Bonsoir,
je découvre votre site et m'y inscris, recherchant avis, conseils car je suis perdue et partagée entre raison "raisonnable" et sentiments fidèles.
J'ai 43 ans et suis maman d'une petite fille de bientot 7 ans. Je suis séparée de son père, à mon initiative depuis presque 6 ans. Il y a bientot 4 ans, j'ai rencontré celui que j'aime profondement aujourd'hui. Il à 56 ans et a quitté sa compagne pour me rejoindre il y a 3 ans.
Au départ, il s' est installé de façon transitoire dans un logement seul et déjà notre désir d'enfant fut grand. Notre amour est immense, passionnel. Dès la première année nous sommes partie en vacances d'été nous trois avec ma petite fille, chaque année jusqu'à l'été 2012. En janvier 2010, je tombais enceinte et cette nouvelle nous a comblés de bonheur. Malheureusement je faisais un fausse couche 7 semaines plus tard.
Fin 2010, consultant un gynécologue, j'entamais un stimulation ovarienne qui s'est soldée par une hyperstimulation, complication sérieuse dont je suis sortie finalement pas trop mal. Début, 2011, je proposais à mon amour de m'accompagner et de participer à une série d'examens de fertilité. Nous y croyons à cette époque encore mais compte tenu de mon age, mes précédents et de notre refus de recourir à une aide médicale à la procréation, nous ne sommes pas aller plus loin. Nous voulions juste savoir, s'il y avait un empéchement physique majeur à une grossesse. Verdict, non, une grossesse naturelle est possible mais relève de la "chance" compte tenu de mon age principalement.
C''était il y a un an, en février 2012. Les vacances d'été ne se sont pas très bien passées, et mon ami a décidé de me quitter dès notre retour en aout et de quitter aussi la maison. J'ai oublié de préciser qu'il était venu vivre avec moi et ma fille depuis l'année précédente.
Il me dit me quitter mais ne pas m'abandonner, nous nous fréquentons quasiment tout les jours car nous avons le même employeur.
Au début, il venait dormir une fois par semaine, au moins à la maison et passait tout les weekend avec nous. Nous etions en contact texto et mail et téléphone quotidiennement. De fil en aiguille, il n'est plus rentré en semaine, puis plus les weekend en présence de ma fille pour ne plus me rejoindre maintenant que les weekends sans ma fille, une fois tout les quinze jours. nous continuons à déjeuner une fois ou deux ensemble par semaine. Son travail est extremement prenant, son poste à responsabilité engloutit 70 heures par semaine. Il reconnait fuire en quelque sorte dans son travail. Il se dit "burn out" ou déprimé, brisé par la fausse couche, notamment. Il n'a jamais été père alors que c'était le plus grand souhait de sa vie.
durant ces derniers mois quelque peu chaotiques, je lui demandait de bien vouloir continuer à essayer de faire un bébé et de tenter de faire l'amour lors des périodes propices. Il a accepté.
février 2013, je découvre ma grossesse, je suis enceinte de 2 ou 3 semaines. Une joie miraculeuse ma innondée à cette découverte, mais lorsque je lui ai appris, sa réaction fut tout autre. IL NE VEUT PAS DE CET ENFANT. Il dit avoir fait le deuil de la fausse couche et enterré avec tout désir désormais. Il culpabilise de son inconscience dit il, de ces rapports non protégés, se fiant au fait que cela ne marcherait plus jamais. Mais je suis enceinte et il dit ne pas en vouloir.
Nous avons discuté gentiment, calmement dans le respect et l'écoute mutuelle. il comprend ma souffrance et me dit qu'il est un "pauvre type salaup". Il se dit brisé, ne recherche désormais que la paix. IL m'aime toujours profondement.
Tout en ayant aucune perspective sur notre couple que vivons au jour le jour, ponctué d'interruption de contact parfois deux ou trois jours.
Il dit ne pas vouloir de cette grossesse, de cet "espoir de vie", je le cite.
Il ne dit pas "si tu n'avortes pas, je te quitte". Cela n'aurait aucun sens, il m'a déjà quitté mais sans m'abandonner comme je l'écris plus haut.
Il me dit, qu'il faut que nous apprivoisions la situation et non pas l'idée d'avortement précise t-il, de se donner du temps, que tout ceci est fragile, humain, douloureux. Il réaffirme que l'issue pour lui c'est l'avortement.
Je lui dit, moi, que je ne peux faire cet enfant sans lui, que ce n'est pas un désir de maternité à tout prix qui m'habite mais ce désir qui ne m'a jamais quitté de donner la vie à un bébe de nous.
Je ne peux pas trop concevoir de mener une grossesse sans lui pour plusieurs raisons.
Je ne peux pas plus concevoir d'avorter, même si je tente d'analyser toute les hypothèses. Ce serait pour moi, un renoncement terrible.
j'en suis et je lui ai dit, à attendre une fausse couche qui viendrait décider à notre place, puisque nous sommes en impasse.
J'espère que cette fausse couche n'arrive pas et qu'il accepte de m'accompagner à l'échographie du premier trimestre et que cela le fasse changer d'avis, qu'il accepte notre bébé
Je souhaite en rève que cette grossesse se déroule bien, je rève de ce bonheur, de ce miracle. Bien que sa position aie l'air ferme mais je ne peux m'empècher d'espèrer, d'interprèter son souhait de faire doucement, comme un besoin de délai pour vivre et laisser peut être revenir en lui le désir pour notre enfant.
Mais pendant ce temps, les jours passent, ma grossesse évolue chaque jour. dois prendre le risque d'entendre encore son refus, quasiment au terme des délais d'IVG ?
Dois je interpréter la non violence de son refus comme une possibilité d'évolution vers un acquiessement ?
je suis perdue, et m'en remets à la probabilité de la fausse couhe, somme toute parait il fréquente à 43 ans.
j'en ai fini avec mon récit. Pouvez vous me donner vos avis. Suis sourde et aveugle à ce point ? je ne sais plus ou j'en suis.
merci de votre lecture attentive et de vos remarques, critiques, avis, conseils pourquoi pas.
Sujet: AVORTER OU ESPERER QU'IL ACCEPTE NOTRE BEBE 
Mer 20 Fév 2013 - 0:46