Rebonjour,
Je ne sais par quoi commencer dans la génèse de cette histoire, il y a des moments où la douleur morale réveille la douleur physique
(somatisation liée à la fibromyalgie) et son cortège d'autres petits sympthomes déplaisants... et on repart au début comme un disque rayé !
bébé distilbène, maman alitée pour grossesse difficile, naissance catastrophe suite une chute, prématurée, trois mois de couveuse,
élévée par une adorable et géniale grand mère, un grand père ferme et pédagogue, dans un jardin d'eden, des parents "enfants"
maman dépressive après son accouchement, un père "vivant" avec sa mère (maison jumelle), lui même enfant de subsitution d'un ainé
décédé accidentellement, ... enfance sans souvenir précis ni souci particulier hormis une énorme timidité et une sensibilité à fleur de peau...
pulstille, la fleur qui pleure comme les pissenlits, le bateau commence à prendre l'eau à 13 ans, disparition du grand père, chagrin immense de
ma chère grand mère inconsolable, bouc émissaire au collège dès ce moment là, coups et rackets par une fille plus âgée, sentiment de voir les autres
vivre et moi, je savais pas... hormis lire en solitaire, et réfléchir, à ce que je pouvais faire pour "améliorer" la situation entre mes parents, très conflictuelle (les verres et les assiettes volaient parfois dans la cuisine... et les cris et explosions de colère une norme...) des injonctions de ma grand mère tout de même à être sage avec ma mère, sphasmophile, ... au moment de passer l'oral de français du bac (ma matière préférée), mon père n'a rien trouvé de mieux que de quitter ma mère pour l'autre maison (chez sa mère) et jusqu'a il y a quatre ans, où grace encore à mon intervention, (je les ai emmené en vacances sur le lieu où ils avaient passé le meilleur moment de leur vie ) ils sont enfin dans la viellesse, apaisés, à défaut d'être totalement heureux, enfin, je parle pour mon père, car ma mère, soumise et occupée à gérer ce fardeau, commence à aller physiquement de plus en plus mal. Au mois de juin, elle a fait un avc, elle a récupéré partiellement et lui ,ne comprend pas qu'il est en train de l'user faute d'être capable de se prendre en charge, elle n'est pas sa mère mais en assume le rôle depuis 47 ans (plus ou moins à plein temps), je reviens aux années lycées pour moi, les plus heureuses, découverte du savoir, pluralité de milieux rencontrés, deux ans d'étude dans une ville à 1 h de la famille, mais libre... sauf que les études, je ne les avais pas choisies... la comptabilité n'a rien a voir avec la littérature que j'adorais et que je voulais enseigner je crois, en mon for intérieur.. réussite aux examens, entrée très difficile dans la vie professionnelle, pour cause de timidité et de manque de sociabilité, examens professionnels,(mais toujours dans la même société depuis 20 ans) installation en couple, avec un charmant garçon, que je n'aimais pas... au bout de quatre ans, second cycle d'étude professionnel échoué, rupture brutale et sans raison de ma part, je m'ennuyais, j'étouffais, déménégament, sorties, liaison adultére avec un collègue plus agé non sollicité de ma part, rencontres à tout va, crise d'adolescence à 25 ans, ça fait mal... amitié amoureuse avec un solitaire, qui devra un mari et mon double , au bout de 4 ans de mariage, du jour au lendemain, il ne me supportait plus, sous prétexte que je ne donnais rien, que j'étais toujours triste (après 3 fausses couches assumées seules (il était toujours en déplacement à ce moment là....) j'ai su enfin, qu'il ne m'avait jamais aimé, seulement pour le confort que j'apportais, les rapports intimes sont devenus violents , pour finir il a provoqué volontairement un accident de voiture (heureusement sans gravité) qu'une voiture retournée dans un champs de betteraves, pour me purnir avait il déclaré, il s'était mis à boire, à insulter sa famille maternelle, (enfant naturel ne connaissant pas son père), et moi aussi, car je lui rappelai sa mère, puis a demandé le divorce, ai parti, me laissant abasourdie trois mois plus tard... pour soigner sa crise de la quarantaine, il avait besoin de solitude, pour se comprendre lui même ... il vit toujours seul, je l'ai su par inadvertance par sa tante, qui m'écrit pour la bonne année, j'ai suivi le même parcours, depuis 7 ans, je fuis toute relation affective, systématiquement, tant j'ai peu de confiance en moi et surtout si peur des hommes, car les années qui ont suivi le divorce, le mari de deux amies, plus agées que moi, ont fait de moi, le prétexte à leur propre séparation, j'étais soi disant leur eldorado, j'ai fui, encore et encore, ces trahisons pénibles, qui se sont accompagnées d'attouchements physiques, je ne savais pas me défendre , le lien entre amitié et inceste, est devenu petit à petit très flou.. je suppose que j'ai inconsciemment recherché à retrouver dans tous les hommes que j'ai croisé, pour mon grand malheur, mon père, (absent de mon éducation mais trop intrusif par son caractère au point de façonner ma personnalité sur la sienne) avec qui je ne communiquais pas, que j'ai détesté enfant et adolescente pour les souffrances morales qu'il infligeait à ma mère, que je n'avais pas la force physique de protéger, .
Il résulte de tout ceci aujourd'hui, une grande solitude, un désarroi profond, mais lucide, retrouver confiance en soi, pour retrouver confiance en l'amité (j'ai quelques bonnes relations dans le club de rando exclusivement féminines) à défaut de l'amour, me parait si compliqué. Je m'applique à dépasser ma peur, mais elle est permanente, au bureau, où tout d'un coup, les trous de mémoire me font raté des tâches que d'autres jours, je maitrise parfaitement, peur physique qui se traduit par des nuits très courtes( depuis la perte de mon premier bébé, au bout de trois mois et dont l'hémoragie qui a suivi la fausse couche a bien failli m'emporter, j'étais seule et inconsciente, mon mari m'a trouvé en rentrant de l'étranger le matin, et se savait pas quoi faire, si ce n'est appeler sos medecins...) à chaque fois que je tombe amoureuse au bureau, ou ailleurs, c'est par vide affectif que réel interet pour la personne concernée, que d'emblée je suis incapable de voir dans sa réalité et que je regarde souvent avec l'espoir qu'elle me sauvera de moi même, ce qui est la pire chose qui soit.
bref, tout ceci est une histoire compliquée aux racines multiples, qui se traduit depuis 8 ans en maladie, (dont mon ex conjoint avait très peur, ayant perdu son père adoptif d'un cancer), maladie de la tristesse dit on alors que je n'ai qu'envie de vivre, d'aimer encore malgré tout, de partager ce que je suis, et qui s'étouffe , car mon côté lunaire et créatif agace, car si loin des contingences d'une réalité fondée sur le matérialisme et la maitrise. Il est si difficile de s'exprimer lorsque la voix vous manque à cause d'un mal de gorge chronique, chaque sympthomes étant le révélateur d'une douleur morale, celle de n'avoir pas été reconnue par mes proches pour ce que j'étais, parce que je n'ai pas eu le courage de l'exprimer, j'ai peur qu'il soit un peu tard...
J'ai cherché à me réparer moi même toutes ces années pour ne pas faire souffrir mon entourage mais je n'ai plus la force de continuer.
Désolée de cette confession confuse, il y a des moments où c'est trop lourd à porter et surtout qu'on a l'impression d'avoir épuisé toutes les solutions.
(soins infirmiers, acupuncture, ostéopathie, homéopathie, feldenkreis) pour le côté physique et psychothérapie sans effet pour le côté moral.
Des témoignages de personnes ayant surmonté des situations semblables m'aideraient à trouver le ressort pour me transformer et renaître.
Bien à vous
ISA28
Sujet: ECHEC ET MAT 
Sam 17 Nov 2012 - 15:13
Et bienvenue