Depuis quelques années, j'ai peur de mourir. Pas de mourir maintenant ni trop tôt, mais je me demande ce que ça fait de mourir et ça me fait peur, je n'arrive pas à concevoir qu'un jour out s'arrête. Je fais des crises d'angoisses, je pleure le soir et n'arrive pas à dormir. Je culpabilise parfois d'avoir mis au monde mes enfants car ils auront peut être peur aussi. En même temps l'idée d’éternité me fait encore plus peur.
Je ne sais pas d'où me viennent ces angoisses et j'aimerais m'en débarrasser. Je n'ai que 26 ans et je ne veux pas passer ma vie à avoir peur de sa fin.

il te faudrait voir un psychiatre et suivre une therapie avec un psychologue , pour moi ca a vraiment marcher^^

tout ac vien tres probablement de ton passé en effet

pas de décès, même si cela remonte au décès d'un de mes oncles. je n'ai pas vraiment été marqué par ce décès, même si ça m'a touché je ne pense pas que le problème vienne vraiment de ça
ma mère n'aurait pas dû avoir d'enfant, elle en a eu 3, je suis au milieu, elle a fait une fausse couche entre mon frère et moi. Peut être une piste à explorer
sinon une vie un peu chaotique, enfant ma mère a toujours "préféré" mes frères, on ne s'entend que depuis la naissance de mon fils.
mes parents ont divorcé quand j'avais 16 ans, ça se passait très mal ( j'ai dû mettre mon père dehors et coincer ma mère qui lui courait après avec un couteau le dernier jour)
ma mère aussi n'a pas l'air bien. Elle a toujours été très menteuse, et un peu hypocondriaque, a trompé mon père plusieurs fois...
vers l'âge de 9 ans j'ai failli avaler une plaquette de pilules contraceptives pour la faire réagir, même si je ne savais pas vraiment ce qu'était le suicide ou la mort

je ne sais pas trop où chercher l'origine de cette peur

à part ça j'ai quand même eu une enfance normale

gal, il t'es arrivé la même chose? je me demande si ça peut s'arrêter vu que de toute façon c'est inéluctable. c'est quand même qqch qu'on ne peut pas éviter.

ouai , et encore parfois ca m'arrive , en general des que je suis toute seule , crise d'angoisse , j'ai eut un traitement , que j'ai toujours , et je suis une therapie ca marche bien j'ai beaucoup réduis les crises d'angoisse , actuellement je fais une petite rechute car ma psy est enceinte ducou je la revois que fin juin c bientot ^^

comme quoi je suis pas encore prete a stopper la therapie
mais bon on peu retrouver une certaine harmonie , joie de vivre et estomper toutes ces peurs , voir meme les faires disparaitre avec le temps et l'engagement dans les soins ^^

ok. Par contre je suis contre avoir un traitement médicamenteux. Mon médecin a déjà voulu me mettre sous anti dépresseurs à 19 ans, aujourd'hui je serais sûrement un légume. Je me suis soignée aux vitamines et magnésium. J'ai parlé avec une amie, elle m'a conseillé d'aller voir un micro-kinésithérapeute. Je verrais bien le résultat.

comme tu veux ^^ les anti depresseur c'est un traitement de fond donc ca endors pas du tout , ca pas a d'effet sur toi "concretement" les antianxiolitique par contre c'est vrai que ca calme total , ca endor un peu , j'en doit prendre un entier kan je fai une crise mais je pren que la moitié ca suffi largement sur l'etiquette avec la voiture ils sont niveau 2

mais tres franchement quand je fais une crise je prefere en prendre un que de me sentir mal comme je le suis

puis bon ca va c'est pas trop souvent que j'en fais maintenant

au tout debut je devais prendre une moitié matin midi et soir , mais j'etait dans un tel etat de stress que ca mendormais meme pas , perso je vais essayer de faire de la relaxation je pense que ca devrais etre bien pour nous ^^

Bonjour Mila

Citation :

pas de décès, même si cela remonte au décès d'un de mes oncles. je n'ai pas vraiment été marqué par ce décès, même si ça m'a touché je ne pense pas que le problème vienne vraiment de ça

Apparemment le décès de ton oncle a déclenché ces crises d'angoisse, cette phobie de la mort.
Est-ce la peur de la mort ou de mourir ?

La peur de la mort n’est pas la même chose que la peur de mourir.
"La mort est prise comme entité, représentée et nommée comme s’il s’agissait de quelqu’un. Certaines légendes la représente comme “la faucheuse”, elle vient et vous emporte : ce n’est pas vous qui décidez et c’est là que l’angoisse prend son sens."
La peur de mourir est plus à rapprocher d’un déplacement de l’angoisse de vie.

Depuis ton enfance, tu vis apparemment entourée par la mort, un aîné disparu à l'état de foetus, à quel moment de la grossesse cette fausse-couche s'est-elle produite, ta mère a-t-elle eu connaissance du sexe de l'enfant qu'elle portait ?
Ensuite différents ressentis d'abandon, "l'impression" de ne pas être aimée en tant que fille, ne pas être désirée.
Combien d'années te séparent de tes deux frères et sais-tu également combien de temps entre la fausse-couche de ta mère et ta naissance ?
Puis, la peur de voir sa propre mère "mourir"... je connais ce sentiment Mila, l'ayant vécu moi-même à 12 ans mais je n'ai pu intervenir, ce sont mes frères qui l'ont fait, peur de voir son propre père utilisait ce couteau, cette arme tranchante pour nous "arracher" notre mère, comme la mort nous arrache à la vie...

Que s'est-il passé à tes 9 ans pour envisager d'avaler une plaquette de pillules ?
A ce moment-là, tu n'étais pas encore consciente réellement de la mort bien qu'à cet âge, tout enfant comprend ce qu'est la mort et qu'il est impossible de revenir dans le présent, dans l'existence.
La mort de ton oncle a certainement ravivé en toi toutes ces peurs du passé, non oubliées mais seulement endormies. Souvent, un fait survenant brutalement nous fait prendre conscience de traumatismes passés.

Qu'est ce qui te fait le plus peur ? La mort et ses suites... l'après-vie..., la souffrance possible avant la mort ?

L'angoisse de la mort est naturelle tant qu'elle n'affecte pas phobiquement notre existence. Y passer sans cesse est donc pathologique ou va le devenir. Mets n'est-ce pas plutôt la peur de vivre que celle de mourir qui t'occasionne toute ces angoisses ?
Lorsque notre vie est sereine, tranquille, nous pensons à la mort, au devenir de notre existence, de notre Vie, la vie fait partie intégrante de notre "circuit" existentiel. La vie est un début et tout début a une fin, c'est indéniable.

Les angoisses (si elles sont normales) sont nécessaires à la continuation de la vie car elles repoussent et déplacent l’inacceptable du quotidien. Tout le monde (même si certains prétendent le contraire) a peur de la mort, de mourir. Ces peurs peuvent se matérialiser de mille et une manières différentes. Lorsque l’angoisse est démesurée, de nature phobique, en parler voire consulter peut, non pas atténuer, mais permettre de mieux “vivre” avec cette idée, accepter finalement une angoisse et s’apercevoir qu’elle est un moteur dans le développement de soi et surtout indispensable à la vie.

Bien souvent la peur de la mort, incontrôlable, trouve son origine dans des évènements qui nous ont ou nous font encore souffrir, des situations intolérables que nous ne savons résoudre par nous-mêmes. Qu'en est-il à ton niveau ?
En parrallèle, souffres-tu d'insomnies ?

Mila, il faut vivre pour l'instant, chaque jour, dans le présent d'abord et te projeter dans un avenir proche, pour Toi, pour ta famille, pour tes enfants... Te construire ton univers, ton nid douillet.
Tu es en couple, si oui, est-ce que tout va bien ?

Clair de lune.

Bonjour Clair de lune

J'essaie de dêmeler ma vie mais entre tout ce dont je ne me souviens pas, et ce que j'ai vécu avec des yeux d'enfant, pas facile.
Ja vais essayer de répondre à tes questions

La fausse couche de ma mère, elle ne connaissait pas le sexe mais je ne sais pas à combien elle était, elle en parle peu. Par contre il y en a eu une autre entre mon petit frère et moi, et là j'ai trouvé ma mère en pleur sur les toilettes, elle m'a demandé de lui amener le téléphone pour appeller le médecin, et a mis ce qu'elle a récupéré dans les toilettes dans une enveloppe. Le foetus faisait environ 5cm.
Mon grand frère a 20 mois de plus que moi, le petit 3 ans de moins
Ma mère selon les medecins n'aurait pas dû pouvoir avoir d'enfant.
Après mon frère elle a eu un cancer des ovaires. Je devais avoir 11-12 ans. A cet âge là on voyait bien qu'il se passait qqch bien que nos parents tentaient de nous le cacher.
A 9 ans avec cette plaquette je ne sais plus ce que j'avais en tête. Seulement que j'en voulais à ma mère. De nombreuses fois j'ai fait mon sac à dos prête à partir, mais faute de moyens je suis restée. Il y avait mes relations avec ma mère qui n'allaient pas mais aussi celle de mes parents qui s'engeulaient tout le temps.

Ce qui me fait le plus peur c'est la mort, le fait qu'il n'y a rien justement. De ne pas savoir ce que ça fait. Ce n'est pas la souffrance avant la mort. Ni la peur de mourir bientôt. Je me sens en permanence comme une condamnée. ça me fait peur quand je pense à ce que ça peut être.

Pour ce qui est de ma vie, je suis mariée, notre couple bat de l'aile mais comme on est sur un énorme projet de rénovation la fatigue s'accumule. Je suis très susceptible et enervée quand je suis fatiguée. ça fait un an que l'on rénove un corps de ferme de 240m2, ma mère nous garde les enfants tous les samedis et du coup il y beaucoup de choses qui m'agacent car on n'a pas les mêmes principes éducatifs. Par exemple elle laisse mon fils de 3ans et demi jouer pendant 2h à l'ordi. Elle me dit toujours ce que je dois faire, bref les problèmes classiques. Mais on tient le coup, on s'accroche face aux "imprévus" de la rénovation.
Nos deux enfants vont bien mais mon fils est devenu agressif depuis qu'il s'est rendu compte qu'il n'allait plus être seul. Ma fille a 20 mois et ça commence seulement à aller mieux.

Je ne parviens pas à trouver l'origine de ces angoisses, qui viennent certainement d'avant la mort de mon oncle.
En parlant d'insomnies je dors très mal. Pour m'endormir je m'abruti 1h à 2h devant la télé ou un bouquin, je me réveille très souvent dans la nuit, au moindre bruit ou lumière. Du coup je suis fatiguée tout le temps, et au moins depuis mon adolescence. Je fais beaucoup de sport ça m'aide à mieux dormir et gérer mon stress.

Voilà je ne sais pas si j'ai tout dis.
En tout cas merci de me lire ça fait du bien de lâcher le morceau. Mon mari je lui en parle mais il ne comprend pas.