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 Famille oppressante où plus personne n'est à sa place

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LolaRain



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MessageSujet: Famille oppressante où plus personne n'est à sa place   Famille oppressante où plus personne n'est à sa place Icon_minitimeJeu 31 Mar 2011 - 13:01

Bonjour

J'ai 22 ans, je vis depuis 2 ans avec mon partenaire (nous sommes pacsés), nous n'avons pas d'enfant. Je suis toujours étudiante, et je travaille à côté.

J'habite en ce moment en Picardie, mais ma région d'origine c'est Rhône Alpes. J'y retourne très prochainement, pour y habiter. Mais j'ai beaucoup d'appréhension vis-à-vis de ma famille ; très portée sur le jugement, très intolérante. Mes parents sont divorcés, ma mère a rencontré qqn depuis 10 ans mais n'habite pas avec. Mon père est parti voilà 15 ans avec une autre femme, mais leur relation jusque là stable est sur le point de s'effriter. J'adore ma belle-mère, c'est une femme formidable, qui a été vraiment une figure maternelle, un substitut pour moi, ma vraie mère étant plutôt défaillante.

Je suis en m1 droit, mais j'ai envie de laisser tomber car ça ne me plait pas. Pour autant je sais que je n'assumerais pas auprès de mes parents. Je me destine à des études de psycho et plus précisément psychocriminologie. Mais ils ne comprennent pas, ils trouvent ça nul (mon père surtout).

Je suis partie de chez mes parents à 17 ans, depuis je me débrouille seule. Je ne leur dois plus rien, n'ai plus de comptes à leur rendre. Je travaille, je paye mon appartement moi-même, je ne suis plus dépendante d'eux, matériellement, financièrement. Ils ne m'aident jamais. Récemment j'ai demandé à ma mère si elle pouvait être garante pour un appart, elle m'a dit non, car mon frère l'a ruiné.

Bien qu'indépendante, je subis toujours leurs commentaires désagréables, leurs remontrances, leur morale à deux balles.
Je compte faire une "mise au point" avec eux, mais j'appréhende, car étant intolérants, j'ai peur de me heurter à un mur.

J'ai eu une enfance normale, avec des images parentales stables, un cocon familial rassurant. C'est à l'adolescence, après le départ de mon père, que ma mère a "pété les plombs" ; d'ordinaire autoritaire, éducative et égocentrique, ces traits de caractère ont empiré et elle est devenue aigrie. Toujours à nous hurler dessus, ça s'est aggravé lorsque mon frère a quitté le domicile. Je me suis retrouvée seule face à une mère à côté de ses pompes, tout m'était interdit ; je n'avais pas le droit de sortir, de voir des copines. Quand je rentrais de chez mon père (week-end), j'étais soumise à d'incessantes questions, des remontrances, des jalousies...
Climat malsain où mon père rentrait dans le jeu de ma mère (alors qu'ils étaient divorcés). Ma mère l'appelait pour se plaindre de moi, mon père qui culpabilisait de l'avoir quitté, m'appelait pour m'engueuler d'être méchante avec ma mère, alors que j'étais une ado tout ce qu'il y a de plus normal.

J'ai des troubles de la personnalité, j'ai eu des problèmes de type phobique, je souffre d'un complexe d'infériorité assez important. Les gens de mon entourage proche ne comprennent pas pourquoi ; je suis jeune, jolie, intelligente. Mais voilà je n'ai pas confiance en moi. J'essaie de m'affranchir du regard "jugeant" de mes parents, le fait d'habiter à 700km d'eux m'a permis de prendre confiance en moi. Mais retourner habiter près de chez eux m'angoisse, j'ai peur de perdre tout le bénéfice de cette vie loin d'eux...
J'ai fait plusieurs thérapies par le passé, je sais que j'en recommencerais une prochainement, mais pour l'instant je n'ai pas l'opportunité.

Que pensez-vous de mon histoire, de mes doutes, de mes peurs ... ?
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Kalon

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MessageSujet: Re: Famille oppressante où plus personne n'est à sa place   Famille oppressante où plus personne n'est à sa place Icon_minitimeJeu 31 Mar 2011 - 13:27

Il te faut t'affirmer

Habiter près de ses parents ne veut pas dire les supporter

Tu es une femme indépendant , plus la petite fille qui se fait gronder

Tu peux leur expliquer tout ça sur une lettre, donner a tous les deux , leur écrire tes craintes

Ensuite entamer un dialogue à 3

qu'en penses tu ?
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LolaRain



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MessageSujet: Re: Famille oppressante où plus personne n'est à sa place   Famille oppressante où plus personne n'est à sa place Icon_minitimeJeu 31 Mar 2011 - 16:52

Merci pour ta réponse.
Je ressasse beaucoup ; mes parents ne sont pas dans la remise en cause personnelle, ils ont beaucoup insinué de doutes en moi par le passé, et encore aujourd'hui. Ma mère se défend via le mécanisme du déni ; si elle savait ce que je pense d'elle ou réalisait le mal qu'elle m'a fait, elle se suiciderait certainement, car elle s'imagine être la mère parfaite, elle ne comprend pas pourquoi je suis partie si loin, pourquoi je ne l'appelle que rarement. Elle voudrait m'avoir tous les jours en ligne, parfois elle peut m'appeler jusqu'à 5 fois par jour. J'ai mis le hola mais ça ne dure jamais bien longtemps ; je suis arrivée à lui faire comprendre par l'humour. Elle me disait : "tu réponds jamais quand on appelle", ce à quoi j'ai répondu par "en même temps quand on m'appelle 5 fois dans la même journée, au bout d'un moment je ne réponds plus".

Quant à mon père, il défendra toujours ma mère, quoique je fasse. J'ai été hospitalisée il y a deux ans. Mon père ne pouvait pas venir me chercher après l'opération, et je ne voulais pas que ma mère vienne, c'est donc ma tante (soeur de mon père) qui est venue. Mon père a trouvé le moyen de me reprocher de ne pas avoir appelé ma mère dès ma sortie, pour lui donner des nouvelles. J'étais juste assommé de cachets ...

Je sais qu'à mon retour je DOIS leur parler, faire une mise au point. Mais on est déjà dans une famille où on parle peu, ça aide pas. Et puis je sens bien que la faute va me retomber dessus.

Quand tu dis "Habiter près de ses parents ne veut pas dire les supporter", pour ce qui est de ma mère, c'est entièrement ça. Elle serait constamment sur mon dos si je laissais faire. J'ai l'impression de livrer un combat perpétuel, de lutter en permanence contre eux. Alors qu'en fait, je me débrouille seule, leur demande jamais rien, ne leur reproche rien, juste qu'ils me laissent vivre.

Pour ce qui est du dialogue à trois, je ne pense pas que ce soit une bonne idée ; ma mère n'a jamais fait le deuil de sa relation avec mon père. Bien qu'elle soit avec qqn d'autre, il ne se passe pas une journée sans qu'elle parle de mon père, même devant son compagnon. Je trouve ça odieusement déplacé et malsain.

Que faire avec qqn qui vit dans le déni ? Comment l'aborder ?
L'an dernier, elle m'a dit que j'étais une erreur de parcours dans sa vie. Quelques semaines plus tard, je lui ai reparlé de ça, et elle était outrée de ce que j'avais dit : "mais j'ai jamais dit çaaaaaaa" s'est-elle mis à hurler. Elle avait tout simplement oublié....

Comment lui dire, lui faire comprendre qu'il serait temps de me lacher la grappe ? ...
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Kalon

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MessageSujet: Re: Famille oppressante où plus personne n'est à sa place   Famille oppressante où plus personne n'est à sa place Icon_minitimeJeu 31 Mar 2011 - 16:59

Quand le dialogue n'est pas posssible il reste l'écriture , car elle permet de bien prendre le temps de formuler les choses et de les relire

Tu es vraiment obligé de te raprocher d'eux?
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LolaRain



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MessageSujet: Re: Famille oppressante où plus personne n'est à sa place   Famille oppressante où plus personne n'est à sa place Icon_minitimeJeu 31 Mar 2011 - 17:04

j'ai peur que mes écrits ne soient une preuve contre moi. Ma mère colporte beaucoup de ragots, du rumeur. J'ai peur qu'elle montre mes écrits à tout le monde en me stigmatisant davantage.

la ville où elle habite est celle de mes amis, de ma cousine, de ma demi-soeur. Tous ces gens me manquent beaucoup, j'habite à 700km d'eux en ce moment, je ne les vois donc jamais. Ici j'ai lié un peu amitié mais sans plus.
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MessageSujet: Re: Famille oppressante où plus personne n'est à sa place   Famille oppressante où plus personne n'est à sa place Icon_minitimeJeu 31 Mar 2011 - 18:25

Citation :
J'ai le même problème que Laura : complexe d'infériorité depuis l'enfance, manque de confiance. J'y travaille pourtant... ça vient petit à petit, mais j'aimerais dépasser tout ça, aller plus loin dans les explications.

J'avais une jumelle ou un jumeau, mais ma mère a fait une fausse couche. Toute ma vie, à chaque fois qu'on parlait de ce petit être, ma mère me disait "tu l'as viré", sous-entendu : c'est de ta faute s'il est parti.
Au cours d'une thérapie, la psy a pu mettre d'autres mots sur les mots de ma mère, comme : c'est plus facile de dire que c'est la faute de ma fille plutôt que d'admettre que mon organisme n'a supporté un deuxième foetus.
Plus tard, elle m'a dit que j'étais une erreur de parcours. Elle sacrifiait mes intérêts pour ceux des autres, qu'elle jugeait plus importants (sans le dire expressément, mais c'est comme ça qu je le ressentais en temps qu'enfant). Elle parlait pour moi, je n'avais qu'un droit de parole très limité. En comparaison, mon frère aîné avait beaucoup plus de "droits" dans la maison ; il avait remplacé un peu mon père lorsque celui-ci est parti. Mon frère décidait des repas, ma mère lui demandait toujours son avis pour des choses de la maison, alors que moi on ne me demandait jamais rien.

Je n'ai jamais été félicitée, que ce soit en classe ou au sport. Mes moindres erreurs étaient pointées du doigt, alors que mon frère plongeait peu à peu dans la délinquance, on ne lui a jamais rien dit.

Aujourd'hui j'ai peur du regard des gens. J'ai beaucoup de mal à innover vestimentairement parlant. J'ai du mal à prendre la parole dans un groupe (ou alors je deviens toute rouge). Souvent quand je veux dire qqch, je le pense très fort... mais l'occasion de parler est déjà passée, donc je ne dis rien.

J'ai pris un travail de vendeuse à domicile qui me permet de me confronter à des situations désagréables, me forçant à me mettre en avant, à prendre la parole. Je trouve que j'ai fait des progrès, mais c'est long.

Comment faire pour aller plus loin ? Pour mettre de côté ce complexe ? Pour prendre davantage confiance en moi ?




Je viens de lire ton post ci-dessus, tu aurais pu parler de ce problème ici même, car il va de soi que tout est lié. Dès le début de ton écrit, lorsque j'ai lu que tu étais jumelle, je me suis dit peut-être que sa maman ne l'aimait pas, et la suite de ton explication s'est révélée identique à ma pensée.

Oui, ta mère rejette bien la mort de ta jumelle sur toi alors que tu n'y es absolument pour rien !!! Tu dis qu'elle n'a pas fait le deuil de son divorce mais elle n'a surtout pas fait le deuil de cet enfant avant tout. Pour que tu ailles mieux, il faudrait d'abord qu'elle aille mieux, qu'elle règle enfin ses problèmes, l'a-t-elle fait ?
A ce niveau, tu auras beau t'expliquer, crier haut et fort que tu n'es pas coupable de la mort de cet enfant, elle n'approuvera pas si facilement.
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MessageSujet: Re: Famille oppressante où plus personne n'est à sa place   Famille oppressante où plus personne n'est à sa place Icon_minitimeJeu 31 Mar 2011 - 18:45

J'en reviens à la mort de ton "jumeau", te rends-tu responsable de sa mort ?

Un tel évènement malheureux est plus que difficile à accepter que cela soit du côté de tes parents comme du tien. As-tu conscience qu'il te manque quelque chose, quelqu'un ? Est-ce qu'une partie de toi-même n'est pas "morte" avec ton jumeau ?
A quel moment de sa grossesse, ta maman a-t-elle fait sa fausse couche ?
La mort de ton jumeau ou de ta jumelle peut avoir entraîner une forme de rejet et de non-reconnaissance de "ta" personne, toi ce bébé qui devait être couplé, l'un est mort l'autre également symboliquement.
Comment s'est passé ta petite enfance avec ton père et ta mère ?
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LolaRain



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MessageSujet: Re: Famille oppressante où plus personne n'est à sa place   Famille oppressante où plus personne n'est à sa place Icon_minitimeVen 1 Avr 2011 - 11:21

[quote]Oui, ta mère rejette bien la mort de ta jumelle sur toi alors que tu n'y es absolument pour rien !!! Tu dis qu'elle n'a pas fait le deuil de son divorce mais elle n'a surtout pas fait le deuil de cet enfant avant tout. Pour que tu ailles mieux, il faudrait d'abord qu'elle aille mieux, qu'elle règle enfin ses problèmes, l'a-t-elle fait ?

Elle ne veut pas entendre parler de psychothérapie, de thérapie ou de psy en général. Poutant elle était infirmière pédo-psychiatrique pendant toute sa carrière.............. bref
Pour elle, ceux qui font des thérapies sont des fous : mon père, moi-même.
"Moi j'ai pas besoin de ça, je suis pas marteau", ce sont ses mots. Elle est très égocentrique, elle a toujours raison, les autres sont forcément moins bien qu'elle. Elle ne s'est jamais excusé pour quoi que ce soit. A vrai dire, on ne parle jamais de rien, car je me suis lassée d'être toujours celle sur qui la faute revient.

Je n'ai jamais réfléchi à cette question : si je me sentais responsable de la disparition du jumeau. Quelque part surement sinon... comment expliquer ce complexe d'infériorité, ce sentiment de culpabilité qui ne me quitte jamais ?
exemple : je suis dans mon droit mais je me sens coupable, comme si on allait me reprochait quelque chose. Concrètement, je suis dans mon jardin chez moi, mais le voisin est dans le sien aussi, eh bien je rentre, car j'ai honte. Honte d'être ici, comme si ce n'était pas ma place.
Donc quelque part, inconsciemment oui je dois me sentir responsable de sa disparition. En thérapie j'avais même dit : "je suis née coupable".

J'ai conscience de ne vivre qu'à 50%, qu'il manque quelque chose. Peut-être que ce n'est qu'un leurre ; tous les jumeaux ne s'entendent pas forcément à merveille.
Dans toutes les personnes que je rencontre, je cherche inconsciemment le jumeau/la jumelle. Une part de lui. Je sais qu'il ne reviendra pas, qu'on n'y peut rien. Je sais que dans mon conjoint je cherche une partie de cet être disparu, et je sais aussi que mon conjoint n'est pas le jumeau.

Je ne sais pas à quel moment ma mère a perdu le jumeau. Tout ce que je sais sur cet évènement, c'est qu'elle est allée à la clinique pour dire qu'elle avait fait une fausse couche, et à l'échographie on lui a dit que non, le bébé était bien vigoureux. Est-ce de là qu'elle en a déduit qu'étant plus vigoureuse, j'étais donc plus forte, et que je l'avais viré ?!!!!

Petite enfance : je n'ai pas beaucoup de souvenirs de mes parents ensemble, ça n'allait plus très bien entre eux. Ma mère est très éducative, pas très fantaisiste. Très maniaque. J'avais l'impression d'être à l'école toute la journée : à l'école forcément, mais aussi à la maison. Je ne voyais pas beaucoup mon père car il était commercial, et je pense qu'il avait déjà des liaisons. Ma mère le dépréciait beaucoup : "ton père se lève tard, il est jamais là, tu ne le vois jamais".
Leur divorce 10 ans après a été un soulagement, et c'est à ce moment-là que j'ai vraiment appris à connaître mon père, à aller chez lui, à faire des choses avec lui etc. Sa nouvelle femme est quelqu'un de bien, qui ne le dénigre pas.

Je me suis fait un film, en réunissant des bribes de conversation, des souvenirs, des interprétations, des phrases que ma mère a pu dire. Mon frère est né en 81, il a 7 ans de plus que moi ; il a été très désiré par mes deux parents. Après cette grossesse, ma mère voulait un autre enfant "pour ne pas faire trop d'écart d'âge", mais mon père n'était pas d'accord.
Dans mon enfance, j'ai dit que mes parents n'étaient pas proches, que mon père allait certainement à droite à gauche. Je pense qu'avant ma naissance, il voulait déjà partir, et que ma mère l'a "piégé" avec ma soeur (??) et moi. NB : je me figure une soeur, pour personnaliser davantage cet autre moi que je ne connais pas.
Une fois que je suis arrivée, je pense que mon père a culpabilisé, et est resté.
Plus tard, ma mère m'a reproché la chose suivante : "si l'autre était né, j'aurais touché plus d'alloc, j'aurais été à la retraite plus tôt". L'autre = le jumeau. Aspect financier toujours.

Enfin, il y a toujours des différences entre mon frère et moi : très permissifs avec lui, mes parents sont très sévères avec moi. Je ne leur plairais jamais de toute façon.
Je sais aujourd'hui que je ne peux rien pour eux. C'est pour MOI que je veux progresser, aller au-delà de tous ces non-dits.

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MessageSujet: Re: Famille oppressante où plus personne n'est à sa place   Famille oppressante où plus personne n'est à sa place Icon_minitimeSam 2 Avr 2011 - 0:05

Citation :
Tout ce que je sais sur cet évènement, c'est qu'elle est allée à la clinique pour dire qu'elle avait fait une fausse couche, et à l'échographie on lui a dit que non, le bébé était bien vigoureux. Est-ce de là qu'elle en a déduit qu'étant plus vigoureuse, j'étais donc plus forte, et que je l'avais viré ?!!!!
D'une part, si ta mère été enceinte de jumeau, ce n'était pas de vrais jumeaux puisqu'elle vous aurait perdu ensemble...
Ce qui est étrange, c'est qu'elle est fait une fausse couche et qu'il lui ont dit que "non" et que le bébé était bien vigoureux ? Alors, une question à laquelle tu ne pourras pas répondre puisque tu étais dans le ventre de ta mère mais cette dernière était-elle certaine d'attendre des jumeaux avant cette fausse-couche ?
Comme tu l'écris tu t'es fait un film.... des interprétations, des phrases que ta mère a pu te dire..., je pense plutôt que ta mère t'a façonné comme elle le désirait, rejetant sur toi toute sa culpabilité. Ces phrases sont-elles réelles ?

Citation :
Je pense qu'avant ma naissance, il voulait déjà partir, et que ma mère l'a "piégé" avec ma soeur (??) et moi. NB : je me figure une soeur, pour personnaliser davantage cet autre moi que je ne connais pas.
Es-tu certaine que cette autre soeur ait existé ? Sache que la symbiose est apparente entre "vraies" jumelles issu d'un même oeuf.
Si ta mère a effectivement fait une perte, tu n'étais pas une vraie jumelle. Simplement deux ovules fécondés par deux spermatozoïdes différents. Donc une soeur ou un frère ordinaire.

Effectivement tu ne peux aider tes parents à surmonter ce "deuil" qu'il n'ont jamais surmonté, s'il existe bel et bien encore une fois ?

Citation :
Elle ne veut pas entendre parler de psychothérapie, de thérapie ou de psy en général. Poutant elle était infirmière pédo-psychiatrique pendant toute sa carrière.............. bref
Pour elle, ceux qui font des thérapies sont des fous : mon père, moi-même.
"Moi j'ai pas besoin de ça, je suis pas marteau", ce sont ses mots

Etrange comportement et conclusion pour une infirmière psychiatrique ! Il me semble qu'elle ne veut pas reconnaître qu'elle est malade, qu'elle souffre depuis plusieurs années. Elle rejette la faute sur les autres, un peu comme le font les paranoïaques. Est-ce le style de personne qui reproche aux autres ce qu'elle leur fait endurer ? L'autre étant son propre miroir sans en avoir la personnalité, alors elle n'est pas responsable, l'autre est coupable. Bien souvent ces personnes ne se rendent pas compte de leur maladie et donc ne se font pas soigner et soulignet bien souvent que les psy sont fait pour les "fous" !

Je pense qu'il faut te reconstruire pour toi-même sans compter sur tes parents qui ont apparemment beaucoup de problèmes personnel à résoudre chacun de leur côté. Il ne faut pas devenir leur cible, ce qui me paraît leur seule raison d'être, mais t'en éloigner comme tu l'as fait.
Je comprends que tu souhaiterais avoir des parents aimants, sachant donner de l'affection mais ils sont plus que toxiques et ne pourront pas te donner l'attention que tu recherches et qui aurait et te permettrait encore de t'épanouir.

Tu n'es pas née coupable, tu es née pour vivre avant tout, même si cette première période de ta vie n'a pas été celle que tu attendais, tu vas trouver la force en toi pour surmonter ta peine. En revant dans ta région, garde la distance entre tes parents et n'hésite pas les recadrer, n'aie pas peur des Autres, de ton voisin, de tes parents, ouvre toi, crier de toute tes forces en te disant que tu es là, à ta place et que tu n'as pas pris celle de quelqu'un d'autre. Aime ton conjoint comme un homme tout simplement et pas comme une continuité hypothétique d'un jumeau ou d'une jumelle que tu n'as pas connu.
Demande toi ce que souhaiterait ce prétendu jumeau, que te dirait-il aujourd'hui ?
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LolaRain



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MessageSujet: Re: Famille oppressante où plus personne n'est à sa place   Famille oppressante où plus personne n'est à sa place Icon_minitimeMar 5 Avr 2011 - 17:50

Merci pour cette réponse, il y a en effet matière à réfléchir.

Effectivement il s'agit bien de faux jumeaux, c'est pour cela que j'ignore s'il s'agissait d'un garçon ou d'une fille.
Selon ma mère, ça a été une surprise pour elle. Ayant fait une fausse couche, elle est partie à l'hôpital en urgence pour faire des examens, et c'est là qu'on lui a dit que non non, le bébé était bien là. Déduction : elle en avait perdu un, mais étant donné qu'il y en avait un autre, eh bien ça faisait deux.
Donc non elle ne savait pas qu'elle attendait des jumeaux avant cette fausse couche.

Il y a un an environ, j'ai parlé de cet épisode à mon père : la perte du jumeau. C'était la première fois qu'on en parlait (en 21 ans). Il est resté vague à ce sujet, oui il "a entendu" parler de "ça"... mais il ne s'est pas appesanti. On a embrayé sur le fait que je recherche souvent une relation de jumelleité.

Sur le film que je me suis fait, ce ne sont que des suppositions. Je rends logique les comportements de ma mère avec ce qu'elle a pu faire ou dire vis-à-vis de moi. Une mère aimante n'agirait pas de la sorte. Une mère attentionnée ne laisse pas sa fille encore étudiante sans ressources...
Quand elle a dit "s'il y avait eu l'autre (le jumeau), j'aurais eu plus d'alloc", ça oui c'est réel. J'étais petite, je ne savais pas trop ce que c'était, mais je n'ai jamais oublié.

Est-ce le style de personne qui reproche aux autres ce qu'elle leur fait endurer ?
==> j'ai peur de ne pas saisir la question. Mais ce que vous dites est très vrai. Les autres ne sont jamais assez bien pour elle, on pourrait lui décrocher la lune qu'elle ferait encore la gueule. Parfois je me sens comme ça, et ça me mine. Tout mais pas ça, je me dis. Je suis dans le rejet total vis-à-vis d'elle, que ce soit dans les apparences, les façons d'être, de parler, d'aborder les gens... Je me suis construite en totale opposition à cette mère qui pour moi n'en est pas une. Mais c'est ma mère, et parfois elle me rattrape, ses comportements me rattrapent, j'adopte certains d'entre eux. Mais ça ne me plait pas.

Mes parents ont beaucoup de problèmes personnels, c'est pas peu dire. Ce qui me chagrine, c'est que mon père a fait une analyse pendant... 20 ans ! Non non ce n'est pas une erreur de frappe, ce n'est pas 2 au lieu de 20, c'est bien 20 ans. dans le cadre d'un programme expérimental. Et parfois c'est à se demander s'il en a retiré quelque chose.
Finalement c'est peut-être plus facile d'être en contradiction vis-à-vis de moi que vis-à-vis de son ex-femme, qu'il craint comme la peste, devant qui il s'écrase totalement, et pour qui il déroule le tapis rouge... ?!

Une dernière chose que je voudrais dire. Je n'en ai pas parlé tout de suite. Je suis en formation de psychocriminologie, et ce week-end nous avons abordé l'inceste. Précisément j'ai été victime d'attouchements de la part de mon frère aîné. Une seule fois. J'avais entre 3 et 6 ans.
Je n'ai jamais oublié. Mais je n'en avais jamais parlé. Jusqu'à récemment, où je l'ai avoué à mon conjoint ; j'avais de sérieux blocages dans la sexualité. Je n'ai pas approfondi les thèmes de régression à des stades inférieurs, mais j'ai l'impression que ça me caractérise.
Pour parler de l'incident, ma mère nous a surpris, je suppose qu'elle en a parlé à mon frère, car ça n'est plus jamais arrivé. Avec moi elle m'a juste demandé ce qui s'était passé, et j'ai répondu : "rien".
Je ne sais pas si c'est de là qu'ensuite mon frère m'a martyrisé pendant toute mon enfance, si c'est de là que j'ai développé des pratiques masturbatoires assez fréquentes, un sentiment d'infériorité etc.
C'est ce week-end en formation que j'ai vu en détail les conséquences sur les victimes, que de simples attouchements peuvent avoir autant de répercutions qu'un viol. Jusque là, sans pour autant avoir oublié, je minimisais ces faits, en me disant que "ce n'était pas bien grave", que ça ne pouvait pas avoir autant de conséquences.
Quand je retournerais en Rhone Alpes, je sais que j'irais consulter qqn à ce sujet, car je sais que j'en ai besoin. Mais je voudrais commencer déjà à approfondir. Surtout que c'est pas simple d'en parler, pas même à des copines.
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MessageSujet: Re: Famille oppressante où plus personne n'est à sa place   Famille oppressante où plus personne n'est à sa place Icon_minitimeJeu 14 Avr 2011 - 12:37

Je reviens sur ton post, effectivement je n'ai pas vu que tu avais répondu ! Je m'en excuse Embarassed .

Citation :
j'ai beaucoup d'appréhension vis-à-vis de ma famille ; très portée sur le jugement, très intolérante
Ta famille, tes deux parents, que jugent-ils et sur quoi ont-ils été et sont encore intolérants ?

Tes parents ne te font apparemment pas confiance, les études que tu suis ne plaisent pas à ton père, mais il me semble que son avenir professionnel est déjà joué, le tien non et tu as donc le droit de prendre la voie profesionnelle qui te motive et te convient, de plus tes parents ne t'aidant pas financièrement... !
Comme tu l'écris, tu n'as donc pas de "comptes" à leur rendre. Tu t'assumes seule et c'est très bien, cela démontre que tu as confiance en toi, que tu es réfléchie et que tu sais prendre ta vie en main.

Citation :
Je compte faire une "mise au point" avec eux, mais j'appréhende, car étant intolérants, j'ai peur de me heurter à un mur.
Tu peux, à mon sens, leur dire que tu admettes qu'ils aient tous les deux leurs points de vue sur la vie, sur tes décisions mais qu'à 22 ans, étant donné qu'ils t'ont lâché alors que le rôle des parents est de soutenir leurs enfants jusqu'à la fin de leur scolarité, tu as également le "droit" d'avoir ta propre opinion sur leur comportement, qu'ils devraient réfléchir sur leurs réactions et surtout sur le fait qu'il t'ont tout simplement abandonné et ceci depuis bien longtemps.
Il est certain que tu auras des réactions contraires à tes arguments, mais tu auras eu le courage toi aussi de t'IMPOSER.

Lorsqu'ils seront âgés et qu'ils auront besoin de toi, pourront-ils compter sur ta présence ? Ce n'est pas une forme de chantage que de soulever ce problème, pour l'instant tout va bien, mais lorsque la machine s'enrayera, qu'ils se sentiront "isolés" à leur tour, tes parents, au vu de leur "égoïsme" trouveront encore à dire que tu les abandonnes alors que ceux sont eux qui t'abandonnent.

"Est-ce le style de personne qui reproche aux autres ce qu'elle leur fait endurer". Cette question était posée pour soulever une éventuelle paranoïa avec une tendance pervers-narcissique. Ta mère se sent-elle attaquée par les autres alors qu'elle commence d'abord à les accabler de ses propres maux ? Est-elle manipulatrice, fait-elle usage d'une approche amicale pour ensuite mieux détruire l'autre ?

Quelles sont les raisons de cette analyse de 20 ans ? Effectivement, nous pouvons rester toute notre vie sur le divan mais la moyenne d'une analyse est bien en dessous de cette durée. Sais-tu les raisons de cette analyse, a-t-elle été effectuée suite à une démarche personnelle (connaissance de soi) ou à cause d'un problème psychologique ?

Citation :
Finalement c'est peut-être plus facile d'être en contradiction vis-à-vis de moi que vis-à-vis de son ex-femme, qu'il craint comme la peste, devant qui il s'écrase totalement, et pour qui il déroule le tapis rouge
Il me paraît maintenant plutôt logique que ta belle-mère veuille partir et que leur couple soit à la dérive, elle a dû vivre dans l'ombre de ta mère...
Après toutes ces années de séparation, de quelle façon ta mère a-t-elle encore une emprise sur son ton père ? La question à se poser est aussi celle de savoir pourquoi ton père est-il toujours "dépendant" d'elle, mais lui seul pourrait répondre à moins que tu es une petite idée.

Comment te sens-tu par rapport à cette relation ambivalente entre ton père et ta mère ? Depuis leur séparation, tu t'es peut être un jour demandé s'ils ne se remettraient pas ensemble étant donné un lien toujours existant de domination et de soumission... Tout enfant espère revoir ses parents revivrent ensemble, reformer la famille qui n'est plus.

Ce manque de confiance en toi peut être dû à cette image non structurée et aussi au fait que tu as été isolée, que tu as manqué d'attention et que ta mère a une emprise, une possessivité sur tout son entourage. Tu n'es plus une petite fille, tu es adulte responsable et tu n'as pas à souffrir du problème psychologique de ta mère.

Au sujet des attouchements causés par ton frère, ta mère tient le "secret", ton père a-t-il lui été mis au courant ?
Quel âge avait ton frère à cette époque ?

Tout enfant qui subit des attouchements ou à qui on impose des choses interdites est forcément choqué et ces incidents s'ils sont parfois oubliés peuvent réapparaître dans le futur. J'en ai fait l'expérience et effectivement tout ceci a un impact certain sur notre sexualité, sur notre vie de couple.
Tu as déjà fait un très grand pas en parlant avec ton conjoint, tu as donc entièrement confiance en lui et tu as brisé le silence et ton sentiment de culpabilité.
Ce qu'il s'est permis de t'infliger dans ta petite enfance est très grave, il n'avait pas le droit de toucher à ton intimité.
Dans quelle condition cet évènement s'est passé, tu n'as pas voulu en parler à ta mère puisque tu lui as répondu "rien" ? Veux-tu en parler ici, cette démarche pourrait te soulager.
As-tu voulu protéger ton frère ? T'a-t-il fait des menaces ?
Je suppose que tu as une très vive colère contre ton frère, tu dis qu'il t'a martyrisée pendant TOUTE TON ENFANCE, de quelle manière a-t-il agi et pourquoi (jalousie, le fait que ta mère te rejette devant lui ?)

Tu peux faire part de ton mal-être par rapport à ce sujet sensible sans en avoir honte et surtout en sachant que tu ne seras pas jugée puisque tu n'es en rien responsable de ces actes et que tu auras un soutien de notre part.
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