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je te lis

Grisambre a écrit:

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merci

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toujours là , à te lire

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Grisambre a écrit:

toujours là , à te lire

youssef26 a écrit:

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Pardon, de remuer tout ça, ça me secoue pas mal quand même alors j'y vais au rythme que je supporte.

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toujours à te lire

ouffff

effacé

Bonjour

Je pense que c'est une bonne idée que tu as eue de te tourner vers l'homéopathie, même si des personnes ne croient pas à ce type de médication. Personnellement, j'y crois et j'ai eu des suites positives sur des problèmes de santé de mes enfants.
De plus, ces médecins sont beaucoup à l'écoute de leur patients car il est vrai que, bons nombres de médecins généralistes, ne prennent pas toujours le temps de nous écouter et se basent bien souvent sur les résultats d'analyses et autres pour faire leur diagnostic. Soigner "l'âme" n'est pas vraiment leur fort.

Ce naturopathe a certainement raison de t'orienter vers un psychologue, étant plus sensible à ton désarroi que bien des généralistes qui, de plus, n'ont pas vraiment de compétences dans ce domaine puisque leur cursus ne leur octroie que quelques heures de formation...Ce médecin naturopathe ne va pas au-delà de ses compétences et c'est déjà très sérieux, lui ne soigne que le "terrain".

Bonne continuation
Amicalement
Clair de lune

J'ai lu toute ton histoire.
Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle est chargée, ton histoire.
Que dire de plus, sinon que tu t'en sort rudement bien malgré ces coups durs. Je t'en félicite et j'applaudis des deux mains.
Tu as tellement été contrainte de résoudre tes problèmes -seule- toute ta vie, et maintenant tu te sens mal alors que ça va mieux.
Ne ressens-tu pas un "vide" puisque tu as moins de problèmes à résoudre ? C'est un phénomène récurrent que l'on peut rencontrer partout : super préoccupé par plusieurs choses et puis tout à coup plus rien une fois les choses réglées. Souvent rencontré dans le cadre professionnel à l'aboutissement d'un projet : on le mène à bien, c'est une réussite, mais après ?
D'accord avec Clair de Lune. Sans "généraliser", un médecin traditionnel se limite aux pathologies standards, les douleurs de l'âme ou mal-être ne sont souvent pas sa tasse de thé. Les naturopathes, homéopathes, souvent mal aimés de leur confrères traditionnels puisque pas compris, sont plus à même de se soucier de ce genre de problème.

Bon courage pour la suite.

bmagj

bmagj a écrit:

Ne ressens-tu pas un "vide" puisque tu as moins de problèmes à résoudre ? C'est un phénomène récurrent que l'on peut rencontrer partout : super préoccupé par plusieurs choses et puis tout à coup plus rien une fois les choses réglées. Souvent rencontré dans le cadre professionnel à l'aboutissement d'un projet : on le mène à bien, c'est une réussite, mais après ?

Non, je ne ressens pas de vide.

En fait j'avais une sorte de méli-mélo de sensations et sentiments que je n'arrivais pas à contrôler.

Le travail avec le naturopathe m'a déjà beaucoup aidé. Mais comme il m'a conseillé d'en parler, je pense qu'un (ou peut-être plutôt une) psychologue pourra m'aider dans ce sens. J'ai déjà parlé à mon mari. Mais ça ne m'apporte rien de lui en parler à lui. En fait j'ai l'impression que je le mets mal à l'aise. Il faut dire qu'il a lui aussi sa part de souffrances...

pixel a écrit:

En fait j'avais une sorte de méli-mélo de sensations et sentiments que je n'arrivais pas à contrôler.

Bien normal, vu ton parcours, d'avoir parfois du mal à s'y retrouver.

Attention hein, bien que tu sois sur un forum de psychologie, tu n'as pas forcément à faire à des pros, donc tout ce qui se dit n'est pas forcément parole d'évangile. Je parle notamment pour moi. La plupart d'entre nous sommes venus sur ce forum pour échanger sur des sujets qui nous sont chers et qui nous préoccupent, et aussi apporter un soutien à nos "co-forumeurs". Il ne faut pas chercher plus loin, ce sont juste des échanges qui font du bien lorsque nous avons besoin d'être soutenus.

Bon, après cet aparté, m'est avis que tu es sur la bonne voie. En parler autour de toi, ton mari, sur ce forum, ton naturopathe, voire un psychologue, c'est déjà un grand pas de fait.

Amicalement,

bmagj

Pour l'instant je suis toujours à la recherche d'une thérapeute. Pas facile dans ma région... J'ai une recommandation mais pour un homme, et je sais pas si ça peut le faire.... je crois que je préférerais une femme.

De remuer tout ça m'a pour l'instant rien apporté de bien. Je pleure beaucoup. Je me sens mal.

Tu te sens lasse sans doute de tous ces évènements et perturbations qui ont jalonné ta vie. Mais par chance, courage, volonté et sans doute grande force intérieure tu as su construire, fuir et rebondir vers une destinée plus enviable.

Tu me sembles avoir malheureusement longtemps été un "fardeau" pour tes parents, ce qui au fond de ton être est sans doute un poids que tu portes aujourd'hui encore. Tu as choisi enfin l'homme qui te convenait mais là encore tu as un poids à porter pour le soutenir dans sa maladie et ceci doit te fragiliser car il est difficile de voir l'être aimé en souffrance. De plus cela l'empêche sans doute de te donner toute l'attention et le soutien dont tu as manqué.

Bravo pour ton récit sans haine, tu écris posément et c'est une qualité rare.
Continue ici de te livrer et de découvrir ce qui pourrait te sortir de ta tristesse ou de ta colère intérieure.

Mon récit est sans haine en effet, mais je n'ai aucun mérite, il n'y a pas de haine dans mon cœur.

Pas de colère, pas de déception, peu de tristesse. Il y a de la peur. Beaucoup de peur.

Mes souvenirs me font peur. J'ai peur de ne plus me maîtriser quand je les remémore. J'ai peur de ne plus savoir aller de l'avant. J'ai peur de ne pas réussir à aller mieux un jour.

Il y a de l'incompréhension aussi.

Étant moi-même maman, je n'arrive pas comprendre comment on peut laisser -abandonner- son enfant de 3 ans, sans jamais reprendre de ses nouvelles.

Je ne comprend pas comment en tant qu'adulte responsable on peut laisser son enfant vivre chez des amis, voire chez des amis des amis.

Je ne comprends pas comment on peut laisser son enfant croire que sa mère est morte alors qu'elle est en vie.

Je ne comprends pas comment on peut laisser - même regarder - une personne frapper un enfant, sans intervenir.

Beaucoup de choses à dire au terme de ton message.

Déjà dans un premier temps je constate que tu ne comprends pas!

Quelle est ce besoin de comprendre ? pourquoi comprendre? Pour trouver une solution? pour pardonner ? pour accepter? pour décider?

Si tu te disais l'inverse, tu reprends toutes tes phrases en disant:
Je comprends que l'on puisse laisser son enfant vivre loin de soi-même parce que..
Je comprends que l'on laisse son enfant croire que sa mère est morte car..
Je comprends que l'on ne protège pas son enfant puisque...
et ensuite tu cherches toutes les raisons qui te viennent à l'esprit pour justifier ce comportement.
Alors tu auras sans doute une partie des réponses que tu souhaites vraiment obtenir.
Sâche que nos parents ont fait de leur mieux avec l'intelligence, la conscience et les connaissances qu'ils avaient à l'époque. Leurs attitudes et comportement n'est que le reflêt de ces trois éléments.
Dans un second point je te propose de "pardonner" aux tiens leur attitude, ce qui ne veut pas dire l'approuver. Mais peut être alors te permettre de te libérer de ce poids, et ainsi te libérer de ce que tu crois être leurs obligations envers toi.

Dans un troisième temps tu parles de ta peur.
C'est l'une des caractéristiques de l'être humain. La première peur originelle étant sans doute celle de chaque enfant en naissant qui sort d'une matrice, d'un tout où il connaissait la fusion. Il est projetté dans l'inconnu.

Ta peur est ici le pur produit de ton instinct de survie qui tente de prévenir un nouvel abandon en réaction à ton passé.
Cette peur est saine car elle a pour but de te permettre de fuir ou de combattre l'agresseur. Mais elle te mine sans doute.
A toi de bien cerner que l'enfant en toi a besoin d'être rassuré et consolé, d'être aimé. Une des solutions est de parler toi-même à cet enfant, de le prendre dans tes bras, et de l'aimer profondément sans relâche. C'est difficile et cela fait pleurer mais cela soulage et ton âme d'enfant en a grand besoin, ne lui demande pas de comprendre, aime là c'est tout.

j'aprécie de te lire Ariane

Merci Grisambre, je te retourne le compliment, car j'ai parcouru quelques unes de tes réponses.

Ariane a écrit:

Beaucoup de choses à dire au terme de ton message.

Déjà dans un premier temps je constate que tu ne comprends pas!

Quelle est ce besoin de comprendre ? pourquoi comprendre? Pour trouver une solution? pour pardonner ? pour accepter? pour décider?

Si tu te disais l'inverse, tu reprends toutes tes phrases en disant:
Je comprends que l'on puisse laisser son enfant vivre loin de soi-même parce que..
Je comprends que l'on laisse son enfant croire que sa mère est morte car..
Je comprends que l'on ne protège pas son enfant puisque...
et ensuite tu cherches toutes les raisons qui te viennent à l'esprit pour justifier ce comportement. exercice un peu trop difficile pour l'instant mais j'y penserai, c'est une bonne idée
Alors tu auras sans doute une partie des réponses que tu souhaites vraiment obtenir.
Sâche que nos parents ont fait de leur mieux avec l'intelligence, la conscience et les connaissances qu'ils avaient à l'époque. Leurs attitudes et comportement n'est que le reflêt de ces trois éléments.
Dans un second point je te propose de "pardonner" aux tiens leur attitude, ce qui ne veut pas dire l'approuver. Mais peut être alors te permettre de te libérer de ce poids, et ainsi te libérer de ce que tu crois être leurs obligations envers toi.

C'est en te lisant que je me rends compte qu'il y a un peu de confusion dans mon esprit. Je n'en veux pas à mes parents, ça c'est sûr. Mais j'ai l'impression que je dois accepter leur décisions, c'est à dire les approuver... ça colle pas très bien, je ne sais pas si je m'exprime correctement, mais je comprends qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans ma manière de voir les choses.

Dans un troisième temps tu parles de ta peur.
C'est l'une des caractéristiques de l'être humain. La première peur originelle étant sans doute celle de chaque enfant en naissant qui sort d'une matrice, d'un tout où il connaissait la fusion. Il est projetté dans l'inconnu.

Ariane a écrit:

Ta peur est ici le pur produit de ton instinct de survie qui tente de prévenir un nouvel abandon en réaction à ton passé.
Cette peur est saine car elle a pour but de te permettre de fuir ou de combattre l'agresseur. Mais elle te mine sans doute.
A toi de bien cerner que l'enfant en toi a besoin d'être rassuré et consolé, d'être aimé. Une des solutions est de parler toi-même à cet enfant, de le prendre dans tes bras, et de l'aimer profondément sans relâche. C'est difficile et cela fait pleurer mais cela soulage et ton âme d'enfant en a grand besoin, ne lui demande pas de comprendre, aime là c'est tout.

Là je me sens un peu perdue. Je ne sais pas ce que ça veut dire concrètement. L'enfant qui est en moi, comment faut-il faire pour l'aimer? Comment on le prends dans les bras? Comment lui parler?

En tout cas merci pour ton message, il m'a fait beaucoup pleurer mais il m'a fait beaucoup de bien aussi.