Forum d'aide psychologique en ligne - Psychologie en ligne - Psy en ligne !
Bienvenue sur Votre-psychologie.com !
Forum d'aide psychologique en ligne - Psychologie en ligne - Psy en ligne !
Bienvenue sur Votre-psychologie.com !
Forum d'aide psychologique en ligne - Psychologie en ligne - Psy en ligne !
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Aide psychologique en ligne !
 
AccueilDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal

Partagez
 

 infernal compte à rebours

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité



infernal compte à rebours  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: infernal compte à rebours    infernal compte à rebours  - Page 2 Icon_minitimeJeu 8 Sep 2011 - 19:34

Vous savez je me suis regardé dans le miroir ce matin.... je me suis fais peur.... je perd la possession de mon corps alors j'ai un peu réagis.... je suis allé chez le coiffeur..... Puis j'ai été faire quelques courses pour m'acheter des produits du soins du corps....j'ai pris un grand bain délassant... et changé de vêtements.. Je vais tenter de reprendre le contrôle de celui ci....je suis en train de perdre pied alors je vais commencer par là... Quand à l'aparte je vais avoir besoin de poche poubelle et des grandes.... Je vais bien à cet instant ou j'écris mais la nuit vient alors....
Revenir en haut Aller en bas
djana



Messages : 40
Date d'inscription : 26/08/2011
Age : 29

infernal compte à rebours  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: infernal compte à rebours    infernal compte à rebours  - Page 2 Icon_minitimeVen 9 Sep 2011 - 3:30

C'est tre bien ca!!je suis fiere de toi cher norset!!!et je souhaite que cette nuit se termine comme la jrnee a debute!!
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



infernal compte à rebours  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: infernal compte à rebours    infernal compte à rebours  - Page 2 Icon_minitimeVen 9 Sep 2011 - 8:58

La colère aveugle mon regard... Mon âme est triste de ne pas pouvoir m'affronter moi même..
Il faut que je pleure, que mon enfance pleure...
Je veux quitter ce monde de silence et me défaire de ces lambeaux de chiffons...
rejoindre la lumière de l'étincelante aurore...
revenir sur mes pas et retrouver l'île de lumière qui me manque tant...
Atteindre ce bonheur étincelant...
m'immerger dans l'onde salée et féconde...
faire cesser cette douleur qui m'inonde
Vous savez je suis un homme solitaire... Pas d'enfant, personne dans ma vie, seul mon petit chien partage ma solitude... Ma vie était bien rythmée... J'écris était, aujourd'hui ce n'est plus le cas... Je ne suis pas un oiseau de nuit.. Je m'endors de bonheur et me lève tôt le matin...J'ai une télévision que je ne regarde jamais ou peu, préférant la radio... Je n'ai pas non plus de voiture, préférant la marche à pied... Depuis que je suis sorti de L'hôpital psychiatrique, je ne suis plus le même... Je suis quelqu'un de fuyant...refusant souvent l'aide des personnes adultes conversant peu avec elles.... J'ai par contre le contact facile est ouvert avec les jeunes enfants et les adolescents.... Il m'arrive souvent dans ma petite ville de m'arrêter et de discuter avec l'un d'eux.... Je ne suis heureux qu'avec cette jeunesse.... Le reste du temps...ce n'est que profonde solitude..... J'ai pas d'amis si ce n'est les quelques collègues et mon père spirituel auquel je voue une affection débordante. Je ne me rendais pas compte jusqu'ici a quelle point ma vie était conditionnée par le drame de mon enfance.... Je garde peu de souvenir de ma vie d'avant celle qui est morte dans ma cellule.... Les très nombreux traitement de choc m'ont rendu amnésique.... et puis sans doute que je ne veux pas m'en souvenir...
J'ai écris cela hier soir avant de m'endormir.... J'ai trouvé ce proverbe dans un de mes nombreux mémoire...
"Enfant haineux ne grandit pas."
Proverbe Congolais
Citation congolaise ; Proverbes et dictons du Congo - 1982.
Ce sera ma nouvelle signature








Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



infernal compte à rebours  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: infernal compte à rebours    infernal compte à rebours  - Page 2 Icon_minitimeVen 9 Sep 2011 - 17:46

Le grain de sable
(Mon compte à rebours vient de s'arrêter)

Je ne sais par ou commencer..... J'ai retrouvé ma couleur bleue du ciel, j'ai enfin échouée mon âme sur l'île de lumière... Elle se trouve de l'autre coté de la planète.... Mon cri faisant trembler le monde à été entendu.... Sur ma petite MP à laquelle je m'accroche.... La lumière éclatante de l'espoir....Chacun de vous à sa façon a tenté d'enrayer cette mécanique terrifiante me rendant sourd...Je ne vous remercierais jamais assez pour avoir eu le courage de me suivre dans ce néant.... Tenter de comprendre l'incompréhensible..... J'ai dis dans mon premier poste « Et je ne veux pas attendre que le suicide est un acte de lâcheté, j'ai toujours trouvé cette affirmation stupide et plein de non sens! »......Je crois toujours en cette phrase.... Il est difficile de parler à une personne enfermée dans ces tourments...lorsque ses paroles sont déroutantes.... effrayantes...Nous-nous disons mais qu'est ce que l'on peut faire ? Qu'est ce que l'on peut dire pour le sortir de ce vacarme infernal que sont ces rouages de la mort qui vous appelle ?

Nous sommes le plus souvent impuissant.... Colère..... désarroi... bras ballant compassion... compréhension... Rien parfois n'arrête la personne dans sa décision... ce qui était mon cas... Mais j'avais encore ce courage d'y croire... de m'accrocher de vouloir rester lucide me disant "Bon sang ne cède pas à cette tentation enivrante et tellement douloureuse.. !"


  1. Je me rend compte à quel point ce poste va être long... Tellement de choses à dire à décrire. Mes larmes coulent de bonheur retrouvé...Je veux inonder mon écran et vos regards de l'immensité de mon âme d'enfant de nouveau apprivoisé... sentir enfin cette paix... cette sérénité... Vous faire partager ce sentiment indescriptible parce que je vous le doit à tous.... Je ne croyais plus au sens des mots et maintenant oui et oui !

    J'avais perdu le fil de mon récit.... Voulant décrire le mécanisme de cette chose puis doucement, je me suis laissé allé... j'ai jeté sans pudeur ma vie d'enfant.... j'étais ce petit Poucet éparpillant les petits cailloux de sa vie se disant qu'il écrit le testament de sa vie... N'arrivant plus à arrêter le flot de sa perdition.... J'étais une âme d'enfant que cet homme a assassinée...L'arrachant de ses rêves et de l'île enchantée.....J'ai grandi en laissant mon enfance dans cette cage... Mon avatar n'est pas anodin... Je le garderais quand même pour ne pas oublier que je ne suis pas le seul dans ce monde a avoir cotoyer cette horreur... cette abomination.... j'ai écris également pour tous ces pédophiles détruisant jour après jour ces petites âmes.... Je porte en moi ce mal et cette culpabilité de n'avoir rien fait pour ce jeune garçon et aujourd'hui, je vais vivre pour lui![

J'ai expliqué longuement ce que je ressentais profondément... Les mots étaient faciles... N'avaient de beauté et de force égale que l'infini de ma douleur.... Ils n'arrivaient plus à rivaliser avec le plaisir narcissique de vouloir quitter mon corps de chiffon souillé et en lambeaux.... Je me rendais compte au fil du temps que je vivais dans une forme d'autisme... cette maladie emmurant les sentiments de ces enfants... pour les comprendre ils faut épier chaque geste corporel chaque gémissement et petits sourires maladroits.... je m'égare... Mon réflexe d'hypersensibilité.... C'est ce que je vivais ces dernières semaines...Le vingt neuf Juin deux mille onze quelque chose s'est passée... Le vent à retourner sans le vouloir les pages de mon livre.... les feuilles tournaient et remonter le fil de ma vie.... Le vent à cessé et une page froissée s'est posée devant mon regard.... Celle que j'ai voulu effacer avec la gomme....Une page raturée.... sale.... grise et sombre....

J'ai continué à avancer ignorant les signes avant coureur d'un futur séisme apocalyptique...J'utilisais cette merveilleuse hypersensibilité pour le bonheur de mes têtes blondes et au fil du temps... Les jours passées et ma perception du monde qui m'entouraient se muté en une sorte de miroir déformant.... grossissant comme une loupe les perversions de la vie.... Je ne voyais que le mal... Mon hypersensibilité n'était plus un outil qui servait le bien... Elle était devenue une arme destructrice!... je vais vous dire quelque chose.... je me suis écarté de mes petites blondes pour éviter que ce mal ne les détruisent.... Je ne maîtrisait plus rien!!envolée ma patience!! Je ne voyais en eux que ce que j'aurais voulu être... Une terrible jalousie s'est emparée de moi... j'ai giflée une tête blonde sans raison....J'ai griffée son visage tout comme cet homme l'avait fait dans le verger ! J'ai paniqué et me suis enfuie... Je suis revenu au CLSH avec mon père spirituel et j'ai regardé cet enfant et j'ai vu son regard me disant [i]« Pourquoi tu m'as fais ça...j'avais confiance en toi ! »[/i] J'ai compris alors que je devenais cet homme que je ne voulais pas devenir....
Tout s'est écroulé....Le fondement de mes conviction... Le geste et le mot juste....Tout s'est éparpillé dans ce geste violent.... J'ai giflé pour la première fois un enfant....J'étais devenu cet homme.... Comment ai je pus faire cela ? Je suis devenu celui que j'ai combattu de toute mes forces... toute ma vie....Par ce geste...je venais de transmettre mon héritage ! Ce n'est pas le geste en lui même que cet enfant me reprochait de son regard... C'est deux ans de confiance qu'il avait eu en moi que je venais de détruire en une seconde ! Je lui ai imposé la vision de ma vie d'enfant....Je venais de démarrer mon compte à rebours infernal.....
.

La suite vous la connaissez.... Je pensais encore ce matin écrire mon dernier paragraphe et peut être que s'il ne se passait rien aujourd'hui....j'aurais sans doute écris le mot fin...je préparais mon départ en veillant de n'en vouloir à personne....Pas même à vous...Me disant encore une fois que ce n'était qu'un combat contre moi même....
J'ai allumé mon ordinateur...Cliquais sur le forum.... Une petite lumière verte scintillait....j'ai ouvert ce message....J'ai lu ce message me disant que je vais y trouver des banalités...De celle que j'ai toujours entendu et puis.....

"J'ignore de quelle façon tu as envie de mettre fin à tes jours Éric, mais tu te ne le pardonnera probablement jamais. Je sais que ce qu'on réplique c'est: je ne peux pas m'en vouloir je serai mort! Mais les dernières minutes avant de mettre fin a ses jours sont pires que toute la torture éprouvée au cours d'une vie."

J'étais abasourdi... La lumière tant espérée était devant moi aveuglant mon regard.... Comment ai je pus oublier cela ? Le sens des mots.... Une vérité surgit d'une âme tourmentée.... Une vérité que j'ai moi même vécue...Les dernières minutes..sont pires que toute la torture éprouvée au cours d'une vie... Je me suis dans un premier temps effondré.... Je venais de posté juste avant mon dernier écrit...
Que dire face à cette implacable vérité ? La voie de la raison assourdi mon esprit...Je ne peux pas l'ignorer ! J'ai tendu la main pour que vous veniez à mon aide et c'est ce qui se passe.... J'écris avec beaucoup d'émotion.... Mes mots se bousculent... Le venin brûlant mes veines s'estompent...Je vais arrêter là sinon je vais écrire jusqu'au bout de la nuit...[/justify]

« cet enfant "nu" sorti de la cage, je le vois comme l'enfant qui se délivre, qui se sauve enfin, qui retourne à la lumière, à la chaleur de celle-ci non pour se brûler les ailes mais pour se réchauffer à son contact, pour enfin s'extirper de ce froid qui l'a engourdi pendant tant d'années, qui revit tel l'oiseau qui reprend son envol après des années d'isolement et de séquestration »

[justify]Je voudrais dire également à cette personne que ce petit message prend aujourd'hui tout son sens... Tes mots deviennent à présent les miens.... Bien sûr rien est fini... pas encore fini...J'ai cessé de me battre contre moi même.... Mais tant de chose sont encore dans le morbide...J'ai retrouvé cette vraie sérénité... Je remarche dans le chemin de l'espoir... Je vais maintenant aller vers la vérité... Parler à ce frère...Lui faire lire ce récit...Je veux qu'il me raconte l'histoire de cet homme... Comprendre pourquoi cette abomination hantait son esprit comme il hante le mien aujourd'hui... ? Je veux arriver à le pardonner pour enfin trouver la paix.... Je sais que mon combat à présent n'est plus le même... Grâce à vous tous ! Ce forum a ses raisons d'exister.... Si le mal qu'est l'inceste, le viol, la violence faites à un enfant est universel.... La bonté est elle aussi universel... Merci encore à tous...

J'ai d'abord une chose importante à faire.... Reconquérir le sourire de ma petite tête blonde..Reconquérir son sourire c'est pour moi reconquérir sa confiance et par la même retrouver mon hypersensibilité qui m'aide chaque jour à faire le clown

ERIC
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



infernal compte à rebours  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: infernal compte à rebours    infernal compte à rebours  - Page 2 Icon_minitimeSam 10 Sep 2011 - 9:23

Il est Trois heures quarante du matin et j'ai fini de dormir... Je suis devenu ce que je ne voulais plus être....Un oiseau de nuit...Je vais bien rassurez vous...Je vais bien Ce n'est plus mon compte à rebours infernal qui raisonne non... Mais voilà plus de quinze jours que je ne dors pas...Une heure par ci...Deux heures par là... Ma machine à broyer du noir est emballée... Les aiguilles de ma boussole n'arrive plus à indiquer le nord...Vous savez...J'ai l'impression d'être revenu dans ma cellule...C'est pour cela que j'ai peur de mon sommeil...Nos rêves sont difficilement maîtrisables et les miens semblent se fixer là bas...Il semblent me dire « Hé tu n'as pas fini.... ! » (Je ne délire pas tout va bien ). Mon récit est un mélange de ma vie en hôpital psychiatrique.. et de mon enfance massacrée...Je voulais refaire vivre la mémoire de mes compagnons d'infortunes et de cet enfant nu dans la cage... J'ai voyagé entre les deux me servant du premier pour faire vivre mon enfance... Une forme d'égoïsme de mes pensées ou je n'ai parlé que des cotés noirs et obscures de ma vie en hôpital psychiatrique... J'ai évoqué des moments paisibles de cette vie sans m'arrêter dessus... Voulant vite avancer et m'acharnant uniquement sur la vision négative de la vie en hôpital psychiatrique... Ce serait malhonnête de ma part de ne pas parler de ces petites choses émouvantes que l'on peux vivre dans l'enfermement que représente l'HP...
Ma longue vie de patient psychiatrique chronique a été jalonnée de rencontres merveilleuses.... Des hommes, des femmes, des enfants venant de tout horizon... Chacun avait son histoire irrationnelle...Chacun avait son ébréchure de la vie... Des gueules cassées comme ces soldats de la première guerre mondiale mais là... les stigmates déformant leurs visages étaient invisibles de l'extérieur...Pas de cicatrice au visage...Les seules visibles étaient faite aux couteaux ou aux cusson de bouteilles lors de bagarre de rue...Ceux là c'étaient les clochards défigurés par les morsures de la rue... Chaque matin l'un d'eux faisaient le tour des cendriers et récoltait les mégots puis sortaient dans le parc faire sa cueillette dans la pelouse..minutieusement...Nous étions amis...Il venait me voir après chaque repas et nous allions nous asseoir sur un banc...Je lui offrais une vraie cigarette et il me parlait avec une grande lucidité de sa vie de paria... De ce qu'était sa vie avant de devenir clochard et de plonger dans la schizophrénie...L'hôpital psychiatrique regorge de ces oubliés du bonheur... et moi je partageais un peu de mon temps avec eux..Vous savez le personnel soignant géré cette folie dans l'urgence....Ils étaient dans l'expéditif...L'approximatif...Certains étaient dans la douceur, la compassion... alors que d'autre se comportaient en mâtons pervers...faisant vibrer les clefs de la liberté..enfermant pour un oui ou un non des gens comme moi dans les cellules
d'isolement...Ils appellent cette cellule... chambre d'isolement ou chambre de soins intensifs..Pour moi et certains de mes compagnons elle portera à jamais le nom de cellule et parfois d'oubliette ! Il serait injuste donc de ma part d'oublier ceux et celles qui vouent une foie inébranlable et sans faille dans ce métier de soignant psychiatrique...J'ai vécu des moments heureux avec certains d'entre eux...Je griffais parfois leur visage comme un animal effarouché... refusant que leurs regards se posent sur moi... Mais ils revenaient vers moi... Ils étaient présent de jour comme de nuit lorsque mon esprit se déchirait comme une feuille de papier... Vous savez ils me montraient des marques d'affection que je n'ai pas toujours sus voir....Des événement terribles parfois avaient lieu...Ce jeune garçon qui s'est pendu dans la douche... Des veines coupées avec une lame de rasoir... des automutilations...Des bagarres d'une grande sauvagerie...Ma tentative de suicide me plongeant dans le comas...Tout cela est une réalité... Ce n'est pas rien pour eux de gérer un délirant en pleine furie...A la crainte d'être blessé soit même pour maîtrisait cette folie dévastatrice venait s'ajouter la crainte de blesser ce patient en furie... Vous savez je crois qui faut être profondément humain pour vouloir chaque jour et durant toute une vie s'occuper de ces gueules cassées...
Vous savez j'ai croisé plein de vie bizarre... J'ai partagé leurs souffrances comme eux tous ont partagées la mienne... Je crois que c'est là bas que j'ai développé mon hypersensibilité... Je n'avais plus de personnalité... Ma vie s'était dissoute entre ses murs... Qui étaient ces gens ? Des pâtissiers, des chauffeurs de bus en passant par des directeurs de banques.... des professeurs d'école...mais aussi des enfants... ils étaient deux ils avaient douze ou treize ans... Je sais vous-vous dites mais ils ne faudraient pas qu'ils soit là ! Hélas ils y étaient bel et bien... Je sais ce qui les a conduit ici..mais je le garde pour moi...Disons qu'ils ont vécu l'un et l'autre une chose terrible bouleversant à jamais leur vie et qui les a conduit à un geste de démence... de celle que nous pouvons tous un jour avoir si nous ne prenons pas garde.. Vous savez je crois que c'est là bas que j'ai découvert ma vocation... Je me suis posé des questions sur eux... des questions et encore des questions.... Je me suis attaché à ces deux enfants... je leur apportais l'affection qu'ils n'ont sans doute jamais connu... Une infirmière m'a dis un jour « Mais vous savez vous y prendre avec eux ! »...Alors petit à petit...Ils m'ont laissé faire... C'était toujours du temps de gagner pour l'équipe médicale... je les ai aidé à ma façon à comprendre que la vie peut être terriblement injuste... Les jours et les semaines passées...J'étais devenu leur grand frère...leur père... l'animateur.... Ils m'avaient confiés l'un et l'autre leur terrible secret.... C'est à ce moment précis que je savais ce que j'allais faire de ma vie.... Me disant pour les adultes c'est trop tard mais pour les enfants je peux encore faire quelque chose...
Voilà...Je pourrais écrire un livre tellement j'ai de chose à témoigner encore...D'ailleurs quelqu'un me l'a suggéré sur ma MP... Je crois que c'est une bonne idée... Je vais y penser... Mais une chose est sûr je ne veux pas faire du mercantilisme sur ma vie...Si j'ai le bonheur et la chance d'éditer un jour mon histoire mes droits d'auteur iront à des oeuvres vouées à l'enfance....

Mais d'abord je vais lancé de nouveaux topic....J'ai encore beaucoup de questions non résolues qui me hantent vous savez... Il me faudra sans doute encore beaucoup de temps pour retrouver un peu de paix...Je crois pouvoir dire ce matin que j'ai gagné mon combat contre moi même..grâce à vous et cette petite lumière éblouissante qui se trouve de l'autre côté de la planète... j'avais écris dans mes premier postes « La partie était truquée d'avance »... Elle est un peu moins aujourd'hui...Une dernière chose ce n'est plus mon inconscient qui écris c'est moi !

Merci de m'avoir lu

Eric
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



infernal compte à rebours  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: infernal compte à rebours    infernal compte à rebours  - Page 2 Icon_minitimeSam 10 Sep 2011 - 12:16

Je te lis chaque jour Norset et l'écriture est un moyen sensationnel et sans fin de se connaître, de se libérer et, en ce qui te concerne, de libérer ce petit enfant qui est en toi, de lui permettre enfin d'ouvrir cette cage, d'avancer librement et avec moins d'angoisse.
Ce petit enfant que tu es toujours, car l'enfance est toujours en nous, a été ébranlé il y a deux mois, la culpabilité et la colère sont revenues en lui selon ce que tu nous livres.
Je penserais plutôt que ces deux sentiments ont maintenant la possiblité de se détacher de ce corps de petit garçon que tu étais et de ce corps d'adulte que tu es aujourd'hui.
Tu aurais voulu un pardon que tu n'as pas entendu... En te lisant, tu expliques que les personnes ne recevaient aucun signal de présence de ta part, que tu restais dans ton mutisme mais que tu les entendais, tu les voyais, tu leur parlais "tout bas", as-tu pensé que ton beau-père n'a peut être pas eu le "courage" d'exprimer des excuses lorsqu'il était encore lucide et qu'ensuite, la maladie se propageant et la mort arrivant, il a été dans l'incapacité de le faire physiquement mais que mentalement, par le toucher, lorsque tu étais à ses côtés, lui prenant la main, il a tout simplement implorer ton pardon...
J'ai vécu un échange similaire avec mon père les dernières heures avant sa mort, il y a des moments subtiles qui passent, ils sont éphémères mais si importants pour celui qui part comme pour celui qui reste. T'es-tu remémoré ces instants ?

Je continue à te lire, ce que tu nous livres est une libération, une reconstruction, l'écriture est une grande thérapie.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



infernal compte à rebours  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: infernal compte à rebours    infernal compte à rebours  - Page 2 Icon_minitimeSam 10 Sep 2011 - 12:55

Merci clair de lune pour ton soutien par la lecture...Tu sais je suis encore très très affecté....Mon compte à rebours infernal s'est arrêté définitivement...Je viens de répondre à la personne Qui m'a envoyé ce message...Je vais rester discret sur cette personne.... Cette phrase que j'ai extrais de son écrit était celle que j'attendais...C'est pour cela que je m'accrochais à cette idée en passant de très longues heures a scruté le bouton messagerie....Tu sais j'étais pratiquement arrivé au bout de moi même.... Je ne mangeais plus et ne dormais plus.... Négligent avec mon corps...Tous les signes étaient là et bien là.... et maintenant je suis vidé...Ce qui hantait mon esprit disparaît petit à petit.... Je me sens seul encore terriblement seul.... J'ai peur de mon avenir mais avoir peur est un bon signe pour moi...J'en ai écris les raisons.....Ma perception du monde change et mes affects sont en feu....Je vais avoir besoin de temps beaucoup de temps pour me reconstruire...Je ne veux plus être un oiseaux de la nuit...Comme je l'ai dis j'avais une vie bien rythmée.... Et je veux dans un premier temps la retrouver...Je n'ai pas encore fini mon combat....Il se révèle long et périlleux mais je vais aller jusqu'au bout...Je viens de préparer une enveloppe avec mon récit que je vais expédier au frère de cet homme mais pour l'instant...Je n'ai pas le courage de l'expédier...J'ia fais un copie collé de ton poste et l'ai intégré dans mon ordi...Tu m'offres de nouvelles voies de réflexion que je vais exploitée.... J'étais aveuglé par la colère ce jour là alors je vais attendre un peu que tous cela retombe...
En tout cas merci pour ton soutien.... Je suis très touché.... Et si tuas d'autres voies d'exploration à me proposer n'hésite pas...Sache que je vis encore un peu dans le néant....Mille merci à toi et aux autres qui ont eu le courage de me lire et m'envoyer des petits messages sur ma MP...Je m'aperçois en écrivant que je fais beaucoup de répétition de mots...Je suis trop fatigué pour les changer...
Eric

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



infernal compte à rebours  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: infernal compte à rebours    infernal compte à rebours  - Page 2 Icon_minitimeSam 10 Sep 2011 - 19:54

]justify]Merci clair de lune de m'éclairer ainsi....J'ai dormi ce matin je vais encore resté un oiseaux de nuit.... Il me faudra du temps pour retrouver mon horloge biologique.... J'ai cessé le travail... Je n'aime pas ce mot...J'ai cessé mes animations pour un temps...Je me suis fait faire un arrêt de travail...Ce n'est pas difficile vue à quoi je ressemble en ce moment..

Citation :
Je penserais plutôt que ces deux sentiments ont maintenant la possiblité de se détacher de ce corps de petit garçon que tu étais et de ce corps d'adulte que tu es aujourd'hui.

C'est ce que je commence à ressentir....

Citation :
e penserais plutôt que ces deux sentiments ont maintenant la possiblité de se détacher de ce corps de petit garçon que tu étais et de ce corps d'adulte que tu es aujourd'hui.

Dans quel sens? dois je culpabiliser pour ce que j'ai fais quand j'étais ado? Mes aventures purement sexuel? M'être laissé ainsi dominé par ce pion?

Citation :
Tu aurais voulu un pardon que tu n'as pas entendu...

Clair de lune dis moi ce que t'en penses peut importe je suis prêt à tout entendre...je veux comprendre! Même si c'est absurbe au départ pour moi...Je crois en la force des mots.... Je trouverais toujours quelque chose quelque part dans l'écris qui va m'aider....

Je ne sais pas...J'ai dis dans mon récit que ces propres fils n'étaient pas là...Cela ne veux pas dire qu'ils ne voulaient pas être là...C'est une sorte de signe du destin comment dire....Je me suis rendu à l'hôpital seul parce que j'avais envie quand même de l'accompagner dans sa souffrance...Et là devant mes yeux...Il se laisse partir...Je lui ai dis ne pars pas encore....j'ai pris sa main...Puis tout a été très vite...L'équipe médicale est intervenue.... me demandant de sortir...C'était trop tard... j'ai la sensation étrange qu'il voulait encore fuir.... Mon dieu que tout cela est difficile à comprendre!! C'est un peu je vais être un peu brute désolé...Comme un chien...Plus il est frappé par son maître et plus il aime son maître...Je suis désolé d'utiliser cette image mais c'est ce que je ressens en l'instant présent...

Citation :
Tu aurais voulu un pardon que tu n'as pas entendu... En te lisant, tu expliques que les personnes ne recevaient aucun signal de présence de ta part, que tu restais dans ton mutisme mais que tu les entendais, tu les voyais, tu leur parlais "tout bas",

Je ne sais pas comment l'expliquer...je ne parle que de lui mais sa femme savait qui il était.... Il fallait avancer coûte que coûte et je comprenais la suite "et même si les enfants que je garde doivent en souffrir.."[/justify]


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



infernal compte à rebours  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: infernal compte à rebours    infernal compte à rebours  - Page 2 Icon_minitimeSam 10 Sep 2011 - 20:32

Je viens de relire l'ensemble de mon récit...Tout est si absurde.... Je me demande ce que je dois espérer de tout ça? je ne renonce pas....Non.... Mais je me suis tellement habitué à être ce que j'étais devenu qu'il me semble.....je ne sais pas en fait... je me rend compte que j'ai encore beaucoup de chose à approfondir.... Mais je vais le faire tellement de zone d'ombre existe dans ma vie..
..
Revenir en haut Aller en bas
Clauemauve

Clauemauve

Messages : 34
Date d'inscription : 07/08/2011
Age : 28

infernal compte à rebours  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: infernal compte à rebours    infernal compte à rebours  - Page 2 Icon_minitimeSam 10 Sep 2011 - 22:54

Norset,

Ça demande énormément de courage de raconter toute son histoire ouvertement. C'est aussi en quelque sorte un rite de passage à l'acceptation. Accepter le passé permet de progresser dans le présent. Ça n'a rien d'absurde. Rien n'arrive pour rien.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



infernal compte à rebours  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: infernal compte à rebours    infernal compte à rebours  - Page 2 Icon_minitimeSam 10 Sep 2011 - 23:06

[color=blue]Merci clauemauve.... Ton poste... comment dire est une nouvelle voie Quelque chose change en toi aussi... merci infiniment....
J'ai la chance de te connaître...... Tu sais clauemauve chacune de tes interventions... Je n'arrive pas à le dire


Merci d'exister
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



infernal compte à rebours  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: infernal compte à rebours    infernal compte à rebours  - Page 2 Icon_minitimeDim 11 Sep 2011 - 0:07

Pour la première fois depuis très longtemps...Je ne vais pas avoir peur de mon sommeil....
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



infernal compte à rebours  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: infernal compte à rebours    infernal compte à rebours  - Page 2 Icon_minitimeDim 11 Sep 2011 - 9:41

Extrait de mes écrits...J'ai encore besoin de ça..... Je veux ne plus oublier cet instant pénible...


Des bruits de pas dans le couloir, les portes s'ouvrent et se referment bruyamment, les cascades d'eaux inondant les douches matinales me sortent de ma torpeur, ma couverture grise et pelucheuse traîne sur le carrelage rouge, je m'assoie péniblement sur le bord du lit. C'est une grande structure d'acier blanche et froide des années cinquante que l'on ne voit guerre plus que l'on voit dans les anciens film en noir et blanc et ici. Le jour gris sombre apparaît doucement, la pluie cristalline frappe rageusement les vitres de la fenêtre. Les cimes des arbres tentent de résister aux bourrasques de vent. Je glisse les pieds sous la couverture, soulève les jambes pour la remonter, je l'a glisse sur mes épaules et m'enroule dedans. J'ai froid, mon corps me fait mal, j'ai des vertiges.
Je me lève et titube jusqu'à la porte mes pieds reconnaissent la froideur du sol sa moindre imperfection ses moindres brisures. Je trébuche et me cogne violemment la tête, je n'ai pas mal, le sang coule sur mon oreille, « Alors Eric qu'est ce que t'as fait encore ? », une blouse blanche me prend par le bras. Je m'approche du chariot et me verse un café dans le grand bol. Je rejoins une grande table bleue pastelle et m'assois. Je passe mon index sur le pansement qui couvre ma plaie. « Allez Eric va te doucher, tu traînes ! », j'obtempère à ce rituel, c'est devenu un réflexe, une douche pour avoir ma clope. Assis sur mon petit muret, je cogne rageusement le talon de mes nouvelles tennis contre le béton, « T'as une clope ? », il passe devant moi sans même me regarder, « Va te faire foutre ! ». l'humidité commence à transpercer mes vêtements.Je ne devais plus être là, je devais disparaître, je me suis raté, que vais je devenir maintenant ?
Une blouse blanche n'est jamais loin de moi, je suis dangereux pour moi même. Mes derniers instants ressurgissent comme une douleur. Une lumière blanche apparaît de temps en temps, des voix parlent autour de moi, il me semble que mes mains soient attachées à quelque chose, une cage de fer m'entoure, mes yeux se referment... Je ne peux pas parler, je ne peux pas bouger, des mains s'activent sur mon corps, des bips sonores envahissent ma tête... Un visage se penche sur moi, une machine m'aide à respirer, une aiguille s'enfonce dans mes veines...
Le jour tombe, une blouse blanche me branche une nouvelle perfusion, j'ai mal le tube dans ma gorge m'empêche de crier, je tire sur les sangles qui me maintiennent attaché sur le lit... Le jour se lève de nouveau, mon regard se heurte aux barreaux qui entoure mon lit, « Eric vous m'entendez? Serrez ma main! », le jour tombe.« Je vais vous sortir le tube! Vous m'entendez? ». « Allez Eric, on y va faites comme si vous toussiez! Vous m'entendez! ». Des mains tirent sur le tube je m'asphyxie, je ferme les yeux de douleur, « Allez c'est fini, nous allons vous remonter en chambre! ». La nuit tombe, je tire sur l'aiguille enfoncée dans ma veine, le liquide se repend au sol et mon sang coule le long de mon bras. La blouse blanche ouvre la barrière de mon lit cage « Vous n'êtes pas raisonnable, il va falloir vous calmer! ». L'aiguille s'enfonce de nouveaux dans ma veine, la cage se referme.
Le jour se lève le liquide se repend au sol et mon sang coule le long de mon bras. « Si vous continuez, on va vous attacher!! »... La porte se ferme, je tire sur le gros sparadrap, la porte s'ouvre « tant pis vous l'aurez voulu! ». Je tire sur mes sangles, j'entends des voies affolantes de l'autre coté de la porte... J'ai mal à la tête, j'ai la gorge sèche, je n'ai plus d'aiguilles plantées dans mes veines. Je ne peux pas atteindre le verre d'eau qui me nargue derrière les barreaux de mon lit cage. J'ai envie d'uriner, je m'agenouille péniblement et soulage ma vessie, ma tête tourne, je m'écroule sur le lit et finis d'uriner sur moi.
« Mais ce n'est pas possible ça! », la blouse blanche est en colère, elle a marché dans mon urine. Des ombres inquietes sont au pied de mon lit, je n'arrive pas à ouvrir les yeux, je flotte dans un demi comas. C'est dommage, ils seraient venus un peu plus tôt, ils auraient vu à quel point j'étais conscient, ils auraient entendu à quel point je les haïssais . La nuit tombe, la blouse blanche peste contre moi, elle a encore marché dans mon urine. Elles sont obligées de me supporter encore quelques temps, jusqu'à qu'une place se libère à l'HP. Une dame qui je crois est psy m'a fait comprendre que je resterais ici le temps d'être transféré. La dame de ménage ramasse mon plateaux repas que j'ai expédié au milieux de la chambre.
Le jour tombe de nouveaux, une blouse blanche est venue relever les barrières de mon lit cage, elles ne veulent plus me voir déambuler à moitié nu dans le couloir. Le jour se lève, j'ai des bleus au corps et une grosse plaie sur la tête, je suis passé par dessus la barrière de mon lit en chutant alors que je soulageais ma vessie. La psy est venue me voir, elle m'a parlé, me disant de me calmer, me disant aussi que je n'arrangeais pas les choses en me comportant ici. J'ai fermé les yeux et glisser ma tête sous le drap, je ne veux pas qu'elle me regarde, je ne veux pas qu'elle me parle. Je ne suis pas encore capable de dire un mot, je suis vide, sans substance, je ne suis plus rien.
La cage s'ouvre, la blouse blanche me force à me lever, je ne tiens pas sur mes jambes, je suis sans force, elle me traîne vers la salle de bain, j'ai encore uriné sur moi. La dame de ménage ramasse mon plateau repas qui a atterri au milieu de la chambre et passe la serpillière sur le sol en se disant à voix haute: « Mais quand est ce qu'il vont l'emmener celui ci! ». Une blouse blanche m'explique que si je continue à ne pas vouloir me nourrir, elles seront obligées de me poser une perfusion. « Je ne veux pas me nourrir, je veux qu'on me laisse crever! ». je viens de parler?
Ce sont mes premier mots, sans doute...la blouse blanche repart mais avant, elle n'oublie pas de relever la barrière de mon lit cage. Je glisse ma tête sous les draps et ferme les yeux, une main me secoue, elle tente de tirer sur la couverture que je maintiens sur ma tête, « Allez ne faites pas l'enfant! Soyez raisonnable! », « Mais je suis un enfant vous ne comprenez pas? Je suis un enfant qui ne veut plus vivre! Qui ne veut plus souffrir! ». la psy est venue me convaincre de lui parler et par l'occasion, vérifier si la blouse blanche n'avait pas rêvé.
C'est frustrée qu'elle repartira alors que la nuit tombe de nouveaux. La blouse blanche m'aide à marcher dans le couloir, elle me force à boire, elle me pique dans le bras pour me nourrir, les sangles m'empêchent de tirer sur l'aiguille. La psy est encore passée me voir et a essayer de me convaincre de vivre, il parait que je pleure dans mon sommeil. Elle croit que c'est le début de ma guérison, un signe que je prends conscience de la gravité de mon acte. Les haricots verts sont fades, le pain est fade tout ce que je mange est insipide, je pousse mon plateau repas. Je me suis encore forcé à manger, je n'urine plus par terre et sur moi, les blouses blanches ont enlevées les barrières de mon lit cage. Mes "parents" ont étaient prévenus que je partais ce soir pour l'HP. Je retourne là bas et je ne suis pas anxieux, je suis en colère, simplement en colère de n'avoir pas réussis à me tuer.
Les blouses blanches m'habillent et m'escortent, il fait nuit, la voiture file à vive allure sur l'autoroute, le comité de réception, les escaliers, le couloir sombre, un lit, je glisse ma tête sous les couvertures. Une blouse blanche est au pied de mon lit, le jour est déjà levé, elle me demande d'aller à la douche, je marche pied nu, me dirige au bout du couloir, « Mais ou il va! », je ne sais pas ou je suis et qui sont ces gens, je m'écroule au sol. Des mains me relèvent, l'eau est trop chaude. Il fait nuit, des hurlements dans le couloir, je me cogne contre le mur, je ne trouve pas la porte, je butte sur un lit, c'est quoi cet endroit? La fenêtre, le jour, le sol rouge, je suis en pyjamas et pieds nus, une blouse blanche est à mes cotés toujours..tout le temps.. Le jour tombe, les médocs, pourquoi suis je ici? Le jour se lève, je remonte le couloir sombre, les escaliers, un couloir, des tables, un homme assis qui lit un bouquin. Un paquet de clopes sur la table, l'homme me sourit, il semble me connaître, je n'arrive pas à parler, ma salive coule le long de mes lèvres. Je lui montre du doigt, le paquet rouge, il semble comprendre, je saisis la cigarette devant moi, un briquet me l'allume. Je me dirige vers une porte au travers duquel je vois le jour, je tourne la poignée, en vain, l'homme me dit qu'elle est verrouillée.
Une blouse blanche me prend par le bras et me fait asseoir, je ne sais plus ou est ma clope. La salle se remplie de monde, du bruit, on me regarde comme une bête curieuse, certains me sourient. Mon bol de lait se renverse sur moi. Le jour n'est pas encore levé, l'homme avec son bouquin est assis à la même table, je m'assoie en face de lui et lui montre du doigt le paquet rouge, « Si vous voulez une cigarette, venez au bureau des admissions, elles sont là bas! ». je ne comprend pas ce que me dit la blouse blanche. L'homme lui dit que ce n'est pas grave, Je tire sur ma clope, j'essuie avec mon mouchoir, la salive qui coule le long de mes lèvres. Je me dirige vers la porte, tourne la poignée, elle s'ouvre, l'air frais, un banc, des hommes et des femmes entrent et sortent,
j'ai froid, je remonte, dans le couloir sombre, un lit, je glisse ma tête sous les couvertures. Une main me secoue, une blouse blanche, je ne suis pas dans ma chambre, je ne suis pas dans mon lit. Le jour tombe, je m'assoie à une table, j'ai une faim de loup, une blouse blanche me fait avaler des médocs, les gens me regarde encore comme une bête curieuse, je demande une cigarette au bureaux, je m'assoie sur un banc dans le parc, mes mains ne tremble plus, je suis complètement camé, je n'arrive pas à penser, une jeune fille s'assoit à mes cotés, un homme en fauteuil roulant s'éloigne, j'ai froid, je monte me coucher. Il fait déjà grand jour, je demande à la blouse blanche debout au pied de mon lit ce que je fais là.
Elle m'explique que je suis ici parce que j'ai fais une tentative de suicide, elle ne comprend pas ce que je lui demande. Je tire les couvertures et glisse ma tête dessous. Je sais très bien que j'ai tenté de me tuer, je lui demande simplement pourquoi je suis encore vivant. Je suis amorphe, nauséeux, sans force, je n'arrive pas à me mettre en colère contre cette blouse blanche qui ne m'a pas compris. L'homme à la queue de cheval me demande si je vais mieux, je tire sur ma cigarette, je ne sais pas quoi lui répondre, je sors et m'installe sur un muret qui me semble familier. Je suis en pyjamas, je ne sais pas si j'ai des vêtements pour m'habiller, je ne sais pas ou trouver des cigarettes, je ne sais pas ce que je fais ici. Cette idée m'obsèdent, j'essaie de me souvenir, de ce qui s'est passé. Il me semble connaître le bâtiment situé en face, les gens ici me sont familiers eux aussi, je suis fatigué je regagne la chambre. Une blouse blanche m'explique que j'ai fait une TS, j'ai plongé dans le comas, je reviens de loin. Assis sur le lit, je l'écoute m'expliquer que mon amnésie est quelque chose de normale, ma mémoire reviendra doucement. Je me sens comme un enfant, j'ai un cerveau d'enfant dans un corps d'homme, un drôle de sentiment vit en moi, je n'arrive pas à poser de mots sur ce que je vois et entend, l'homme à la queue de cheval, la dame dehors qui lit son magasine en fumant une cigarette, la blouse blanche debout devant moi qui me sourit, les cachetons que j'avale, tout cela me semble familier et mystérieux à la fois.
Assis sur le petit muret, je fume ma cigarette que je suis passé chercher au bureaux, elles ne veulent toujours pas me donner mon paquet et le briquet, elles ont peur que je fasse une connerie, elles n'ont pas confiance en moi, cela m'est égal. Je ne porte plus de pyjamas, je suis vêtu d'un survêtement neuf, de tennis neuves, je sens le savon, je suis rasé de prêt car ici, un patient propre est un patient qui va bien. Je n'arrive pas à me concentrer sur ce que je regarde, je subis les choses sans les comprendre, le réveil, la douche, l'habillage, les médocs, chaque jour, sans fin.
Des choses me reviennent par fragment, par flash. La pesée, la prise de sang, le médecin fou qui voulait me griller le cerveau, mes cahiers à spirale, je passais mon temps à écrire, ou sont ces cahiers? Il manque un pan de ma vie, seul, mes derniers instants sont présents, l'apesanteur, la lumière vive entrant dans mon esprit. Une blouse blanche vient me chercher, je suis demandé au téléphone, je ne veux parler à personne, « Qu'on me foute la paix! ».
Un mélange de sentiments se réveille en moi, de la culpabilité, de la haine et des regrets, trop de questions me hantent et je n'ai pas de réponse. Je me sens seul, vraiment trop seul, cette solitude que j'ai tant recherchée me fait maintenant peur. Assis sur mon lit, je me laisse vêtir par la blouse blanche, elle chausse mes tennis neuves, j'ai le droit d'accompagner Bertrand à la cafétéria, j'ai parlé avec lui hier soir, il m'a dit que j'avais fais écroulé le toit du bâtiment lorsqu'il m'ont trouvé mourant dans le coin de ma cellule.
Je comprend maintenant pourquoi tout le monde me regarde comme une bête curieuse. Cet endroit commence à m'ennuyer, ma vie est donc ici? Mais pourquoi suis je encore là? Ces gens, Bertrand, Flo, ils sont encore entre ces murs. Je crois que je les avais reconnus dés mon arrivée sans vraiment l'admettre. Nadia, Flo, Patrick sur son fauteuil, tous n'ont pas changés quand à moi, j'ai retrouvé ma place parmi eux. Rien a changé...Ce n'est qu'un eternel recommencement....


Eric
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



infernal compte à rebours  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: infernal compte à rebours    infernal compte à rebours  - Page 2 Icon_minitimeDim 11 Sep 2011 - 10:40

Mes derniers instants ici, le bâtiments en face, la sonnette à la porte, ce médecin fou le parc gelé, j'avais quitté Marc,mon alter égo qui blanchissait mes nuits j'avais sonné à la porte, une blouse blanche m'avait ouvert. J'avais demandé à voir le chef, je voulais partir, on m'avait répondu qu'il n'était pas là et qu'il fallait que je patiente jusqu'à Lundi. J'étais frustré car je ne voulais pas rester ici un jour de plus, mais il me fallait faire bonne figure, les blouses blanches n'aiment pas que l'on conteste leur autorité, cela les rends nerveuses. J'ai regagné ma cellule et je me suis glissé dans mes couvertures, j'étais maintenant déterminé, partir d'ici était mon seul objectif. Bien sur ce n'était pas aussi simple et aussi clair que de l'écrire sur mon cahier à spirale, j'obéissais à une pulsion destructrice qui me poussait vers l'acte ultime sans vraiment le savoir. Je voulais que rien ne me détourne de mon but alors, j'ai commencé à vouloir aller mieux, discutant me confiant aux blouses blanches, retrouvant parfois le sourire. Je racontais à ce chef fou ce qu'il voulait entendre, j'ai reconnu que je n'allais pas bien et que je ne comprenais pas ce qui m'arrivais. Je faisais ainsi à ses yeux amende honorable en avouant mon instabilité. Je voulais qu'il m'aide.Nous n'avons jamais parlé de ce qui me hantais vraiment, je n'étais pour lui qu'un patient de plus à remettre sur pied le plus vite possible.Lui aussi ne m'a pas posé la bonne question. Jamais le sujet sera abordé au cours de cette éternelle, hospitalisation douleur, mal de vivre, dépression égal drogues légales et remise sur pied.
Je me souviens encore ou j'avais dis au chef à quel point j'avais peur de moi, de ce que je pouvais me faire si l'on me laissait seul. J'étais mon propre ennemi, mon propre bourreaux, j'étais une sorte de miroir de Janus, un visage qui haïssait l'image qu'il se renvoyait.Il avait coupé court en me disant que ce n'était rien d'insurmontable, il allait encore ajuster mon traitement, il allait encore une fois effacer les symptômes, mon histoire. il allait encore une fois m'endormir avec ses drogues. Toutes ces blouses blanches, tous ces chefs qui voulaient me remettre sur pieds ne faisait que me conduire vers l'inéluctable, vers l'abîme.
il m'inspirait confiance, je ne sais pas pourquoi lui et pas un autre. Il ne m'avait pas posé de questions précises à propos de mon état, nous n'avons pas parlé d'insomnie, d'angoisses, de mal de vivre. J'avais simplement commencé à évoqué mon passé sans réellement dévoilé les parties obscures de mon enfance. Je lui ai parlé de choses futiles et lui, il appuyait là ou j'avais mal, la mâchoire de mon serpent commençait à relâcher son étreinte. J'ai vu les yeux du psy brillaient au moment précis ou j'ai commencé à parler de mon enfance dans ce qui était le plus sordide. Je devenais pour lui, un cas d'étude, un cas particulier pour sa jeune carrière alors j'ai stoppé mon récit, il était en train, sans le savoir de m'anéantir. L'idée même que mes pensées les plus intimes allaient se répandre au quatre coins de l'HP ne m'était pas supportable.
Cela avait était de même avec mes compagnons, j'écoutais leurs confidences, je partageais leurs doutes, leurs peines et leurs malheurs en prenant soin de ne rien révéler sur mon passé le plus obscur, le plus détestable. Seule Flo avait en partie devinée ce qui vivait en moi, sa perspicacité était redoutable, elle me faisait parfois peur.
Le chef avait au vu de mes progrès révisait sa position et avait fini par abandonner l'idée de me griller le cerveaux. Je passais ma dernière nuit ici.....Tout était prêt, mon plan bien établi, plus rien maintenant n'allait me retenir ici....
J'ai laissé trop longtemps l'appréhension prendre le dessus sur moi. Une force irrésistible me poussait et une peur effroyable déchirait mon corps en deux. Ces quelques minutes avant de partir ont été les plus effroyables de ma vie et cela....Je l'avais oublié! Eric
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



infernal compte à rebours  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: infernal compte à rebours    infernal compte à rebours  - Page 2 Icon_minitimeDim 11 Sep 2011 - 11:07

Citation :
Tu aurais voulu un pardon que tu n'as pas entendu... En te lisant, tu expliques que les personnes ne recevaient aucun signal de présence de ta part, que tu restais dans ton mutisme mais que tu les entendais, tu les voyais, tu leur parlais "tout bas"

En passant la nuit à parcourir mes cahiers à spirale....Je me rend compte à quel point mon écriture était froide et sinistre...Je me suis arrêté sur ce long passage que je viens de poster....... Je me rends compte maintenant de ta citation clair de lune....J'ai eu à plusieurs reprises l'occasion de me délivrer de ce mal et enfin grandir un peu.... Je crois que je n'ai jamais sus saisir les mains tendues.... Tu as raison lorsque tu me dis que je voyais et entendais ces personnes...Je m'aperçois également que dans tous mes écris anciens, je parle très peu de ce viol...Si ce n'est que quelques bribes par ci par là....Je m'étais emmuré... moi même dans ce silence et les murs de l'HP.... n'ont fait que renforcer ce mutisme.... J'aurais dus comprendre à cette époque que tous ce que j'aurais dis sur mon enfance...serait resté entre les murs de l'HP..... que rien ne serait ressorti....Le secret médical....et cela je l'avais oublié...
..


Je me rends compte que je me suis punis moi même...et cet homme finalement n'y est pas pour grand chose.... Serais ce cela de faire le partage entre le sentiment de culpabilité et la colère?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



infernal compte à rebours  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: infernal compte à rebours    infernal compte à rebours  - Page 2 Icon_minitimeDim 11 Sep 2011 - 12:28

Il est tard lorsque j'arrive dans le parc de la ville ou un banc m'accueille. Le vent du nord me glace le sang, une patrouille de gendarmerie passe au loin sur la route, ils ne m'ont pas vu, un chat remonte le sentier, une bande d'adolescents s'amuse à casser des canettes vides sur le trottoir. Ils braillent, ils gesticulent, ils s'approchent de moi. Ils veulent des cigarettes, je sors mon paquet de la poche et le balance à l'un d'entre eux en leur disant de le prendre et de disparaître de ma vue. Ma réaction les désarçonnent, ils ne savent plus quoi faire, j'insiste en leur disant d'être sympa avec moi, de me laisser seul, seul et tranquille. Ils n'insistent pas et partent vers la nuit.....
Je suis un oiseau de la nuit et me came aux cachetons le jour, je ne sais plus qui je suis, je ne sais plus ce que je fais, je traîne dans les rues sans but. J'ai bien à plusieurs reprises essayer de me confier à mes proches mais ils ne me comprennent pas, ils ne me comprennent plus. Les jours passent, je ne suis plus qu'une ombre qui se déplace lorsque personne se trouve sur son passage, je ne vais plus voir le pédopsychiatre et mes parents sont devenus des étrangers...
Les fêtes de fin d'années approchent, une nouvelle année va démarrer et avec elle, de nouveaux espoirs. C'est ce que l'on arrête pas de me répéter, j'aimerais leur dire que ce n'est pas aussi simple mais je suis depuis trop longtemps muet Mon esprit me parle trop et cela me rend fou, ces drogues devraient calmer mes neurones en feu, il en ai rien. Ma tête bourdonne, je ne dors plus depuis longtemps, je ne trouve plus le sommeil et lorsque je finis par tomber de fatigue, je m'enfonce dans une sorte de sommeil chimique qui dure plus d'une quinzaine d'heures. Je perds pied jour après jour, marchant des heures entières au hasard des routes, m'enfonçant dans des sous bois pour n'en sortir que le lendemain.....et lorsque l'on me demande sur un ton inquisiteur ou j'étais passé mon silence est ma seule réponse. J'aurais voulu que ces vacances de noel n'arrivent pas..Je savais qu'en quittant l'internat j'allais quitté ma vie
Les guirlandes lumineuses, le repas de réveillon, les marques d'affections, rien ne me sort de ce néant, de cet enfer dans lequel je me vautre, il est temps d'arrêter toute cette comédie, il est temps pour moi de partir. Depuis plusieurs jours, j'essaie d'écrire une lettre d'adieu, une lettre expliquant mon geste. Ma feuille reste désespérément vierge et blanche, je n'arrive pas à écrire l'inexplicable, je n'arrive pas à traduire l'obscurité dans laquelle je vis. Je ne trouve aucun mot qui pourraient décrire l'absurdité de ma vie, je ne peux même pas écrire que je les aime tous autant qu'ils sont ce serait leurs mentir. Alors je me suis résolu à ne rien écrire, je me suis résolu à croire que ce serait plus simple, je me suis encore résolu à rester dans mon silence.
La maison est silencieuse, je fume une cigarette sur le perron de la porte, les voitures passent en klaxonnant pour fêter la nouvelle année. Je commence à avoir le souffle court et la tête qui tourne. Assis sur le banc de pierre de l'entrée, je tourne la canette de bière entre mes mains, je ne l'ai pas ouverte, je veux encore garder l'esprit clair jusqu'à la dernière seconde....Mes mains tremblent un peu mais ce n'est plus la peur bien au contraire. Il est maintenant trop tard pour revenir en arrière, j'écrase mon mégot dans le cendrier de la cuisine...
Je ferme la porte de ma chambre, je commence à avoir des malaises, les grandes quantités de cachetons que j'ai avalé tout à l'heure commencent à agir. Il me faut encore résister car j'ai oublié de cacher mes cahiers à spirale et je n'ai pas pris le temps d'y réfléchir. Dans l'armoire se trouve mon cartable d'étudiant, je les glisse au milieux de mes bouquins de chimie. Le flacon de Tertian de ma mère m'attend sur la table de nuit, je vais boire son contenu jusqu'à la dernière goutte et me rouler dans les couvertures.
je n'arrive pas à croire que j'ai raté mon suicide!!.

J'avais quatorze ou quinze lorsque j'ai écris ceci....Le pion ne voulait plus que je sois dans sa vie!!!! Je me rends compte aujourd'hui à quel point ma vie était anéanti...J'étais modestement un élève brillant..aimant les équations chimiques la physique.... Je crois que je recherchais à travers ce pion une affection qui me rapprocherais de cet homme....Lorsque je suis revenu ensuite à la maison personne ne m'a demandé pourquoi ce geste...Ma mère prenait elle aussi de nombreux médoc qui devait combattre ce secret inomable..Elle savait c'est sûr! J'aurais dus briser ce silence! La vie avait repris son cours normale....Je suis reparti à l'internat et j'ai refermé ce pan obscure pour continuer encore à survivre....Je me rends compte à présent à quel point j'ai nié ce viol....

[
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



infernal compte à rebours  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: infernal compte à rebours    infernal compte à rebours  - Page 2 Icon_minitimeDim 11 Sep 2011 - 16:18

C'est l'heure du goutter, je me réfugie dans le réfectoire rejoindre mes compagnons. Je prends un verre de lait et quelques biscuits et me dirige vers une table vide, je veux rester à l'écart de tous ces gens en pyjamas bleus et de ces blouses blanches. Nadia vient s'asseoir en face de moi, Nadia est cette petite princesse du premier étage qui a incendiée la maison de ses parents en voulant se donner la mort.elle tient entre ses mains le baladeur que je lui avais donné, « Salut ma puce ! », « Salut ! Ça va ? », « Pas terrible comme tu vois ! », « Tu veux récupérer ton baladeur ? », Nadia se sent gênée, « Non ma puce, il est à toi! ». je lui demande ce qu'elle écoute, elle me tend le casque. La musique envahit mon esprit, je me laisse bercer par une chanson de Myléne Farmer, Nadia a encore cet album que nous écoutions de temps à autre dans un coin du parc. Je lui rends les écouteurs en lui souriant et file dans ma chambre. Assis sur mon lit, je regarde le carrelage rouge, les trois lits vides, je suis si vide, si las, si rien. Ce sont trop de souvenirs qui m'envahissent d'un coup, trop de douleurs et tellement de regrets qui se mélangent dans mon être. Je suis encore ici sur terre, je suis dans cette chambre, je suis en train de renaître et j'ai peur.

J'ai accepté de répondre au téléphone et d'écouter ma mère qui me disait qu'elle viendrait me rendre visite en fin de semaine. Elle m'a demandée si j'allais bien et si j'avais besoin de quelque chose, j'ai raccroché le combiné, je n'ai pas pus lui parler. Comment peut elle encore croire qu'il y est un espoir? Comment peut elle croire en ma guérison? Elle m'a parlée comme si rien ne s'était passé et moi que vais je lui dire dimanche?
Tout ce que je vis maintenant me semble irréel, je n'arrive toujours pas à comprendre ce que je fais ici, ce sont toujours les mêmes questions sans réponses, je n'arrive pas à raisonner, j'ai perdu quelque chose en moi que je n'arrive pas à définir. Il me semble n'avoir plus de colère contre moi même, contre mon passé. Mes pulsions de suicides sont encore vives mais je ne trouve plus de raison de passer à l'acte. Ma haine s'est vidée de sa substance, ce que je vis est déroutant et angoissant. Je crois en fait que j'ai perdu l'habitude de regarder vers l'avenir tant j'étais persuadé que je ne vivrais plus très longtemps. Je vivais avec l'idée que je ne serais plus de ce monde lorsque je le voudrais, j'ai passé ces deux dernières années à me détruire tant j'étais persuadé d'avoir raison. Je vivais égoïstement avec cette rancoeur que personne ne pouvait entendre et comprendre. J'étais convaincu et je le suis encore qu'il ne fallait pas révéler cette enfance sordide, ce pan de ma vie qui aurait fini par détruire ma famille. J'ai encore une fois tout raté, Il me faut maintenant affronter le regard des blouses blanches, de mes compagnons. J'ai anéantis de moi même de longues semaines de travail pour redevenir un être humain!
je m'aperçois que mes obsessions, mes psychoses ont été mes deux maîtresses qui ont dirigées ma vie. Elles m'ont conduit de l'autre coté d'une frontière invisible, je m'étais sans le savoir suicider depuis plus de deux ans, lorsque la porte de l'HP s'était verrouillée derrière moi. Je me suis vautré durant tout ce temps dans mon obstination, mes lamentations et ma mélancolie comme un cochon se roule dans la boue. Je ne sais pas en fait si je n'aimais pas cette douleur intérieure, si je n'étais pas tomber amoureux de la haine qui m'animait. Je nsais pas si depuis tout ce temps je ne me mentais pas à moi même?
Je me demande aujourd'hui si je dois de nouveaux les aimer car c'est à cause d'eux si je suis encore ici, sur ce banc à les attendre.
Je lutte pour retrouver des habitudes, ces petites choses simples comme prendre la douche sans que l'on me le demande, me raser, me laver les dents. M'habiller moi même sans enfiler un vêtement à l'envers, ajuster moi même la fermeture éclair de ma veste de survêtement, J'ai envie de retrouver tous ces gestes de la vie quotidienne sans me faire aider comme un gosse
Elle (Ma mère) n'a pas pus venir me voir car elle avait la grippe,même elle neveux plus me voir, elle me ment encore une fois. J'ai peur en fait, je me fais des illusions car finalement je suis toujours ici et je crois que je n'en sortirais jamais. Je n'ai encore vu personne de ma famille depuis ma TS, Quatre mois et rien je me sens seul et cela commence à me peser
Je me laisse faire comme un gosse, je lève une jambe puis l'autre, je tend un bras puis l'autre, je m'assoie, elle m'enfile des chaussettes blanches puis mon pantalon et enfin mes tennis. « Allez hop! vous descendez prendre un peu l'air! ». Je suis de nouveau revenu un enfant Tout cela à cause de mon nouveau voisin de chambrée
Je m'assois sur le lit, je suis effondré, dépité je suis en colère contre ce conard qui a déchiré en mille morceaux tous mes bouquins de jeux que je venais d'acheter. Je regarde tous les petits morceaux de papier qui sont éparpillés partout dans la chambre, c'est bien ma veine, j'ai un branque comme voisin et je lui en veux, il va payer cher très cher ce qu'il vient de faire.
Il m'a fallut ensuite moi aussi payer l'addition. Cellule, sangle de contention et haute doses de médicaments psychotropes. J'ai vécu un mois au bord de la confusion mentale, mes petits dessins sur le mur ce sont de nouveaux remis à vivre.
Je ne sais pas si en fin de compte si je faisais tout pour ne pas vouloir sortir de là bas? Bien sûr il existaient des évènements qui me poussaient à ne pas revenir dans la réalité.... des évènements qui me disaient garde ce lourd fardeau pour toi.... Tout étaient une excuses je crois pour rester ce que j'étais devenu....
.

Je ne sais pas si maintenant je ne vais pas trop vite dans l'autre sens? C'est comme si je voulais.... me débarrasser de ce fardeau rapidement pour passer très vite à autre chose....
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



infernal compte à rebours  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: infernal compte à rebours    infernal compte à rebours  - Page 2 Icon_minitimeDim 11 Sep 2011 - 17:51

Il y a des noms, des professions que tu cites pour parler de certaines personnes.
Pourtant pour "lui", tu n'as jamais employé le nom "agresseur", ne le considères-tu pas comme tel?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



infernal compte à rebours  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: infernal compte à rebours    infernal compte à rebours  - Page 2 Icon_minitimeDim 11 Sep 2011 - 18:08

Bonjour Mr bear Tu me poses là une très bonne question... Bons sang! Pourquoi je ne l'ai jamais considéré comme un agresseur? Cela ne m'est jamais venu à l'esprit.... Si tu as lu mon topic en entier le considères tu comme un agresseur? Tu peux me répondre franchement je suis prêt à tout entendre et même si cela me fait mal.... Dis moi ce que tu en penses....

Merci de m'aider....
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



infernal compte à rebours  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: infernal compte à rebours    infernal compte à rebours  - Page 2 Icon_minitimeDim 11 Sep 2011 - 18:21

Citation :
C'est un peu je vais être un peu brute désolé...Comme un chien...Plus il est frappé par son maître et plus il aime son maître...Je suis désolé d'utiliser cette image mais c'est ce que je ressens en l'instant présent...

J'avais écris cette citation à clair de lune..... je n'arrives pas à le considérer comme un agresseur...Tu vas me dire peut être que c'est idiot.....

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



infernal compte à rebours  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: infernal compte à rebours    infernal compte à rebours  - Page 2 Icon_minitimeDim 11 Sep 2011 - 18:27

Je le considère comme un agresseur.
Mais plus particulièrement comme un homme qui s'est perdu dans les abysses de son esprit.

Cette façon de ressentir des sentiments bienveillant à son égard, serait-ce pour te protéger? selon toi, avoir peur de cet homme te rendrait-il plus vulnérable?

Ce qu'il a fait est impardonnable.
Le fait d'être venu à son chevet semble montrer que tu étais encore sous "sa patte" (pour revenir à l'image du chien).
Lui en vouloir, le haïr pour ce qu'il t'a fait, c'est une façon de pardonner: dès lors tu considèreras son geste à sa juste valeur.

On peut apprécier une personne pour ses bons côtés, mais pas pour ses mauvais côtés.
Tu peux l'apprécier pour ce qu'il t'a apporté de bien, et le détester pour ce qu'il apporté de mal, et non le contraire.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



infernal compte à rebours  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: infernal compte à rebours    infernal compte à rebours  - Page 2 Icon_minitimeDim 11 Sep 2011 - 18:31

Porter une chaussette rouge à gauche et blanche à droite, c'est quelque chose que je trouve idiot, mais aussi amusant.

L'esprit est vaste et mystérieux, parfois on ne le comprend pas, mais on ne peut pas dire qu'il soit idiot, loin de là!
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



infernal compte à rebours  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: infernal compte à rebours    infernal compte à rebours  - Page 2 Icon_minitimeDim 11 Sep 2011 - 18:42

Citation :
Mais plus particulièrement comme un homme qui s'est perdu dans les abysses de son esprit.

J'hadére à cela mais je ne suis pas encore prêt à le considérer comme un agresseur..mais je respecte ta vision des choses..

Citation :
Cette façon de ressentir des sentiments bienveillant à son égard, serait-ce pour te protéger? selon toi, avoir peur de cet homme te rendrait-il plus vulnérable?

Hélas je suis vulnérable et je ne pourrais rien changé c'est pour cela que je fuis le contact direct avec l'adulte.... je ne m'en explique pas la cause ni dans un sens ni dans l'autre

Citation :
Ce qu'il a fait est impardonnable.
Le fait d'être venu à son chevet semble montrer que tu étais encore sous "sa patte" (pour revenir à l'image du chien).
Lui en vouloir, le haïr pour ce qu'il t'a fait, c'est une façon de pardonner: dès lors tu considèreras son geste à sa juste valeur.

Je suis embrouillé par cette citation....

Citation :
On peut apprécier une personne pour ses bons côtés, mais pas pour ses mauvais côtés.

C'est juste.... C'est ce que tu ressens dans mon récit? J'ai besoin de savoir...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



infernal compte à rebours  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: infernal compte à rebours    infernal compte à rebours  - Page 2 Icon_minitimeDim 11 Sep 2011 - 19:24

Citation :
Ce qu'il a fait est impardonnable.
Le fait d'être venu à son chevet semble montrer que tu étais encore sous "sa patte" (pour revenir à l'image du chien).
Lui en vouloir, le haïr pour ce qu'il t'a fait, c'est une façon de pardonner: dès lors tu considèreras son geste à sa juste valeur.

Cela me semble excessif des lors que cette personne était mourante...il doit exister un juste milieu... mais c'est vrai que je l'ai ressenti ainsi.. Puisque je le dis moi même....
Citation :
C'est un peu je vais être un peu brute désolé...Comme un chien...Plus il est frappé par son maître et plus il aime son maître...Je suis désolé d'utiliser cette image mais c'est ce que je ressens en l'instant présent...

Il faudrait donc que je le pardonne en acceptant qu'il soit un agresseur sexuel?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



infernal compte à rebours  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: infernal compte à rebours    infernal compte à rebours  - Page 2 Icon_minitimeDim 11 Sep 2011 - 19:30

Je n'incite pas à haïr non plus, peut-être dans un premier cas, pour sortir toute la colère en toi.
Puis en espérant que viendra un jour, où tu pourras y penser sans trop de peine, pouvoir t'en détacher.

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé




infernal compte à rebours  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: infernal compte à rebours    infernal compte à rebours  - Page 2 Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

infernal compte à rebours

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 2 sur 6Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6  Suivant

 Sujets similaires

-
» Grand besoin d'aide
» suppression du compte
» Je vie ma vie sans vraiment m'en rendre compte.
» besoin d'aide pour effacer mon compte

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Forum d'aide psychologique en ligne - Psychologie en ligne - Psy en ligne ! :: Psychologie en Ligne :: - Suicide-
Créer un forum | ©phpBB | Forum gratuit d'entraide | Signaler un abus | Forum gratuit
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser