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 Information abus sexuel sur enfant

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MessageSujet: Information abus sexuel sur enfant   Information abus sexuel sur enfant Icon_minitimeDim 12 Fév 2012 - 19:39

Je vais déposer ici une étude instructive. Je pourrais mettre le lien internet mais j'ai préféré copie collé les passages les plus intéressants. C'est une information globale sur le devenir d'un enfant abusé sexuellement, les diverses formes d'abus sexuel et leur conséquences. Ce qu'il faut comprendre dans cette étude c'est qu'il faut réagir vite avant que les symptômes identifiés ici soient de plus en pus graves surviennent

Le devenir à long terme
des enfants et des adolescents
victimes d'abus sexuel

J.-Y. Hayez
Psychiatre infanto-juvénile, docteur en psychologie, professeur émérite à la Faculté de Médecine de l'Université Catholique de Louvain.
En 2007, à Montpellier, l'association des psychiatres régionale m'a invité à faire une conférence sur les conséquences à long terme de l'abus sexuel.
I. Introduction

Existe-t-il des effets à long terme des abus sexuels commis pendant l'enfance ou l'adolescence des victimes ? Si oui, quels sont-ils ? Nécessairement de la psychopathologie, ou aussi des réorganisations du fonctionnement de la personnalité plus « neutres », voire positifs ? Et peut-on faire des prédictions à ce propos ? Toutes questions aussi pertinentes que complexes !

I. D'abord, le concept d'abus sexuel est un fourre-tout ( Green A, 1993 ) Il regroupe des événements sexuels qui, vus de l'extérieur, constituent bien des agressions d'une victime, mais dont la gravité est variable, du moins statistiquement parlant. Il existe tout un monde entre les « épines sexuelles », fréquentes, n'amenant chez la majorité que des égratignures morales, et les abus les plus sordides et les plus destructeurs.

II. Les faits d'abus prennent place dans des contextes relationnels très variés. La personnalité de base de l'enfant qui les subit est variable, elle aussi : parfois même, elle l'a poussé à se déplacer spontanément sous l'oeil du cyclone, ou aux mains de quelqu'un que lui ne ressentait pas comme un abuseur.

Le patrimoine génétique de cet enfant est très variable, lui aussi, et le prédispose par la suite, conjointement à d'autres facteurs, à des réactions très différentes dans le champ de l'angoisse, de la dépressivité, de 'agressivité, etc. ... L'on sait aujourd'hui que, face à un même abus et en référence aux gènes, il peut se produire des modifications cérébrales durables qui constitueront elles aussi des facteurs opérants de tout ce qui va suivre.

Enfin, la réaction sociale qui suit l'éventuelle découverte des faits est également des plus variables ... :
Ce sont tous ces éléments qui, finalement, vont provoquer les éventuelles modifications de la personnalité qui nous occupent ici. Donc, pas de causalité linéaire simple. Nous y reviendrons dans le second paragraphe.

III. Entre ce que l'on peut appeler d'une part la sexualité désirée par l'enfant ( ou consentie, agie par lui en sa qualité d'agent responsable ), et d'autre part la sexualité contrainte ( ou subie ), il existe un monde de l'entre-deux : l'enfant veut et ne veut pas à la fois.

Evidemment, si celui qui sollicite l'enfant est un adulte , on reste toujours dans le champ de l'abus, même lorsque l'enfant en veut aussi : le solliciteur garde toute la responsabilité de sa demande, qu'il sait hors normes. Mais il s'agit de mineurs entre eux, on ne devrait pas réduire ipso facto ce qui se passe sous l'étiquette « abus ». Ce qui ne veut pas dire non plus que ces situations « mixtes » ne peuvent pas laisser de trace à long terme chez celles et ceux qui y sont impliqués.

IV. Enfin, chaque évolution humaine conserve une part d'imprévisible : ce n'est pas à des réactions chimiques entre ingrédients bien connus que nous avons à faire ! On peut donc décrire des facteurs de gravité ou de protection qui ont bien des chances d'alourdir ou d'alléger l'impact d'un même fait sexuel, mais il faut se souvenir avec prudence que l'on ne parle que de probabilités. Nos prédictions ne sont jamais à coup sûr, et c'est très bien ainsi : peut-être certaines variables avaient-elles échappé à nos analyses ; peut-être des hasards, des événements de vie heureux ou malheureux ont-ils influencé le cours des remaniements psychologiques ultérieurs. Et puis, il reste cette ultime réalité bien opérante qu'est notre liberté intérieure.
Même si son essence reste quelque peu mystérieuse, elle est bien là, vivante et mouvante au fil du temps. Elle faisait écrire au poète Louis Aragon « Rien n'est jamais acquis à l'homme, ni sa force, ni sa faiblesse, ni son cœur ... ». En référence à cette ultime implication de sa liberté de penser, de choisir et de faire des projets, l'ex-victime a un pouvoir certain et limité d'autocréation. Jusqu'à un certain point, elle peut modifier la représentation mentale qu'elle se fait de ce qui lui est arrivé. Elle peut relativiser, dramatiser, travailler sous son angoisse ou sa colère ... Ni complètement déterminés par ce qui nous est arrivé, ni complètement déterminés par nos vibrations génétiques, notre histoire de vie ou notre environnement social, ni complètement libres de créer une pensée totalement autonome, ainsi sommes-nous ...

II. Facteurs de gravité ou de protection

I. Considérations générales

A. Beaucoup d'abus s'inscrivent logiquement dans des prédispositions somatiques et dans un « système relationnel » dont des composantes intrinsèques étaient occupées depuis bien avant à déstructurer la personnalité de l'enfant ; l'abus et son contexte immédiat, ici, ne constituent que des coups de boutoir supplémentaires qui vont dans le même sens.

Par exemple, un enfant vit dans un contexte d'indifférence et d'absence de protection. Un de ses parents est particulièrement violent, à de nombreuses occasions ; un beau jour, pour exercer sa puissance, il franchit la frontière de l'abus, y prend goût et persévère. Mais le contexte avait déjà forgé chez l'enfant une personnalité triste et soumise. Il va donc se laisser faire passivement, puis, même si l'abus s'arrête, en vivre les conséquences de façon particulièrement vulnérable. Sa désorganisation est donc l'effet de l'ensemble, en ce inclus de possibles désorganisations cérébrales ultérieures, et pas seulement de l'acte-abus.

B. D'autres abus sont de malheureux hasards totalement inattendus : enfants pris par surprise par des pédophiles ; enfants cibles d'un dérapage imprévisible d'un adulte proche Mais même alors, le système relationnel existant, le soma et la constitution du moment de la personnalité de l'enfant ont toute leur importance : certains sont forts, et vivent dans des familles qui prédisposent à l'optimisme et à la communication. Pour d'autres, c'est l'inverse ...

C. C'est donc fondamentalement à ces ensembles dynamiques, qui incluent l'abus mais ne s'y réduisent pas, qu'il faut attribuer la responsabilité de tout ce qui s'en suivra. Pour nous simplifier la vie, je vais néanmoins évoquer un à un les facteurs de plus grande gravité, c'est à dire le pôle le plus défavorable d'un gradient. Je laisse au lecteur le soin de la transposition en miroir de ce que pourraient être les facteurs de protection ( Hayez, 2004 )

II. Enumération de facteurs de gravité

A. La nature des actes commis et leurs qualifications les plus immédiates

- Effractions dans le corps, surtout si elles sont brutales, non prévues ou non connues par l'enfant ( l'inverse, ici, n'est pas vrai : de simples attouchements, de simples conversations obscènes peuvent déjà, s'avérer bien délétères )

- Douleur corporelle ressentie ; complications somatiques, souvent gérées en secret ( infections, blessures, avortements, ...)
- Contexte « partouzeur » ( auteurs multiples, etc. ...)

- Exigences perverses tout à fait inconnues de l'enfant ( le lier ; uriner sur lui, etc. ...)

- Répétition des actes ; irrégularité et imprévisibilité du moment de leur retour

- Récidives inattendues ( par exemple, lors d'un placement en institution )

- Absence de contrôle de la victime sur les actes ( ici, ce n'est pas l'enfant qui décide d'aller « dire bonjour » le mercredi après-midi à « son copain »)


B. Personnalité et statut de l'auteur

- Le plus déstructurant, c'est qu'il soit un parent ( ou un grand parent ) de sang, donc censé être un protecteur naturel. Viennent ensuite d'autres membres « de sang » de la famille ( une grande sœur presque adulte ; un oncle, ...)

Viennent ensuite tous les « grands », sur qui l'enfant se sent d'autant moins de capacité de résistance qu'il est plus jeune ou que leur statut leur donne une autorité morale sur lui ( un beau-père ; un professionnel de l'enfance ; tous les adultes ... mais déjà, pour l'enfant de cinq ans, l'adolescent de quatorze, quinze ans )
- Un comportement brutal, effrayant, sadique ; les dimensions angoissantes ou culpabilisantes introduites pour que l'enfant garde le secret sur les faits ( Beitchman et coll., 1992 )

- L'absence d'amour, de tendresse ( même immature ) dans les actes commis et dans la « relation » menée avec l'enfant.

- Des mensonges actifs à propos de ce qui se passe, qui dissimulent un égoïsme jouisseur plus qu'une vraie disposition à l'affection (« C'est normal que les pères initient leur fille ; c'est une superbe façon de nous aimer ») : l'enfant est vaguement dupe quelque temps et, en vieillissant, il constate qu'on l'a trompé et qu'il n'était qu'un objet, et il ne pardonne pas.

- Une volonté de posséder et de téléguider toute la vie de l'enfant (« Pense comme moi ; demain, mets tels vêtements et sous-vêtements ( sous-entendu : parce que tu es ma chose ...»))

- Dans un ordre d'idée différent, de grands hédonistes, souvent pervers, ont un réel art de l'initiation érotique « en douce » et peuvent « allumer » définitivement un enfant ou un adolescent, qu'ils prennent vraiment comme partenaires de leurs investissements et découvertes érotiques ou/et comme un terreau vierge à initier au plaisir.

C. Inconsistance ou défection de l'entourage non abuseur

Ce facteur est bien connu et je n'en dirai pas grand chose. Le plus grave, c'est évidemment quand l'enfant constate que les paroles qu'il lance pour parler de l'abus ne sont pas reçues. C'est quand il se sent seul, abandonné de tous ( ses frères savent, mais ne font rien pour lui ) Ou encore, quand il a l'impression, vraie ou fausse, d'être sacrifié en tout ou en partie dans l'aventure, pour le confort psychologique de son entourage

D. Facteurs propres à l'enfant

- Le patrimoine génétique est à même de créer de la vulnérabilité psychique et de fortes blessures morales au moment même de l'abus et par après. Inversement, il peut induire aussi une prédisposition à la résilience ... ou à l'hédonisme.

- Au delà des apparences, la préadolescence et le début de l'adolescence constituent des moments très défavorables pour vivre l'abus ; celui-ci peut semer un certain nombre d'inquiétudes ou de confusions autour de la valeur de soi et de l'identité sexuée. (« Pourquoi est-ce à moi qu'il s'en est pris ? Qu'a-t-il repéré de différent chez moi ? J'ai eu du plaisir : suis-je normal ? J'ai ( un peu ... beaucoup ) envie de le revoir, suis-je normal ?) Inversement en cas d'abus soft, le très jeune âge peut être un facteur de protection, sauf si le petit enfant remarque que la révélation et ce qui s'en suit bouleversent son entourage.

- Certains facteurs affectifs individuels défavorables sont assez évidents : une propension à l'anxiété, à la mauvaise image de soi, à la culpabilité ( Coffey P, 1996 ) Une passivité habituelle, qui contribuera à ce que l'enfant se soumette longuement. Une carence affective, qui lui fera mendier de l'amour en offrant son corps. Une tendance à l'hédonisme, qui le poussera vers des expériences sexuelles en faisant feu de tout bois ...

Ces prédispositions affectives sont liées à l'expression phénotypique du génome, comme signalé plus haut, ou constituent des pures réalités « spirituelles ». Cet article ne tranche évidemment pas la question très complexe des rapports entre le corps et l'esprit. - Pour certains enfants, c'est encore plus compliqué. En décrivant le monde de l'entre-deux, j'ai évoqué l'ambivalence : les enfants ambivalents ne sont pas clairs : ils subissent et en redemandent à la fois, sans jamais être vraiment ni contents ni mécontents d'eux-mêmes. Cette incertitude douloureuse sur la valeur de ce qu'ils ont fait et donc de ce qu'ils sont, peut les poursuivre très longuement ...

E. Les facteurs chronologiquement secondaires : traumatisation ou renforcement positifs

1. La réalité et l'impact de la traumatisation secondaire sont bien connus des professionnels : l'ensemble des facteurs qu'elle est susceptible d'inclure peut être plus désorganisateurs que l'abus lui-même. En résumé, ici, l'enfant se sent ignoré, non protégé et parfois même condamné par les attitudes de la communauté à propos des abus qu'il a subi. Découverte douloureuse, inattendue, injuste qui le persuadent plus ou moins définitivement qu'il ne vaut rien ou qu'il n'y a rien à attendre des autres. C'est d'autant plus cruel que, assez souvent, c'est lui qui avait fini par demander de l'aide, sur base des promesses sociales entendues. Je n'en dirai pas plus sur cette traumatisation, dont les composantes possibles sont très variées.

- Institutions d'aide psychosociale bureaucratiques, clivées, où il faut tout le temps recommencer à tout expliquer et où c'est toujours « le suivant » qui va bien t'aider.

- Justice pénale très lente, qui n'assure pas de protection immédiate et qui absout assez souvent l'abuseur.

- Entourage familial qui prend le parti de l'abuseur.
- Fiancé qui condamne et/ou s'enfuit lorsque telle jeune fille se hasarde enfin à lui raconter ce qu'elle a subi.

- Etc. ...

2. Et les renforcements positifs ? Je veux parler ici des renforcements positifs d'une sexualité sans retenue qui s'est installée chez des enfants bien « allumés » par les initiatives perverses de leur abuseur. Ces renforcements existent occasionnellement : ici, ces enfants ne trouvent pas dans la suite de leur vie de bons modèles ou de bons contacts sociaux qui restituent à leur sexualité des dimensions certes toujours agréables, mais davantage sociables, modérées et liés à la vie affective.

III. Réorganisations et atteintes ultérieures de la personnalité

- J'en distingue cinq catégories, qu'il faut considérer comme les pointes d'une pyramide tétraédrique. Ce ne sont que des pôles, décrits comme tels pour simplifier la réflexion. En réalités, les personnalités se situent bien plus souvent sur les côtés, la surface ou le volume intérieur de la pyramide.

- Sur l'échelle du temps, un certain nombre de ces remaniements sont transitoires ; d'autres sont plus constants, stables ou avec une certaine aggravation ou un certain allègement lent et progressif, spontané ou lié à de nouvelles circonstances de la vie. Quelques-uns n'apparaissent même que de façon différée.

- Enfin, l'intensité de l'atteinte est variable, un peu comme les variations sismiques sur l'échelle de Richter : à l'extrémité la plus favorable, moments de légers malaises ( ou d'excitation sexuelle anormale ) occasionnels. A l'autre, invalidation de la vie ( ou hypersexualité compulsive ), voire suicide.

I. Au sommet de la pyramide : maintien de l'intégrité ou de la cicatrisation

Bien que nous ne disposions pas d'études épidémiologiques fiables, mon expérience clinique, mes lectures, ma fréquentation de forums Internet ciblés sur l'abus, tout cela me fait penser que ce premier pôle constitue l'issue la plus fréquente de l'abus. C'est surtout le cas lorsque les critères décrits au paragraphe précédent ne sont pas très lourds, ou lorsque le système relationnel où vit l'ex-victime est de qualité. C'est encore le cas s'il n'y a pas eu traumatisation secondaire.

Il faut se souvenir enfin qu'un abus isolé , même entouré de nombre de critères de gravité, n'imprègne souvent le psychisme que transitoirement.

A. Surtout dans ces contextes, nombre d'enfants et d'adolescents ne subissent aucune altération significative de leur personnalité. Ils peuvent intégrer quasi- immédiatement ce qui leur est arrivé comme un accident, un incident, un événement regrettable, bizarre ou amusant, mais qui n'altérera pas ce qu'ils vont devenir.

B. Après un abus soft et érogène, certains voient leur appétit sexuel transitoirement exacerbé quelques semaines, deux, trois mois ... Les actes sexuels sans retenue qu'ils posent alors sont soit secrets, soit « à ciel ouvert », d'autant plus qu'ils sont jeunes. Il leur arrive même d'avoir vis-à-vis de leur partenaire une insistance déplacée, jusqu'à être eux-mêmes abusifs. Mais ici, leur environnement naturel est de qualité ; en outre un heureux hasard fait en sorte qu'ils ne reçoivent pas de renforcements naturels ... et tout rentre assez vite « dans l'ordre ».

C. D'autres sont déjà davantage psycho-traumatisés : leur personnalité se situe plus bas dans la pyramide, en direction des pôles deux, trois et quatre que je décrirai tout de suite. Il existe une cicatrisation plus imparfaite. Ca peut se réveiller de faire mal de temps en temps, apparemment sans raison ou lors de moments évocateurs.

Et au delà cette seule douleur morale occasionnelle, c'est chez ces personnes également que l'on rencontre inconstamment une des deux expressions plus préoccupantes de vulnérabilité que voici :

1. La probabilité que ces personnes recourent elles-mêmes à l'abus est plus élevée que chez les adultes tout venants. Sans qu'il s'agisse vraiment des décharges brutales post-traumatiques que je décrirai au pôle 2, on assiste chez quelques-uns au type de processus que voici : tel adulte ex-victime reste porteur de quelques souvenirs pénibles, chargés d'angoisse, voire de mauvaise image de soi. Lors d'une mauvaise passe de sa vie ( par exemple, une mésentente conjugale ), le voici confronté quotidiennement à sa fille de douze ans, jolie, en début d'adolescence. Les « traces » pénibles en lui se réveillent confusément. Sa fille le met sous tension pénible et l'excite érotiquement. Il peut passer à l'acte, tant pour soulager sa tension que pour chercher de l'affection, et satisfaire sa sexualité. Souvent c'est temporaire et il regrette bien vite. Mais pas toujours : si l'expérience est très plaisante et que la fille se montre soumise ou ayant l'air d'apprécier, il peut s'y fixer et en devenir dépendant.

2. Eventualité plus fréquente :
des phénomènes de projection ou de semi projection. Telle femme a été abusée significativement par un oncle, entre ses neuf et treize ans. Elle en a cicatrisé imparfaitement la trace. Son mariage est un échec, entre autres parce qu'elle n'a pas beaucoup d'envie ni de plaisir sexuel, ce qui frustre passablement son mari. De leur union naît quand même une petite fille. Puis le couple va de plus en plus mal et se sépare. Les visites de l'enfant chez le père se mettent en place péniblement. Bien vite, sur base d'une rougeur vulvaire à un retour de visite, la mère est folle d'inquiétude quant à de possibles attouchements de la part du père. Toute émotionnée, elle interroge maladroitement la fillette ... et vous devinez la suite.

[b]II. Second pôle : Les angoisses post-traumatiques et leur destin

[/b]Ici, l'abus et la relation avec l'abuseur correspondent aux critères du traumatisme psychique au sens technico-nosographique du terme : événement brutal, effrayant, déclenchant une sensation immédiate de très grande menace pour la vie et un vécu d'impuissance ( Beitchman and coll, 1992 ) Cette source externe d'effroi devient alors tout de suite un traumatisme psychique qui fait effraction dans le monde intérieur de l'enfant. Pour que ce traumatisme psychique continue à « clignoter », à produire ses effets de façon durable, il faut souvent que les événements externes se répètent suffisamment avec les mêmes caractéristiques effrayantes. Un viol isolé dans un endroit désert, par exemple, produit le plus souvent un fort traumatisme psychique, mais transitoire : après quelques mois, un an, ce sera la cicatrisation. On constate aussi fréquemment que les traumatismes externes à l'œuvre consistent non seulement en abus, mais en une ambiance de vie très violente où mille images s'abattent sur ou autour de l'enfant : alors, le vécu anxieux qui s'en suit peut être intense et interminable.
B. Aussi longtemps que le traumatisme psychique est opérant, le maître symptôme, c'est l'angoisse. Mais pis encore, lorsque l'abus continue et que l'enfant est terrorisé pour en garder le secret, il ne peut même pas montrer clairement qu'il est anxieux. Son angoisse s'exprime alors par des signes très indirects ( troubles somatiques, troubles sphinctériens, troubles du sommeil, grande distractibilité à l'école ) Après cessation des faits, son angoisse peut exploser et s'exprimer plus librement et les signes ne manquent pas : troubles de l'endormissement, cauchemars, dépendance à un parent jusqu'au collage, refus de se montrer nu, crises de panique inexpliquées, etc. ...

Au fil du temps, les angoisses les plus crues et les plus irrationnelles se résorbent mais il s'installe de tenaces conduites d'évitement ( Brière J.N., Elliot D.M., 1994 ) Evitement par anticipation de toute exposition à ce type de danger : par exemple, la personne a peur des garçons, puis des hommes et ne veut plus les fréquenter ; elle est solitaire ou célibataire ; elle a peur des relations sexuelles et s'arrange pour ne pas en avoir, elle a peur de l'intimité avec son conjoint ( Godbout N., 2007 ) etc. ...

- Si l'imprégnation par de la violence traumatique reste très forte, si la personne n'a jamais pu se soulager en parlant à un tiers des souffrances et des agressions subies, il existe un autre type de risque, commun à tous les cas de « syndrome de stress post-traumatique » ( Kiser, 1991 ; Zlotnick C., 1996 ) C'est celui du renversement soudain et brutal de rôle et de la décharge impulsive du comportement qui a été celui de l'abuseur : la personne exorcise sa terreur intérieure en faisant subir à un autre, souvent faible et innocent, ce qu'on lui a fait à elle-même. Ce risque est loin d'être inéluctable : tous ne s'extériorisent pas de la sorte, loin de là. Ceux qui le font, ne le font que très occasionnellement, avec une répétitivité faible, et le plus souvent à l'époque où c'est encore très chaud et douloureux en eux, c'est à dire pendant l'adolescence et au début de l'âge adulte.

- Il existe une issue encore plus rare mais encore plus catastrophique, et qui est propre à des personnes qui glissent précocement du deuxième pôle ici décrit jusqu'au quatrième, celui de l'agressivité et de la haine élevée en système. On voit cela par exemple, lorsque l'on étudie la biographie de certains serial killers (6) Au début de leur « carrière », il s'agit d'enfants qui vivent dans des ambiances très violentes et ont été eux-mêmes très violentés. Ici, tôt dans l'enfance, vers neuf, dix ans, ils éteignent ou réfutent de façon très bétonnée les traces anxieuses et, un peu par identification, un peu par rage de protestation, ils « concoctent » une agressivité haineuse, envahissante et souvent très bien contrôlée. Ils sont souvent très solitaires. Leurs fantasmes peuvent être effrayants ; leur appétence pour les images de meurtre et de torture aussi ; on les voit très cruels avec des animaux et petit à petit, c'est aux humains qu'ils s'en prennent. Ils ciblent entre autres ceux qui, par un signe ou l'autre de leur personnalité, peuvent évoquer les carences ou les violences qu'ils ont subies. Dans le livre que j'ai consacré à la destructivité chez l'enfant et chez l'adolescent ( Dunod, 2e édition, 2007 ), je situerais leur personnalité en comorbidité « Psychopathie – perversité »

III. Troisième pôle : tristesse, honte et culpabilité

Echelle du temps : il peut s'agir d'une pathologie transitoire, qui s'étend dans les mois qui suivent la cessation de l'abus, ou d'une pathologie plus chronique. Elle peut même commencer à s'installer de façon différée, lorsque des événements typiques de la traumatisation secondaire plongent l'ex-victime qui ne s'y attendait pas dans l'incrédulité, l'indignation et le désespoir.

Se retrouvent ici en proportions variables des vécus plus ou moins irréductibles de :

- Tristesse : avoir un destin malheureux, différent des autres ; être privé d'un bon parent ( l'abuseur ) ; mais parfois de deux ( l'autre ne protège pas la victime, ne la croit pas, le condamne activement )

- Désespoir ; perte de confiance dans les autres : aucune aide à attendre de personne.

- Honte : impression d'une tache sur la famille ou sur soi, que les autres ont repérée et montrent du doigt.

- Culpabilité : ses sources peuvent être multiples, complètement ou partiellement irrationnelles : s'être laissé faire et avoir été inefficace ; avoir amené des ennuis dans la famille ou une tache honteuse ; avoir été ambivalent et se reprocher la part de plaisir ou de satisfaction affective que l'on a connu, etc.

- Et donc, il s'en suit une chute plus ou moins prononcée de l'estime de soi, jusqu'au vécu franchement dépressif (« Je ne vaux rien et personne ne m'aimera jamais ») ( Bushnell et coll., 1992 ; Mullen et coll., 1996 ) Ici encore, les interactions avec la génétique et avec des modifications cérébrales déjà évoquées, peuvent être très opérantes.

Tous ces vécus pénibles entraînent des comportements quotidiens qui extériorisent la perte de la joie de vivre et de la confiance en soi. Ces personnes communiquent peu, se replient sur elle-même, ne savent pas dire du bien d'elles-mêmes, réussissent peu de projets. .Elles sont également candidates à des troubles psychosomatiques, par exemple des douleurs pelviennes chez les femmes ( Rapkin et coll., 1990 )

Elles aussi peuvent rester célibataires ou rater leurs liens sentimentaux et leur vie sexuelle, plus par manque de confiance en soi et par honte que par angoisse. D'autres iront se mettre sous la coupe d'un partenaire irrespectueux, qui leur fait subir diverses violences, en ce inclus dans le domaine sexuel ( re-victimisation tardive ) Quelques femmes se réorientent vers l'homosexualité, par dégoût et haine des hommes, et pour trouver quand même chez l'autre des signes d'affection plus fiables ( Polusny et Follette, 1995 ; Roberts et Sorensen, 1999 )

Il arrive que ces vécus pénibles deviennent tout à fait insupportables pour la personne : c'est à l'origine de quelques anorexies mentales de forme quasi-mélancolique, à la fin de l'adolescence, de quelques tentatives de suicide ou suicides réussis, ou encore d'évasion dans la consommation addictive de drogues fortes.

Pas très fréquemment, l'on peut voir s'installer aussi des conduites négativistes extrêmes surtout à l'adolescence et au début de l'âge adulte. Difficile alors parfois de déceler le pôle de souffrance morale lié aux violences subies, bien caché derrière des troubles du comportement où l'adolescent n'arrête pas de se détruire en détruisant les autres : par exemple, filles en rupture de liens sociaux, avec des conduites sexuelles à risque, jusqu'à la prostitution ( Widom C.P., Ames M.A., 1994 ; Stewart L. and coll., 1996 )

IV. Quatrième pôle : colère et victimisation

Il est possible que le vécu de colère soit immédiat et perdurant : quelques victimes, surtout avant l'adolescence, osent réagir avec une indignation immédiate ; elles obtiennent alors souvent cessation des faits et réparation, et leur colère s'éteint progressivement.

Plus souvent, c'est un vécu différé : l'ex-victime découvre qu'elle a été baratinée, trompée ou que l'abuseur reste impuni, parfois triomphant, parfois s'en prenant à d'autres, et sa rage va croissant. Ou alors, ses premiers comportements de victimisation sont renforcés positivement et l'invitent à en remettre.

A. Formalisations les plus usuelles : colère dirigée contre la personne qui a abusé mais se limitant à être exprimée à des tiers ; colère s'adressant directement à l'abuseur, et s'exprimant par des actes divers ( plainte judiciaire ) ; colère portant également contre tous ceux qui ont été passifs et n'ont pas bien aidé ; non désir perdurant de pardonner.
. La victimisation existe souvent en couplage avec la colère manifeste, et plus rarement indépendamment. Elle ne consiste pas qu'en un comportement de dépendance ostensible. Elle a aussi la dimension d'un agression indirecte, parfois incessante, contre la famille et la société qui n'ont pas su aider efficacement en temps et heure : l'ex-victime leur signale ostensiblement tout son vécu douloureux et l'invalidation de sa vie sans faire d'efforts suffisants pour se prendre directement en charge et en demandant mille réparations à la société. C'est aussi bien sûr une agression en retour de l'abuseur, pointé du doigt comme le monstre qui a fait tant de choses horribles et poussé à payer dans tous les sens du terme. Assez souvent, la victimisation se joue sur la place publique ( médias, livres ...) et tous les renforçants que la personne reçoit l'enferment dans ce rôle qu'elle a commencé à jouer.

V. Le cinquième pôle : modifications du projet affectif et sexuel dans le sens du désir de l'abuseur

Tous les abus ne sont pas effrayants, rappelons-nous en. Certains sont vécus par l'enfant comme une initiation et un apprentissage d'un savoir érotique qui lui plaît bien. Les mêmes, ou d'autres encore, peuvent être vécus comme un moment de rencontre, si pas de privilège affectif : parfois, l'enfant se trompe à ce propos, car son abuseur est bien occupé à l'embrouiller. Mais parfois pas : même s'il commet un abus, l'adulte donne aussi son affectivité, tout immature qu'elle soit.

[b]Que peut-il s'en suivre ?
[/b]
A. Un attachement sincère à la personne qui abuse. Attachement le plus souvent transitoire car l'enfant vieillit et l'adulte va chercher une autre fontaine de Jouvence. Ou alors, la société met le holà, de façon brutale : moment douloureux pour l'enfant, qui s'en remet le plus souvent en cicatrisant si pas en oubliant (7)

De très loin en très loin, une exception pour des cas dont le début est à la limite de la pédophilie et d'autre chose, plus acceptable : adolescents jeunes ( quatorze, quinze ans ) qui restent longuement attachés à l'adulte, leur amant, comme n'importe quel couple.

B. Plus fréquent : enfant allumé sexuellement précocement et qui continue à vivre une vie sexuelle sans beaucoup de retenue ( Yale, 1982 ) Sélection de la sexualité « partie de plaisir » (Cool plutôt que de la sexualité liée à l'affectivité. Pendant l'adolescence, il continue à « chercher » d'autres adultes, éventuellement en se faisant « un peu de blé ». A noter qu'il ne se transforme pas spécifiquement en abuseur, mais plutôt en hédoniste partouzeur ( Browning et Lauman, 1997 )
Plus rare : enfant qui adopte les perversions de celui qui l'a abusé, par goût acquis. Dans la suite de sa vie, il peut donc reproduire à son tour des comportements pédophiliques. Il n'est néanmoins pas dénué de responsabilité à leur propos. Il ne s'agit pas ici de décharges irrépressibles.

IV. Conclusions

J'espère avoir pu montrer combien peut être diversifié ce qui se vit dans le décours d'un ou d'une série d'abus sexuels matériellement arrêtés.

Mouvance dans la durée. Diversité d'intensité, de la cicatrice un peu douloureuse par moments à l'invalidation de la vie quotidienne, si pas au suicide. Diversification de forme aussi, la moindre d'entre elles n'étant pas le retour à la normale ou quasi.
L'analyse des raisons d'être de ces conséquences doit être multimodale : l'abus est un phénomène qui s'intègre parfois très logiquement – très naturellement, me hasarderais-je à dire -, dans un ensemble de causalités qui va de la génétique à l'ambiance sexuelle générale, en passant par l'histoire de vie de l'enfant, la dynamique de ses relations proches et la construction progressive de sa personnalité. Et l'on peut raisonner de la même manière pour les conséquences. Il ne faudrait donc pas parler de conséquences de l'abus sexuel, mais de celle de tout un système de « forces opérantes » où l'abus a occupé une place. Et il n'est pas si rare que l'on fasse l'erreur reprise dans l'adage « Post hoc, ergo propter hoc ».

Certes, il existe des victimes meurtries à vie, les survivors de la littérature nord- américaine. Mais il existe bien davantage de gens qui essaient de se remettre debout, de « faire avec » un souvenir, des traces inscrites dans la mémoire, même lorsque ce qui s'était passé au moment des faits étaient cauchemardesque. Et il en existe aussi qui ont vraiment tourné la page de cette partie de leur itinéraire de vie.

RESUMES

Fort d'une expérience clinique de trente-cinq années dans le champ de la lutte contre l'abus sexuel, l'auteur apporte son témoignage quant au devenir à long terme des victimes d'abus sexuels. Des facteurs de gravité ou de protection existants, mais ne donnant jamais que des indications statistiques. Entre autres, il ne faut pas sous-estimer le problème de la traumatisation secondaire.

L'auteur distingue cinq pôles possibles de devenir : la cicatrisation ( probablement la plus fréquente ) ; le maintien d'angoisses post-traumatiques élevées ; la dépression et la culpabilité ; la colère et la victimisation et la modification du projet affectivo- social dans la direction voulue par l'auteur.

Traumatismes sexuels, incestes, pédophilie, et sexualité à l’âge adulte, quelles conséquences ?

Marie Hélène Colson

On a souvent tendance, en matière de viols, d’actes de pédophile ou d’inceste, à évoquer l’acte commis, principalement sous l’angle de ses implications collectives : Conséquences juridiques et pénales dans une société où les crimes sur enfants sont six fois plus nombreux depuis dix ans(1), évolution des idées au sein d’une société qui reconnaît désormais la violence sexuelle après l’avoir longtemps tue, attentes et craintes renouvelées de la part d’une opinion de plus en plus sensibilisée. Le violeur ou l’abuseur est souvent étudié sous l’angle de sa motivation et des mesures pénales ou médicales à adopter. Mais l’importance des implications sociales et collectives des crimes sexuels perpétrés sur l’enfant ne doit pas nous faire oublier les conséquences individuelles et bien concrètes d’un tel acte. L’enfant abusé sera un adulte à tout jamais marqué dans sa chair et dans son fonctionnement psychique. Sa sexualité d’adulte en portera les conséquences pour toujours.
L’idée de traumatisme vécu qui ébranle la vie et engage durablement le pronostic affectif de l’enfant en devenir est une idée neuve(2), de même que la prise en compte de la victime et sa prise en charge thérapeutique des conséquences sexuelles de l’abus, du viol, de l’inceste.


Etre victime d’un abus sexuel

Une fréquence importante
Il ne faut pas imaginer un seul instant que l’abus sexuel soit un fait isolé et rare. L’une des grandes nouveautés en la matière est aussi la publication récente de statistiques portant sur des cohortes suffisantes pour être explicites. Ces chiffres récents nous donnent la mesure de l’ampleur du phénomène et de ses implications. 40% de femmes américaines sur 888 interrogées(3). 26,8% dans une étude portant sur 4729 femmes d’Europe du Nord consultant en gynécologie, dont 6,4 déclarant avoir été violées avant 18 ans(4). En France, les statistiques sont rares et isolées. Elles portent surtout sur de petits groupes de victimes, et étudient principalement les conséquences immédiates, lésionnelles, du traumatisme, et leurs implications juridiques. Il est cependant possible de se tourner vers des statistiques non médicales qui permettent de comprendre indirectement l’importance quantitative des abus sexuels chez les mineurs. Ils concernent 20% des procès d’assise en France. Et la SNATEM, Association d’écoutants d’intérêt public, en recense dans ses motifs d’appel, 40 000 à 60 000 selon les années. Toujours selon la SNATEM, ces abus sexuels concerneraient 71% de mineurs de sexe féminin, dont 80% de moins de 15 ans.(5)

L’abus sexuel, qui ? quand ? Comment ?
Il ne faut pas non plus imaginer que l’abus sexuel, le viol, l’inceste, ne concerne que des minorités issues de milieux particulièrement défavorisés, évoluant dans le milieu de la prostitution, de l’alcool ou de la drogue. Il n’existe pas de milieu socio-économique prédisposant à ce type d’événement. Le statistiques de la SNATEM et les minutes des procès d’assise, montrent bien que n’importe quel enfant, de n’importe quel milieu, peut en être victime, n’importe où, n’importe quand. 80% des abus ont lieu à domicile, 7,5% sont des incestes et 3,3% sont perpétrés dans le milieu scolaire ou parascolaire.(6)

Quelle vie sexuelle d’adulte pour l’ancien enfant abusé ?

A quelle vie sexuelle d’adulte peut on s’attendre après avoir été un enfant abusé, victime de viol, d’inceste, de pédophilie ?

Une séméiologie multiforme marquant un impossible dialogue avec son corps
Le traumatisme en s’ancrant dans le corps va donner naissance au symptôme. Un symptôme qui sera la seule expression de la sexualité une fois atteint l’âge adulte. La petite fille abusée va devenir une femme frigide, anaphrodisique, vaginique, dyspareunique, vulvodynique… . Un symptôme qui sera là pour bien marquer l’impossible accès à son propre corps de femme, au corps de l’autre. Un symptôme qui peut prendre différentes formes, mais qui ne sera jamais systématique ni reproductible en fonction de la nature de l’abus, de sa gravité apparente, ou de l’ancienneté des faits. Il sera certainement davantage fonction de son retentissement émotionnel et du fonctionnement psychologique de chacun. Un symptôme déroutant donc, si l’on cherche à l’analyser autrement qu’au travers de l’individu lui-même.
C’est ainsi que certaines femmes victimes de viols arriveront quelquefois à un fonctionnement sexuel satisfaisant, alors que d’autres, victimes d’attouchements sans pénétration, apparemment minimes, pourront être porteuses de blocages sexuels graves. Retenons simplement qu’en la matière, il n’existe pas de traumatisme minime et que la gravité des séquelles est fonction de l’impact émotionnel ressenti et de l’âge de la victime au moment de l’agression.
Quelquefois aussi, après une période plus ou moins longue où tout semblait être acquis, la jeune femme, installée pourtant dans une sexualité d’adulte épanouie, réactive par hasard le souvenir de l’abus, et la difficulté sexuelle s’installe, interdisant désormais désir et plaisir, l’un ou l’autre.
Quelquefois encore, et cela n’a rien d’exceptionnel, la jeune fille n’a pas été elle-même victime de l’abus sexuel, mais sa mère, sa grand mère, une femme proche de l’enfant a perpétué pour elle le souvenir de son propre inceste ou viol, générant chez la petite fille devenue femme, la même impossibilité d’accès à son corps érotique. L’observation clinique semble montrer dans ce type de pathologie transgénérationnelle, davantage de cas de vaginismes que de frigidités.

Un face à face interdit avec le partenaire : céder ou refuser
Le symptôme sexuel, qui signe l’impossibilité d’épanouissement pour une petite fille devenue adulte dans un corps de femme qu’elle n’arrive pas à reconnaître comme sexuel et érotique, signe aussi l’impossibilité de dialogue physique avec un homme. La sexualité adulte de la femme victime d’agression sexuelle, c’est la sexualité de l’autre. Le désir et le plaisir ne sont que désir et plaisir de l’autre.
Un désir qui ne signifie rien d’autre pour elle qu’une prise de risque.
Risquer de refuser
et reproduire inlassablement un scénario qui conduit au rejet de l’autre, au risque de le décevoir, d’être abandonnée, d’être trompée, de s’exposer à son mécontentement, à ses plaintes, à sa colère, ou bien tout simplement de le rendre malheureux une fois de plus. Le refus expose à l’abandon, à la violence de l’autre, à la culpabilité de soi.
Risquer de céder
L’autre risque, c’est de céder, une fois de plus, de se laisser faire sans désir, juste pour le plaisir de l’autre, ou pour avoir la paix, par devoir conjugal, ou parce que, de temps en temps, « il faut bien le faire »…
Risquer d’être indéfiniment victime… face à l’autre devenu agresseur malgré lui
Dans les deux cas, la femme reste victime de son impossibilité à désirer, à aimer. Dans les deux cas, l’autre, même s’il n’a pas le profil d’un agresseur, le devient bien vite, par son impossibilité à comprendre, par son insistance, par ses maladresses, par sa frustration. Un autre, d’ailleurs souvent choisi en complémentarité, et l’on est frappé en consultation, par la qualité du partenaire, trop souvent non seulement incapable de se mettre à l’écoute, mais aussi incapable de faire autrement que de devenir à son tour, par ses insistances, harcelant et abuseur sexuel lui-même. Un cercle vicieux parfait, générateur d’incompréhension, voire de violence, entre une femme blessée dans son corps et un homme en carence affective ou narcissique incapable de l’aider, et qui très vite, va s’enfermer dans le repli, l’agressivité, le silence. Un cercle vicieux qui, une fois mis en place, reproduit inlassablement le scénario initial de l’agression et de la victimisation.

Un désir inaccessible
Pour désirer, il faut pouvoir s’aimer, avoir envie de se montrer
Mais comment désirer l’autre quand on se sent enfermé dans un corps qui n’inspire plus que dégoût, honte, un corps qui fait horreur depuis qu’il a été sali. Le corps devient le lieu de l’effraction, de la transgression. Un corps frappé d’interdit , devenu une prison, et qu’il faut soustraire au regard de l’autre, au désir de l’autre. Un corps devenu signal de danger dans la relation à l’autre. C’est ainsi que l’on va s’habiller de manière informe pour se cacher, et développer des conduites alimentaires, anorexies, boulimies, des comportements agressifs qui permettront de se tenir à l’abri du désir de l’autre.
Un désir remplacé par la honte, la culpabilité, la peur
Toutes émotions vécues lors du traumatisme et qui continuent à se perpétrer indéfiniment. Peur, honte, culpabilité, de se sentir différente, de porter cette tâche, et qui sait, peut être, d’avoir suscité le désir de l’autre et son comportement, d’avoir déclenché la violence de l’autre.

Un désir remplacé par la dépression
La dépression est l’issue la plus fréquente, elle permet d’abandonner la partie en refusant de la jouer vraiment. Elle correspond à un comportement de fuite et d’évitement, d’engourdissement sensoriel et général protecteur. Dans une étude récente, sur 732 femmes de Boston consultant pour dépression, Wise retrouve 50% d’abus sexuels dans l’enfance.(7)
Un désir rendu impossible par la faillite identitaire
« Plus l’inceste a lieu tôt dans la vie, plus il y a de risques que les blessures soient irréversibles au niveau de l’identité ».(Cool L’enfant victime d’abus sexuel est arrêté dans sa construction identitaire à l’âge du traumatisme. La plupart des observations cliniques soulignent bien cet aspect. Eva Thomas est la première en France à avoir brisé le silence face au grand public. Elle publie en 1986 un livre où elle raconte ce qu’elle a vécu et la longue thérapie entreprise pour la guérison « Mon père avait brisé l’identité que je me construisais, le miroir où je me reconnaissais, .., devant ce désastre, je devins anorexique, m’accrochant au déni de ce corps de femme violé »(9)

Un plaisir impossible
Le plaisir est rendu impossible par l’absence d’abandon, l’absence de confiance en ce corps dont on se défie, que l’on refuse , que l’on cache à soi, à l’autre.
Les somatisations
Elles sont là pour marquer dans le corps l’impossibilité du plaisir. Des somatisations qui ont souvent commencé bien avant, généralement au moment du traumatismes sexuel. De nombreux travaux, portant malheureusement sur de trop petits nombres de cas, font état de troubles principalement génito- urinaires ou digestifs dans les suites d’abus sexuel, et perdurant longtemps après le traumatisme sans support lésionnel particulier.
L’agressivité
Le plaisir est remplacé par l’agressivité. Une agressivité que l’on tourne contre soi même, en multipliant les troubles des conduites alimentaires, les addictions, alcool, drogues, la prostitution. Contre soi aussi, les somatisations multiples.
Il arrive aussi que l’agressivité soit dirigé contre l’autre et elle se marquera par du vaginisme, de l’homosexualité. Quand l’agressivité devient plus globale, elle prendra le caractère de conduites antisociales ou borderline, particulièrement fréquentes. L’adulte qui a imposé sa violence à l’enfant lui a aussi ouvert la voie de la transgression et du franchissement des limites.
La douleur
Quand le plaisir survient, il se fait culpabilité et se métabolise en douleur. Les femmes victimes d’abus sexuels décrivent souvent des pleurs incoercibles lorsque le plaisir survient. Ou alors, c’est la douleur qui vient tout submerger, une douleur déclinée sous forme de dyspareunies, vulvodynies, vaginites qui n’en finissent jamais.


Au delà du désir et du plaisir : un corps désinvesti

La construction du corps érotique se fait à partir des expériences vécues par le corps physiologique. Christophe Dejours nous le rappelle « Le développement du corps érotique est le résultat d’un dialogue entre l’adulte et l’enfant, autour du corps et de ses fonctions »(10). Mais ici, le jeu s’est arrêté le jour du traumatisme. La violence introduite par l’adulte dans ce dialogue essentiel détruit à tout jamais le développement de la relation.
La violence subie va définitivement et irréparablement transformer l’expérience affective du corps. Le corps violé, abusé, incestué, sera un corps qui ne parvient plus à sentir la vie en soi, un corps anesthésié, paralysé. Il sera un corps adulte frigide, impuissant, incapable d’échanger avec le corps de l’autre, incapable de trouver le chemin du désir et du plaisir partagé.
Le jour du traumatisme, et a fortiori lors de traumatismes répétés, quelque chose de soi s’est définitivement retiré de la zone, des zones du corps touchées par l’autre, par l’agresseur. Une zone, des zones, oblitérées, devenues froides et lisses, vidées de tout investissement affectif. Des zones devenues froides, sur lesquelles plus rien d’érogène ne pourra jamais s’inscrire. Des zones protégées en écriture à tout jamais. En tous cas de cette écriture bien particulière qui fait que l’on ne fait qu’un avec son corps, que l’on peut l’investir, que l’on aime le sentir vivre et vibrer, que l’on s’y sent suffisamment chez soi pour en jouer avec l’autre, pour échanger de l’amour avec l’autre.


Les chemins de la guérison

La guérison est possible. Elle demande du temps, une thérapie, le concours du partenaire quand il y en a un. Grâce à lui, à son amour, une autre image de l’homme peut se mettre en place et remplacer celle du violeur, de l’abuseur. Il sera l’irremplaçable support par lequel le changement peut s’opérer. Le changement passe par un corps à investir, une identité à construire, une relation à l’autre, aux autres à transformer. Guérir, c’est transformer peu à peu l’expérience affective du corps. C’est apprendre à aimer la vie qui s’éprouve en soi. C’est apprendre à se sentir libre d’accepter ou de refuser le désir de l’autre, c’est apprivoiser le plaisir.
Pour guérir, il faut cesser d’être victime.



Dernière édition par Erick° le Jeu 16 Fév 2012 - 12:07, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: Information abus sexuel sur enfant   Information abus sexuel sur enfant Icon_minitimeDim 12 Fév 2012 - 20:04

cette étude est intéressante (je n'ai pas encore tout lu, désolée) Il parait évident que les dégâts sont considérables chez un enfant en pleine construction et ayant besoin de repères stables (parentaux entre autre) . Il serait intéressant de faire un parallèle sur les conséquences à l'adolescence puis à l'âge adulte. Les abus sexuels ayant souvent des conséquences communes (repli sur soit, dégout, honte, culpabilité, colère, douleur, cauchemars, vide intérieur, etc..) mais aussi des conséquences parfois plus particulières (si l'abuseur est une personne ayant autorité sur la vicitme, si celle ci la considère comme personne de confiance, etc..) . Je voulais préciser, lorsque la victime est ado ou adulte, les dégâts sont nombreux et parfois très lourds aussi à gérer au quotidien. Merci en ts les cas.
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MessageSujet: Re: Information abus sexuel sur enfant   Information abus sexuel sur enfant Icon_minitimeDim 12 Fév 2012 - 21:04

Merci petit Yoda moi même victime de ce fléau je cherche ce ty pe d'étude pour trouver des réponses mais aussi pour les autres victimes et celles à venir malheureusement
Eric
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MessageSujet: Re: Information abus sexuel sur enfant   Information abus sexuel sur enfant Icon_minitimeDim 12 Fév 2012 - 22:58

je comprends très bien ce que tu veux dire, chercher ailleurs pour trouver des réponses au pourquoi, à nos questions qui demeurent trop souvent sans réponse. Moi même, j'ai été victime de ce fléau alors que j'avais 17 ans puis plus tard à l'âge de 28 ans. Ce que je peux en dire maintenant ? que je suis une rescapée Wink et que je vis, même si que je connais maintenant le prix de la vie...
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MessageSujet: Re: Information abus sexuel sur enfant   Information abus sexuel sur enfant Icon_minitimeDim 12 Fév 2012 - 23:05

Je le paie très cher en ce qui me concerne. je connais aussi le prix de la vie mais il n'en demeure pas moins que j'en paie un prix bien au dessus de mes moyens. Pardonne moi mais ce soir j'ai un grand coup de moins bien...Mais je reste encore assez fort..
Eric
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MessageSujet: Re: Information abus sexuel sur enfant   Information abus sexuel sur enfant Icon_minitimeDim 12 Fév 2012 - 23:09

ns avons tous des moments de moins bien, c'est normal, ns sommes avant tout humains. Les reconnaître c'est faire aussi preuve de courage et dire parfois "bon, allez stop, j'ai besoin d'une petite pause, de prendre l'air ou tout simplement d'avoir une épaule où pouvoir poser notre tête ou chercher un regard attentif et attentionné pour ns confier une nouvelle fois" . Je comprends trop bien cela, puisque moi même je passe parfois par ces moments là. L'important c'est de les détecter, les encaisser puis redémarrer, courage à toi..
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MessageSujet: Re: Information abus sexuel sur enfant   Information abus sexuel sur enfant Icon_minitimeDim 12 Fév 2012 - 23:13

Merci petit Yoda.
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MessageSujet: Re: Information abus sexuel sur enfant   Information abus sexuel sur enfant Icon_minitimeSam 25 Fév 2012 - 15:56

La pédocriminalité
sur Internet

Qu’entend-on par pédophilie ?
Dans la Classification Internationale des Maladies (Organisation Mondiale de la Santé), la pédophilie est définie comme une préférence sexuelle pour les enfants, généralement d’âge pré-pubère (moins de 13 ans) ou au début de la puberté. De leur côté, les autorités légales de plusieurs pays recourent à une définition plus large pour y inclure les adultes qui ont une attraction sexuelle pour des personnes que la loi considère comme des enfants ou de jeunes adolescents. Toutefois, cerner le mot même de pédophilie est difficile. Trop d’ambiguïtés demeurent à son propos : ambiguïté ancestrale de la réaction sociale et de certaines institutions au service de l’enfance; mais aussi ambiguïté du pédophile avec ses alibis pseudo-affectifs, ses subterfuges professionnels; ambiguïté de sa victime qui peut offrir un consentement apparent; et encore, ambiguïté du corps médical et de la justice. Enfin, la difficulté à définir la pédophilie réside dans son double statut, à la fois légal en tant qu’infraction et médical en tant que trouble de la préférence sexuelle.

Tous les continents sont concernés :
Transnational, décentralisé, évolutif dans ses techniques et son usage, l’Internet offre un système de communication d’une efficacité redoutable. Cet outil performant permet - au moindre coût, rapidement, de manière interactive et dans l’anonymat - de diffuser des images, d’organiser des forums et d’offrir des prestations virtuelles. Les réseaux pédophiles ont su profiter des atouts de l’Internet. Grâce à ceux-ci, ils se jouent des frontières et des législations. En utilisant simplement le clavier d’un ordinateur, les pédophiles ont la possibilité d’offrir ou d’acquérir du matériel photo ou vidéo aux quatre coins du globe, et d’entrer en contact avec des enfants et / ou des adolescents.

Internet : un marché mondial de la pornographie enfantine :
Ce marché est devenu pour certaines organisations criminelles un véritable « business » au même titre que la drogue et la contrebande. En Amérique du Nord et en Europe du Nord (aux Pays-Bas, au Danemark, en Suède, en Allemagne, en France), du matériel pornographique est produit, distribué et consommé ; en Asie, le Japon est devenu la plaque tournante pour la production et la commercialisation de cassettes vidéo, de CD-Rom à destination du monde entier. Enfin en Amérique latine, le Brésil et le Mexique produisent eux aussi du matériel, le plus souvent « artisanal », et fournissent essentiellement l’Amérique du Nord.

Peu de moyens aujourd'hui pour lutter contre ce phénomène :
Statistiques peu fiables L’Internet étant volatile, il est très difficile de déterminer le nombre de sites qui hébergent la pédophilie et la pornographie impliquant les enfants. Aucun pays ne s’est encore réellement donné les moyens pour collecter et traiter les statistiques. De même, il est aujourd’hui quasiment impossible de déterminer le nombre de personnes qui consultent quotidiennement ces sites. Les comptages actuels ne distinguent pas les voyeurs, les « involontaires » et les chercheurs, et ne prennent pas en compte les multiples utilisations de mots clés ni les références croisées qui mènent vers ces sites. Peu représentatifs, ils risquent de minimiser le phénomène.

Qui sont les pédophiles ? :
Sites « offrants » et forums de discussion Les pédophiles appartiennent à toutes les couches de la société. Ils ont le temps, des moyens et possèdent, pour la plupart, de solides connaissances en informatique voire en cryptologie.

Les pédophiles disposent, eux, de beaucoup de moyens :
Disposant de nombreux moyens de dissimuler leur action sur l’Internet, ils savent découvrir les points sensibles des systèmes sécurisés. « Occasionnels » ou « volontaires », ils s’approvisionnent grâce à des images qui proviennent des pays du monde entier, se donnent des rendez-vous comme sur International Relay Chat (IRC) où sont installés des centaines de canaux au sein desquels se forment des groupes de discussion sur une multitude de thèmes. S’ils sont légion (les estimations vont de quelques centaines à plusieurs milliers), les sites qui diffusent des photographies pornographiques d’enfants ne sont pas pour autant accessibles au premier internaute venu. Pseudonymes, mots clés, langage codé... constituent des précautions usuelles auxquelles il faut ajouter le « droit d’accès », l’internaute devant apporter un lot de documents photographiques. Les images transitent également sous couvert de serveurs « vitrines » censés présenter d’autres entités, les grandes écoles ou autres institutions de ce type étant parmi les cibles privilégiées. A côté de ces sites, les forums de discussion font également florès : le passage d’informations s’effectue en quelques minutes. Pour la police ou les organisations non gouvernementales, ce type d’échange direct est particulièrement difficile à intercepter. Les pédophiles ont enfin l’art et la manière d’entrer en contact avec des enfants ou des adolescents qui naviguent sur le Net et qui peuvent être en quête de relations amicales qui leur font défaut (affection, intérêt porté à leur personne...). Certains de ces contacts (leur nombre est faible mais en croissance constante) donnent lieu à un véritable « commerce sexuel ».


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Que dit la loi française ?
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Article 227-22 du Code pénal
Le fait de favoriser ou de tenter de favoriser la corruption d'un mineur est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 76 250 euros d'amende. Ces peines sont portées à sept ans d'emprisonnement et 110 000 euros d'amende lorsque le mineur est âgé de moins de quinze ans ou lorsque le mineur a été mis en contact avec l'auteur des faits grâce à l'utilisation, pour la diffusion de messages à destination d'un public non déterminé, d'un réseau de télécommunications ou que les faits sont commis à l'intérieur d'un établissement scolaire ou éducatif ou, à l'occasion des entrées ou des sorties des élèves, aux abords d'un tel établissement . Les mêmes peines sont notamment applicables au fait, commis par un majeur, d'organiser des réunions comportant des exhibitions ou des relations sexuelles auxquelles un mineur assiste ou participe.

Article 227-23 du Code pénal
Le fait, en vue de sa diffusion, de fixer, d'enregistrer ou de transmettre l'image ou la représentation d'un mineur lorsque cette image ou cette représentation présente un caractère pornographique est puni de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende. Le fait de diffuser une telle image ou représentation, par quelque moyen que ce soit, de l'importer ou de l'exporter, de la faire importer ou de la faire exporter, est puni des mêmes peines. Les peines sont portées à cinq ans d'emprisonnement et à 76 250 euros d'amende lorsqu'il a été utilisé, pour la diffusion de l'image ou de la représentation du mineur à destination d'un public non déterminé, un réseau de télécommunications. Les dispositions du présent article sont également applicables aux images pornographiques d'une personne dont l'aspect physique est celui d'un mineur, sauf s'il est établi que cette personne était âgée de dix-huit ans au jour de la fixation ou de l'enregistrement de son image.

Article 227-24 du Code pénal
Le fait soit de fabriquer, de transporter, de diffuser par quelque moyen que ce soit et quel qu'en soit le support un message à caractère violent ou pornographique ou de nature à porter gravement atteinte à la dignité humaine, soit de faire commerce d'un tel message, est puni de trois ans d'emprisonnement et de 76 250 euros d'amende lorsque ce message est susceptible d'être vu ou perçu par un mineur. Lorsque les infractions prévues au présent article sont soumises par la voie de la presse écrite ou audiovisuelle, les dispositions particulières des lois qui régissent ces matières sont applicables en ce qui concerne la détermination des personnes responsables. Le fait de détenir des images pornographiques mettant en scène des mineurs n'est pas un délit spécifiquement prévu par le Code pénal et les juges ont donc imaginé une construction juridique pour réprimer cela. Ils utilisent la définition du recel et l'appliquent au délit de corruption de mineur (article 227-22 du CP). En effet, la prise d'une image pornographique mettant en scène un mineur implique la commission du délit de corruption de mineur en vertu de l'alinéa 2 de l'article susmentionné. Pour l'instant la jurisprudence retient cette construction juridique.

Le recel : Article 321-1 du Code pénal.
Le recel est le fait de dissimuler, de détenir ou de transmettre une chose, ou de faire office d'intermédiaire afin de la transmettre, en sachant que cette chose provient d'un crime ou d'un délit. Constitue également un recel le fait, en connaissance de cause, de bénéficier, par tout moyen, du produit d'un crime ou d'un délit. Le recel est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 382 000 euros d'amende.


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ATTENTION :
le fait de télécharger et/ou de conserver des images pornographiques
impliquant des enfants est considéré comme un crime puni par la loi.

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Ce texte est diffusé sur le site de Jean-Charles Champagnat :
www.droitsenfant.com
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MessageSujet: Re: Information abus sexuel sur enfant   Information abus sexuel sur enfant Icon_minitimeMar 10 Avr 2012 - 20:23

ETUDE CANADIENNE

Information sur l'abus sexuel et les dérives vers la prostitution juvénile

La prostitution juvénile est liée à plusieurs facteurs qui influencent les jeunes à s’y joindre. Selon l’enquête de la commission Badgley, « 62% des filles et 77% des garçons prostitués avaient eu leur première relation sexuelle avant l’âge de treize ans. » La majorité a admis que cette première relation sexuelle représentait un acte incestueux ou abusif, accompagné de menaces et de violence de la part de l’adulte. Très souvent, les candidats qui tendent vers le milieu de la prostitution « ont intégré très tôt la dynamique de l’abus, du secret et de la peur. »

Ils se referment sur eux-mêmes et tentent de fuir le noyau familial, souvent imprégné de violence autant verbale que physique, en cherchant un autre milieu d’appartenance sans prendre en considération les conséquences de ce dernier. En effet, en raison de l’absence ou du manque d’affection exprimé par leurs parents, ces jeunes se retrouvent marqués par des carences affectives et un besoin d’attention et d’attachement constant. Souvent, ils quittent le foyer parental au début de l’adolescence, c’est-à-dire, vers l’âge de quatorze ans.
Désespérément seuls, ils se servent du seul élément qui leur reste : leur corps. Les statistiques démontrent que plusieurs de ces enfants ont commencé à se prostituer très tôt, soit entre huit ans et quinze ans. Démunis d’estime d’eux-mêmes, ils recherchent, par l’entremise de clients, la valeur qu’il représente face à la société et par rapport à leur personne.
En voici la preuve : « Quand un bonhomme te donne vingt dollars, c’est au moins parce qu’il pense que tu les vaux. Ça fait au moins quelqu’un qui te prouve que tu vaux quelque chose. » Suite à la perte d’estime de soi et à l’abandon du milieu familial, beaucoup de jeunes prostitués éprouvent beaucoup de difficultés à l’école et finissent par la quitter, dans le but de s’adonner à une prostitution quotidienne. Parfois, ils tombent sous la direction de proxénètes, et sont obligés à vendre leur corps à plusieurs reprises dans la même journée. Dans certains cas, l’enfant subit des relations sexuelles plus d’une dizaine de fois par jour. Il s’ensuit fréquemment une consommation régulière de drogues toujours de plus en plus puissantes, afin de brouiller les images imprégnées dans leur tête en raison de leur emploi, « qu’ils considèrent volontiers déprimant, dégoûtant, dégradant et destructeur » .
Comme le coût de ces substances demeure passablement élevé, les prostitués doivent travailler d’avantage pour subvenir à leur besoin en matière de consommation. Donc, cela implique de répondre aux demandes d’un plus grand nombre de clients qui « vivent souvent cette relation comme un défoulement et en veulent pour leur argent », et, par conséquent, font subir à leurs victimes beaucoup de violence et de contraintes. Donc, celles-ci se mettent à consommer une quantité de drogues encore plus impressionnante, car peu de jeunes ont la force de se prostituer de façon sobre. Parfois, le fournisseur de drogues des prostitués est à la fois leur client, ce qui les amène à en obtenir plus facilement, et à des prix plus abordables,donc, cette réalité entraîne une dépendance encore plus grande. Cela engendre alors un cercle vicieux. Chez les garçons, la prostitution débute très tôt, et est perçue de façon différente. Les clients de prostitution masculine demandent des candidats en bas âge, et les mettent de côté lorsqu’ils atteignent presque l’âge de la majorité.

Ces derniers doivent donc se tourner vers une nouvelle solution d’emploi telle que la vente de drogues, la délinquance et la danse nue, s’ils désirent réussir à survivre dans le milieu, puisqu’ils se retrouvent sans éducation, sans scolarité, sans ambition et sans encadrement. Comme les conditions de travail de la prostitution ne sont pas saines et valorisantes, les prostitués en viennent à ressentir dégoût et mépris envers l’homme en général. Les abus consécutifs de ses hommes sans tendresse et sans amour compliquent les relations sociales des jeunes travailleurs de l’industrie du sexe et les font sentir comme étant de simples objets voués au plaisir du client. C’est pourquoi plusieurs d’entre eux ont la forte impression de ne plus posséder de personnalité propre et confort. De plus, les conditions de travail des jeunes sous la direction de proxénètes sont très souvent pitoyables, tandis que les prostitués autonomes arrivent plus fréquemment à s’en sortir avec moins de dommages physiques et psychologiques, puisqu’ils gèrent eux-mêmes leurs clients et leur emploi du temps.

Les jeunes qui réussissent à se sortir de ce milieu fermé s’en tire tout de même avec quelques séquelles tant au niveau psychologique qu’au niveau corporel. La plupart d’entre eux conservent une image péjorative de l’homme et sont incapables d’entretenir une relation amoureuse stable, incluant des rapports sexuels respectueux, avec lui. Parfois, ils se résignent même à vivre sans relation amoureuse pour le reste de leur vie, puisqu’ils ne sont plus en mesure de faire confiance à qui que ce soit. Ces rescapés de la prostitution ont une grande difficulté à se laisser approcher par autrui. Ils refusent l’amour en raison de la peur qui les accable, dû à leur ancien métier.
Aujourd’hui, je vois les hommes bien mal. Je les méprise autant qu’avant. Je ne m’imagine pas en amour. Absolument pas. De toute façon, ça va me prendre quelques années avant de me soigner, si je puis dire, de tasser tout ça. L’affection, j’ai longtemps été la chercher dans la drogue. Pour l’instant, je ne la cherche même pas. Ça me fait peur, je ne suis pas capable. Je n’accepte pas l’amour. De personne. C’est comme si tu prends un chien battu : n’essaie pas de le flatter, il va te mordre, il va se sauver ! Quelqu’un qui me met la main sur l’épaule, c’est comme s’il me brûlait l’épaule. Je suis portée à me mettre des barrières : touchez-moi pas ! Vous m’avez fait assez de mal; c’est fini. (Dorais, Michel, Les enfants de la prostitution, p.17.)
Certains, quant à eux, comprennent, avec du recul, que l’amour peut s’avérer agréable, et qu’ils sont maîtres de leurs propres décisions en n’étant l’objet de personne. Ils réalisent qu’ils ont droit à un respect de la part de tous. Par contre, ils restent parfois attachés à la drogue, en raison de leur trop grande consommation, ayant développé chez eux une dépendance difficile à abandonner. De plus, ils utilisent quelques fois ce moyen pour oublier leur lourd passé et tous les souvenirs qu’il engendre. D’autres tentent de reprendre un cours de vie normal en retournant aux études et en se fixant des buts et des objectifs qu’ils aimeraient atteindre. Cependant, quelques uns d’entre eux les laissent tomber par manque de volonté ou par découragement.

A quand de telle études visibles en France à paris pour commencer? Les 20 dollars tu les transforment en un billet de 20 Euros et c'est la même chose. Shocked Bon y'en a qui s'en sortent la preuve moi! Very Happy
Eric




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MessageSujet: Re: Information abus sexuel sur enfant   Information abus sexuel sur enfant Icon_minitimeMer 25 Avr 2012 - 14:19

Bonjour à tous.

Je vie avec mon amie depuis presque 3mois, on se connait depuis presque 1an.

Il y a quelque temps, on sais engueulé sur le faite que nous n'avions aucun rapport sexuel, et suite à cet dispute, elle m'a confessé qu'elle a été abusé par son grand-père à l'age de 12ans.
Sentiment très contradictoire, elle ne sais pas si elle doit aimer ou détester cette homme qui a maintenant 64ans.
Pitié ou compation ?

Elle a été piégé, c'est à dire, n'ayant nul part ou aller et n'ayant personne à qui se confié, je pense qu'elle se soumis-sait et acceptait cet échange.
Elle: Je te donne ce que tu veux et je reste habité chez toi.
Lui : Tu me donnes ce que je veux et tu reste habité chez moi.
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MessageSujet: Re: Information abus sexuel sur enfant   Information abus sexuel sur enfant Icon_minitimeMer 25 Avr 2012 - 14:26

Je voudrai savoir s'il existerai un moyen pour que tout ce règele pour elle.

Je sais que c'est très utopique de croire à tout cela.
Elle est capable de faire n'importe quoi sur un coup de tête.

Je ne voudrai pas qu'elle mette fin à ses jours
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MessageSujet: Re: Information abus sexuel sur enfant   Information abus sexuel sur enfant Icon_minitimeSam 28 Avr 2012 - 1:32

-


Dernière édition par capucine le Jeu 27 Sep 2012 - 0:50, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Information abus sexuel sur enfant   Information abus sexuel sur enfant Icon_minitimeMer 9 Mai 2012 - 17:56

Je ne savais pas ou écrire alors je vais le faire ici.

C'est un témoignage, je vais dire sans doute des choses tabou mais qui m'ont pas mal travaillé c'est dernière semaines.
Ce que je vais décrire en étant le plus soft possible c'est ce qui a vécu en moi et c'est également le fruit du travail psychothérapique je ne vais évoquer que le cas des jeunes garçons parce que pour les jeunes filles, je ne sais si cette petit essaie que je vais traduire peut être le même.

Il m'a fallut du temps pour admettre que j'ai été abusé sexuellement, cela a commencé à la période prépubère, j'ai été cueilli au moment même de ma construction sexuelle et à l'instant de la grande fragilité de choix identitaire sexuel. Comprendre que je n'étais que l'objet des plaisirs d'adulte, j'ai été construit pour cela en quelque sorte. Perversion de l'affectif ou le sexe a été prépondérant dans ma vie d'enfant, de préado et adolescent. Il m'a fallut admettre que rien est de ma faute, passer du statut de coupable à celui de victime. Pour cela il faut outrepassé sa honte et ensuite celle de la culpabilité.
Les deux sont intimement liées, parce que si il existe dans un premier temps la perversion de l'esprit vient rapidement la perversion du corps.

Je vais en venir au point essentiel:

Une question qui m'a été posé et auquel j'ai eu temps de mal à répondre, elle vient de mon psychiatre qui depuis qu'il à fait connaissance de mon cas s'est spécialisé en victimologie incestueuse, en victimologie de viol prépubère. (Je suis sans doute un cas d'école Shocked )

Après avoir conduit de nombreuses séances englobant tous mes maux, nous avons fait une première mise à jour. A savoir que l'enfant se retrouve rapidement assouvi par la personne adulte, un secret honteux va rapidement naître en huis clôt entre l'adulte référent et le jeune garçon. Cet assouvissement est bien plus destructeur lorsqu'il s'agit du père ou de la mère ou bien les deux à la fois. Si l'assouvissement sexuel semble ếtre curieux pour l'enfant, il devient par la suite à force d'actes répétés, une source familière d'affection intime et cette source familière, sera bien plus prépondérante dans le cadre du foyer familial puisque le principe de l'interdit de l'inceste est au demeurant aboli. Si rien ni personne n'intervient dans la vie de l'enfant, cet enfant sera perverti et sera même demandeur.

Et c'est là ou je veux en venir:

A savoir à la question auquelle j'ai dus moi même répondre parce qu'il a fallut le faire.

Eric as tu ressenti du plaisir?

Si dans un premier temps je m'en suis défendu parce que la question me gênée et semblait trop prématurée, il fallait me rendre à l'évidence que cette question posée par mon psychiatre avait un sens.

J'ai pus m'en défendre pendant longtemps parce que avouer avoir ressenti du plaisir c'est avouer aussi que j'étais quelques part complice. Le binôme Culpabilité/ Honte

Si chez les jeunes filles il existe un caractère invasif de leurs intimité, chez les garçons il n'en ai pas de même puisque il aura des érections qui ne pourra contenir. Erection qui est source de plaisir. Ensuite viendra la jouissance qu'il ne pourra réprimé. Si dans un premier temps le garçon ressent quelques choses d'étranges qu'il ne peut réprimé, viendra par la suite d'actes d'attouchement répété et régulier une soumission à ce plaisir.

Et c'est ici que la perversion psychoaffective s'installe chez l'enfant et qui par la suite va conforter le pédophile dans son acte sexuel et répétera à l'envi "il aimait ça!". En parlant du jeune garçon. L'érection est synonyme pour le pédophile de plaisir de l'enfant.

Alors, lorsque cette question m'a été de nouveau posée, j'ai finit par admettre que j'ai aimé ça par moment.
Et cette chose s'est prolongée, dans la prostitution juvénile parce que ils m'avaient "allumés". Un sentiment de puissance séductrice envers les hommes asservi par le besoin pécunier savoir que je pouvais plaire à ces hommes me procuré ce plaisir. Plaisir de la séduction et plaisir du corps.

Je sais que ce que je dis là semble difficile à admettre mais cela fait partie de mon travail de reconstruction. Il m'a fallut admettre cet état de fait.
C'est à cette question qu'il m'a fallut le plus réfléchir. Si j'ai trouvé de nombreux éléments de réponses dans ma psychothérapie et à travers les chapitres de livres spécialisés, il me fallait répondre à cette question celle de mon psychiatre.

Il n'en reste pas moins que je suis et reste une victime de cette chose, il n'en reste pas moins bien sûr que ma pseudo famille m'avait anéanti et que par la suite tous ces hommes de ma vie Parisienne ont corrompu l'adolescent que j'étais. Mais en répondant par l'affirmative à cette question, j'ai pus me défaire en grande partie de binôme HONTE/ CULPABILITE.
Voilà j'espère que mes propos ne sont pas trop maladroit et ne seront pas mal interprétés, parce que malheureusement je ne suis pas le seul à interprété cette ignominie de cette manière. Chacun trouve sa manière de se reconstruire et ici c'est la mienne, admettre les actes les plus durs admettre que nous ne pouvons pas toujours obéir à notre corps lorsque nous sommes jeunes garçons, car le corps et plus fort que l'esprit lorsque nous sommes enfant.
C'est un témoignage qui peut peut être aidé d'autres victimes de ce fléaux.
Eric


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MessageSujet: Re: Information abus sexuel sur enfant   Information abus sexuel sur enfant Icon_minitimeLun 14 Mai 2012 - 10:22

J'ai trouvé cette note intéressante




Claudes Aiguevistes,
pédopsychiatre.
Expert près de la cour d'appel de Montpelier,
Président de la voix de l'enfant.
Note datée du 21 Mai 2002
Pour accompagner la plainte de Marc avec constitution de partie civile
pour l'affaire Di Falco

Toute société a besoin de soutenir et d'assurer les principes qui la fondent.

« Rappeler la loi » est un acte qui permet de restaurer une place, une arche symbolique. L'impunité laisse perdurer un « brouillage » qui entraîne une double confusion, celle liée au monde interne de la victime, celle liée à l'ordre sociale.
La loi prévoit une prescription des crimes et des délits et elle est variable selon la nature des infractions.
Dans cette note, nous aborderons la situation d'imprescribilité partielle des infractions à caractère sexuel sur mineurs.
Les crimes et les délits à caractères sexuels à l'encontre des mineurs ont pour caractéristiques principales d'être le fait de personne « ayant autorité sur » : Citons le père, le beau père, l'éducateur, l'enseignant, le prêtre....
Cette fonction d'autorité occupée par l'abuseur tisse un double lien avec l'enfant victime. Elle permet de construire une séduction de l'enfant par la confiance de celui-ci face à l'autorité. Elle enferme l'enfant dans le huis clos et le secret de l'abus sexuel.
Plusieurs principes peuvent semble t'il être retenu : plus l'autorité est forte, plus l'enfant est jeune, plus il sera difficile à la victime de faire cesser les infractions. L'entourage tient un rôle éminemment important. Si l'auteur des faits jouit d'une position forte, sil il est unanimement apprécié, il sera difficile alors à l'enfant, à l'adolescent et à l'adulte de trouver les ressorts psychologiques pour dévoiler des faits. Il sait que tout groupe social préfère l'injustice individuelle à un grand désordre occasionné par la vérité.

Les études sur le devenir de cette blessure d'enfance nous permettent aujourd'hui de mieux comprendre son devenir :

-Tantôt elle est fossilisée. L'évènement traumatique est enkisté, oublié, silencieux. Ce processus de défense psychologique permet de contourner la souffrance ;

-Tantôt le traumatisme contamine le psychisme humain. Il attaque la confiance en soi et l'estime personnelle, il fragilise la relation aux autres. La victime devient dépendante de son traumatisme.

Une troisième issue est fréquente : quelques années à plusieurs dizaines d'années durant, la blessure d'enfant est silencieuse. Brusquement un événement va réactualiser ce qui était fossilisé. Révéler et être reconnu comme victime devient une exigence. Ce qui importe le plus c'est le sens que va donner la justice en reconnaissant à la fois la place de la victime et celle de l'auteur. Pour la victime, c'est une intégrité psychique et sociale qu'il faut retrouver.
Nous savons aujourd'hui que la réactualisation du traumatisme dans son intensité symptomatique et douloureuse n'est pas liée à la durée de la phase de latence des blessures infantiles vécues.
Pour beaucoup de situations, le temps passé n'est pas un facteur d'élaboration des traumatismes vécus.
Aujourd'hui, la loi française propose une prescription partielle des faits, trois ans pour les délits, dix ans pour les crimes. C'est une reconnaissance incomplète de ce que la clinique médico-psychologique nous a appris. Constatons que le temps psychologique permettant de révéler une infraction à caractère sexuel vécue durant son enfance ne correspond pas au temps chronologique.
Ce temps psychologique est variable d'une personne à l'autre.

Plusieurs éléments nous permettent de mieux cerner le processus :

Retenons de nombreux variables liés à l'histoire et à la personnalité individuelle de chaque victime :
-La place occupée dans l'histoire de l'enfant par l'auteur présumé des faits ;

-Le statut social actuel de cette même personne tel qu'il est perçu par la victime ;
-L'actualité c'est à dire « l'ici et maintenant », les évènements du quotidien ceux de la victime ou ceux du présumé auteur qui va se relier au traumatisme enfoui.

Considérons que ce que la loi a figé au sein d'un calendrier de prescription selon la nature de l'infraction ne correspond pas à ce que nous décrivons du processus complexe de révélations de violences sexuelles subies durant l'enfance. Si nous écoutons attentivement ces victimes confrontées à cette question de la prescription, ce qui importe le plus pour elles c'est que l'auteur présumé des faits reconnaisse ayant eu autorité sur l'enfant assume enfin sa responsabilité et n'utilise pas une nouvelle fois son statut social ou son autorité pour escamoter la réalité et faire passer la victime pour folle ou fabulatrice.
Pour affronter ce processus, la victime doit être en confiance avec elle même car elle sait qu'elle peut une nouvelle fois tout perdre. Si il existe une prise de risque aussi importante, c'est d'abord parce que cela était vital pour la victime. Au delà de sa dignité, c'est de retrouver la force de pouvoir dire « je » et ne plus être assujettie au bon vouloir d'autrui. Comment croire que ce combat qui engage une vie pourrait être le fruit de calomnies ?
Quand à la victime et le présumé auteur ne ce sont pas rencontrés depuis plusieurs dizaines d'années, qui peut croire que la plainte déposée en justice n'a pour seule légitimité de salir une mémoire ? En toutes circonstances lorsque un enfant subit des violences à caractère sexuel, il s'agit d'une perte importante de chance pour son avenir d'homme ou de femme. La demande de besoin de réparation n'est pas identique à celle d'un besoin de vengeance. Les mécanismes psychologiques sont facilement discernables pour tout expert en la matière. Pour se réconcilier avec lui même, pour pardonner la victime de tels actes devenue adulte a besoin de la justice, seul tiers possible à même de nommer et reconnaître les blessures d'enfance subies.















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MessageSujet: Re: Information abus sexuel sur enfant   Information abus sexuel sur enfant Icon_minitimeLun 14 Mai 2012 - 12:18

bonjour Erick,

c'est tellement vrai......
Même quand la justice agit, il existe l'injustice que le pervers s'en sorte mieux que la victime ( le pervers purge de la prison avec des réductions de peines, la victime souffre toute sa vie en plus du traumatisme)

La justice n'est pas bien faite, et c'est vrai que la prescription est nulle.
Par contre il me semble que pour ce qui concerne l'inceste, la prescription est passée à 20 ans après la majorité

En ce qui me concerne, mon père a purgé 5ans de prison au lieu de 10ans......

Bon courage
Biz
Fleur
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MessageSujet: Re: Information abus sexuel sur enfant   Information abus sexuel sur enfant Icon_minitimeLun 14 Mai 2012 - 12:24

Oui la prescription s'est allongée vingt ans après sa majorité mais ce n'est pas encore suffisant même si les preuves materielles sont existante comme dans mon cas, la prescription peut être prononcé parce que j'ai dépassé le délai. Il faut vraiment de bonnes jurice prudence pour aller au bout. C'est ce que mon avocat cherche depuis des mois. Il en existe quelques unes mais à savoir laquelle sera acceptée?
Merci
Eric
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MessageSujet: Re: Information abus sexuel sur enfant   Information abus sexuel sur enfant Icon_minitimeLun 14 Mai 2012 - 12:28

Erick,

je comprend complètement ton ressenti

et s'il faut faire une pétition pour que l'on puisse reconnaitre ces viols comme un vrai crime......... je suis là

je sais que j'ai eu de la chance de pouvoir porter plainte tôt.

je croise les doigts pour que çà fonctionne pour toi....

Bon courage
Biz
Fleur
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MessageSujet: Re: Information abus sexuel sur enfant   Information abus sexuel sur enfant Icon_minitimeLun 14 Mai 2012 - 12:35

Merci flower
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MessageSujet: Re: Information abus sexuel sur enfant   Information abus sexuel sur enfant Icon_minitimeSam 2 Juin 2012 - 10:49

Je vais reproduire mon poste ici, sans doute aidera t'il davantage dans cet endroit

Il n'y a pas mal de temps que je n'ai plus parlé de mon affaire, j'ai eu des visites chez mon avocat et chez le juge d'instruction, notamment pour savoir si je connaissais de manière quelconque cette nouvelle victime déclarée apparue lors d'un recoupement de plainte. J'ai voulu savoir ce que contenait mon dossier d'instruction aussi et mon avocat m'a dressé une liste je vous fait part de cette liste principale. Va falloir un camion pour apporter tout ça au tribunal. Shocked Prenez ça comme un témoignage et rien de plus je voulais faire connaître le parcours que représente un dépot de plainte. Il faut voir ici le chemin d'une reconstruction et même si c'est douloureux et difficile. En ce qui me concerne si ce dépot de plainte peut aider cette nouvelle victime et elle contribuera je me dis que je n'ai pas fait tout ça pour rien. scratch Il existe souvent des collisions entre des affaires non résolue ou bien une collision directe avec une ancienne affaire et nouvelle affaire c'est pour cela que je crois fortement au dépot de plainte pour viol, agression sexuelle, inceste. Bien sûr c'est pas facile et je le sais croyez moi pale Mai le jeu en vaut la chandelle.

Voici ce que contient mon dossier d'instruction de manière générale. Attention, certains éléments peuvent varier d'une affaire à une autre. Ici, je citerai en exemple les pièces présentes dans le dossier me concernant.

Audition de la victime lors du dépot de plainte : en l'occurrence moi
Audition de la famille directe de la victime : Ma pseudo mère, mon pseudo grand frère, oncle, tante.
Auditions de l'accusé (Pseudo mère, pseudo grand frère) devant les gendarmes
Perquisition chez l'accusé : photos de la maison de mes bourreaux, revues pédophiles pornographique trouvées, un film de une heure environ me représentant avec lui dans des scènes, bref vous comprenez. Des fichiers informatiques contenant du matériel pédopornographique dont un qui était en cours de téléchargement lors de la perquisistion
Photos de la victime à l'époque des faits : J'ai déposé les huit photos en ma possession me représentant bref pareil
Détails de la garde à vue (s'il y en a une) : temps de repos, heures exactes des audtions...
Documents relatifs à l'aide juridictionnelle : Néant
Divers témoignages : (Enquête de personnalité) mes instits, employeurs camarades et collègues. De mon bourreau (Le pseudo grand frère), Mon compagnon témoin direct de mon état psychologique dans le cadre professionnel avant ma perte d'emploi dans cette asso.
Synthèse des procès verbaux (résumé des témoignages)
Documents ordonnant la mise en examen de l'accusé, son incarcération...(Pour fait nouveau non prescriptible sur une autre victime déclarée)
Parcours professionnel de l'accusé
Eventuels problèmes lors de l'incarcération : Il a fait déjà 30 jours de taule
Expertises psychologique et psychiatrique de l'accusé
Expertise psychiatrique de la victime : Je m'en souviens encore Shocked
Expertise médicale de la victime
Expertise psychiatrique d'éventuelles autres victimes : en l'occurrence cette nouvelle victime
Compte-rendu de la confrontation : Il y a eu confrontation avec moi et bientôt avec l'autre victime
Auditions de l'accusé devant le Juge : Elle est à venir pour la nouvelle victime
Auditions éventuelles de la famille de la victime devant le Juge : Celle de la nouvelle victime
Tous documents pouvant indiquer des problèmes médicaux ou psychologiques des victimes : Bon là le dossier est balaise Shocked
Eventuels documents supplémentaires apportés par la victime : j'ai livré à la gendarmerie tous mes écrits relatant les faits, des parties de mon journal intime, ces huit photos et de nombreux dessins.
Tous documents jugés utiles pour l'enquête : expertises psychiatriques de ma pseudo mère, mon pseudo grand frère,
Tous documents relatifs à la situation de l'accusé :
Liste des témoins de la victime : Neant pour moi sans doute existant pour la nouvelle victime

Voilà je voulais vous parler de tout ça pour dire que si il existe une prescription pour moi elle semble contournable au regard des faits nouveau qui sont apparus ces dernières semaines. Et puis si il y a prescription je serais appelé à témoigner à charge contre lui pour cette nouvelle victime et croyez moi que je vais le faire.
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MessageSujet: Re: Information abus sexuel sur enfant   Information abus sexuel sur enfant Icon_minitimeSam 2 Juin 2012 - 12:30

salut Erick,

bravo pour tout ce travail, je sais que ce n'est en rien facile

bon courage pour la suite et j'espère que les bourreaux paieront de ce qu'ils t ont fait

bisous
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MessageSujet: Re: Information abus sexuel sur enfant   Information abus sexuel sur enfant Icon_minitimeMar 12 Juin 2012 - 19:53

bonsoir, merci pour cette étude intéressante, je n'ai lus qu'ne partie je lirais l'autre demain, trop mal à la tête mon ami, merci encore de m'avoir mis le lien, amitié. isa@-'--
tiens sunny un petit soleil pour toi
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MessageSujet: Re: Information abus sexuel sur enfant   Information abus sexuel sur enfant Icon_minitimeMar 12 Juin 2012 - 22:41

Alors une petite flower
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MessageSujet: Re: Information abus sexuel sur enfant   Information abus sexuel sur enfant Icon_minitimeSam 30 Juin 2012 - 23:07

Voilà je vais écrire un poste concernant le P2P.

Il ya quelques semaines nous avons vus ici un témoignage d'un P2P pédophile. Depuis je me suis fortement intéressé à la question.

La première question était de savoir comment accéder à ces images.

Je me suis donc documenté auprès de personne faisant autorité sur la question. Le P2P est un réseaux social souterrain vivant sous des sites officiels. Pour la majorité de ces sites ce sont des web de partages de photos de familles, de loisirs, de photoschop. Le membre s'inscrit sur l'un de ces web et dépose des photos personnelles qui sont pour la plupart des photos numériques prises en vacances la plupart des cibles sont des enfants, sur une plage, à la piscine etc. ces photos sont légalement chargée sur ces web et couvert bien sûr par l'anonymat. Ces sites sont officiels et la plupart d'entre eux siègent dans les pays nordiques: Hollande, Suède. Nous pouvons aisément accéder à ces sites puisque bien souvent, ces photos se retrouvent dans les moteurs de recherches et Google bien sûr est le plus performant. Toutes ces photos sont largement visibles et n'évoquent rien de choquant si ce n'est que ce sont des photos prises sauvagement par des shotters d'images.

Il y a donc une légalité dans ce réseau de diffusion d'images et même si ce sont des photos de plages nudistes. En cela aucune autorité policière ne peut intervenir, seuls, les modérateurs peuvent agir si ils jugent que certaines photos semblent douteuses. Le sites est donc la vitrine mais derrière se cache le P2P pédophile.

Comment cela fonctionne?

Le membre ouvre un album en ligne avec des photos visibles puis ouvre un album Passeword secret (Mot de passe). Cet album contient des photos totalement légales aussi et là encore rien à dire, Mais:

Pour obtenir ce passeword faut lui écrire un email, cet email est largement visible sur la page d'accueil de ce membre. Certains d'entre eux indiquent "Trade?" sur leur page d'accueil ce qui veut dire Echange? Et c'est là que le P2P se met en route. Il se met en route dans ce réseau souterrain. De plus ils utilisent le WI Fi donc une IP mobile difficilement détectable.

Les pics (Images) viennent du monde entier sans exception, images photos numériques et les plans cam (web cam).

La plupart des ces matériels sont filmés ou photographiés dans des lieux domestiques le foyer familial. (Pardonnez moi pour avoir utiliser le mot matériel mais je le lis tellement souvent dans ces documents. c'est sans doute pour ces forces de polices une façon de rendre tout cela plus faciles et pour moi aussi d'ailleurs).

C'est une explication simplifiée du P2P. Je me suis documenté auprès d'un forum de police sur lequel je suis inscrit depuis quelques mois mais aussi auprès de relation sur mon blog.

Voilà je ne sais pas si j'ai écris au bon endroit ou si il ne fallait pas l'écrire ici.

Eric

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MessageSujet: Re: Information abus sexuel sur enfant   Information abus sexuel sur enfant Icon_minitimeMar 4 Sep 2012 - 17:34

Bonjour j'édite ce poste d'information. Encore une fois ce n'est pas En France que nous trouvons des informations de ce type. Des pays sont en avance considérables sur l'information et la prévention contre la cyberpédocriminalité. Parce qu'elle peut envahir chacun de nos foyers, cela n'arrive pas qu'aux autres.Eric La société moderne ne juge plus la consommation de pornographie sous l’angle de critères moraux. La pornographie est considérée comme une affaire de goût. En revanche, dans le cas de la pornographie enfantine, il y a clairement transgression. Le Code pénal suisse punit l’usage de pornographie enfantine de sanctions allant d’une lourde amende à une peine de prison. Internet offre des possibilités presque illimitées, et le commerce de la pornographie y explose. La police arrête un nombre croissant de consommateurs de pornographie enfantine dans le cadre d’actions menées en réseau à l’échelon international. À cette occasion, elle constate que ces individus perdent rapidement le contrôle de leurs actes. Beaucoup sont incapables de résister à la dynamique de la recherche et de l’échange de matériel. Souvent, ils n’ont pas clairement conscience de l’illégalité de leurs pratiques et de la gravité des conséquences encourues. En outre, il existe une autre forme de transgression : les délinquants utilisent Internet pour commettre des délits sexuels avec des enfants et des adolescents. Au moyen de ce magazine, la police souhaite faire clairement comprendre que l’usage de pornographie enfantine est puni par la loi. La police poursuit les cyberdélinquants sexuels. Son objectif est également d’éviter que les jeunes internautes ne deviennent des victimes. Les enfants doivent être en mesure de se protéger des images illégales et des abus sexuels sur Internet. Il faut qu’ils puissent utiliser les nouveaux moyens de communication sans se mettre en danger ou exposer les autres. Pour cela, les parents et les éducateurs doivent les accompagner dans le monde virtuel. En dialoguant, il faut définir des règles permettant d’évoluer en toute sécurité dans cet univers. Martin Boess, directeur de la SKP PSC J’ai découvert un site de pornographie enfantine sur Internet. Que dois-je faire? 1.Ne téléchargez en aucun cas les images ni enregistrez l’écran (screenshot)! 2.Autrement vous risquez des poursuites pénales. 3.Notez, ou mieux encore, copiez l’adresse du site Internet, p. ex. www.lolita.info . 4.Rendez-vous sur le site Internet du Scoci (site en : deutsch, français, italiano). 5.Remplissez le formulaire correspondant. 6.Supprimez les contenus sur la mémoire temporaire (cache) de votre ordinateur afin que les images de pornographie enfantine que vous avez découvert par hasard aient disparues (instructions voir ci-dessous). Ne vous aventurez pas à vouloir agir seul, faire des enquêtes ou autres. Là encore, vous risquez des poursuites pénales. Instructions pour vider le cache de son navigateur Firefox 2.0 Extras, paramètres, étendu, cache, vider maintenant Internet Explorer 7.0 Extras, options sur Internet, généralités, supprimer l’historique de navigation, historique, supprimer l’historique Opera 9.2 Extras, supprimer l’historique des connexions Internet Safari Safari, vider le cache J’ai reçu un e-mail suspect. Que puis-je faire? Si vous vous sentez menacé(e) par le contenu d’un e-mail ou par son auteur, veuillez en informer le Service de coordination de la lutte contre la criminalité sur Internet (SCOCI) de l’Office fédéral de la police (www.kobik.ch ). Si, en plus, l’e-mail en question contient de la pornographieenfantine (cf. FAQ: la pornographie illégale, qu’est-ce que c’est?), vous devez absolument le signaler. Ne cliquez jamais sur un lien qui figure sur un tel courrier électronique! Nos conseils • Si vous recevez un e-mail suspect ou dont le contenu vous inquiète, informez-en le SCOCI; leur site Internet est en : deutsch, français, italiano. • Vérifiez s’il s’agit d’un «hoax répandu» (mot anglais pour désigner un canular informatique, une farce ou une tromperie): Hoax-info • Supprimez ensuite l’e-mail.


Dernière édition par Erick° le Mar 4 Sep 2012 - 23:24, édité 2 fois (Raison : kkkkkk)
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MessageSujet: Re: Information abus sexuel sur enfant   Information abus sexuel sur enfant Icon_minitimeMar 4 Sep 2012 - 17:40

Je suis désolé pour le gros paté Shocked Je ne sais pas ce qui se passe scratch J'édite en espaçant les lignes agence de manière verticale je clique sur prévualisation tout est bon Very Happy Et puis lorsque je poste boum paté Shocked C'est horrible pale

Le pire c'est lorsque je clique sur édité et que je veux remettre en ordre IMPOSSIBLE Mad

J'étais sulinux avant et jamais ça faisait ça maintenant avec ce nouveau ordi je suis sur Windows et depuis que je suis sur cette misère j'arrive plus à éditer comme je veux Shocked

Si quelqu'un a une explication je suis preneur Very Happy
Eric
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