bonjour,


je me sens mal. Je me sens seul. J'ai l'impression d'avoir un poids énorme sur le coeur que je traine en continu et qui me pèse beaucoup. J'ai envie de pleurer pour me vider mais ça ne sort pas. Je me sens comme ça depuis longtemps que je n'ai pas de souvenir sans se poids. Je ne sais pas d'où il vient mais il est là et il m'empêche de vivre. Je fais bonne figure. Je sors, je vois des amis de rit même parfois. Mais c'est une façade. Je fais semblant d'une certaine manière. Je ne sais pas d'où vient ce mal être. Je n'ose pas aller vers les gens. Je n'ai pas de conversation intéressante parce que ma vie est vide. Je sais pas comment m'en sortir. j'ai même déjà pensé au suicide.

Dodorido bonjour

Ton sentiment de vide a-t-il toujours fait partie de Toi ? Tu dis ne pas savoir d'où il vient ! Pour t'aider, il va falloir que tu nous parle un peu plus de toi....
Veux-tu te livrer un peu plus et commencer à nous parler de ton enfance ?

Voilà mon histoire qui est un peu longue.

Mon sentiment de vide n’a pas toujours été là mais il a commencé jeune. Je sais que je l’avais déjà en arrivant au collège donc à 11 ans. Je dirais même que déjà avant je n’étais déjà pas très bien dans ma peau.

J’ai toujours eu du mal à m’intégrer à l’école. Je suis très timide et les autres étaient méchants avec moi (surtout à partir du collège). Donc je me suis senti de plus en plus mal à cause de ça.

De plus, j’ai eu des relations très conflictuelles avec mon père. Quand j’étais toute petite ça allait. Je n’ai pas de date précise ou notre relation c’est détérioré mais c’était entre mes 9 et mes 11 ans je dirais. Je ne sais pas qu’est ce qui a déclenché mes conflits avec mon père mes c’est insupportable. Je ne le supporte plus. Je me sens mal en sa présence. On se dispute tout le temps. Je pense qu’il a du se passer quelque chose entre nous à un moment donner mais je ne sais pas quoi et quand. Et c’est de là qu’a dû ce déclenché tout le reste. Aujourd’hui mon père et ma mère sont séparés donc il ne vit plus avec nous (moi, ma mère et ma sœur). Aujourd’hui je me dispute moins avec mon père parce que je le vois beaucoup moins parce que je le vois moins alors je prends sur moi mais c’est dur. Je me sens sans importance à ces yeux.

Du coup, avec tout ça, en plus de mon mal être moral, j’ai d’autres conséquences lié à mon mal être. J’ai fais pipi au lit jusqu’à mes 14 ans. Je suis aussi devenu obèse (et oui manger ça me fait du bien). Mais bon ça n’aide pas à ce faire accepter. Depuis le mois de juillet l’année dernière je fais un régime et j’ai perdu presque 50 kilos. Je me sens mieux dans mon corps mais pas dans ma tête pour autant. J’ai aussi besoin de dormir avec des peluches dans mon lit j’en ai besoin c’est un réconfort.

J’ai très peu d’amis, je sors très peux, mais j’essaye comme même de sortir un petit peu (cinéma, théâtre…), pour me changer les idées mais c’est pas évident pour autant. Je n’y arrive pas. Ce qui me manque le plus c’est un homme à mes côtés. J’ai besoin d’amour et de réconfort. Je n’ai jamais connu l’amour et c’est dur.

J’ai également une tendance à garder tous mes problèmes pour moi parce que je ne veux pas faire du mal autour de moi. Et puis chacun à ces soucis alors ne veux pas rajouter les miens par-dessus. J’ai une tendance également à faire semblant d’aller bien. Je garde un sourire de façade. Je fais semblant. J’ai une tendance aussi à faire ma petite fofolle par moment pour me cacher. J’ai une tendance à vouloir revenir dans mon enfance. Dans mon insouciance.

Aujourd’hui je travaille mais j’ai tout de même du mal à m’intégrer dans l’équipe. Comme je me renferme sur moi, je parle très peu. Même si ça se passe assez bien, j’ai pas l’impression de me sentir très bien. Je n’y arrive pas. J’écoute beaucoup mais je parle très peu.

Voilà j’ai déjà dit beaucoup de chose mais si vous avez d’autres questions n’hésité pas.

Bonsoir Dodorido,

On sent dans ton récit beaucoup de détresse mais aussi un désir que cela change.

As-tu manqué d'amour et de reconnaissance de la part des tes parents quand tu était petite ?
Parce que tout les symptômes que tu décrit : sentiment de vide, mal à s'intégrer, timidité, obésité, besoin d'avoir des peluche, pipi au lit jusqu'à 14 ans,.... Cela traduit en quelque sorte un manque d'amour et d'attention et peut-être de protection ou de sur-protection. Le fait de devenir obèse n'est-il pas symboliquement un moyen pour toi de te sentir protéger, bien en chair et peut-être de repousser les autres (car tu en a peur) ?

Raconte nous ta relation avec ta mère

Ma relation avec ma mère se passe bien et heureusement quelle est a. Mais aujourd'hui j'ai un manque d’affection. Mais bon à presque 25 ans c'est pas de ma mère que j'ai besoin d'affection mais d'un homme et c'est un manque.

La seule chose c'est que je n'arrive pas à discuter de mon mal être à personne ni à ma mère, ni à ma soeur, ni à personne.

Je pense que j'ai reçu de l'amour de ma mère mais pas assez de mon père.

Mais je pense que j'aurais eu besoin de plus d'amour et d'affection j'ai du avoir un manque. La preuve aujourd'hui j'en recherche. Je sais qu'il a du se passer quelque chose dont j'ai souffert mais je ne sais pas quoi ? et pourquoi ?

Oui les autres me font peur mais je ne comprend pas pourquoi ? J'ai surtout peur des hommes. Je n'arrive pas. J'ai besoin d'amour mais je le repousse. Mon obésité était peut être aussi une façon de me protéger. Mais C'est aussi une façon que c'est la seule façon que j'avais de me faire du bien. Même si je culpabilisais après.

J'ai aussi fais beaucoup de crise d'ashme du à mon mal être. Enfin c'était pas vraiment des crises d'ashme mais c'était une sorte de crise d'angoisse. Aujourd'hui j'en fais plus mais j'en ai fait pendant 3 ou 4 ans.

Dodorino Bonjour,

Tu vois, nous commençons à mieux te connaître ! Mais pour cela peux-tu nous parler de ta relation passée avec ton père ?
Remontes au plus loin dans ta mémoire, parle-nous de cette relation, mais aussi de ce que tu éprouvais à l'époque, ce qui pouvais te manquer, ce qui te faisait souffrir ?

Avec mon père on se disputait à longueur de temps. Il passait sont temps à me dire quand ça n’allait pas mais jamais il me disait un mot gentil quand c’était bien. Donc je ne supportais plus ça et à chaque fois qu’il me faisait une remarque je m’énervais et ça partait en cacahuète. Comme j’étais déjà mal dans ma peau, que je suis renfermé, je pense que le fait qu’il me dévalorise, mon propre père, ça me rend malheureuse. Je ne sais pas de quand ça remonte exactement. J’ai une sorte de trou noir quand j’étais petite. J’ai comme l’impression qu’il sait passé quelque chose mais je ne sais pas quoi ni quand alors du coup c’est difficile d’expliquer plus en détail. J’ai comme un blocage sur le sujet. Mais quoi ? Qu’est ce qu’il sait passé ? Ou pas passé ? Je sais que je reste très flou mais je n’arrive pas à en dire plus. Comme si mon esprit m’avait tout brouillé. Mais aujourd’hui je me sens de plus en plus mal et je ne sais même pas pourquoi. Et c’est ça peut être le pire c’est justement que je ne sais pas l’origine du problème. Je ne sais pas si je suis clair.

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Merci pour ta réponse odile.

Je sais qu'il va falloir que je regarde en face ce qu'il a pu se passer dans mon enfance. Mais je tourne ça dans ma tête dans tous les sens mais rien ne ressort. Et en même temps je n'arrive pas à en parler autour de moi. Je sais que ça me ferait du bien mais je n'arrive pas. Je ne peux pas me faire à l'idée que je fais faire du mal en racontant mon histoire. Et puis j'ai peur de ce que je vais découvrir si je découvre un jour. J'aimerais tellement trouver quelqu'un qui lise dans mes pensées à qui je n'aurais pas besoin de raconter mon histoire et qui soit là pour m'aider. Mais c'est impossible. J'ai qu'une envie c'est pleurer pour vider tout ce qui me fait du mal mais même pleurer je n'arrive pas. Je crois que j'ai tellement tout garder en moi que ça veut plus sortir. J'ai l'impression que j'ai besoin et envie qu'on m'aide mais quand même temps je n'y arriverais pas. que je ne sortirais pas de ce cauchemar. Pourquoi ça me fait si peur de parler ? Je ne sais même pas. J'ai même pas de mot assez fort pour exprimer ce que je ressends. J'ai voulu me protéger je pense mais je me suis détruite. Mais je crois que je veux surtout protéger les autres. J'ai l'impression que je ne m'en sortirais jamais.

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en fait j'ai peur de faire du mal à mon entourage à parler. Je veux les préserver. Du coup à force de trop vouloir préserver les autres je sais que c'est moi que je détruis. Mais c'est plus fort que moi. Je n'y arrive pas.

Citation :

Avec mon père on se disputait à longueur de temps. Il passait sont temps à me dire quand ça n’allait pas mais jamais il me disait un mot gentil quand c’était bien. Donc je ne supportais plus ça et à chaque fois qu’il me faisait une remarque je m’énervais et ça partait en cacahuète.

Il est bien souvent difficile pour certains parents de féliciter leurs enfants lorsque "tout" va bien mais plus facile de critiquer et de juger. Nous sommes d'ailleurs, nous les parents, confrontés à ce genre de situation. Nous oublions consciemment ou inconsciemment de valoriser nos enfants mais nous n'oublions jamais de leur faire des remarques dévalorisantes. Est-ce le propre de l'Homme.... possible.
Il faut savoir que dans certaines familles, les remerciements, les félicitations n'ont pas cours, quant tout va bien, quand les membres d'une famille s'accordent sur une grande partie des choses alors on ne fait aucune remarque favorable, comme si tout coulerait de source.
C'est peut-être la manière qu'avait ton père de fonctionner ?

Citation :

Comme j’étais déjà mal dans ma peau, que je suis renfermé, je pense que le fait qu’il me dévalorise, mon propre père, ça me rend malheureuse. Je ne sais pas de quand ça remonte exactement.

Pour quelle raison étais-tu déjà mal dans ta peau ? Y avait-il d'autres problèmes familiaux ou autour de toi qui auraient pu induire ton mal-être, ton enferment ?

Citation :

J’ai une sorte de trou noir quand j’étais petite. J’ai comme l’impression qu’il sait passé quelque chose mais je ne sais pas quoi ni quand

Tu dis "petite" ? Te rappelles-tu de cette période de ton enfance ?

Citation :

j'ai peur de faire du mal à mon entourage à parler. Je veux les préserver

Ce qui m'intrigue dans ton récit c'est que tu souffres d'une amnésie, d'un trou noir à un moment clé de ton enfance et à la fois, j'ai l'impression que tu ne te donnes pas le droit d'ouvrir la porte de la pièce où se trouve enfouis "tes souvenirs", ne serait-ce que des flashs.

De quoi veux-tu préserver ton entourage ? De souvenirs, de faits qui pourraient les choquer ?

Vois-tu encore ton père ? Si non pourquoi ?

Pour mon père je ne demandais pas qu’il me félicite tout le temps loin de là. Je vais donner un exemple qui me viens comme ça. Par exemple une fois on reçoit mon bulletin de note. Déjà au départ ça ne l’intéresse pas. De toute façon il était beaucoup absent. Tout le temps en vadrouille et il ne cherchait pas à savoir. Mais ma mère lui en a parler, lui a dit de regarder comme même. Et bon j’avais des bonnes moyennes dans l’ensemble sauf en anglais ou j’ai toujours eu du mal mais bon voilà ça arrive. Enfin ce n’était pas encore très catastrophique (8 de moyenne). J’ai eu les encouragements et tout. Et lui le seul truc qu’il voit c’est la note d’anglais, il se met à gueuler à piquer une colère pour ça qu’il a peut être un peu disproportionné mais rien sur le reste comme si il n’avait rien vu. Je ne demandais pas qu’il me passe de la pommade mais qu’il nuance un peu plus c’est propos. Surtout qu’il ne sait jamais intéressé à mes études, à savoir comment ça se passait. Donc c’est pour dire qu’il passe de l’indifférence à un extrème comme ça. Alors je veux bien que l’anglais c’est important et tout et c’est normal qu’on me le dise, mais il n’y a pas que ça non plus. Les autres matières sont importantes aussi. Ma mère elle m’a aussi un peu engueulé pour ma note d’anglais mais elle a su également dire que le reste c’était bien. Et parfois c’était des petits détail. Parfois je fais le ménage par exemple et il reste 1 toute petite tâche dans un petit coin, et ça peu arrivé, ça va prendre une proportion démesuré. Je sais pas si je me suis bien fait comprendre. Je sais que j’ai pas aussi une tendance à m’emporter facilement avec mon père et que je m’emporte facilement avec lui.

Sinon concernant le mal dans ma peau en fait j’ai toujours été quelqu’un de timide et de renfermer et j’ai toujours eu du mal à m’ouvrir vers les autres. Et les autres ne m’ont jamais ouvert leurs portes non plus en général. Donc je me suis souvent senti seul. Surtout quand tes camarades en classe sont même méchants avec toi. C’est dur moralement alors quand en plus à la maison j’ai également un sentiment d’injustice c’est pas facile à vivre. De plus j’ai l’impression qu’avec mon père, comme je l’ai dit précédemment, il a du se passer quelque chose (et je ne sais pas quoi) parce que j’ai un blocage avec lui je n’y arrive pas je n’arrive pas à expliquer clairement ce qui me fais dire ça c’est un ressenti c’est dur d’expliquer un ressenti.

Concernant mon enfance j’ai très peu de souvenir avant mon entrée au collège à 11 ans. Mais ce qui me fait penser qu’il sais passer quelque chose avec mon père c’est que j’ai un blocage vis-à-vis de mon père que je n’explique pas. Je ne sais pas d’où il vient. Mais je n’ai aucun flash. Je me pose beaucoup de question. Après mon blocage c’est peut être quelque chose qui me paraitrait anodin aujourd’hui mais qui ma traumatisé ou que je n’ai pas compris quand j’étais enfant. Mais je ne sais pas. C’est pour ça que la porte que je vais devoir ouvrir me fait peur.

Ce que je veux préservé de mon entourage déjà c’est que c’est pas facile de voir quelqu’un de proche qui est mal, du cout j’ai pas envie de leurs montrer pour pas qu’ils souffrent de me voir souffrir. Et puis aussi, comme je ne sais pas d’où vient mon mal être, je ne sais pas ce que je vais découvrir et du coût je ne sais pas les conséquences que ça pourra avoir.


Sinon je voudrais dire que je commence une thérapie, j’ai rdv vendredi. J’espère que ça pourra m’aider.

Je voudrais dire merci à toutes les personnes qui ont pris le temps de lire mon histoire et d’y répondre. Ca m’a déjà fait du bien.

Bon courage pour demain !

Je me demandais si tu fais des rêves réccurents. J'ai eu ce souci "d'amnésies", et je suis tout à fait d'accord : du temps, de l'indulgence envers toi-même... patience.
Et si ça peut t'encourager, pour ma part j'ai préféré affronter ses souvenirs enfouis que de garder le mal-être qu'ils produisent. Et puis avec le temps qui passe, ça va de mieux en mieux.

En fait c'est comme nettoyer une plaie, un pansement seul ne fait rien, il faut la nettoyer, désinfecter (ce n'est pas agréable) et après ça guérit. C'est lent, mais à certains moments du cheminement tu ressens un vif soulagement qui te donne envie d'aller encore mieux.

Non je n'ai aucun rêve récurrents.

Moi aussi j'ai envie d'aller mieux. Je sais qu'il faut que j'aille chercher ce que j'ai oublié. J'ai envie d'y arriver. Je veux m'en sortir.

Merci pour ton histoire qui redonne de l'espoir.

Bon courage, sois indulgente et patiente avec toi, traite toi avec douceur... Est-ce que tu pratiques un art ? Peu importe musique, dessin, chant, danse, sculpture... ?
Un exercice qui m'avait fait du bien (suggestion de ma psy), c'est de dessiner un cercle et de se représenter à l'intérieur (avec des mots, des formes, ce que tu veux).
Lorsque je l'ai fait je me suis rendue compte que j'étais énormément sous pression, et petit à petit, ça m'a permis d'y voir un peu plus clair.
Le mieux est d'essayer de se laisser aller quand on fait ce genre d'exercice, et ne pas trop réfléchir.
Marcher peut aussi aider...

Je fais du théâtre. Je sais que ça peux paraitre étrange mais ça me fais du bien. Je ne suis quelqu'un d'autre quand je suis sur scène et ça me fait du bien. J'en fais depuis 11 ans bientôt. Et ça m'a permis de rencontrer des personnes avec qui je suis amis aujourd'hui. Ces deux personnes qui font du théâtre dans le même groupe que moi depuis le début. Et je suis amie avec ma prof aussi. Enfin ça fait bizzare de dire prof d'ailleur.

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oui ça c'est très bien passé. J'ai eu un très bon contact et j'espère que ça va bien se passer.


sinon niveau sentimental rien. C'est le vide. Pourtant c'est pas faute d'avoir envie. Mais j'ai pas trouver. Ca doit me faire peur. et pourtant j'ai besoin d'amour.

On dit souvent que ce sont des choses qu'il ne faut pas forcer... Je pense qu'en enrichissant sa vie, en pratiquant des choses qu'on aime bien, on "attire" et on peut rencontrer des personnes avec qui on a au moins un point commun.
Enfin ce n'est que mon avis.
Je suis bien contente que tu aies eu un premier bon contact, bonne continuation

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Tu parles de relation sexuelle mais pour avoir une relation sexuelle il faut déjà avoir un debut de relation. Mais c'est vrai que c'est quelque chose qui me fait peur aujourd'hui. Mais l'inconnue fait peur en générale. C'est peut être ça aussi