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 Intropection

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MessageSujet: Intropection   Intropection Icon_minitimeMar 17 Avr 2012 - 11:20

Je vais déposer un poste. C'est une réflexion basée sur mes souvenirs. J'ai envie de la partager avec vous sans doute que certains membres seront intéressés. Cette réflexion est le fruit d'un travail psychotérapique, une sorte d'analyse de mes souvenirs. Rien de ce qui va suivre se fonde sur une absolue vérité. Ce n'est juste qu'une ébauche que j'ai réalisé elle peut évoluer au fil du temps.
Eric
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MessageSujet: Re: Intropection   Intropection Icon_minitimeMar 17 Avr 2012 - 11:24

Il est peut être temps pour moi de faire cette introspection, je ne sais pas ce qui me pousse à écrire encore une fois sur ce forum ? Sans doute le fait de vivre dans cette communauté virtuelle, d'avoir trouvé ici ce que j'ai toujours cherché ailleurs sans jamais le déceler, une « famille ». Il est des mystères de la vie qui font que le hasard parfois fait bien les choses si toutefois, je perçois ce hasard tel qu'il est et non pas comme une force du destin. Je pencherais pour la deuxième hypothèse, la force du destin puisque au demeurant c'est celle qui a dirigé ma vie de manière consciente ou inconsciente.
J'ai reçu une lettre il y a quelques temps, une lettre venue du passé, elle fait suite au voyage que j'ai effectué à Paris pour « affaire me concernant ». Cette lettre m'a bouleversée, mes derniers bastions de résistances ce sont définitivement écroulés pour laisser place à cette véritable question sur moi même. Ce travail avait commencé depuis quelques mois lorsque j'ai « débarqué avec mes valises », comme le dit si bien poupéeratatouille. En lutte avec mon passé de coupable, gardien d'un lourd secret qui au fil des années me détruisait, j'avais trouvé des mots à travers les postes, partageant des tranches de vies qui finalement m'ont aidé à comprendre que je n'étais en partie qu'une victime. J'utilise volontairement l'expression « en partie » puisque comme je le comprendrais plus tard , cette pseudo famille n'étais que l'arbre qui cachait la foret.

Comprendre que j'étais finalement le garant de la stabilité de cette famille qui deviendra plus tard ma pseudo famille a été pour moi une déchirure, franchir le pas de la dénonciation m'avait été durant toutes ces années impossible car je vivais un conflit bien plus important et beaucoup plus douloureux, j'avais en effet un lourd passé de délinquant. Prendre le risque d'une action en justice c'était prendre le risque également de faire resurgir au grand jour ce passé sombre dans les rues de Paris. J'avais la sensation de n'être ni victime ni coupable mais, lorsque j'abordais mon passé en moi même, la culpabilité rejaillissait de manière intense et douloureuse. Durant toutes ces années j'ai traîné ce fil à la patte qui me faisait sans cesse trébucher dans le côté morbide de la vie. Il me fallait comprendre quoi ? Empêtré dans ce passé, je n'avais jamais le loisirs finalement de prendre le recule nécessaire, il me fallait survivre et oublier, oublier pour survivre. Pas de question possible, il n'existait donc, aucune réponse. Alors j'ai écris, beaucoup écris dans mes cahiers à spirale, pour me relire moi même mais souvent, je ne comprenais pas le sens de mes textes. Et puis j'ai franchi le cap, écrire pour être lu, jeter dans la nature cette vie que je ne comprenais pas, ce destin insondable. Tantôt édulcoré dans mes mots, tantôt violent dans mes tournures de textes. Une forme d'authenticité de ma vie soufflant le chaud et le froid, une aspiration de mon être essayant vainement d'apposer un sens à ma vie. Mais l'avais je finalement perdu ce sens de la vie ?

Certes j'étais en état de survie de moi même mais je n'avais finalement jamais vraiment perdu le nord de ma boussole. Je me suis souvent remémoré les occasions manquées de revenir du bon côté de l'existance, ces occasions comme des regrets terribles, car une pensée dominait mon esprit : la lâcheté. C'était un mot que je me remémorais sans cesse car j'étais impitoyable avec moi même, j'entretenais cette forme auto fustigeante du « tout est ma faute ». Une conviction douloureuse s'était forgée en moi, celle de ne jamais pouvoir révéler cette impossible vérité.
C'est la caractéristique de l'enfant à qui on apprend à endosser ses responsabilités lorsque l'adulte ne veut pas les endosser pour lui même, rejetant sur le môme cette force de persuasion implicite et explicite qui va le condamner à survivre. J'ai parcouru de nombreux paragraphe, les descriptions symptomatiques et sémantiques de ce qu'est un enfant dont on a détruit sa meilleure part de lui même : Son innocence. C'est un objet d'étude qui m'a fait découvrir sous ses divers aspect, l'avenir incertain de ces enfants lorsque ceux ci sont amputés de leurs innocence, comme nous amputons un membre de notre corps, celui ci ne repoussera jamais plus. J'ai parcouru en tous sens ces innombrables paragraphes mais en fin de compte, je ne retrouvais pas l'histoire de ma vie. Si certaines lectures collaient à une certaine réalité de mon existence, les nombreuses autres, n'étaient qu'une juxtaposition de symptômes caractérisant un enfant violé, une démonstration qui au final prouvait à juste titre que si l'enfant était pris en charge rapidement, il avait de très grandes chances de s'en sortir « indemne ».
Si dans un premier temps, les réponses que je cherchais se trouvaient à travers ces études il en demeurait pas moins qu'au terme de mes lectures, se créait un vide que je n'arrivais pas à combler. Ce vide avait cette chose d'indéfinissable simplement parce que ces lectures ne représentaient qu'une forme partielle de mon existence. Que disaient ces écrits ? Ce que je savais déjà au plus profond de moi : Inceste viol, basculement dans la prostitution, la drogue la délinquance et à terme la prison pour beaucoup d'entre eux. Ces études démontrent par des chiffres, des statistiques, des pourcentages le reflet de cette réalité. Si ce reflet semble juste il ne témoigne pas néanmoins de la nature profonde de cette douloureuse existence. Ce reflet dans sa justesse témoigne uniquement la triste réalité dans la mesure ou la société dans son ensemble n'a rien fait pour sortir l'enfant de cette spirale. Alors s'est réveillé en moi cet esprit d'injustice profond vis-à-vis de ma propre existence et de celle des mômes que j'ai croisé dans ces quartiers Parisien. Au final, je m'enfermais dans une forme de globalité de ce que représentait dans sa nature intrinsèque la prostitution juvénile.

Ma pseudo famille incestueuse n'était finalement que l'amorce de cette future vie qui allait se présentait à moi. J'ai assimilé les mécanismes de ce rouage incestueux, « Seule la première fois compte », m'avait dit ce gendarme lors de mon dépôt de plainte. J'ai vécu les paroles de ce gendarme comme une libération dans un premier temps mais est né ensuite, cette culpabilité désastreuse de pas avoir pu et su les repousser. Entre Culpabilité et innocence l'aiguille de la balance ne cessait d'osciller d'un extrême à l'autre, mesurer les conséquences désastreuses de mon acceptation face à cette domination incestueuse « parentale » et dans l'autre plateau, mesurer les conséquences désastreuses de mon dépôt de plainte. Dans les deux plateaux, se trouvaient les terribles poids de mon existence. L'un comme l'autre, ces plateaux, mesuraient les conséquences désastreuses de cette première fois. « La première fois compte »....
Déposer plainte était l'assurance pour moi de me retrouver à nouveau orphelin de famille, c'était également l'assurance de jeter sur la table le véritable versant noir de ma vie d'adolescent. J'avais certes franchi ce douloureux cap, la force du destin avait joué un rôle prépondérant, de cette rencontre avec ma pseudo mère dans un supermarché va naître en moi une forme de revendication douloureuse de mon innocence. Comme me l'avait dit Clair de Lune, ce n'est pas un hasard, parce qu'un jour la vérité doit se révéler au grand jour. (A quelques mots prés) : « J'avais mis le doigt dans un engrenage bien huilé » et cet engrenage s'est arrêté. Est né alors un combat sans merci entre moi et ma pseudo famille, entre moi et mon moi intérieur. Si je faisais là une bêtise ? Avec cette question va s'ouvrir un nouveau cheminement qui va me conduire vers le passé, je vais refaire le chemin, ce chemin va me conduire de nouveau en hôpital psychiatrique, je vais m'encrer de nouveau dans ce cul de sac que représentait à mes yeux cet univers ? Cette immense incertitude va rapidement s'estomper dès les premiers jours d'internement. Si je devais être confronté avec mon passé c'était pour cette fois ci en sortir avec quelques certitudes. Et ces certitudes sont vite apparues, les expertises, les psychothérapies ce sont révélées bénéfiques, j'ai libéré ma parole, décris l'intensité du mal qui m'hâbitait, une sorte d'ébullition douloureuse agitait mes pensées, mes écrits, mes dessins, plus rien alors n'était sous mon contrôle. J'ai ressenti à chaque instant ce besoin de livrer cette vérité, les abominations que me faisaient vivre cette famille. Je suis ensuite ressorti, plus fort, ma vie a changée, s'est métamorphosée, j'avais enfin trouvé un peu de paix en moi même mais malgré tout, je n'avais pas encore soldé entièrement cette notion de culpabilité qui me hantait.

Les jours et les semaines ont passées et après l'instruction douloureuse du dossier, est venu le silence et ce silence, a eu quelque chose de réconfortant en moi. Il m'a permis de poser mon esprit, de faire le point sur moi même et surtout, de ce que je pouvais attendre de la justice. J'ai parcouru de nombreux témoignages de ces personnes qui ce sont confrontés à leurs bourreaux par l'intermédiaire du tribunal. J'ai compris que chacun d'eux recherchaient un statut de victime. Si les jugements peuvent se montrer à tord ou à raison trop durs ou permissifs, il n'en demeure pas moins que la victime retrouve une paix intérieure.
Je me suis donc résolu à cet état de fait, bien que je n'ai jamais voulu de justice aveugle et il ne m'appartiendra pas de la faire pour mon compte. Lorsque le jugement tombera, je ne ferais pas appel pour une peine plus dure même si mon avocat estimera que cette peine sera légère au vu de ce que j'ai subis. La procédure sera longue au regard de la complexité de ce dossier mais je n'en fais plus une priorité.
Si ce pan de cette enfance a été mis à jour, il restait encore deux questions essentielles. Comment est ce que je suis arrivé dans cette famille ? Pourquoi après avoir fugué de cette pseudo famille m'être ainsi perdu dans le néant ? Ces deux questions sont apparues dans mon cheminement.

J'ai suivi un long parcours, à travers ce forum mais aussi à travers mes psychothérapies. Un constat récurent venait en conclusion de tous les échanges : De l'histoire de l'enfant va naître la personne adulte. Comprendre cet état de fait c'est comprendre le fonctionnement de sa propre existence. L'histoire de son enfance est intimement liée à l'histoire de sa propre famille c'est le second constat. Si dans un premier temps je trouvais ce raisonnement très théorique, il m'a fallut par la suite réfléchir à ce postulat. La réconciliation avec moi même devait suivre ce cheminement, retrouver mes racines c'était retrouver cet enfant perdu en moi.
Si je pensais renaître comme je l'ai souvent lu sur le forum, cette renaissance était encore bien douloureuse. Après avoir franchi le pas pour me déculpabiliser envers ma pseudo famille, il m'est apparues ces deux questions fondamentales de mon existence. Il me fallait donc rechercher ma propre identité, celle qui demeurait au fond de moi. Retrouver cet enfant perdu. Il n'existait qu'un endroit ou le trouver : Dans ma propre famille. J'ai alors entrepris des démarches, retrouver Maman vivante était devenue mon objectif premier. Cette démarche s'est très vite révélée fructueuse. Lorsque j'ai été accueillis au conseil général, j'ai ressenti un immense soulagement, une psychologue était présente pour l'entretien ce soutien existe dans la procédure. J'ai parcouru ce dossier et demandais les photocopies de certains documents. Je n'avais quasiment pas de souvenirs de cette prime enfance. Un écran s'était formé dans mon jeune esprit parce que j'ai vu mon père mourir sous mes yeux, assassiné dans notre domicile familial. J'avais sept ans.
Pourquoi avoir oublié cette scène ? Et surtout est ce que je l'ai vraiment oublié ? J'ai été brusquement arraché à ma famille et placé en orphelinat pour être adopté. J'ai des souvenirs très francs de cet épisode pour l'avoir écris. Alors que restent ils de tout ça ? Dans un premier temps, j'ai renoué contact avec ma Maman, j'avais uniquement dans l'esprit qu'elle me raconte tout. Mais ce « tout » ne viendra pas. Il existe des raisons à cela : Si nos retrouvailles ont été réjouissantes, très vite est apparu ce passé douloureux. De cet épisode violent qui a séparé nos deux vies, il ne reste peu de choses si ce n'est une honte et une culpabilité qui hantent la mémoire de Maman.

Vouloir ressusciter mon père à travers sa mémoire c'était courir le risque de la perdre de nouveau, je me suis douloureusement résolu à ne pas aller à l'encontre de sa volonté. Lorsque je me suis cheminé dans ces obscures méandres, il m'est venu cette pensée de n'avoir jamais condamné Maman. Et pourtant, je pouvais le faire au regard de ce que j'avais entendu sur sa manière d'avoir conduit sa vie. Dans les années soixante dix, l'institution DDASS faisait peu de cas de ces mères « indignes » et de leur progéniture. Si il existait dans cet orphelinat une forme d'affection envers l'enfant, elle demeurait superficielle, expéditive, tant d'images restent encrées dans ma mémoire. La séparation était totale entre la mère et son enfant, pas de retour possible ou si peu. C'est sans doute de cet instant là que va naître en moi cette prédisposition d'acceptation des volontés perverses de ma pseudo famille. Si un enfant ne peut se défendre de ses bourreaux que représentent, son père ou sa mère, parfois les deux, un enfant arraché à sa propre famille ne pourra davantage se protéger de sa pseudo famille parce que fragilisé de la perte douloureuse de ses géniteurs. Une forme de culpabilité s'était mise en place dans mon jeune esprit, cet état d'esprit était renforcé par le fait d'être séparé de ma mère naturelle, je ne me souviens à aucun moment d'avoir été réconforté d'une manière ou d'une autre lorsque je l'a réclamé à l'orphelinat, c'était bien le contraire, il m'était demandé de l'oublier. « C'était une mauvaise mère », il me fallait accepter ce jugement et c'est sans doute, cet élément de persuasion qui a fait que je l'ai rapidement enfoui dans ma mémoire.
Bien sûr je n'étais qu'un enfant « balloté », mais un enfant qui vivait déjà dans cette culpabilité d'avoir perdu sa maman, qui ne pourra s'empêcher à aucun moment de se dire que c'est de sa faute. C'est un postulat qu'un enfant se forge si celui ci n'est pas correctement suivi dans sa réorganisation psychologique. L'oubli émotionnel de ma Maman va sans doute jouer un rôle prépondérant dans ma vie, cet oubli deviendra un guide « spirituel » parce que si je l'avais partiellement effacé de ma mémoire, je l'avais aussi préservé intact dans son authenticité. Je sais que je m'aventure dans une introspection périlleuse puisque elle ne pourra sans doute pas être bien comprise aux yeux du lecteur à ce stade avancé de mon raisonnement.

J'ai très longuement réfléchis sur l'aspect particulier de cet oubli, j'ai placé en concordance de nombreux faits issus de ma mémoire. J'avais même envisagé une hypnose pour « crever » cet écran de l'oubli mais en fin de compte, j'ai renoncé. Est ce la peur de trouver une nouvelle horreur ? Non. Est ce la peur de voir ma Maman autrement que je me l'imaginais ? Non. J'aboutis à ce raisonnement parce que ce sont les faits qui me l'imposent. J'ai établis une liste non exhaustive d'évènement issus de mon enfance. La première chose qui s'est révélé dans le classement ce sont les mauvais souvenirs d'enfance. Un enfant ne retiens finalement que ses mauvais souvenirs. Ce sont essentiellement des petites frustrations, des petites douleurs corporelles qui lui ont été infligé, des brimades et parfois une stigmatisation du à son comportement particulier. J'ai subis toutes ces ignominies avec ma pseudo famille, ce n'est que traces douloureuses et indélébiles dans ma mémoire, une mise en exergue de ces faits pervers qui ont fait le quotidien de ma jeune existence. J'ai listé ces faits, ces mauvais souvenirs sur la feuille de gauche et sur la feuille de droite je n'ai pu apposer qu'une ou deux lignes de bons souvenirs vécu avec ma pseudo famille. Est ce une forme de mémoire sélective ? Sans doute. Est ce aussi une mémoire défaillante ? Sans doute. Si ces deux questions demeurent une réalité, cette réalité ne résiste pas dans cette démonstration que je me fais à moi même, c'est une constante incontournable de ma jeune existence. J'ai réalisé cette première approche, je me suis fondé sur mes psychothérapies et entrepris ce travail de mémoire pour aboutir à cette première vérité. Il ne me restait alors, qu'à réaliser ce même travail pour ma prime enfance. Ce travail d'introspection a été douloureux mais aussi très constructif.

J'ai gardé en mémoire mon passage en orphelinat, les détails et les visages de mômes que j'ai croisé, les gardiennes. Une somme de souvenirs pas très heureux, j'y ai vécu quelques mois puis je suis revenu une deuxième fois pour une période de quelques mois parce que, ma pseudo mère incestueuse était « tombé malade ». Tout du moins c'était une croyance enfantine la vérité est tout autre. (En aparté La DDASS a fait une belle connerie, il y'avait eu suspicion de mauvais traitement à mon égard personne d'autre ne me voulait alors tant pis le petit gars on le remet là bas ! Eh oui un Môme de huit ans est difficile à caser faut les comprendre ! C'est de l'ironie ? Pas si sûr ! ) Il existe donc une part de mémoire réelle et une part de mémoire fictive. Cette mémoire fictive est basée sur ce que je percevais dans le discours qui m'était tenu, un mensonge se métamorphosait en vérité. La parole d'un adulte ne peut pas être remise en question car il est le garant de l'éducation affective d'un enfant que je ne pouvais contester. Il m'était impossible de juger de la bonne foie de la personne.

Ce discours ne pouvait être qu'une valeur fidèle de l'histoire de ma prime enfance, une valeur technocratique, bureaucratique. Parce que prescrite, consignée dans un dossier auquel je ne pouvais avoir accès, cette sordide histoire de ma jeune existence rattachée à ma famille ne pouvait que s'inscrire dans le drame humain. L'assassinat de mon père sous mes yeux. Au drame inhumain l'institution utilise une norme et une action inhumaine. Rien de ce que j'ai pus vivre avant ne pouvait contrecarrer la décision du juge de m'arracher de mon foyer familial.
Qu'est ce qui demeure finalement de cette prime enfance ? J'ai compris dans mon cheminement, dans cette exploitation sans relâche de ma mémoire, qu'il existait de prime abord une somme de souvenirs « fabriqués de toutes pièces », par cette mère institution d'état représentait par la DDASS. Des souvenirs émotionnels, existentiels au sein même de l'orphelinat animent ma mémoire mais aussi, des amnésies partielles de ma prime enfance au sein de ma vraie famille. Même si ils ne demeurent que partiels aucun d'entre eux ne se rattachent à une forme de maltraitance de ma mère. Je ne base pas cet état de fait que sur la mémoire de ma prime enfance, si j'ai écris que ce n'était pas non plus une force de persuasion et encore moins une forme de pardon c'est parce qu'il existe des raisons précises : Ce raisonnement que je me suis fait, cette démonstration que les mauvais souvenirs d'un enfant restent les plus saillants dans sa mémoire mais il demeure aussi des écrits. Nombres de mes textes évoquent sa présence, ces écrits étaient réalisés dans les moments de vide intense de mon existence. Durant toutes ces années j'ai égaré certains de mes textes mais j'en ai aussi conservé de nombreux.

Est ce que ma mémoire est fidèle ? Une partie d'elle est fictive quant à l'autre, elle génère cette somme de souvenirs plus douloureux les uns que les autres.
Il reste de nombreux points sombres dans mes souvenirs mais aucun ne se rattachent à ma prime enfance aucun n'est encrés dans la maltraitance comment est ce possible ?

Il y'aura peut être une suite
Eric



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MessageSujet: Re: Intropection   Intropection Icon_minitimeMar 17 Avr 2012 - 12:07

Si vous avez des questions à me poser n'hésiter pas je suis preneur, les questions servent à revoir ce raisonnement Very Happy
Eric
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MessageSujet: Re: Intropection   Intropection Icon_minitimeSam 21 Avr 2012 - 14:08

Citation :
J'ai reçu une lettre il y a quelques temps, une lettre venue du passé, elle fait suite au voyage que j'ai effectué à Paris pour « affaire me concernant ». Cette lettre m'a bouleversée, mes derniers bastions de résistances ce sont définitivement écroulés pour laisser place à cette véritable question sur moi même.


Je vais partir dans ce centre peut être est là ma dernière chose à accomplir ? Je ne sais pas si je trouverais ce chemin qui va me délivrer de cette chose. Je vais tenter de ne pas être trop mystique mais je crois maintenant à certaines choses de la vie. Je ne croyais avoir ni dieu ni maître mais je dois m'avouer que aujourd'hui...

Cette lettre du passé vient d'une personne qui a oeuvrer pour me guider mais je ne le savais pas. Tout du moins je ne le comprenais pas ainsi, j'étais ado et plein de colère... Cet homme qui m'a écrit est mon ancien éducateur , cette lettre a ravivée ma mémoire, tout est revenu, le voile blanc s'est déchiré. Cette partie de culpabilité qui m'a empêché de vivre semble aujourd'hui s'effondrer. Si bien souvent je n'ai pas trouver de réponses satisfaisante c'est parce que il n'existait pas de témoin direct de ce passé. Lorsque je suis parti sur Paris en Février dernier, c'était pour retrouver ce passé, retrouver cette partie de moi qui était morte là bas. Mais je ne savais pas à quel point le destin de la vie pouvait être une force. Bien souvent j'ai refusé de le voir pensant que j'étais mon seul maître avec cette forme décuplée d'instinct qui m'a permis de survivre.
Les années ont passées et je me suis bâtit des certitudes sur le côté sombre me culpabilisant à outrance, souvent incompris je devais garder ce silence.
Et ce silence n'est plus depuis quelques mois, j'ai accompli de nombreuses démarche afin de reconstruire ce vécu d'ado. De manière obsédante et douloureuse je voulais comprendre.
J'avais écrit ce premier poste sur ma mémoire comme pour la libérer d'avantage, il existe encore des zones d'ombre et ces zones d'ombres vont sans doute se dissiper bientôt.
Eric
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