Forum d'aide psychologique en ligne - Psychologie en ligne - Psy en ligne !
Bienvenue sur Votre-psychologie.com !
Forum d'aide psychologique en ligne - Psychologie en ligne - Psy en ligne !
Bienvenue sur Votre-psychologie.com !
Forum d'aide psychologique en ligne - Psychologie en ligne - Psy en ligne !
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Aide psychologique en ligne !
 
AccueilDernières imagesS'enregistrerConnexion
-39%
Le deal à ne pas rater :
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
399 € 649 €
Voir le deal

Partagez
 

 Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité



Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?  Empty
MessageSujet: Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?    Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?  Icon_minitimeDim 15 Aoû 2010 - 5:35

L'hiver 1992, j'ai perdu mes parents mais je l'ignorais encore à cette époque, ils existaient physiquement mais leur âme détruite avait été remplacée par un mélange de douleur-souffrance-tyrannie-monstruosité... Je n'ai compris que 8 ans plus tard que je n'avais pas de parents et que je n'en aurais plus jamais. A partir de ce moment, long travail pour l'accepter ... J'ai l'impression de ne pas parvenir à faire le deuil de parents que j'ai eu pendant les 7 premières années de ma vie. Le père ne m'a jamais manqué, peut-être parce qu'en réalité je n'ai jamais eu de papa et qu'on ne peut pas manquer de ce qu'on a pas connu? Bref, je ne suis jamais parvenue à accepter de ne plus avoir de maman, alors j'ai construis une présence imaginaire que je projette (encore malheureusement) ça et là sur les gens que je rencontre mais sous silence, je sais combien cela effraie... J'aimerais cesser cela car c'est voué à l'échec, je dois accepter que Maman est décédée ! C'est fou, j'ai beau savoir que j'invente une présence, j'ai bien du mal à l'effacer... Si cela m'a bien servi pour rester dans le droit chemin, aujourd'hui ça doit me lâcher.
Ma génitrice est toujours en vie, nous habitons toujours sous le même toit, mais il est impossible qu'elle redevienne une maman, un dégoût viscéral m'y empêche. Elle restera une enfant sur laquelle je dois veiller.
Cette génitrice qui a tué Maman (c'est ainsi que je vois les choses) a fait des choses horribles, des choses qu'on ne peut pas faire à des enfants, elle m'a montré pratiquement toutes les horreurs qu'un humain peut commettre, elle m'a épargné l'inceste, c'est déjà cela ! Mais plus que ces sévices, je souffre de n'avoir eu aucun lien avec un adulte, il n'y avait aucun humain pour prendre soin de moi et je crois que c'est pour cette raison qu'aujourd'hui, je n'ai besoin de personne. Je fuis les rapprochements affectifs, je refuse que qui que ce soit soit attaché à moi car cela m'est angoissant...

Je ne cesse de me répéter "elle est morte, tu comprends?" et à chaque fois c'est un déchirement. Je peux supporter énormément de choses difficiles... Il y a des périodes où je me sens comme si j'apprenais chaque jour qu'elle venait de décéder... le matin, je l'appelle comme si j'étais perdue puis ma conscience me fait sortir du sommeil et je me rappelle qu'elle est morte ... Triste réalité que je ne parviens pas à accepter une bonne fois pour toute. Je n'arrive pas à cerner ce qui m'empêche de tourner la page, je ne suis pas dépendante de qui que ce soit, je n'ai pas besoin d'être rassurée, prise dans les bras etc. Tout ce que je sais, c'est que je souffre d'être un électron libre qui ne peut pas faire confiance à 100% aux liens car ils sont tous éphémères, je ne partagerai jamais ce lien intemporel qui lie un parent à son enfant et je le déplore... Je ne m'encombre plus de savoir si j'étais un enfant difficile, si je méritais d'être aimée, je sais que si j'avais été parfaite, je n'aurais pas été aimée davantage... Le problème ne venait pas de l'enfant que je fus. Je sais qu'un parent aurait été fier de moi, j'ai fait tout ce que Maman aurait voulu que je devienne même si au fond j'ai inventé ses désirs... Inventer sa présence a été un magnifique mécanisme de défense, pour cela je ne m'en veux pas trop. Ca doit juste cesser!

C'est un souci fort complexe, je ne suis jamais parvenue à le faire comprendre à qui que ce soit :-( Les psys n'y comprennent rien non plus. Un jour, je devrais trouver une solution, j'aimerais trouver plus vite !

Là je vais aller m'endormir et je n'y arriverai qu'en m'adressant à "Maman", souvent je lui demande pardon et j'ignore pourquoi, je crois que je lui demande pardon de ne pas avoir pu l'aider, la sauver. Pardon peut-être aussi de ne pas avoir été suffisamment importante pour elle. Je n'ai jamais compris comment on pouvait abandonner un enfant malgré toute la souffrance intrinsèque que l'on peut ressentir ... j'aurais été à sa place, j'aurais confié mes enfants à une institution et puis j'aurais consulter des professionnels de la santé puis si ça n'allait pas mieux, j'aurais mis fin à mes jours pour préserver mes enfants de ma détresse incurable ... Au moins, ainsi une autre maman se serait occupée de moi et je n'aurais pas eu un monstre à mes côtés qui m'a forcé à devenir adulte pour pouvoir survivre.

Un message lancé comme une bouteille à la mer, je n'espère rien de particulier. J'aimerais juste trouver le moyen de ne plus avoir besoin de me raccrocher à un imaginaire rassurant qui me sépare du monde réel !
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?  Empty
MessageSujet: Re: Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?    Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?  Icon_minitimeDim 5 Sep 2010 - 16:28

Bonjour My-illusion
Je comprends mieux ton pseudo en lisant ce post. Il te va comme un gant.

Tu lances un message à la mer, car tu t'es créé un monde imaginaire, une maman de substitution à laquelle tu parles et qui t'apporte le soutien qui te manque. C'est comme un message à la Mère.
En fait je trouve que ce que tu as construit avec ton esprit est d'un courage et d'une sensibilité exemplaire. Grâce à cette nouvelle maman tu as pu soigner l'enfant qui est en toi et qui aura toujours besoin de réconfort et de tendresse. Ce que tu as fait est fantastique dans tous les sens du terme. Du coup tu n'es plus dans l'attente de quoi ce que soit vis à vis de tes vrais parents, tu les as libérés en quelque sorte du poids d'être parents, c'est par là que commence l'épanouissement personnel. Vivre pour soi et par soi. Tu leur as pardonné également de n'avoir pu être ce que tu penses qu'ils auraient dû être pour te permettre d'évoluer correctement. Rendre à l'autre sa liberté et lui pardonner, c'est finalement pouvoir se l'accorder à soi-même. C'est finalement donner le meilleur de soi, pour vivre plus intensément, et se tourner vers l'avenir.

Cet imaginaire rassurant te déplait aujourdh'ui car tu penses que tu te coupes trop du monde réél. Mais le monde réél comme tu dis, existe-t-il vraiment? C'est notre ressenti par rapport à ce dernier qui existe vraiment. Ne lâches pas ce monde imaginaire, il fait partie de ta vraie vie maintenant. Ta nouvelle maman a toujours un rôle à jouer, car elle sera toujours là pour toi. C'est toi qui l'a crée car tu avais besoin d'aider la jeune fille en toi qui a perdu ses deux parents, et non de te morfondre dans la tristesse, la peur et le doute.

Maintenant il est vrai que tu es un électron libre, mais en fait nous le sommes tous sans le savoir et sans l'admettre, car nous avons peur de cette liberté et de notre singularité. Mais en naissant nous avons "choisi" de nous séparer de l'unicité originelle, et nous y retournerons ensuite. Du moins c'est une théorie qui me plaît. Si elle évoque chez moi quelque chose de troublant mais fort, c'est peut-être aussi le cas pour toi.

Bien sûr tu peux penser que les autres ont sans doute plus de chance car ils sont liés à vie à leurs descendants ou ascendants, mais parfois le lien n'est pas si beau ni si sain qu'il n'y parait. Tu n'as finalement rien à leur envier. Sois soulagée de ce côté là.

En revanche ne reproduis pas ce que tu as vécu dans tes relations avec les autres. Tu as su créer une maman, pourquoi ne croirais-tu plus en une réélle amitié avec un autre être humain, en un réél amour qui dure. Tout ne se répette pas inlassablement. Si tu utilises encore une fois ta pensée de façon positive en acceptant certes le fait que rien n'est immuable, mais que les liens entre humains peuvent être rééls et durer, tu devrais sans doute non seulement être apaisée mais surtout t'ouvrir à ce genre d'expérience nouvelle.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?  Empty
MessageSujet: Re: Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?    Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?  Icon_minitimeMar 7 Sep 2010 - 15:26

Bonjour Ariane,

Merci pour ta réponse, elle est assez sensée, ce qui suggère peut-être que tu aies ressenti des émotions similaires?

Quelle a été ta motivation en tombant sur un site de psychologie? Car j'ai beau regarder tes messages, tu ne livres que très peu de toi. La psychologie est ton domaine mais qu'est-ce qui a fait naître cet attrait?

My_illusion est le tout premier pseudo utilisé dès mes premières connexions sur Internet (vers l'âge de 15 ans), il a une signification inchangée, personne ne fait de lien avec ce que je peux raconter donc bravo Ariane!

"Un message comme une bouteille à la mer" je n'avais même pas pensé au jeu de mots, joli!
Citation :

En fait je trouve que ce que tu as construit avec ton esprit est d'un courage et d'une sensibilité exemplaire. Grâce à cette nouvelle maman tu as pu soigner l'enfant qui est en toi et qui aura toujours besoin de réconfort et de tendresse. Ce que tu as fait est fantastique dans tous les sens du terme. Du coup tu n'es plus dans l'attente de quoi ce que soit vis à vis de tes vrais parents, tu les as libérés en quelque sorte du poids d'être parents, c'est par là que commence l'épanouissement personnel.

Et bé ! je ne m'attendais pas à ce genre de réponse ! Personne ne m'a jamais dit cela, les réponses reçues était plutôt du genre "on ne vit pas dans un monde irréel, faut grandir!" Ce qui est vrai en soi mais néglige l'utilité du mécanisme de défense. Bravo pour cette analyse, c'est ainsi que je vois les choses également donc merci pour cette compréhension. Je suis intriguée de connaître ton histoire !

Par contre, pour ce qui est du pardon, j'en suis moins certaine. Je ne peux pardonner aux autres que s'ils ont pris conscience de leurs actes. Dans ce cas-ci, les deux géniteurs ne réalisent aucunement les sévices, mère rejette la faute sur son ex-mari qui l'a laissée et qui a tout fait pour la détruire, c'est exact mais ça n'excuse pas pour autant ce qu'elle a fait subir à ses enfants. Aujourd'hui, je la vois comme une zombie, elle ne souffre plus et mène une vie paisible. Elle ne sera plus jamais maman et je ne le souhaite pas. Si avant je souhaitais sa mort pour qu'elle se délivre, aujourd'hui je lui souhaite de pouvoir s'autonomiser davantage, devenir plus active.

Citation :
Ne lâches pas ce monde imaginaire, il fait partie de ta vraie vie maintenant.
Merci, ça fait plaisir à entendre!

Citation :
Ta nouvelle maman a toujours un rôle à jouer, car elle sera toujours là pour toi. C'est toi qui l'a crée car tu avais besoin d'aider la jeune fille en toi qui a perdu ses deux parents, et non de te morfondre dans la tristesse, la peur et le doute.

C'est exactement cela :-) d'autres y voient une régression, un ressassement du passé, une incapacité à grandir et ils se trompent :-) car au fond cette maman, ce n'est rien d'autre qu'une partie de moi... Et si je ne ressens pas le besoin de m'entourer d'un homme, quel mal ça fait ?

Je ne comprends pas bien ce que tu entends pas "unicité originelle"?

Citation :
Bien sûr tu peux penser que les autres ont sans doute plus de chance car ils sont liés à vie à leurs descendants ou ascendants, mais parfois le lien n'est pas si beau ni si sain qu'il n'y parait. Tu n'as finalement rien à leur envier. Sois soulagée de ce côté là.

Oui, à y réfléchir si l'on aime ses descendants ou ascendants c'est très fortement motivé par l'égoïsme car c'est une partie de soi, sa chair, son génome, il n'y a pas souvent quelque chose de magique à y voir ... en ce sens, les enfants adoptés ont de la chance tout de même.

Citation :
En revanche ne reproduis pas ce que tu as vécu dans tes relations avec les autres. Tu as su créer une maman, pourquoi ne croirais-tu plus en une réélle amitié avec un autre être humain, en un réél amour qui dure. Tout ne se répette pas inlassablement. Si tu utilises encore une fois ta pensée de façon positive en acceptant certes le fait que rien n'est immuable, mais que les liens entre humains peuvent être rééls et durer, tu devrais sans doute non seulement être apaisée mais surtout t'ouvrir à ce genre d'expérience nouvelle.

Exact, c'est bien ce point-là sur lequel je dois veiller. Il est certain qu'il n'y a pas eu que les déceptions parentales, mais également des amitiés bafouées, la fraternité bafouée, des exemples de relations extérieures très malsaines, source de souffrance. Je suis par la force du vécu et par mon caractère devenue assez exigeante en terme d'amitié, je sais que ça peut paraître intolérant mais je ne peux plus me lier (avec sentiment fort) avec des gens qui ne partagent pas quelques unes de mes valeurs phares. Et c'est p-e présomptueux à dire je ne trouve pas beaucoup de personnes remplissant mes exigences... La première valeur primordiale étant "une parole donnée est une parole tenue" ! Ensuite, il y a l'esprit écolo (associé aux actes ... sans pour autant être de l'ordre de l'extrême, juste avoir conscience et faire quelques efforts). Ensuite, il faut que la personne n'aie aucune addiction la rendant "obsessive", il faut donc : non-fumeur, pas trop porté sur l'alcool, le jeu, le sexe, l'argent et compagnie. Voilà déjà ça ça fait beaucoup de critère. Le dernier principal englobant les premiers : l'honnêteté. Ensuite, mais ce n'est pas indispensable, j'aime ceux qui sont travailleurs, qui ne se contentent pas de leurs acquis mais aiment apprendre davantage, faire mieux, aider, etc. Mais c'est secondaire dirais-je. Tous ces critères n'excluent pas l'échec, ni les mauvaises actions, non cela fait partie de l'humain mais apprendre de ses erreurs, gagner en conscience ça ça doit être présent sinon je n'ai rien à construire avec les autres. Je ne suis pas fermée aux rencontres, c'est juste que j'analyse assez rapidement l'autre et parviens à prévoir ses paroles, ses actions. Passé des années en tant qu'observatrice, les humains ont peu de secrets pour moi Laughing

J'ai réfléchi au pourquoi je demande pardon à maman et une autre possibilité m'est apparue ... il est possible que je lui demande pardon de ne pas me sentir heureuse, que l'amour imaginaire que je créé ne soit pas suffisant pour me donner suffisamment l'envie de découvrir le monde, creuser pour y trouver les belles choses et accepter de les vivre ... Je me sens tellement assaillie par la détresse générale (ce n'est même pas la mienne qui m'est le plus difficile à supporter), les soucis qui se résolvent par la loi du plus fort (les plus malhonnêtes s'en sortent généralement mieux), la violence qui se créée par les mêmes personnes qui s'en plaignent, la notion de plaisir qui me semble trop facile, où je n'ai plus le sentiment que l'on mérite ressentir les plaisirs faciles... Mériter d'être heureux, oui pour moi c'est ainsi que je pourrai p-e me sentir heureuse, il faut que je le mérite, et pour cela il faut que je fasse toujours mieux, du mieux que je peux, avec efforts. C'est probablement impossible parce que trop paradoxal...

Bonne journée à toi Ariane et encore merci :-)
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?  Empty
MessageSujet: Re: Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?    Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?  Icon_minitimeVen 10 Sep 2010 - 1:20

Bonjour My-Illusion,

Je suis heureuse d'avoir pu éveiller ta curiosité et que tu aies acceuilli favorablement une partie de mes interventions à ton sujet.

Je te cite:
"Mais plus que ces sévices, je souffre de n'avoir eu aucun lien avec un adulte, il n'y avait aucun humain pour prendre soin de moi et je crois que c'est pour cette raison qu'aujourd'hui, je n'ai besoin de personne. Je fuis les rapprochements affectifs, je refuse que qui que ce soit soit attaché à moi car cela m'est angoissant... "

Ce paragraphe engendre celui où tu expliques à quel point il faut être parfait ou presque pour t'approcher, t'intéresser, te séduire. En fait ton passé avec ceux que tu nommes tes géniteurs est encore présent en toi car il provoque cet angoisse et ce rejet de l'être humain.

Oui je suppose que tu les as observés, ces humains sous toutes les coutures et que tu n'y as vu que douleur, rancoeur, méchanceté ou bêtise. Mais tu sais profondément que la vie peut être autre chose, que les humains peuvent être bons s'ils s'en donnent la peine et le pouvoir.

Tu as retenu énormément de critères, je ne sais même pas moi-même si tu ne t'enfuirais pas au bout de quelques minutes en ma présence, tant tu es exigeante avec les autres. Et pourtant tu gagnes tant à être connu par ton originalité, la compassion extrême dont tu témoignes quand tu parles de la détresse générale et de ce sentiment si fort [que j'éprouve également ] d'impuissance et tristesse face à ce phénomène.

Autorise toi à être heureuse, même si tu ne le mérites pas à tes yeux ou aux yeux de tes parents, ta nouvelle et merveilleuse maman en a besoin pour que sa fille s'épanouisse, et ce gratuitement simplement parce qu'elle a choisi ce monde, elle vit, elle respire, elle sourit, elle contemple l'univers, elle en est le fruit. Non elle n'est pas là par hasard, comme un tas de sable balayé par les vents, elle est là pour ressentir, aimer, évoluer si elle s'en donne la peine et les moyens. Elle a déjà tant oeuvré, que l'on sait tous qu'elle est sur le chemin, ne lui barre pas la route avec ton passé douloureux et révolu.

Je sais il n'est pas encore vraiment révolu car tu vis encore avec ta mère, mais es tu obligée de la soutenir encore, de l'accompagner jusqu'à la fin? Sa présence, son poids t'empêche d'être heureuse, un peu comme si tu voulais encore la conforter dans ce qu'elle croit :l' impossibilité d'être bien sur terre. Montre lui le contraire, montre lui que l'on peut être heureux à plusieurs, en agissant en humain sensible.

Bien à toi.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?  Empty
MessageSujet: Re: Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?    Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?  Icon_minitimeDim 12 Sep 2010 - 2:03

Bonjour Ariane,

Merci à nouveau pour ta réponse, cela dit, tu ne livres toujours rien de toi, si tu préfères que ça reste ainsi, je ne te poserai pas plus de questions sur ta vie privée-intime. Si c'est le fait que ce n'est pas "ton post", ne te gène pas, le plus enrichissant est l'échange de vécu et sentiments, aucun post n'appartient à personne, ça discute et c'est le mieux :-) Se centrer uniquement sur la personne n'est pas très bon dans le sens qu'elle pourrait en abuser et oublier que dans une relation on est 2.

Je ne pense pas qu'il faille être parfait pour m'approcher, il faut juste être humble de ce que l'on est et avoir l'envie d'évoluer vers un mieux... Je peux me lier avec des gens qui ont de gros problèmes d'addictions ou qui ont commis de bien mauvais actes à la condition qu'ils comprennent la nécessité d'en changer et qu'ils se donnent les moyens. Je déteste les gens qui, lorsqu'ils ont torts, masquent leur responsabilité ou tournent la situation en victimisation. Selon moi, ils n'ont rien compris. Que les gens soient intègres, ce n'est pas aux autres qu'ils offrent du rêve, ce n'est pas pour les autres qu'ils agissent, c'est uniquement pour eux-mêmes, pour atteindre ce qui peut se rapprocher de la sérénité, la sagesse. J'ai besoin de m'entourer de personnes courageuses qui ne cèdent pas à la moindre pression car c'est probablement ce qui me ressemble. De plus, la façon que j'ai de traiter les autres est beaucoup plus douce que la manière dont je me traite.

Je n'ai pas observé que les points négatifs des humains, je te rassure, ma vision de l'humain n'est pas si noire qu'elle paraît. Je sais reconnaître les bons côtés mais il est sûr qu'ils sont moins nombreux. Il y a très peu de personnes que j'admire car il faut l'avouer l'humain préfère choisir la parcimonie de ses efforts. On me dira "mais n'est-ce pas le plus intelligent à faire?" Cela dépend des situations, quand il s'agit de travailler sur soi-même, on ne peut pas choisir la parcimonie, il faut y aller en profondeur même si ça fait mal et sans relâche chercher comment être/faire mieux. Je ne comprends pas tous ces gens qui se satisfont de ce qu'ils sont alors que nous sommes des êtres perfectibles.

J'ai envie de l'aimer cet enfant au fond de moi mais j'ai l'impression que si je ne le drille plus, il pourrait "tout faire fondre" il y a quelque chose de terriblement fragile en moi et j'espère qu'un jour je parviendrai à l'affronter, je ne fais pas de déni ! Cet enfant, je l'ai fait survivre par la dureté, qu'arrivera-t-il si j'apprenais à être plus douce? Sera-t-il prêt un jour? Et s'il me réclamait une vraie maman que je ne puisse lui offrir? tôt ou tard, je devrai affronter cette zone fragile et ce sera quitte ou double. L'image que j'ai de cet enfant est un enfant assis par terre dans une pièce sombre de carrelages noirs, le dos contre le mur, les genoux repliés sur son torse, les mains qui les entourent et un balancement d'avant en arrière, son regard étant hagard. Bien entendu qu'y penser me met les larmes aux yeux, je n'ai jamais souhaité ressentir cela. C'est une partie de moi et j'ignore comment l'aborder, peut-être que je dois forcer. Il y a quelques années, une femme avec une intention maternelle m'a tenu les deux mains, je n'ai pas pu le supporter, c'était l'angoisse la plus totale, le coeur qui s'emballe, hyperventilation, sueurs et une obligation de m'en défaire, j'ai jeté mon poing tout droit dans le mur, j'aurais voulu casser mes deux mains, casser mon petit corps. Je n'aime pas ressentir cela évidemment car je sais que ça signe le fait que je ne dépasse pas un traumatisme. Si j'approche trop cet enfant, j'ai une réelle envie de me faire du mal, c'est paradoxal, des images de violence m'apparaissent alors, une envie de balafrer ce visage, détruire ce corps qui a été malaimé, abandonné, abusé, j'ai réellement l'envie de me cogner jusqu'à en perdre connaissance. J'essaie de comprendre la mécanique d'une telle pensée. Je contrôle ces émotions, je ne m'inflige aucune mutilation (c'est arrivé dans le passé mais c'est révolu, ce n'est pas ainsi que je réglerai le problème). J'ai l'impression d'être responsable du martyre de cet enfant, pourquoi aie-je choisi de devenir dure, intouchable et m'occuper de cette génitrice qui aurait mieux fait de mourir? Pourquoi aie-je sacrifié cet enfant? J'en suis plus que désolée ! Quand je regarde les photos de cet enfant, un sentiment très protecteur s'éveille en moi, ce petit bout était une merveille. Je me dis toujours "cet enfant est la plus belle chose que je possède". Fou non? Je veux lui offrir une voie d'expression et pourtant je n'y parviens pas ! Je continuerai encore et encore parce que je suis moi aussi perfectible !

Un peu tordu tout ce que je raconte ! Je finirai par quitter génitrice mais j'ai encore du boulot pour lui apprendre davantage d'autonomie, elle n'est pas encore prête... Au moins elle a conscience d'une chose : tout ce que j'ai fait pour elle! Je crois que je ne peux pas abandonner celle qui m'a abandonnée car ce serait comme légitimer son abandon (alors là, plus tordu je crois pas que je sais faire!). Je refuse de reproduire ce que l'on a fait de mal sur moi, c'est simple ma conscience ne me le permet pas. Aujourd'hui, elle n'est plus malheureuse, elle dit même être sortie de sa longue et pénible dépression-alcoolisme, tant mieux si elle le ressent mais je sais que l'épée de Damoclès reste toujours accrochée par un simple crin de cheval. Le problème actuel est qu'elle est trop dépendante des autres (moi, en l'occurrence), je dois toujours être derrière elle et lui dire de faire ceci cela, je dois même lui rappeler de se laver .... et ouais son cerveau a morflé et bien entendu personne ne peut croire qu'une femme intelligente ayant fait de grandes études universitaires puisse tomber si bas... La vie est surprenante! Je préfère 1000 fois la situation actuelle à celle qui a duré 13 années avec une apogée finale l'été 2005. Les années aideront à effacer les souvenirs, vive la dégringolade des connexions neuronales à partir de 25 ans héhé!


Bien à toi également !! Les compliments que tu mes fais tu peux te les adresser également ;-)




Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?  Empty
MessageSujet: Re: Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?    Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?  Icon_minitimeLun 13 Sep 2010 - 23:48

Citation :


Quand je regarde les photos de cet enfant, un sentiment très protecteur s'éveille en moi, ce petit bout était une merveille. Je me dis toujours "cet enfant est la plus belle chose que je possède". Fou non? Je veux lui offrir une voie d'expression et pourtant je n'y parviens pas ! Je continuerai encore et encore parce que je suis moi aussi perfectible !


J'ai une idée pour toi qui aime tendrement cet enfant, qui ne peut aujourdh'ui que le voir recroquevillé, craintif et malheureux, et a des émotions telles que tu le blesserais encore pour ne plus le voir souffrir ou tout simplement ne lui apporter que ce qu'il a connu de peur de l'effrayer davantage ou de te perdre.

Peux tu me dire ce qu'il aurait voulu faire à 8 ans, si toutes les conditions financières, affectives, parentales avaient été réunies. Bref quels étaient ses rêves ?
Après avoir dressé cette liste, du plus petit et anodin des rêves aux plus grandioses et merveilleux, regarde si tu peux lui dire maintenant en lui prenant les mains que tu vas réaliser aujourdh'ui pour lui l'un d'entre eux. Parce que maintenant je souhaite que tu t'autorises à l'aimer vraiment et à ne plus ressentir la violence envers lui.

Ne crains rien tu as déjà tant apporté à l'adulte que tu es, tu peux maintenant le prendre en charge vraiment, car il est en toi. Et que sans toi il ne serait déjà plus là. Les émotions ont besoin de passer, non pour te faire du mal mais pour s'extérioriser, vivre enfin, faire craquer les carapaces qui n'ont pas fait seulement un travail de protection mais bel et bien un travail d'enfermement. Vois cette petite qui n'ose pas bouger. Tu dois maintenant la
prendre pour l'aider à se relever, à se sentir digne, fière et heureuse d'être là, pour lui permettre enfin de renaître dans un monde plus beau, celui que tu auras enfin réussi à créer.

Si c'est difficile pour toi de te projeter sur cette fillette prend une peluche, ou une poupée et fais comme si c'était toi enfant. Ou bien assis toi sur une chaise et parle à l'enfant invisible en face sur une autre chaise. Toutes les techniques sont bonnes à partir du moment où tu t'exprimes. Ne fais pas cela devant quelqu'un sinon il ne comprendrait pas tout, sauf peut être devant ta mère, ce serait alors un véritable retour aux sources, mais elle n'est sans doute pas apte à revoir son reflêt dans le miroir du passé.

Lorsque tu auras réussi à l'écouter, cette petite fille blessée, dis lui combien elle a été merveilleuse, combien tu la trouves jolie, et dis lui bien que si aujourdh'ui tu aides encore ta maman qui lui a fait tant de peine, c'est qu'il est temps de pardonner à ceux qui n'ont pas les moyens de rendre les autres heureux, et que tu ne souhaites pas vivre dans le malheur tu le laisses partir loin, très loin de vous deux (toi et la petite fille que tu étais), car il n'est pas fait pour vous.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?  Empty
MessageSujet: Re: Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?    Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?  Icon_minitimeMar 14 Sep 2010 - 22:23

Je vais tenter de répondre malgré la fatigue de ce début d'année qui démarre en force, j'aurais bien peu de temps pour travailler sur moi-même (je comptais recommencer une nouvelle thérapie centrant ce dont je parle ici mais je ne pense pas que ce sera gérable) ni aider autrui, malheureusement !

Cet enfant qui était heureux (je pense), je ne m'en souviens malheureusement pas, quelques bribes mais rien de bien solide. Heureusement, les photos me renseignent beaucoup, maman (que ce mot est difficile à écrire, je ne l'ai d'ailleurs plus prononcé depuis 10 ans) prenait beaucoup de photos, en ce sens je suis comme elle, j'adore immortaliser le temps par les photos et ne rien manquer de l'évolution de mon petit neveu. Les photos m'ont appris que je possédais déjà certains traits de caractère que j'ai toujours aujourd'hui : un enfant curieux sur le monde (à 2 ans après qu'on ai soigné ma méningite, je chipotais au matériel médical de l'infirmière... qui a d'ailleurs été renvoyée par son manque de surveillance, aie si j'avais su! lol), son affection immense pour les animaux, une magnifique photo me prend en flagrant délit à l'âge de 1 an en regardant à travers les barreaux du lit, deux chats qui jouaient ensemble, mère dit que ça me faisait beaucoup rire! Cette façon de faire le clown, rentrer dans le petit panier du chat, mettre un sac en osier sur la tête, faire des grimaces ... Ce goût pour les activités extérieures, le contact avec la Nature, la singerie de grimper sur tout, n'avoir peur de rien. La première fois que j'ai revu ces photos (vers mes 18 ans je pense), ça m'a bouleversée, je ne pensais pas pouvoir me reconnaitre dans cet enfant que j'avais "oublié". La personnalité apparaît très jeune, après c'est la vie qui modifie tout mais préserve tout de même les bases.
J'ignore quels étaient les rêves de cet enfant, je n'ai que les rêves que j'aurais voulu pouvoir réaliser aujourd'hui.

C'est bête mais des choses très simples de la vie courante peuvent éveiller en moi des émotions fort douloureuses. C'est très difficile de cotoyer les autres qui ont la chance d'avoir des parents, ils ont quelqu'un sur qui compter, leurs parents sont présents (parfois trop cela dit). Dès qu'ils en parlent, je me sens envieuse de ce qu'ils ont la chance de pouvoir vivre. Tantôt, une fille me dit que sa mère lui envoie des recettes de cuisine pour qu'elle s'alimente bien. C'est un détail mais pour moi c'est un cadeau énorme, une attention bien plus belle que tout billet d'argent... C'est une relation que je sais que je ne vivrai plus jamais et qui a modifié ma relations aux autres. Peut-être que je choisis d'être solitaire pour ne pas devoir entendre toute la chance que les autres ont d'être aimés par leurs parents. Cela dit, je sais bien qu'ils ont d'autres problèmes, je peux m'estimer heureuse de parvenir à bien "gérer" ma vie, ne pas me faire entuber etc. Certains me parleront de leur parents avec qui ça ne se passe bien, mais j'observe toujours un beau lien derrière, quelque chose qui ressemble à l'amour.

Bon, peut-être que je suis fatiguée mais j'ai les larmes qui viennent facilement et ce n'est pas mon genre de pleurnicher !

Je réfléchis à comment changer cette blessure que je ressens, je dois prendre soin de mon enfant, peut-être dois-je arrêter de me scinder entre l'adulte discipliné et cet enfant frêle sans repère. Je dois accepter d'être une seule personne.
Le pire, c'est que plein de gens m'offrent leur affection mais je n'arrive pas à accepter... Je ne peux m'empêcher de penser que ce n'est qu'éphémère, qu'une fois qu'ils verront plus loin ce que je suis, ils prendront la fuite. Plusieurs personnes me disent que je suis attendrissante, et qu'on a envie de me protéger. Je ne pensais pas dégager cela, je le fais malgré moi probablement. J'ai un physique encore assez juvénile, personne ne me donne 25 ans, j'en parais 18 à tout casser, j'ai un visage encore d'enfant avec tout de petit (lol), des joues de bébé, et bizarrement je souris beaucoup! Mon frère m'a longtemps dit que je faisais le "bébé" et je crois comprendre ce qu'il veut dire, il m'arrive de prendre un ton de voix et des mimiques enfantins. Ca n'a aucunement à voir avec le fait d'être dépendante, loin de là. Je sais que je le fais encore aujourd'hui quand je dois dire un truc pas hyper agréable à quelqu'un ou demander qqchose.

Je me pose souvent une question : suis-je capable d'aimer les autres? C'est vraiment difficile à répondre! J'aime savoir qu'ils sont heureux mais je n'ai pas l'envie de faire partie de leur bonheur, je ne suis pas rassurée au contact de l'humain. J'admire très peu de gens, l'admiration se place davantage dans l'imaginaire. Il y a des femmes qui ont marqué ma vie cela dit, elles m'ont toutes tendues une main ou m'ont permis de projeter l'une ou l'autre émotion. J'aimais croire que si elles savaient qui j'étais, elle aurait eu envie de m'adopter. Il faut que je crois que j'aurais rendu fiers des parents car si je n'y crois pas, c'est sûr je n'ai plus qu'à me flinguer (lol). Ma voisine m'a dit une phrase qui m'a bouleversée, je ne m'y attendais pas "Tout parent rêverait d'avoir un enfant comme toi!" Cette phrase résonne d'autant plus que je ne lui ai jamais parlé de ce souci que j'avais de me sentir orpheline. Elle me considère comme sa fille adoptive, j'en suis honorée mais je n'arrive pas à l'accepter. Il faudrait que je creuse pour savoir pourquoi j'ai tant de mal à faire confiance à ce qu'elle me dit alors que ça fait depuis que j'ai 10 ans qu'elle me connait et c'est probablement elle qui connait le mieux ce que j'ai traversé. Quand elle me voit, je sens qu'elle est vraiment heureuse de me voir, heureuse de pouvoir m'aider si j'en faisais la demande. Quelque chose me bloque, je me demande si ses enfants ne pourraient pas devenir jaloux (ils me considèrent comme leur grande soeur), je me demande pourquoi leur mère a autant d'affection pour moi, je me demande si je n'ai pas construit une image aimable... J'adore lui rendre service, je ne me sens pas utilisée. Elle a tendance à me prendre pour exemple devant ses enfants et j'ai peur qu'ils se sentent inférieurs. Toutes ces craintes me poussent à maintenir de la distance et je fais de mon mieux pour aider les deux "petits" quand ils ont besoin de parler, besoin d'explication pour leurs cours... J'ai toujours craint de leur transmettre mes blessures en étant trop à leur contacts.

J'ai envie de remercier toutes les personnes qui m'ont permise de mettre dans ma tête des souvenirs heureux. Je n'oublierai jamais tous ces actes sensibles. De simples attentions constituent pour moi les plus beaux cadeaux reçus. Je sais que je ne suis pas insensibles mais bon dieu ce que j'ai un mal fou à laisser mes propres émotions vivre. Je bloque tout de peur d'en devenir dépendante, je ne veux faire subir à personne tout mon sac de pierres.

Oh voilà un rêve que la petite fille aurait aimé vivre : voir sa maman cuisiner ! Pouvoir l'imiter, apprendre tout des ptits trucs anodins qui construisent, façonnent l'enfant vers l'état adulte. Un exemple qui a beaucoup fait rire ma voisine c'est quand sur la route, elle dit "il y a beaucoup de nids de poules sur la route!" et moi, inculte je réponds "où ça? il y a des poules sur l'autoroute?!?" Après une bonne tranche de rire (mais c'est mignon disait-elle) elle me dit "tu vois ça c'est par exemple ce que tu aurais du apprendre grâce à tes parents" Et c'est vrai je m'en rends compte pour beaucoup de choses, je suis totalement inadaptée à plein de comportements sociaux, des trucs culturels qu'on apprend de ses parents etc. J'essaie de combler les lacunes mais ce n'est pas évident. En gros, j'aurais aimé pouvoir m'identifier, apprendre sans m'en rendre compte... J'aurais aimé l'aider, qu'on fasse des choses ensemble et que ce ne soit une contrainte pour personne. J'aurais aimé pouvoir exprimer des émotions comme "tu es belle maman, je t'aime fort" J'aurais aimé ressentir cela avec sincérité. Cela m'aurait permis de le ressentir pour d'autres personnes. Elle m'aurait appris que ce n'est pas dangereux de s'exprimer. Elle m'aurait fait ressentir la sensation d'avoir de l'importance.

Bon... j'arrête pour aujourd'hui, je ne crois pas que j'ai bien structuré mon message, ni si c'est assez compréhensible, j'entre dans un domaine que je ne maîtrise plus...

Bonne soirée et nuit à toi !
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?  Empty
MessageSujet: Re: Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?    Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?  Icon_minitimeDim 26 Sep 2010 - 3:32

Je devrais dormir depuis quelques h mais je ne peux m'empêcher de me tenir éveiller pour rester proche de cette maman idéalisée ou de cet enfant qui a souffert. Lorsque ma tête doit réfléchir, travailler à des choses concrètes, je ne pense pas à ce manque, mais tôt ou tard, il revient en force. J'espère que je parviendrai à transformer ce manque en recherchant un compagnon de vie ... Ca m'est toujours inconcevable, cela s'explique par le fait que je ne coupe pas le cordon maternel même s'il est purement et simplement fictif.

Je vais m'endormir en pensant à cet imaginaire qui est mon refuge depuis 18 ans, personne ne pourra jamais me le voler, petite je répétais souvent cette phrase dans ma tête "ils peuvent tout me prendre, ils n'auront jamais mon âme" C'est dire comme j'ai pu me sentir dépossédée de tout mon être, rien ne m'appartenait si ce n'est ce qui ne se voit pas/dit pas, ce que j'ai toujours tenu secret. Le cerveau est une machine impressionnante!

:-)
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?  Empty
MessageSujet: Re: Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?    Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?  Icon_minitimeDim 26 Sep 2010 - 21:13

Bonjour My_illusion,

Comment va le quotidien?
La relation avec ton enfant et ta maman? Ceux qui sont en toi.

Tu as raison le cerveau est impressionnant. Le corps aussi. Car même si parfois on a l'impression qu'il a été le jouet d'un autre, il est quand même toujours le plus beau de nos trésors. Il est toujours à nous, il nous parle, il nous soutient.

Quelles sont tes pensées lorsqu'en pleine nuit tu restes éveillée près de ta maman?
Si tu ne coupes pas encore le cordon, comme tu dis, c'est que tu n'as pas encore lâché prise face à ton passé.
Tu dis qu'un compagnon pourrait peut être remplacer ta maman imaginaire, mais ce ne serait pas du tout heureux. Ce n'est pas le rôle d'un compagnon. Tu ne le cherches pas encore car tu as peut être peur de retomber dans le schéma de couple qu'ont connu tes parents. Autorise toi à découvrir les autres. Ils sont différents. Autorise ton enfant à libérer ses peurs, autorise toi à aimer vraiment sans appréhension. Bien sûr pour cela tu devras pour de bon t'aimer inconditionnellement.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?  Empty
MessageSujet: Re: Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?    Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?  Icon_minitimeDim 26 Sep 2010 - 22:55

Bonjour Ariane,

Merci pour tes attentions, ça fait toujours du bien de recevoir une réponse, ça me sort un peu d'un quotidien où je dois être dans la performance. Mon quotidien est assez stressant, demande de penser non seulement aux études (la médecine vétérinaire demande beaucoup de travail, discipline, rigueur, énergie, ...) mais également à une mère qui n'est pas assez indépendante, penser aux animaux et à l'entretien d'une maison que je suis seule à entretenir.

Au fond, je ne peux en vouloir qu'à moi-même, c'est moi qui ai choisi cette vie! Il n'y a que lorsque je dois penser à mille choses, faire mille chose que mon esprit ne pense pas à ma propre condition humaine, qui fatalement me donne l'envie de m'éteindre. Je dis éteindre car je n'ai pas le souhait de mourir, j'ai le souhait de ne plus ressentir des émotions négatives. Dès que je pense à moi, je pense à ce qui est important pour ma stabilité, besoin qu'autour de moi, les autres soient fiables, besoin qu'ils respectent leur Parole, besoin qu'ils aient le courage de s'améliorer. Illusion. Je n'aime pas avoir un tel discours mais je ne peux m'empêcher de penser que la plupart des humains n'ont pas assez d'endurance que pour fournir des efforts spontanément, ils ont trop souvent besoin d'une carotte pour avancer... L'argent étant la plus belle carotte disponible.

L'enfant s'exprime mais il est trop obsessionnel. Il imagine un monde dans l'extrême, il rêve de perfection, d'amour pur, il ne veut pas faire face à la réalité en acceptant les humains tels qu'ils sont. L'adulte est là pour lui rappeler que ce rêve ne peut pas se réaliser. Du coup, c'est la déprime, ce qui me conduit à oublier par des actes qui vont enrichir mon savoir ou simplement me fatiguer physiquement me répétant qu'il n'y a que cela d'utile que je sois capable de faire.

Je demande mille fois pardon à cet enfant auquel je n'arrive pas à prendre soin, j'ai besoin des autres pour y arriver, ça je le sais! Encore faut-il que je laisse l'opportunité aux autres de m'aider. En fait, je ne peux même pas concevoir que quelqu'un puisse m'aimer, aimer quoi au juste? Je suis un ensemble de règles morales, une machine à production, tout ce que j'ai à partager, c'est ce que la vie m'a enseignée, les analyses que j'en ai faites, à part ça, je n'ai pas de construction, l'émotion la plus fréquente que je ressens est la colère-tristesse, les émotions qui sont plus sociables sont à faible niveau. Je ne ressens pas comme un humain devrait ressentir, l'analyse précède presque toujours l'émotion (à part la colère grrrrr). Je me sens plutôt comme un robot, un robot ne peut être aimé que pour ses services ou son super design physique (lol). J'aime ce que j'ai fait de moi, mais je n'aime pas le manque d'émotions positives.

Faudrait que j'arrête de parler en ces termes ;-)

Je devrais penser davantage à ce corps, j'y pense en n'ayant pas de conduite à risques (pas d'excès d'alcool, pas de drogue, pas de cigarette, j'évite même de manquer de sommeil!) mais j'ai bien du mal à aller voir un docteur quand j'ai des soucis de santé (je dois d'ailleurs y aller pour 3 raisons mais je n'arrive pas à avoir envie de me soigner, je me surprends même à espérer avoir un cancer malin qui me terrasserait... C'est déplacé d'avoir de telles pensées quand d'autres souffrent de maladies graves!).

Je comprends ce que tu dis et je le dirais à un autre, c'est vrai que nous devons prendre soin de nous-mêmes car nous sommes la plus belle chose que nous pouvons aider...

Mes pensées lorsque je reste éveillé près de maman? très bonne question à laquelle j'ai bien du mal à oser parler ! C'est le genre de questions qui me "met en sueur" tellement ça touche à quelque chose de trop fragile. L'image est claire dans ma tête (gros effort que je vais faire là) je m'imagine dans ses bras, la serrer très fort ou tenant sa main et la remercier de ne pas m'abandonner. Si j'analyse ce que ça signifie, c'est une recherche, un besoin de contact physique. Paradoxe : je n'autorise personne à me toucher, si l'on me touche mon esprit se scinde, ce n'est pas moi que l'on touche c'est seulement ce corps. Ca y est mon coeur a fait une petite tachycardie. Je devais avoir 10 ans, maman me manquait car ça faisait déjà 3 ans qu'elle était dans une abîme dépressive baignée d'alcool. J'ai toqué à la porte de sa chambre, elle m'a autorisée à entrer, je me suis assise sur son lit et je voulais lui exprimer qu'elle me manquait... Elle ne m'en a pas laissée l'occasion, elle n'était pas en état de m'écouter, je l'ai écoutée, je l'ai rassurée et ensuite je me suis fait la promesse que je ne devrais plus ressentir de manque d'elle. Ensuite, j'ai passé 10 ans de ma vie à être là pour elle, pour ce monstre qui a tué maman. J'ignore totalement pourquoi j'ai été si gentille, pourquoi j'ai fait tout ce qu'elle m'a demandé, pourquoi je n'ai même pas répondu à ses coups, je l'ignore. Peut-être que je me disais : "ne donne pas raison à maman de t'avoir abandonner" Bref! Voilà à partir de mes 10 ans, le monde imaginaire d'une maman aimante s'est développé et passé 25 ans, je ne parviens pas à cesser.

Si je ne désire pas de compagnon, c'est surtout car je n'en ai pas le besoin, je sais que c'est une relation bien différente que celle d'un enfant-parent. Rien que la relation sexuelle ne me tente pas alors ça la fout déjà mal ! Puis, je vois trop de contraintes à une vie de couple, et encore une fois, je ne vois rien de réellement aimable en moi. Le romantisme c'est pas du tout ma tassé de thé. J'aime l'improvisation, la confiance, des échanges de fous, avec de la rigolade attention Wink, ce que je trouve dans l'amitié!

Merci ;-)




Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?  Empty
MessageSujet: Re: Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?    Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?  Icon_minitimeLun 27 Sep 2010 - 23:52

Bonsoir My-Illusion,

Tes propos sont d'une tendresse infinie, même si tu fais tout pour les analyser. Oublie ces analyses, elles sont bonnes au quotidien, à ton travail ou en conversation avec les autres, mais pas lorsque tu évoques ton corps ni ton ressenti.
Tu vas rire, je viens de verser quelques larmes, tant tu me touches!

Ce soir je m'endormirai en te prenant dans mes bras, tu as tant besoin de sécurité et d'affection maternelle. Je suis une maman comblée et une amoureuse de la vie, et c'est de cela dont tu as besoin. D'un amour pur comme le souhaite l'enfant en toi.

Citation :

L'enfant s'exprime mais il est trop obsessionnel. Il imagine un monde dans l'extrême, il rêve de perfection, d'amour pur, il ne veut pas faire face à la réalité en acceptant les humains tels qu'ils sont
Tu sais ce que tu as fini par prendre pour de l'illusion, n'en est pas. Ce que l'enfant désire est ce qu'il est profondément, il ressent les choses et le sens de la vie bien mieux que nous. Un enfant a un naturel joueur, gai et curieux. Car il est né pour jouir de la vie, pour découvrir le monde, le faire chanter, évoluer, bouger; il est né pour construire, bâtir et créer, et il ne peut le faire qu'enthousiaste et confiant.
Et finalement le plus etonnant c'est que cet enfant en toi, qui n'a pu être lui-même, c'est désormais toi qui le raisonne.
Toutes tes obligations, vis à vis de ton avenir et de celui de ta maman, te font perdre un peu le sens de ta vie.

Mais tu es si brillante, que tu finiras par retrouver le goût de vivre et tu finiras par comprendre que ton corps meurtri peut ressentir toutes les émotions, et le jour où il s'ouvrira au monde, alors tu n'auras plus les idées noires d'une maladie salvatrice.

Franchement bravo, pour ton hygiène de vie, tes principes, ta volonté et ton courage. Je ne peux que te féliciter. Quand je pense que tu ne sais pas encore comme tu es exceptionnelle de vérité et de présence, et que finalement tu es à mille lieues de croire qu'on puisse t'aimer un jour pour de vrai.

Citation :

je ne peux même pas concevoir que quelqu'un puisse m'aimer, aimer quoi au juste?

Continue à évoquer tout ce que tu es, ce que tu sens, ce que tu t'interdis. Le changement vient de l'intérieur. Nous choisissons nos vies (pas enfant, après seulement), nous choisissons d'aller de l'avant dans la connaissance de nous mêmes en nous autorisant à sentir les choses, aimer les êtres, comprendre ce que notre corps veut nous dire. Pour cela autorisons les émotions à venir, elles ont été contraintes au silence depuis si longtemps, un jour elles doivent voir la lumière et s'échapper, permets leur de s'envoler, pour l'amour de ton corps, pour qu'il puisse enfin respirer pleinement.

D'ailleurs pour revenir un peu sur terre, dis moi qu'elles sont les trois raisons pour lesquelles tu dois aller voir le médecin?

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?  Empty
MessageSujet: Re: Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?    Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?  Icon_minitimeMar 5 Oct 2010 - 22:12

Bonjour My-illusion,

Je rebondis sur une réponse que tu fais à Lola, car j'y vois encore des petites choses à te dire.


Citation :

... je me force à éviter ce sentiment en me fatigant physiquement (sport, travail), je relargue par ce moyen une sorte de colère-rage. Je suis en colère envers moi surtout car je suis déçue de ne pas passer outre le traumatisme d'avoir perdu ma maman trop jeune. J'ai 25 ans, je ne devrais plus ressentir ce manque, j'ignore comment m'en débarrasser.
Tu t'empêches encore en t'exténuant au travail d'éprouver des sentiments. Mais tu es consciente que c'est le seul moyen que tu aies trouvé pour faire jaillir ta colère.
C'est donc très bénéfique. La colère est importante et doit sortir, mais ensuite il est bon aussi de la dépasser.

Pourquoi veux tu qu'à 25 ans l'on soit blindé, et que la perte d'un proche nous soit facile?

Tu ignores comment te débarasser de ce manque. Peut-être seulement commencer par l'accepter. Oui tu as un manque, Oui tu es triste et en colère. Oui tu sais pourquoi il en a été ainsi.
Tu as assez passé de moments forts avec ta maman réelle pour savoir aujourd'hui pourquoi elle a été comme ça.
Tant que tu penseras qu'elle n'a pas joué son rôle comme il faut, tu te perdras. Tu t'enfonceras dans le manque.

J'ai un exercice pour toi.
Tous les jours tu récites cette phrase, et ne me dis surtout pas que tu n'as pas de mémoire, ou que ce sont des illusions:
_ Ceux qui m'ont élevée ont fait de leur mieux avec la compréhension, la conscience et la connaissance qu'ils avaient; je les libère.

Ainsi tu pourras enfin être toi, être libre, et ne plus regretter tout ce que tu n'as pas vécu.
Le temps que cette phrase positive fasse son chemin vers ton être profond dépendra de la croyance que tu lui porteras.
Je sais que tu as déjà dit que tu n'acceptais pas vraiment de pardonner à ceux qui n'essaient pas de s'en sortir. Mais crois moi je pense que ta maman a agit ainsi car inconsciemment elle avait, après la perte de son mari, un tel manque d'estime d'elle même qu'elle avait peur aussi de perdre ses enfants. Ainsi elle s'est infantilisée pour pouvoir te garder auprès d'elle, comment aurais-tu pu l'abandonner alors qu'elle était déjà en vrac! N'oublies pas que sans toi elle mourrait, du moins c'est ce qu'elle croyait et donc te faisait croire.

Citation :

Des parents peuvent jouer ce rôle mais je sais que ma peur m'empêcherait de m'exprimer. Ma voisine m'a dit qu'elle me considérait comme sa fille adoptive mais pour autant je suis totalement bloquée. Je ne me vois pas du tout la nommer "maman", la prendre dans mes bras etc et pourtant je ressens une grande affection pour elle. Et le pire, c'est que je pense que ça lui ferait très plaisir que je sois démonstrative!
La réalité a quelque chose de terrifiant pour l'enfant abandonné qu'il y a en moi.
...
Une fois de plus je ne vois pas la réalité de la même façon. Au contraire, celle-ci t'appelle et te rattrape, ou plutôt veut rattraper l'enfant qui la fuit désormais. Ta voisine serait ravie de te voir démonstrative, tu lui refuses cela. Pourquoi? Le peu que tu pourrais recevoir c'est à toi maintenant de l'accepter. En refusant tu reproduis ce que tu as toujours détesté, la distance de ta mère. En acceptant tu t'autorises à être enfin aimée, tu autorises l'autre (la voisine, une mère aussi, même si ce n'est pas la tienne) à donner un peu de l'amour qu'elle souhaite partager. En refusant, le disque est toujours rayé, il bute sur un pixel sali, il ne peut te laisser entendre sa musique.

Citation :

Je suis sidérée de voir ces adultes (double de mon âge) qui me disent "il y a quelque chose en toi de très touchant, on a envie de te serrer dans les bras!" Alors que je ne vois absolument pas ce que je laisse échapper!
Tous les pores de ta peau réclament ce contact, c'est cela que tu laisses échapper, et que les gens aimants, ou plus certainement les mères ressentent.

Ne vois tu pas tout l'amour que tu envoies et que ta conscience refuse par habitude.
L'information est là! et je sais que tu connais sa force. L'information c'est le déclencheur de l'action et des émotions.
Regarde ce qu'un ordinateur peut faire (ou transmettre) avec seulement quelques bits d'information. Mais sans périphériques (écran, imprimante, souris, clavier, etc) celle-ci reste invisible. Tout cela pour te dire que ton cerveau fonctionne à merveille, mais ton corps souffre encore de n'être pas reconnu, sauf pour produire, il doit aussi recevoir.


Dernière édition par Ariane le Mer 6 Oct 2010 - 11:12, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?  Empty
MessageSujet: Re: Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?    Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?  Icon_minitimeMer 6 Oct 2010 - 9:47

Bonjour Ariane !

Que de bienveillance et de sympathie en toi!

Je ne parviens toujours pas à répondre aux gentilles choses que tu m'as dites, ça m'est difficile à entendre! Je suis touchée mais je n'arrive pas vraiment à me laisser porter par toute cette gentillesse car ressentir a toujours été quelque chose de dangereux pour moi !

Je crois d'ailleurs que tout le noeud du problème est là, je refuse de ressentir de trop. Et c'est ce qui fait de moi un humain pas intéressant (ce qu'il y a de plus beau en l'humain ce sont ses émotions positives).

Je continuerai plus tard, lol !
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?  Empty
MessageSujet: Re: Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?    Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?  Icon_minitimeMer 6 Oct 2010 - 23:09

Je continue :-)

J'aime bien les exercices :-) Cela dit ta phrase elle n'est pas facile à prononcer, et pour cause je n'arrive pas à mentir, hum... Quelle compréhension, quelle conscience? mes parents m'ont élevée? Lol
Mais tu sais je n'en veux pas à mes parents, enfin je crois, je ne ressens pas de rancoeur. Peut-être tout de même envers le père car encore aujourd'hui c'est quelqu'un de mauvais. Le reproche que je peux lui faire pendant mon enfance c'est de ne pas avoir compris qu'en faisant sombrer son ex-femme il emportait les enfants avec (je ne dis pas que c'est le divorce qui a anéanti cette femme mais ce père a tout fait, vraiment tout pour lui pourrir la vie jusqu'aux menaces de mort et aux actes comme de poser un cadenas sur notre grille, péter les pneus ... Un malade!) J'ai honte de porter 50% de son génome mais je ne manque pas d'un papa et heureusement! En grandissant, j'ai cherché à comprendre ce qu'il s'était passé, comprendre ce père --> déception sur déception --> depuis plus d'un an, je n'ai aucun contact avec cet homme et je n'en veux plus, on ne redresse pas un vieil arbre tordu.

Je refuse la démonstration affective car ça m'angoisse de trop. J'aime croire, imaginer que les liens affectifs sont impérissables, qu'ils resteront forts, purs, que rien ni personne ne les rompra... Mais tu as raison, ce week-end je passerai un peu de temps avec ma voisine ;-) (la semaine j'habite ailleurs). Rien qu'une présence c'est de l'affectif et c'est ce que j'accepte le mieux :-). La mère de ma belle soeur je la vois le week-end en 8 (annif de sa fille), ça fait longtemps que je ne l'ai plus vue, je prends parfois des nouvelles via facebook, sms.

Le jour où j'accepterai le contact physique là je crois que je serai sur le chemin culminant de la guérison :-). Tu sais ce qui est drôle? C'est qu'au contact d'une nouvelle peau, je fais une allergie cutanée MDRRRRRRRrrr. Plus que le contact physique, je crois que je suis une handicapée au plaisir. Ce mot résonne de façon tellement égoïste quand il me concerne! Je ne supporte pas me dire "là je pense qu'à moi, je me fous des conséquences et j'oublie la misère du monde!" Ca m'insupporte, je me sens sale... Et ça je crois que ça vient de mère qui m'a reproché les rares fois où je rigolais, elle venait avec ses gros sabots et son égocentrisme me dire "comment peux-tu rire alors que moi je vais si mal?" Quand on est enfant, on croit à tout ça, et on se dit "c'est vrai elle n'a pas de chance, faut que je mette toute mon énergie pour elle, ma vie je la vivrai plus tard" Jusqu'au jour où l'on ne sait plus ce que c'est que de vivre sa vie... J'ai déjà réappris que j'avais une existence, c'est déjà ça! Il fut un moment où je n'étais pas capable de m'individualiser de ceux qui souffrent, j'existe moi? J'ai des émotions moi? Recherches effrénées pour mettre des mots dessus.

Tu parles de recevoir, et ça me met très mal à l'aise tu l'auras compris ! Je me sens redevable si l'on me donne, je me pose toujours la question "que veut l'autre?" et ensuite je me dis "arrête de prêter des intentions aux autres!" Lol un vrai dialogue interne, en ce sens, même seule, je ne me sens pas seule ahah.

Merci encore pour tes réponses, elles me font du bien, avec le temps, je finirai par me réconcilier avec mon coeur-corps. A force de me répéter des choses positives, je devrais parvenir à ne plus me sentir une chose. Le passé est le passé, les peurs d'antan doivent se transformer en des forces plutôt qu'en des freins!

Puis comme tu le disais plus haut, je ne suis pas obligée à dire adieu à "maman" imaginaire, elle peut rester une force.

Bonne nuit à toi, que tes rêves soient doux sunny
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?  Empty
MessageSujet: Re: Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?    Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?  Icon_minitimeSam 23 Oct 2010 - 23:31

Petite phrase qui m'est venue hier "Un jour j'accepterai sa mort mais.... mais pas aujourd'hui! L'illusion... il n'y a que ça de valable!"

J'ai dit plus haut que j'avais une maman virtuelle (p-e l'aie-je dit ailleurs, je ne sais plus) mais ce n'est plus vraiment le cas. Je sens bien que cette personne pense que ce n'est pas bon pour moi. Elle ne connait pas la vie quotidienne que je mène donc normal qu'elle ne voit qu'une parcelle qui, je l'admets, reflète pas mal de fragilités-faiblesses-dépendances. Elle pense que je dois "grandir", elle me demande de lui choisir un surnom autre que "maman". Elle n'aurait jamais du me laisser entrer dans sa sphère affective, comme si moi j'étais capable de changer ce qui s'est créé. Elle me dit qu'au début, elle a accepté de jouer ce rôle de maman car j'avais besoin de construire une enfance que je n'ai pas pu vivre mais qu'aujourd'hui je dois évoluer. J'entends ce qu'elle dit mais je sais que je n'y parviendrai pas, ça ne fonctionne pas comme ça! A présent, elle signe ses messages par "ton amie". Je n'arrive plus à lui répondre, c'est très difficile de faire machine arrière. Quoiqu'il en soit, je n'ai pas beaucoup de choix : soit je l'accepte soit je coupe les ponts.

Mince alors, pourquoi faut-il que ça change? Pourquoi les gens changent? Je me souviens que dès le début, je l'avais mise en garde... Elle a fait l'erreur de savoir ce qui est bon pour moi. Elle n'a pas idée du traumatisme que cette enfance a inscrit en moi. Ce ne fut pas qu'une absence, un abandon, un rejet, c'est bien plus encore. Je ne peux pas lui en vouloir, je savais qu'un jour ça finirait ainsi, c'est normal. Les gens doivent vraiment se tenir à distance de moi, il ne faut pas essayer de réveiller l'affectif en moi, ça ne conduit qu'à des dommages. Comme on dit, il vaut mieux laisser les démons dormir. Elle est mon amie ... C'est déjà ça... Je devrais me rassurer en me disant que ce que je suis n'est pas détestable. J'aurais tout de même préféré qu'elle ne m'autorise jamais à l'avoir appelé "maman". C'est comme une répétition de schéma, mince alors je tombe dans le panneau! Le schéma de l'abandon répétitif. C'est comme si le fait que maman m'aie abandonnée à l'âge de 7 ans avait une raison légitime puisque ça se répète... C'est à se demander ce qu'il y a en moi qui fait que je ne mérite pas la persistance du lien affectif? Où sont mes erreurs? Pourquoi n'aie-je pas été suffisante pour éviter la dépression et l'alcoolisme de ma mère biologique? Je n'arrive vraiment pas à comprendre comme on peut abandonner un enfant de 7 ans qui est en pleine santé, super heureux, souriant, beau, je n'étais même pas une enfant difficile. Malgré tous nos soucis, comment ne pas penser avant tout à ce petit être (et les autres enfants) qu'on laisse derrière soi? Comment ne peuvent-ils pas être une raison primordiale de mordre sur sa chique et pas se laisser submerger par un connard d'ex-mari? Elle avait ses raisons, c'est certain, je ne lui en veux pas pour cela.

Vivre dans l'imaginaire... j'y suis probablement condamnée! Maman vivra en moi encore et encore pour la vie c'est ainsi. On ne me volera pas ça, hors de question! Toute ma vie je l'ai construite en me basant sur ce que maman aurait attendu de moi! Et la phrase que j'ai attendu secrètement toute ma vie est sortie il y a quelques mois "Tout parent rêverait d'avoir une fille comme toi!" Bon sang, j'ai réussi! J'ai fait de moi quelque chose de bon, maman aurait été fière de moi j'en suis sûre! Seulement elle n'est pas là pour en témoigner... et ce que j'ai fait de moi ne me rend pas heureuse, je ne suis qu'un ensemble de règles, il n'y a pas assez de vie et d'envies dans ce petit corps. Ça, c'est triste!

Zouh, demain est un autre jour!


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?  Empty
MessageSujet: Re: Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?    Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?  Icon_minitimeDim 24 Oct 2010 - 0:17

Bonsoir My_illusion,

Citation :
Je sens bien que cette personne pense que ce n'est pas bon pour moi. ... Elle pense que je dois "grandir", elle me demande de lui choisir un surnom autre que "maman". ...qu'aujourd'hui je dois évoluer.
Ton ex maman virtuelle ne voit effectivement pas que ton besoin n'est pas de grandir, surtout pas, tu l'as déjà fait et bien trop tôt car tu n'avais pas d'autre alternative.
Dommage elle aura déjà joué un rôle important pour toi, mais elle n'est plus en mesure de le tenir. Ne le regrette pas, elle t'a donnée ce qu'elle a pu à un moment où tu as pu le recevoir c'est déjà beaucoup.

Citation :
Mince alors, pourquoi faut-il que ça change? Pourquoi les gens changent?
Parce que le monde autour d'eux change, parce que le changement est le propre de la vie.
Pourquoi naissons nous et pourquoi mourons nous? C'est notre nature profonde.
Et cette évolution ne va pas contre toi, bien au contraire elle est là pour toi, pour que tu tournes ton regard ailleurs, pour que tu vives autrechose, pour changer tes pensées, tes réactions, tes émotions. Alors je t'en prie, accueille le changement avec bienveillance, vois ce qu'il peut t'apporter de bon, de nouveau.
Aujourd'hui cette femme veut être ton amie, peut être ne se sent-elle plus apte à être ta maman, peut être a-t-elle des soucis avec les siens, peut-être est-elle malade, etc... Peut-être a-t-elle besoin de t'avoir comme amie. Peut-être se sent elle dépassée par toi.


Citation :
Les gens doivent vraiment se tenir à distance de moi, il ne faut pas essayer de réveiller l'affectif en moi, ça ne conduit qu'à des dommages. Comme on dit, il vaut mieux laisser les démons dormir
C'est comme cela que tu consoles la petite fille en toi! Allons My_illusion, je n'en crois pas mes yeux. Je ne sais si je dois relire encore une fois. Tu agis comme ta maman, après une blessure affective et d'amour propre, tu condamnes l'enfant à la solitude éternelle, au manque d'amour définitif. Et pourtant ce n'est pas ta nature profonde, tu le sais bien.
Stop à la perfection, si cette maman virtuelle a lâché son rôle virtuel, ne te lâches pas toi aussi, ce serait de l'autodestruction, la négation de l'amour que tu portes en toi et pour toi.

Ta maman, qui t'aime.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?  Empty
MessageSujet: Re: Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?    Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?  Icon_minitimeDim 24 Oct 2010 - 4:35

Tu es bien aimable envers moi Ariane !

Et tu as bien raison sur toute la ligne !

Si longtemps j'ai cru que peut-être je n'étais pas assez adulte, je sais à présent que ça n'a rien à voir. Quand je vois les adultes qui m'entourent, leur fragilité affective est bien plus importante que la mienne, elle est seulement dirigée différemment.

Sa vie a pris un autre tournant, entreprendre des études de psychologie à 55 ans, il faut le faire! Elle est diplômée depuis un an, la vie change du coup! Et puis sa famille à elle grandit, les petits enfants s'accumulent :-) Ses 3 enfants ont chacun des soucis donc elle a de quoi s'occuper cela est certain. Tout cela je le comprends fort bien. Quand on a un trop grand coeur, on fait des erreurs en accueillant trop de poussins dans sa portée lol.

Je lui souhaite tout le bonheur du monde, à moi d'accepter le changement parce que comme tu le dis si bien, le changement est propre à la vie. C'est bien paradoxal que dans ma vie je me lasse très vite des mêmes activités, il faut que je découvre de nouveaux lieux, manger des choses différentes, apprenne, ... Par contre, je n'ai pas besoin de m'entourer de beaucoup de monde, j'ai même horreur de ça car la superficialité prend alors vite le dessus. Je préfère des liens solides qui ne changent pas... Le changement est propre à la vie. Et comme tu essaies de me faire comprendre, ce n'est pas une mauvaise chose... au contraire (la plupart du temps)!

Consoler la petite fille en moi? Je n'arrive toujours pas à l'apprivoiser, ça met un temps fou! Je comprends bien que la condamner au silence n'est pas la bonne solution, et au final mieux vaut souffrir que mourir par paralysie indolore... coincé dans un corps qui ne peut plus bouger c'est pas une vie non plus ça. Souffrir ne devrait pas être craint, c'est ce qui apporte à la vie toute son importance, toute sa conscience du temps qui passe, la mortalité... Un tour de piste nous faisons, un seul.

Il y a eu d'autres mamans dans mon "coeur" (je ne parviens même pas à parler de mon coeur comme organe à émotions, c'est avant tout un organe pompe à sang...) et ça s'est toujours terminé. Pas toujours mal mais ça n'a jamais pu tenir. Il y a une cette dame pendant deux ans qui a osé me dire "je t'aime", "tu es importante pour moi" "je serai toujours là pour toi" Des paroles tellement importantes oui. Mais au final qui n'avaient pas ou peu de sens. Les gens ne prêtent pas la même signification que moi au verbe aimer. C'est censé être pour la vie (ou presque) il faut connaître le fond d'une personne avec ses qualités et défauts que pour réellement aimer, sinon c'est juste un attachement, le temps de trouver mieux ou le temps d'avoir appris de cette personne, d'en avoir usé, que sais-je, quelque chose de jetable en somme. Aimer c'est quelque chose de pur, de profond, d'indéfectible, suis-je trop rêveuse en ressentant de cette façon? Souvent on croit que l'on aime, l'esprit en est convaincu... :-(

Il y a eu des rencontres très enrichissantes comme à mes 20 ans où j'ai rencontré la première personne qui m'a appris que j'étais un être que l'on pouvait apprécier sans en retirer quelque chose ! Elle m'a appris que je pouvais m'individualiser, ressentir égoïstement, que j'avais une place. Il s'agit d'une assistante sociale et psychothérapeute, engagée par l'unif pour son role d'AS, à l'époque nous avions de gros soucis financiers donc j'avais été la voir pour pouvoir continuer mes études en biologie... Elle semblait si touchée par mon histoire, je ne comprenais pas pourquoi. Son côté psy a pris le dessus, elle a demandé à sa chef si elle pouvait m'accompagner chez un psychologue, elle me disait "je ne vous lâcherai pas tant que vous n'entreprendrez pas une thérapie" Elle ajoutait que cela n'avait rien à voir avec le fait qu'elle pensait que j'étais folle mais elle disait que mon histoire devait s'exprimer plus en profondeur car c'était trop lourd à porter. Je savais que je devais consulter mais une part de moi le refusait, pas l'égo non du tout, juste que je réservais la thérapie comme dernière arme avant de croire que seule la mort me délivrerait.

J'ai croisé des gens très humains, du moins avec moi... je les ai sondés et je n'ai vu aucune faille! Merci!! Ca remplit ma boîte de beaux souvenirs, de belles émotions.

Pourquoi écris-tu "ta maman qui t'aime"? Ne pense pas qu'il faille me rassurer, il ne le faut pas.

Quand maman a sombré, je lui écrivais mille mots et faisais des tas de dessins... J'écrivais toujours "pour la meilleure des mamans au monde" et "ta fille qui t'aime" Pauvre gosse va ! Je découpais des coeurs dans les paquets de chips... et dire que je me souviens de ça! J'aurais préféré n'avoir jamais fait cela car ça me rappelle que cette petite fille en a réellement souffert. Je n'aime pas me souvenir de tout ça, je n'aime pas savoir qu'un enfant aie pu souffrir car le mal se fait à la racine.

Mon petit neveu a près de 9 mois, il grandit si vite, un petit garçon plein de vie, tout sourire, que c'est apaisant de voir que la vie nait avec le sourire! J'essaie de prendre bien soin de lui, j'espère que j'y parviendrai pendant longtemps, j'espère que jamais je ne serai dure avec lui comme j'ai pu et le suis avec moi-même. Je pense que c'est à travers d'autres enfants que je peux me soigner... je veux dire que si j'arrive à leur donner le sourire alors je gagne sur ma propre enfance. J'ai accompagnée ma petite voisine de ses 5 ans jusqu'à ses 20 ans actuellement et l'affection qu'elle me porte est pure, ça fait très plaisir !! Je suis contente de voir qu'elle est heureuse dans sa vie.

Je t'envoie de douces pensées à travers tes rêves :-) J'espère que le couscous était bon héhé ;-) profite de tout cet amour que tu peux partager avec tes deux filles, ce sont des moments magiques :-)





Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?  Empty
MessageSujet: Re: Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?    Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?  Icon_minitimeJeu 28 Oct 2010 - 14:44

Citation :
Quand maman a sombré, je lui écrivais mille mots et faisais des tas de dessins... J'écrivais toujours "pour la meilleure des mamans au monde" et "ta fille qui t'aime"
Création et expression de l'amour inconditionnel chez l'enfant.

Citation :

Pauvre gosse va !
Condamnation une fois adulte de la spontanéité de l'enfant ou simple Constatation négative entraînant désillusion et déception, tristesse, amertume.

Citation :

Je découpais des coeurs dans les paquets de chips... et dire que je me souviens de ça!
Pure création de l'enfant pour exprimer son amour, pour transformer et modeler son monde.

Citation :

J'aurais préféré n'avoir jamais fait cela car ça me rappelle que cette petite fille en a réellement souffert.
Réponse négative, condamnation de l'action de l'enfant. Avec une justification rationnelle donc qui se veut logique, rigoureuse, sensée, de cette condamnation d'un acte purement gratuit et beau, spontané et naturel.

Citation :

Je n'aime pas me souvenir de tout ça, je n'aime pas savoir qu'un enfant aie pu souffrir car le mal se fait à la racine.

Nouvelle justification de l'adulte, ici du rejet de la mémoire, du rejet de l'enfance.

Tu n'aimes donc pas si je comprends bien te souvenir des moments où cette fillette
écrivait mille mots et faisait des tas de dessins... ..."pour la meilleure des mamans au monde" et "ta fille qui t'aime" ... découpait des coeurs dans les paquets de chips...Sais-tu pourtant qu'à ces moments là, elle était vraiment elle-même ? elle montrait son coeur, elle donnait sans retenue, elle avait confiance en l'avenir, elle était ouverte, elle offrait le meilleur d'elle même.

Pourrais-tu te dire au contraire, pour oublier la pitié (du "pauvre gosse") et la tristesse (du "cette petite en a rééllement souffert")
_ Merci à la vie de me permettre de me souvenir de cette merveilleuse enfant. Je ne veux pas oublier que j'étais, une perle, un cadeau de la nature, une offrande à l'amour, une petite tout simplement formidable.

En face ta maman n'a pas su ni pu recevoir cette fillette, mais toi tu peux le faire et retrouver la joie d'avoir un jour été cela.

Ne sois pas le bourreau de toi-même, il y a tant d'autres rôles à tenir dans notre vie.

Tendrement. queen

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?  Empty
MessageSujet: Re: Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?    Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?  Icon_minitimeJeu 28 Oct 2010 - 22:01

Excellente analyse ! Je ne me rends pas compte à quel point j'empêche cet enfant de s'exprimer! Mais avec tes mots ça me vient de façon beaucoup plus claire!

Je pensais avant que je le faisais taire parce qu'on ne peut pas rejouer la scène de l'enfance mais au fond je le condamne bien plus sévèrement, je me moque de lui, de ses manifestations affectives.

Affectueusement I love you
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé




Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?  Empty
MessageSujet: Re: Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?    Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?  Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

Comment fait-on le deuil lorsqu'il n'y a pas eu mort physique?

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Comment faire le deuil de mes triplets ? comment revivre une nouvelle Grossesses ?

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Forum d'aide psychologique en ligne - Psychologie en ligne - Psy en ligne ! :: Psychologie en Ligne :: - Deuils-
Créer un forum | ©phpBB | Forum gratuit d'entraide | Signaler un abus | Forum gratuit
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser