Coucou,
Tout d'abord il faut savoir que je suis d'un caractère très "maternelle", dans le sens où j'essaie toujours de protéger tout le monde. Alors depuis que je suis en dépression, j'ai tout fait pour que ça ne se voie pas, ou le moins possible en tout cas.
Je vois mes amis beaucoup moins souvent et j'évite ma famille le plus possible, mais quand ils sont là je souris et rigole et parait tout fait normale. J'essaie vraiment de les protéger de ma souffrance.
J'ai quand même parlé de ma dépression à 3 personnes en dehors de mes psys.
La première est aussi en dépression depuis plusieurs années et j'ai l'impression qu'elle m'a bien comprise. La deuxième était en dépression il y a 3 ou 4 ans et la dernière n'a jamais connu ça mais à fait psycho à l'université, donc je me suis dit qu'elle comprendrait.
Mais non... "tu n'es pas dépressive parce que tu arrives encore à faire des choses."; "tu n'es pas dépressive parce que tu rigole encore quand tu es avec nous et tu arrives à faire abstraction de tes problèmes au moins un moment", ou encore "j'ai pas l'impression que tu es dépressive quand on se voit tu as pas l'air d'aller mal".
Et je me suis posée plein de questions... peut-être que non, en fait, je suis pas dépressive... Mais bon, je baisse les yeux, je vois les marques sur ma peau et je redescend sur terre : il y a quelque chose qui joue pas avec moi.
J'ai essayé d'expliquer que je pensais souvent à la mort mais elle dit " il y a une différence entre penser et vouloir"... et là j'ai plus pu continuer... je pouvais pas la regarder dans les yeux et lui dire que je VOULAIS mourir... j'arrive pas à lui faire ça... mais j'ai l'impression que personne ne peut comprendre, et je sais plus comment faire. Je leur ai dit que j'avais été diagnostiquée... mais les gens se voilent encore plus la face que moi j'ai l'impression. Bon, je vais être indulgente parce qu'il ma fallu quand même deux ans pour admettre que j'avais un sérieux problème, mais la solitude face à cela me pèse.
J'ai parlé de ma TS à personne... et c'est pas possible d'en parler...c'est tellement bizarre comme sensation, c'est contradictoire. D'un côté je veux pas qu'elles s'inquiètent mais d'un autre j'aimerai qu'elles me soutiennent et m'aident à pas refaire une connerie...
En même temps, la connerie j'ai tellement envie de la faire... que des fois je me dis que c'est mieux comme ça.
je me rend compte que c'est un peu confus ce que je dis et que je suis bien paumée... j'espère que c'est quand même lisible...