Bonjour, je m'inquiète de + en + pour mes beaux-parents, et surtout ma belle-mère, ils sont dans une situation particulièrement compliquée !
Je me replace dans le contexte : mes beaux-parents se sont mariés en 1968, ont eu 2 enfants, ma belle-soeur (1969) et mon mari (1973). En 1992, 2 semaine avant le mariage de ma belle-soeur, mon beau-père est parti avec une autre femme. Juste avant, ma belle-mère s'en est aperçue, non pas en le prenant sur le fait dans les bras de sa maîtresse, mais en découvrant des papiers qu'il avait oublié de cacher. Ma belle-mère a dû revenir habiter chez sa mère, avec mon mari encore étudiant (il avait 19 ans à ce moment-là) et mon beau-père lui a fait un tel chantage financier si bien qu'elle a fini par accepter le divorce contrainte et forcée (Catholique pratiquante, elle s'y refusait et préférait encore supporter d'être trompée éffrontément).
Femme au foyer, elle n'avait pas d'autre revenus qu'une modeste pension alimentaire qu'il lui versait tous les mois pour vivre ou plutôt survivre, a pu trouver un logement social et toucher une allocation logement de la CAF, et mon mari a vécu un peu avec elle, quand il était devenu comptable, en participant au frais pour soulager sa mère, ou parfois ma belle-soeur l'aidait un peu aussi (davantage quand mon mari a pris ensuite son propre logement pour faire sa vie).
Nous nous sommes rencontrés, mon mari et moi, en 2007, nous nous sommes mariés en 2008 (pour la part de frais du côté de mon mari, ma belle-soeur en a payé une grande partie, et aussi la robe de sa mère, sinon elle n'aurait pas pu assumer financièrement). Mon beau-père n'a jamais assisté aux mariages de ses 2 enfants ! Mon mari l'aurait peut-être volontiers invité, mais ma belle-soeur rejetait complètement son père.
En 2009, mon beau-père, retraité peu avant et dont la compagne/maîtresse l'avait quitté aussi, a eu des problèmes cardiaques avec hospitalisation. Lorsqu'il s'en est remis, il a écrit une longue lettre à ma belle-mère en disant qu'il voulait reprendre la vie commune d'avant, qu'il regrettait tout, etc... (il louait à ce moment-là un appartement en Bretagne). Ils se sont d'abord un peu revus de temps en temps, puis après réflexion, ont convenu qu'il viendrait habiter chez elle, mais sans se remarier. Chose faite début 2010.
Ma belle-mère préférait ne pas se remarier pour des raisons financières : mon beau-père lui verse toujours sa pension, afin qu'elle puisse disposer un peu de son propre argent, sinon en cas de remariage ils seraient obligés d'avoir un compte commun et en cas de re-quittage de la part de mon beau-père (s'il l'a fait une fois, il risque de le refaire), elle craint de ne plus toucher de pension du tout...
A juste titre car avec les récits de ma belle-mère mon beau-père a toujours eu un horrible caractère et de par son métier (gendarme quelques années), n'était pratiquement jamais là et ses rares moments de présence étaient pour s'engueuler avec sa femme et ses 2 enfants (dont il n'a jamais donné de biberon ni changé les couches !).
Lorsqu'il est revenu, ma belle-mère pensait réellement qu'il avait changé et compris tout le mal qu'il avait fait. Il s'est tenu effectivement à carreaux pendant 3 mois, mais chassez le naturel, il revient au galop ! Il est très radin (le lustre, sur 6 ampoules, n'en a que 3 de mises !), critique en permanence ma belle-mère, tout ce qu'elle dit, pense et fait, il a toujours raison et elle tort, il ne veut jamais la laisser sortir seule, regarde ce qu'elle paie aux caisses lors des courses, est maniaque, est agressif tout le temps avec elle, ne lui fait jamais confiance en rien (alors que ma belle-mère est gentille, sérieuse...). Comme il se doute que ma belle-mère se confie à nous sur lui, il tente plus ou moins de l'isoler de la famille, et elle ne peut pas toujours téléphoner comme elle veut et à qui elle veut (en +, pour lui, le téléphone coûte cher !...). Même devant nous, il l'humilie ("Tu comprends jamais rien à rien !" ou "T'es bouchée ou quoi ?" etc...)
Récemment, mon beau-père a disparu pendant 3 jours et a erré sans savoir où il allait (et sans son portable !), nous laissant tous fous d'inquiétude, et les gendarmes ont lancé un avis de recherche. Il est revenu finalement lui-même, miraculé d'un grave accident de la route (jambes très écorchées et grosse frayeur), il a erré dans le 1/4 Nord-ouest de la France, personne n'avait rien compris... Ma belle-mère avait relevé bien auparavant, outre son agressivité, de fréquents trous de mémoire, même pour des choses anodines. Mon beau-père a passé des tests et examens et là on attend le résultat d'une IRM. On pense à Alzheimer et à ses conséquences, qui s'ajoutent à son caractère très dur.
Il y a quelques jours, ils se sont disputés pour la énième fois et il serrait les poings en respirant très fort. Ma belle-mère a pris peur et a crié "Si jamais tu me touches, j'appelle les enfants, et je te jure que ça va barder !" (mon beauf et ma belle-soeur habitent à 200m de chez eux). La propre soeur de mon beau-père, très gentille par contre, ne peut pas faire grand-chose pour tempérer son frère, il l'envoie ballader aussi ! Mais elle essaie de nous aider comme elle peut (elle habite à 50 km).
A la décharge de mon beau-père (ça explique mais ça n'excuse pas), son père, lui-même gendarme, est mort en sautant d'un train pas complètement arrêté et a loupé le rebord, si bien qu'il est tombé et a été écrasé par le train... Mon beau-père avait 2 ans et sa soeur 3 ans. Leur mère ne s'occupait guère d'eux ou les traitait durement et s'est remariée avec un veuf ou divorcé ayant aussi des enfants. Il a été élevé à la dure dans une institution religieuse (mais il n'est pas + croyant pour ça contrairement à ma belle-mère, il la critique aussi par rapport à sa foi d'ailleurs !). Sa soeur s'en est mieux sortie, psychologiquement et socialement (elle est tout de même divorcée aussi).
Ma belle-mère a de + en + peur de lui, et aussi de son avenir social et financier (mon beau-père lui fait du chantage "J'me casserai à l'étranger, j'te donnerai plus ta pension !"), du fait qu'ils vivent en concubinage, mais aussi que normalement, lui ne devrait pas avoir le droit d'habiter avec elle dans cette situation en logement social, sauf en se remariant. Du coup, ma belle-mère ne peut même pas se confier à une assistante sociale de crainte d'être dénoncée et qu'ils soient éjectés de chez eux (mon beau-père serait capable de la culpbiliser encore et toujours), et si ses problèmes de santé à lui s'aggravent, elle ne sait pas quoi faire, ma belle-mère n'a aucune réserve financière derrière elle, ni d'assurance-vie (refus de mon beau-père de lui en faire une...), et ni mon mari et moi, ni mon beauf et ma belle-soeur ne pourraient la ou les recueillir (intimités familiales à préserver)
Ma belle-mère se confie davantage à nous qu'à sa propre fille, car celle-ci a très difficilement accepté le retour de son père, mes nièces de 15 et 20 ans sont mal à l'aise avec leur grand-père qui les a découvertes sur le tard et donc pas pu nouer des liens avec elles, et ma belle-mère craint qu'en cas de nouveaux problèmes, sa fille refuse de l'aider et qu'elle lui reproche de ne pas assumer les conséquences d'avoir voulu refaire vie commune avec lui en lui disant de se débrouiller toute seule...
Que faire ? Avant que ça n'aille trop loin ? Socialement et finacièrement, sans que mon mari, moi, sa fille et son gendre n'en souffrent financièrement et socialement aussi ? Comment aussi aider mon beau-père ? (curieusement, j'ai moins peur de lui que de mon beau-frère, qui ne m'aime pas beaucoup > il soupçonne que je suis femme au foyer uniquement pour me faire "entretenir" par mon mari, alors qu'en tant qu'aide-soignant, il ne gagne pourtant pas des masses...)
Merci de nous aider à y voir clair et sans jugement, pardon pour la longueur