J'ai traversé la rue un matin, sans faire attention, les écouteurs à fond dans les oreilles. J'ai vu le 4x4 trop tard. Je n'ai pas eu peur étrangement. La seule chose qui m’ait traversé l'esprit c'était le mot "enfin" avec une sensation de soulagement. Puis un peu déçue qu'il ait freiné à une trentaine de centimètres de moi. Ensuite bête, j'ai eu peur que le chauffeur sorte, me hurle dessus que j'étais folle... Il n'en a rien fait, et j'ai continué ma route.

Depuis, j'ai mis ma vie en danger plusieurs fois, a l'abri des regards... Me mettre au bord d'une falaise lors de grands vents, je voulais ressentir quelque chose, avoir peur. La seule chose qui m'effrayait, c'était de justement ne pas avoir peur de tomber, ne pas avoir peur de me faire renverser, ni de m'écraser contre des rochers, encore moins de hurler sur une armoire à glace de 2mètres pleine de muscles qui avait frappé un ami... De faire exprès de parfois traverser sans regarder...

On m'a dit que j'allais trop loin, que ça finirait mal. C'est probablement vrai, je ne le fait plus mais j'ignore pourquoi. Car j'en ai toujours envie, je veux juste ressentir cette peur de mourir pour ne pas faire de bêtises les jours de grands maux.

Voilà, c'est dit. Je suis probablement "atteinte"...

A moins que ça ne soit une sorte de test... J'y ai déjà pensé. Comme si je laissais jouer le destin sur ma vie. Si je tombe, c'est que ça doit être comme ça. Si pas, tant pis...

Voilà voilà, à dans deux ou trois jours

Je n'ai pas lu tout lu. Seulement tes derniers posts. Te mettre en danger te permet de te sentir existé ? Tester tes limites en quelques sorte ?

Non. Parce que j'ai l'impression de ne pas avoir de limites, ou en tout cas si j'en ai, que je les dépasse ne me fait rien ressentir... Et justement, j'ai l'impression, pas de ne pas exister, mais... Je ne sais pas vraiment l'expliquer, comme si ça importait peu que je meurs ou non. Je le fais un peu pour voir si ça vaut vraiment la peine que je me relève; si je ne tombe pas c'est que je dois faire face à mes problèmes, les combattre encore ou les subir quand je n'ai plus la force... Et si je tombe c'est que j'aurai enfin assez souffert, que ça s’arrêterait pour de bon. En gros, et je sais que c'est très stupide, je mets ma vie dans les mains du vent, s'il est un peu trop fort je pourrais tomber mais je ne lutterai pas contre...

C'est dur à expliquer parce que je ne ressens pas grand chose en faisant ça, j'espère que tu m'auras comprise, même si je m'en doute, c'est loin d'être clair...

Petit coup de gueule...

J'en ai vraiment assez... Je vais lâcher le volant et ce qui devra arriver arrivera!
J'en ai marre de me battre pour des causes perdues, je suis détruite de toute façon, alors a quoi bon?
Je veux même pas d'enfants plus tard! Ce serait trop cruel qu'il subisse le même sort, ou que cette vie m'ait affecté à un point tel que je reproduirait les mêmes schémas que j'ai subi, je n'ai même plu de joie de vivre, plus d'envies si ce n'est quand je suis en colère!
Pour moi la vie est trop injuste, et même si pour certains ce ne sont que des mots d'adolescents, pour moi ça dépasse tout ça, ça signifie toute ma vie, du grand n'importe quoi!

Je suis tellement abimée que je n'ai plus qu'a me laisser couler plutôt que stagner entre la surface et les profondeurs...

Je ne sais plus quoi faire... Je n'arrive pas à tout déballer ici, pourtant je ne connais personne de ce forum. J'ai peur de dire les mots, peur de les garder muets. Peur qu'on me juge, peur aussi qu'on reste indifférent.
J'en ai assez de cette vie. De me dire chaque jour que j'ai assez souffert, que personne ne peut m'aider. J'en ai assez de ces idées qui reviennent sans cesse. J'en ai assez d'avoir des pensées cruelles envers un monstre, d'avoir des pensées cruelles envers moi aussi. Assez de me sentir différente, incomprise, incapable d'agir. J'en ai assez et pourtant ça ne cesse jamais. Je ne suis pas assez forte pour ça, malgré tout ce que peuvent croire mes proches, ils ignorent beaucoup, tout ce qui les a conduit à croire cette bêtise, a croire que je pouvais tout endurer, tout surmonter. C'est facile d'attribuer ce rôle pour ne pas se faire de soucis. Je leur en veut tellement de ne pas avoir réagis à temps, même si c'est très égoïste.

Je veux juste les quitter, les laisser, les oublier et qu'ils en fassent autant. Je ne veux pas d'un nouveau départ, plus maintenant, je veux un point final.

Je ne suis pas assez forte pour toutes ces choses, je n'ai pas le caractère, je ne suis pas faite pour survivre dans ce milieu.

J'ai beau chercher à comprendre, à me demander pourquoi, je n'ai absolument aucune réponse. Je suis juste irréparable, je ne cicatriserai probablement pas.

J'ignore même pourquoi j'écris ces mots, ils n'ont aucun sens, ils sonnent creux... Ils reflètent juste la tempête dans ma tête. Ce "torrent d'émotions ingérables". Auquel je ne parviens même plu à faire face. Auquel je n'ai pas trouvé de solution. Auquel je ne comprends rien du tout.

Pourquoi suis-je ici? A expliquer tout ça? Pour me vider, pour lâcher ces mots dont moi-même je ne comprends pas le but? Je pense qu'il y a tellement de foutoir dans ma tête que ça ne sera jamais vidé.

Je ne sais pas si je vais revenir, je ne sais même pas si je serai lue. Je voulais faire comme ce que j'ai lu un jour... "Fais de ta vie un rêve et de ton rêve une réalité." Au final, ma vie est un cauchemar, mais un cauchemar éveillé.

Tu n'as pas bien avancée dit moi, je viens de te lire...

Citation :

J'en ai assez d'avoir des pensées cruelles envers un monstre, d'avoir des pensées cruelles envers moi aussi

Qui est ce monstre?

Encore cet idiot de mari de ma mère. Ca fait 2 jours qu'il hurle sans cesse contre mon frère. Pour rien, pour des conneries que lui juge anormales alors qu'elles le sont tout à fait.

Ca me dégoute de tout, même de vivre. Au final même s'il ne m'aura jamais donné de coup directement, il m'aura eue à petit feu.

Je ne parviens plu à lui faire face, j'ai trop peur des gestes que je pourrai poser.

Je suis tordue, tordue d’espérer voir quelqu'un mourir, souffrir. Je ne veux pas devenir ça, devenir lui.

Il me fait tellement peur que je l'évite quand il est ainsi. Il a réussi à m'avoir, à me dominer, à m'effrayer. A un point tel que je me balade avec un couteau dans la poche quand je sais que je serai obligée de le croiser. J'ai peur des coups qu'il pourrait porter envers moi, mon frère, ma mère. Et peur des coups que je pourrai avoir en retour envers lui, mais des coups qui pourtant mettraient un point final. Il me terrifie tellement que je pourrai en venir à ce fait. Je deviens cinglée comme lui.

Avoir envie (envie ou besoin...) de tuer ce type, je vais finir en hôpital psychiatrique!!! De toute manière dans mon enfance j'ai déjà du y aller beaucoup. Certes pour des problèmes d'ordre physiques et non psychologiques... Mais c'est du pareil au même...

Désolée, j'ai du mal me faire comprendre. J'ai été en simple hôpital. Je suis à peine née que j'étais déjà en partie rejetée... J'ai eu ce qu'on appelle dans le jargon "fente labio-palatine" ou "bec de lièvre"... Moche, même très laid en vrai. Ah ah bizarrement il n'y a aucune photo de moi à ma naissance dans mes albums, pas avant ma première opération du moins... Un bébé qu'on aurait voulu différent, tout comme une fille qu'on aurait voulu plus fine, plus féminine mais je m'égare, c'est une autre histoire.
Même si je ça ne se voit plus aujourd'hui, mis à part une pseudo légère cicatrice il y a quelques désagréments que je préfère taire à ma mère.
Aussi je suis née pratiquement sourde. GÉNIAL!!! Qui voudrait d'un bébé pareil??? Pas ma mère en tout cas, elle m'a assez reproché sans s'en rendre compte toutes les opérations que j'ai subies... Enfin à l'entendre, c'est plutôt elle qui les a subies...

Pour ce qui est de mes parents divorcés et du remariage de ma mère, son nouvel époux est cinglé... Moi il a essayé de me frapper, 2 fois. J'ai suivit l'année passée des cours de boxe, je n'ai pourtant pas réagis, j'étais figée. Il n'y a que 5mois d'ailleurs qu'il a essayé. Avant il n'avait jamais essayé, pas sur moi. Mais il a déjà frappé mes frères, quand ils étaient plus petits. Ma mère aussi il l'a déjà frappé.
J'avais pas peur de lui, jusqu’à ce qu'il essaie de me frapper moi. Et ou ma famille l'a vu (et oui, on fêtait mon 19e anniversaire en famille, quelle joie!!!) enfin bref, personne n'a réagit a part par un grand silence. Personne ne s'est levé ou ne s'est interposé. Ok, pour eux ça semble donc normal... Qu'est-ce que l'anormalité alors???

Mon frère subit plus que moi. Et il m'en veut un peu pour ça, même si ce n'est pas ma faute. Il travaillent ensembles depuis peu. Lui il a subit beaucoup de violences de sa part, autant physiques que psychologiques et j'en passe... C'est lui qui en a le plus bavé. Je pense que lui aussi, si ça continue, va éclater et ne saura plus se contrôler. Je devine déjà les actes qu'il poserait.
On devient tous cinglés dans cette maison. Dès que "LE Maître des lieux" entre, il y a une tension énorme qui se fait sentir...
Comme des bêtes affolées.
Moi je m'en suis voulu. C'est con mais je culpabilisais qu'il ne me frappe pas moi. Tout le monde, sauf moi. Mes frères aussi m'en voulaient, et en même temps ils espéraient une réaction de ma part, que je les défende alors que je fuyais.

Je pense vraiment que je devrai voir un psy, même si c'est impossible pour le moment. J'ai été déçue les 2 fois où j'en ai vu un.

Le premier, j'ignorais complètement ce que je devais faire, dire... Alors j'ai dit n'importe quoi, des conneries de gamine de 12ans à l'époque... Et je me suis mise à pleurer en sachant que le problème n'était pas que mon amie me délaisse pour jouer avec quelqu'un d'autre que moi... Et puis j'ai refusé de le voir le lendemain et c'en est resté là.

Pour le second, enfin LA seconde... Oui bon d'accord, elle s'en foutait un peu quoi... Elle ne me posais pas de questions, et m'a tout de suite dit des choses auxquelles je préférais ne pas penser. Surtout qu'elle s'était "introduite" dans mon refuge, à l'école...

Mais je me dis que peut-être le prochain sera le bon. En même temps j'ai beaucoup de mal à parler en face de quelqu'un. Ici c'est plutôt virtuel, en gros si je ne veux rien savoir, je n'ai qu'a pas me connecter. Un psy c'est physique, c'est quelqu'un qui est là, devant moi. Qui me mettrais mal à l'aise et à moins d'un parfait stratagème je ne lui accorderai pas ma confiance...

J'y ai réfléchi mais ça me fait assez peur. C'est bête je sais. Mais j'ai encore peur que ça échoue, et que ça soit encore pire qu'avant.
On a faillit partir un jour, ma mère avait trouvé un amant, et on avait fait nos cartons. Une fois dans le nouvel appartement, j'ignore pourquoi mais ils ont tout reprit et on est revenus. Le lendemain, ma mère m'annonçait leur fiançailles. Il était devenu tout beau, tout gentil. Pas a mes yeux mais enfin... Au retour du mariage, BAM! Encore pire qu'avant. Il a réussi à tout couper à ma mère. Son travail, il l'a convaincue d’arrêter. Ses amis, il l'a convaincu qu'ils étaient mauvais. Sa famille, pareil...Après, il pouvait mieux la manipuler...
Après qu'elle ait voulu le quitter, bien qu'elle soit revenue, il à été plus souvent sujet à la colère, aux mensonges, à la violence... Et si ça échouait encore, ce serait bien pire.

Et au sujet de psychothérapie, ce "joni" hait les médecins. Logique, puisque le seul qu'il ait consulté en 30anslui a dit qu'il devait voir un psy.
Il a eu un accident de moto il y a 2 ans. Après 2 nuits à hésiter de voir un médecin (son mollet pendait littéralement) et après avoir bien taché de sang tout le fauteuil, il va finalement aux urgence. 82 points de suture. Et encore, il déteste tellement les médecins que c'est ma mère qui a du lui enlever ses fils, pour pas avoir à les revoir...

J’ai cette impression de n’avoir ma place nulle part, d’être de trop.
Mon quotidien n’est rien…
Les stores baissés, la porte close… Et moi dedans. Seule avec mes pensées. Certaines ne font que passer, d’autres perdurent. Un gris, pas tout à fait noir. Le noir me rassure lui, on n’y voit rien. Pas les dangers non plus. J’aurai voulu rester insouciante. Ne pas avoir à grandir si vite. Ne pas avoir cette impression d’avoir trop vite passé l’enfance. Entendre des cris si jeune. Entendre des mensonges si vite. Croire en des promesses jamais tenues. Me bercer d’illusions malgré tout, pour échapper à cette réalité qui m’insupporte. C’est peut-être naïf mais c’est plus joli. Seulement ce refuge aussi m’échappe… Des faits de violence, physiques, morales… Des pressions subies… Plus d’interdictions que d’attentions…
Je suis malheureusement incapable de me trouver un horizon. Quelque chose s’est rompu, ça semble insidieux, presque rien mais c’est beaucoup en vrai. Pas une goutte d’eau en trop, plutôt un poids trop lourd sur un fil trop fragile, rien ne peut déborder pour ramener un niveau normal. Le fil est rompu, point. Trop court pour faire un nœud... Comme une vie trop lourde sur une fille trop fragile.
Et qui a toujours été trop fragile. Surement sensibilisée au plus jeune âge.
Des insomnies, maintenant plus rien. Ce silence est en vrai un grand cri. Ce calme n’est qu’une tempête. Des larmes, maintenant plus rien. C’est encore pire... Epuisée, à sec.
J’ignore encore ce que je fais là…

Totalement perdue, et se laisse aller.
Complètement seule

Ça fait trop longtemps que je m'accroche.
En parler ne me soulage plus.
Je pense quitter ce forum, je continue malgré tout à tergiverser...
Trop mal pour que parler ici me soulage encore.
J'ai essayé, j'ai lutté trop longtemps
J'en peux plu je vais lâcher.
Si seulement j'avais la force de partir

Il faut la trouver Alexie, tu dois vivre pour toi maintenant et non plus pour eux...Ils t'ont tous assez fait souffrir comme ça!!! Pourquoi ne pas aller voir Une AS?

Je vais poster ici la traduction d'une chanson. C'est "In pieces" de Linkin Park. L'un de mes groupes de rock favori.

Il me fait penser à ma mère, à ses mensonges et tout le reste...

{En
Pièces}

Tu me dis de partir
Mais tu m’as supplié de rester
Tes lèvres disent ce que tu aimes
Tes yeux disent ce que tu détestes

Cette vérité dans tes mensonges
Le doute dans ta foi
Ce que tu as construit tu as fini par le perdre

Cette vérité dans tes mensonges
Le doute dans ta foi
Tout ce que j’ai est ce que tu n’as pas pris

Donc je, je ne serais pas celui
Celui qui laissera ça
En pièces

Et toi
Tu seras seule
Seule avec tes secrets
Et regrets

Ne mens pas

Tu m’as promis le ciel
Pour ensuite me jeter comme une pierre
Tu m’enveloppes dans tes bras
Et me glace jusqu’à l’os

Cette vérité dans tes mensonges
Le doute dans ta foi
Tout ce que j’ai est ce que tu n’as pas pris

Donc je, je ne serais pas celui
Celui qui laissera ça
En pièces

Et toi
Tu seras seule
Seule avec tes secrets
Et regrets

Ne mens pas

Donc je, je ne serais pas celui
Celui qui laissera ça
En pièces

Et toi
Tu seras seule
Seule avec tes secrets
Et regrets

Ne mens pas.

Je ne vais pas voir une AS parce que je l'ai déjà fait par le passé et le mari de ma mère l'a su directement. Je n'ai plus confiance, il est anormal qu'ils n'ont pas gardé mon "dossier" confidentiel. Ça ne regardait que moi et pourtant ce joni à su directement que j'ai été les voir. Il a su ce que je leur avait dit alors qu'il m'avaient promis le contraire. Et il s'était mi très en colère...

Un voisin s'est suicidé il y a quelques jours. Ça me confirme ce que je pense, ça grave de plus en plus profondément dans ma tête de sombres idées. Je hais ma vie, je me hais moi-même sans pour autant me comprendre... Je hais ce que je fais, ce que je ne fais pas. Ce que je dis et ce que je ne dis pas. Je m'insupporte, et j'ai toutes les raisons.
Ce n'est plus tolérable.
Mes souffrances me sont infinies, mais j'y mettrai un terme.

Alexie a écrit:

Je pense vraiment que je devrai voir un psy, même si c'est impossible pour le moment. J'ai été déçue les 2 fois où j'en ai vu un.

Le premier, j'ignorais complètement ce que je devais faire, dire... Alors j'ai dit n'importe quoi, des conneries de gamine de 12ans à l'époque... Et je me suis mise à pleurer en sachant que le problème n'était pas que mon amie me délaisse pour jouer avec quelqu'un d'autre que moi... Et puis j'ai refusé de le voir le lendemain et c'en est resté là.

Pour le second, enfin LA seconde... Oui bon d'accord, elle s'en foutait un peu quoi... Elle ne me posais pas de questions, et m'a tout de suite dit des choses auxquelles je préférais ne pas penser. Surtout qu'elle s'était "introduite" dans mon refuge, à l'école...

Mais je me dis que peut-être le prochain sera le bon. En même temps j'ai beaucoup de mal à parler en face de quelqu'un. Ici c'est plutôt virtuel, en gros si je ne veux rien savoir, je n'ai qu'a pas me connecter. Un psy c'est physique, c'est quelqu'un qui est là, devant moi. Qui me mettrais mal à l'aise et à moins d'un parfait stratagème je ne lui accorderai pas ma confiance...

Personne ne viendra défoncer cette porte que tu fermes à double tour.
Tu es la seule personne que tu dois convaincre, oui, toi-même.
Considères ceux qui t'aident comme des "béquilles".

Alexie a écrit:

Je ne suis pas assez forte pour toutes ces choses, je n'ai pas le caractère, je ne suis pas faite pour survivre dans ce milieu.

J'ai beau chercher à comprendre, à me demander pourquoi, je n'ai absolument aucune réponse. Je suis juste irréparable, je ne cicatriserai probablement pas.

Que cherches-tu à comprendre?


Tu vis dans une tension qui me semble omniprésente, ce qui t'effraie, et la seule voie que tu as trouvé pour te protéger c'est les armes.
Ces pensées violentes que tu éprouves sont tout à fait compréhensibles.
N'oublies pas que tu as ton père biologique avec qui tu renoues petit à petit.
Cependant il semble ne pas vouloir être impliqué dedans, mais tu es majeur, ce qui te laisse plus de liberté/choix quant à tes actions.
Quant à ton père biologique, il peut être un bon appui pour le côté émotionnel? ou alors pour penser à autre chose quand tu es avec lui?

Malheuresement internet a ses limites, je te passe donc ce lien, fais-en ce que tu veux.
http://www.jeunesviolencesecoute.fr/pour-tous/annuaire-des-liens/0/1/6/table.html
Je me répète, nous sommes juste des béquilles.
La seule personne qui peut réellement te faire sortir de tes problèmes, c'est toi.

Avant tout, merci MrBear, je crois que tu m'as fait comprendre un peu mes réactions, enfin mon comportement parfois.

Merci pour le lien, mais étant belge je vais regarder sur des sites de Belgique (au fait, bientôt un gouvernement!!! Enfin apparemment... Au moins maintenant on sait qu'on peut vivre pendant 1 sans gouvernement... Petite touche humoristique...)

Je voulais aussi dire merci à Norset, qui m'a écouté tout au long de mes phrases. Et aux encouragements de Malicia.



J’ignore qui je suis, je sais juste ce que j’ai enduré. Et
ces choses dont je n’ai pas encore parlé.


J’ai vraiment envie de partir.


J’aurai voulu qu’on me donne une raison valable à tout ça. A
pourquoi j’ai vécu ça ? A pourquoi je n’ai pas pu avoir une vie juste
simple.


Je pense aux enfants que je n’aurai peut-être jamais, à mon
père qui serait abattu et qui s’en voudrait. A ma mère qui comprendrait qu’elle
n’a jamais rien géré.


A ceux que j’ai envie d’abandonner, au mal que ça leur ferait.
A l’amour de ma vie que je n’aurai jamais connu…


Au fait que je n’ai jamais cru en Dieu… Y aura-t-il des
conséquences ? Au fait que je me moquais de ma grand-mère qui me disait de
faire mes prières chaque soir avant de dormir. Que je n’ai jamais cru que si un
être supérieur pouvait exister, il pouvait laisser le monde dans un tel état.


Pourtant il m’arrivait de le supplier certaines nuits. Le
supplier d’arrêter ce calvaire… Voyant que ça ne changeait rien, j’ai fini par
croiser les doigts. Pour un tas de raisons. Pour que la voiture se retourne
dans un virage… Qu’une voiture me percute, que je tombe…


J’espérai mourir sans avoir à le faire moi-même… J’ai même espéré
que ma mère m’empoisonne…


Derrière, je me demande ce qui se passe « après ».
Y a-t-il quelque chose ? Je ne pense guère… Mes amis m’en voudraient-ils ?
Probablement. Ils ont connaissance de ce qui m’est arrivé tout au long de ma
vie. Mais ils ignorent à quel point ça m’a touché, je leur ai toujours caché,
du moins quand j’y parvenais.


J’ai peur d’être paralysée de peur si ça arrive. De changer
d’avis à la dernière seconde, mais qu’il soit trop tard.


Mais je n’ai plus rien pour me retenir. Plus aucune attache
assez solide.





Je sais que j’ai fermé toutes les portes… Enfin je fais
croire à mon entourage qu’au contraire elles sont toutes bien ouvertes. Je ne
voulais plus me laisser atteindre. Je ne voulais plus qu’on me blesse, qu’on me
trahisse en toute indifférence.


Je suis probablement trop sensible, mais avec tout ce que
j’ai accumulé.


A mon 17^ème anniversaire, en soufflant mes
bougies j’ai fait un vœu. Je voulais mourir dans l’année. Et sous ces
faux-sourires, il n’y avait qu’une fille recroquevillée dans un coin, ne
laissant personne l’approcher.


Ma dernière relation m’a brisée. Ca à été le coup de trop.
Elle n’a pourtant duré que peu de temps. Presque 3 mois. Mais j’avais tout fait
pour lui. J’étais heureuse. Même si on ne correspondait pas du tout… J’avais
besoin de lui pour ne pas sombrer. Et j’ai imaginé, sans me rendre compte que
tout était faux, que je l’aimais. Mais ce mensonge était beau, il me gardait en
vie.


J’ai toujours été dans l’erreur avec les garçons… Valentin…
Mon premier. J’ai été si stupide, enfin surement pas autant que lui, j’ai
failli sombrer après lui, faire des bêtises avec des cons… J’étais en manque
affectif. Et tous ces gens qui me disaient combien ils étaient heureux en
couple…


J’ai toujours espéré avoir une vie simple. J’espérai me
réveiller un jour, me préparant pour aller au boulot, un boulot qui me
passionnerait… Quelque chose de vivant.


J’aurai voulu reconstruire ma vie entière.


Maintenant je veux uniquement la détruire.


Parce qu’elle est irréparable.


J’ai le sentiment que personne ne peut m’aider, que jamais
tout ne sera dit. Pourtant ces mots résonnent dans ma tête sans cesse…


J’aurai juste voulu croire l’impossible, trouver quelque
chose qui me fasse tenir.


Je ne vois que moi… Egarée en chemin… J’ai arrêté de rêver.
J’ai cessé d’y croire.


Je n’ai jamais trouvé la force de le faire mais je crois que
le désespoir m’y aiderait.


Je pense que je suis seule pour toujours.


Pourquoi j’ai eu cette vie ? :’(


Je me sens tellement seule dans ce que j’ai vécu. Comme si
personne ne pouvait ressentir ma douleur.


J’aurai voulu me réveiller de ce cauchemar.


J’aurai voulu que quelqu’un ou quelque chose me sauve. Et
quand j’ai cru que ça arrivait, quand j’ai tendu la main, on m’a blessé à
nouveau.


Je me déteste parce que j’aurai voulu être forte, comme ceux
qui me connaissent le croient… J’aurai voulu être à la hauteur, surmonter tout
ça. J’aurai voulu que ça m’endurcisse, et c’est ce que j’ai cru au début. Mais
ça m’a juste fragilisée.


J’ignore comment l’expliquer, par ou commencer.


J’aurai voulu que ma mère comprenne sans que j’ai à lui
expliquer, qu’elle réagisse en voyant mes larmes, mais pas par la colère cette
fois-ci. Qu’elle cesse ses mensonges, ses promesses jamais tenues.


J’ai raté ma vie tout simplement. Incapable de montrer que
j’aime, incapable de faire confiance. Fermant de plus en plus de portes parce que
je les avais trop longtemps laissées ouvertes, et que des blessures se sont
introduites.


Je dépose les armes. J’ai donné toute ma force, toute mon
obstination. Mais j’ai juste tourné en rond.


Je pensais au début que c’était juste des idées d’adolescent.


Mais je crois que je ferme la dernière porte.


Le jour où je me suis
inscrite sur ce site, je voulais chercher comment me suicider sans douleur ni
bain de sang. Et puis j’ai changé mes mots dans le moteur de recherche. Je me
suis dit que j’étais cinglée, que quelque chose d’important clochait chez moi.


Je n’ai plus la force de me battre. Plus la force de
demander de l’aide. Plus la force de mettre mes pensées dans l’ordre…


Je veux juste m’effacer tranquillement. Fermer la porte tout
doucement.


J’ai même perdu mon autonomie… Moi, vivre seule dans un
petit appartement ? Ca ne va pas non ? Comment je me
débrouillerai ??? Je ne crois vraiment plus en rien. Et surtout plu en
moi.


Je veux juste un silence, que ma spontanéité revienne, que
je n’ai plu à réfléchir à ce que je dois dire ou non, à ce qui sera acceptable
ou non. J’ai beaucoup changé en quelques années. Je ne suis plus du tout la
même.


De la fille sympa, déconneuse, ouverte et sociable… Je suis
devenue solitaire, renfermée, peureuse, méfiante…


Et je viens de m’en rendre compte à l’instant de ça. Je
pensais être restée la même tout ce temps. Mais tout ça m’a changée.


Je repense à ce jour où j’ai peté un câble sur un prof. Un
homme plutôt bizarre, simple d’esprit je dirais… Timide, réservé… Il m’a reproché un tord
infondé. Et là, j’ai explosé. Sur lui. Je lui ai hurlé dessus, je l’ai traité
de vieux con et tout ce qui s’ensuit… J’ai faillit être violente avec lui, pour
éviter ça, j’ai préféré quitter son cours.


Les profs savaient que je n’allais pas bien. Du moins
certains. Avant même que je m’en rende compte moi-même. Si ce n’est pas pitoyable…
J’allais tellement mal mais ma tête survivait, pas mon corps. Il ne suivait
pas. J’ai fait des malaises à l’école, quand je me sentais mal comme ça, je
trouvais un moyen pour m’échapper du monde. Sauf un jour. J’étais en cours, ce
n’était pas une pause comme d’habitude. J’allais tomber de ma chaise, il a donc
fallu que je demande à ma prof de sortir. A peine passé la porte, j’ai fait
quelques pas appuyée contre le mur. J’avais prit toute ma force pour avoir
l’air bien devant la prof, pour pas qu’elle voie. Mais je n’ai plu su avancer.
J’étais à 2 mètres de l’évier des toilettes, mais j’étais incapable d’avancer
plus loin. Je me suis donc appuyée dos au mur. Et une prof des années
précédente est passée. Etant prof de biologie, elle à tout de suite vu que ça
n’allait pas. J’ai du insister pour ne pas partir en ambulance. Je ne voulais
pas que ma mère se plaignent encore de factures d’hospitalisation à payer, ni
de son stupide mari qui râlerai simplement parce qu’il est con…


A la maison je saignais souvent du nez. J’avais des pertes
d’équilibre, des chutes et des hausses de tensions. Des malaises, et beaucoup
de laisser aller. Beaucoup de « je m’en fous » puisque même ma mère
s’en fichait. Sauf bien sûr pour téléphoner à toutes ses connaissances et en
faire part, mais sans jamais me demander comment je pouvais aller… En me
faisant me lever MOI pour aller chercher son café à la cuisine, alors que MOI je
n’étais pas bien du tout.


Je crois qu’à cause de cette éducation je ne comprends pas
grand-chose au fonctionnement des gens. Je comprends le mien, je pense qu’il
est plus ou moins sensé (quoi que… Parfois je me pose des questions…), mais je
suis loin d’en être sûre.


Je suis tellement perdue, perplexe… Dans tout ce que je
raconte, dans tout ce qui s’est mélangé. C’est presque de l’écriture
automatique. Je laisse aller le cours de mes idées, peu importe l’ordre. J’évacue
tout ça, je le note. Et ca le rend encore plus réel. Ca rend ma vie encore plus
incompréhensible…


N’y aura-t-il donc jamais de fin?


Tout ce que ma vie m’aura appris, c’est que j’évite que les
gens fassent comme moi. Mon entourage me dit que j’ai du courage, mes amis en
tout cas. Ils ont tord, bien tord. Ou est le courage dans le fait de n’accorder
sa confiance en personne ? Ou est le courage quand on tremble sur une
table d’opération ? Ou est le courage quand on pleure la nuit après des
cauchemars ? Où est-il quand ont va jusqu’à prier un Dieu en lequel on n’a
jamais cru ? Ou est-il quand on espère mourir ?


Non, je n’ai aucun courage. Pas même celui de survivre à la
vie. Ma vie.


J’essaie de tenir malgré toutes ces idées bien noires…


J’aurai voulu être une chouette danseuse


Me consacrer à une passion comme la photographie


J’aurai voulu sonner aux portes à Halloween quand j’étais
petite.


Transmettre ça à d’éventuels enfants


M’éclater avec mon chien, faire un jogging avec lui le matin
avant le boulot


M’abonner dans une salle de sport quand j’aurai eu ma propre
vie


J’aurai voulu garder ces qualités que j’ai perdues…


Consacrer un peu de temps à la chanson et à la composition…


Voir plus souvent mes amis… Je les faisais rire avant…
J’étais douée pour ça… Même si derrière le masque qu’ils voyaient je ne riais
pas vraiment. Les voir eux rire, ça faisait du bien.





Et voilà, ce soir j’ai été spontanée. J’ai écrit tout ce qui
me passait par la tête… J’ai réfléchis sans pour autant trouver les réponses
que j’attendais.


Je suis partagée, mitigée…





J’espère trouver la force de « me secouer ». De
relever la tête…

Oulaaaa... Problème de structure de texte... Désolée pour ceux que ça dérangera