C'est peut être un problème caractéristique de ma période post-adolescente de 20 ans, mais voilà, ça me pourrit la vie, et m'étant remise en cause il y'a quelques temps, je me suis rendue compte que je ne me construisais pas sur des bases saines et que j'avais un gros problème: La dépendance.
J'ai toujours vécu entourée de ma famille et mes amies et après une années d'études près de mon entourage, je me retrouve à présent dans une ville ou je ne connais personne, mis à part mon chéri car on a décidé ensemble de poursuivre nos études dans la même ville.
Du coup, je me sens très souvent seule quand je ne le vois pas. Parents oblige, on ne se voit pleinement (sauf instants volés pendant la semaine) que le week-end.
Mon problème, c'est que je me sens dépendante de la dépendance; ce qui veut dire que je dois avoir des personnes là ou je vais que je peux voir et à qui je peux parler comme à mes anciennes amies. Mais soyons réalistes, mes amitiés de cette année sont encore fraiches du parfum de la nouveauté. Et je ne peux pas me permettre de me comporter comme une vielle amie de 6 ans!!
Quand à mon copain, je le connais depuis 2 ans, on s'aime très fort, mais je ne peux PAS imaginer ne plus vivre un jour sans lui. J'ai un sale caractère depuis que j'ai découvert il y'a quelques temps qu'il parlait à des p**es de notre age sur Facebook, je boude pour un rien, quand je n'ai qu'une once d'impression que je le dérange ou quand il tarde trop à répondre, ou ce genre de choses puérils avec lesquelles j'ai un don innée à me construire des films, je me renferme, je l'envoi balader, je lui envoi des messages secs, d'autres ou je lui demande de m'excuser, d'autres ou je l'aime, ou d'autre ou je lui dis que tout est de sa faute et qu'il ne tient pas vraiment à moi. Bien entendu ça le rend très malheureux, je suis lunatique et des fois j'ai l'impression que je lui fais peur car il ne sait pas quand ça va me prendre, alors des fois je plaisante en lui disant qu'il aime quand même son dinosaure (non mais vraiment je ressemble à ça des fois!). C'est comme dans cette chanson d'Eminem (ok, vous pouvez me lapider pour la référence, mais c'est impossible d'échapper à la machination Rnb américaine.): "Cause when it's going good, it's going great [..] But when it's bad, it's awful". On a un contexte particulier, il m'avait trompé, c'est de là que viennent toutes mes phobies, on a connu 2 bons mois d'enfer car je voulais le quitter, en finir avec moi-même. Depuis il prend des antidépresseurs, des fois il a des crises d'angoisses quand il a l'impression que j'insinue que je veux le quitter. Mais on est sensés avoir laissé tout ça dernière nous. Je n'y arrive juste pas, je voudrais le croire, j'essaye, mais c'est de la torture. Je suis hypersensible: quand il prend du temps à répondre= dans ma tête, il ne m'aime plus, il s'en fout de moi. Bref c'est peut être de la débilité bien cachée derrière mes airs futés.
Je me dis que tot ou tard on ne sera plus ensemble, il va finir par tomber sous le charme d'une autre fille, se lasser de moi, tout ce qu'on pourrait imaginer dans ces cas là. Et là j'ai peur pour moi. C'est vrai c'est ma première expérience, je n'ai que 20 ans et je ne lui ai donné que 2 ans de ma vie. Mais ces deux an ont duré 30 ans! elles étaient intenses, et on a vécut tellement de choses ensemble que ma tête n'est pleine que de lui. Il me trouve ridicule quand je lui dis "alors, c'est à quel âge qu'on ne sera plus ensemble quand tu m'auras quittée?", il me sourit me dis que je suis une folle, m'ébouriffe les cheveux et m'embrasse en me chuchotant "toute la vie", et je fais quoi moi avec ça? Je m'y rattache? Il m'aime, tout le monde me le dit, mais il m'a quand même trompée une fois! J'ai peut être trop lu de manga, mais quand on aime une personne, vraiment, on ne lui fait pas ça, on n'embrasse pas quelqu'un d'autre que l'on aime pas, c'est SALE! Je refuse la médiocrité, même dans les relations. Et j'ai l'impression d'être bien seule à penser ça quand je vois combien de gens se font mal à se tromper, et à prôner l'infidélité comme une preuve de modernité et d'ouverture d'esprit. Let's be all unfaithful and atheist, isn't it trendy after all??
Je ne sais plus quoi croire, je m'en veux d'être aussi méchante avec lui des fois, je suis fatiguées de vivre pour les autres, je veux m'auto-satisfaire, je préfèrerais me sentir aussi attachée aux gens que je suis susceptible d'aimer qu'à un bout de bois que je n'ai jamais vu (je suis consciente de l'incongruité de ma comparaison). Je m'attache trop vite aux gens qui arrivent à gagnent mon coeur.
Je suis fatiguée de me sentir triste, jalouse et oppressive, alors qu'avant j'étais si pleine de vie et de joie de vivre. Personne n'aime les filles tristes =(
Sujet: Pour un infidèle. 
Ven 12 Nov 2010 - 4:41