Bonjour,

J'ai 24 ans, je suis célibataire et vis avec mes parents et mon frère aîné. Mon problème la vie me fait terriblement peur! J'ai l'impression d'être face à un mur. Je me suis diplômée en tant qu'éducatrice de l'enfance en été 2009 et depuis je travail dans un espace de vie enfantine mais toujours en tant que remplaçante. Seulement depuis la rentrée d'août 2010, je me sens incapable dans ma profession. A savoir que ma maman souffre d'une forte dépression qui serait plus précisément une dépersonnalisation qui se carcétérise par la perte de ces sens ( touché, goût et olfactif) depuis mai 2010.. Cet automne mon médecin généraliste m'a dit que je faisais une dépression, il m'a dirigé vers un psychiatre et ce dernier ne me considère pas dépressive mais en crise. J'ai tout de même pris 3 antidépresseurs différents mais c'est comme si je faisais de la résistence que je les prenne ou non mon état reste le même. Je travaillais à un minimum de 75% et j'ai été durant 2 mois en incapacité de travail à 100%. Depuis j'ai essayé de reprendre à raison d'une dizaine d'heures à la semaine. Concrètement, depuis l'été 2010, je me suis renfermée sur moi, je n'arrive plus à prendre contact avec des amis, au point que je vais de temps en temps sur facebook mais je ne poste rien, ne laisse plus aucun commentaire, je n'ouvre plus la discussion en ligne. J'ai honte de mon comportement, j'ai envie de sortir de ce gouffre mais tout me bloque. C'est comme si j'attendais un détournement de situation en restant assise les bras croisés. Les gens que je vois notamment par le travail me disent pense à toi, prends du temps pour toi. Mais, je ne sais même pas quel plaisir m'accorder... Avant j'adorais danser et je suis inscrite à un cours de danse africaine depuis l'été 2009, mais y aller maintenant me pèse énormément, je n'arrive plus à sourire, à me lâcher, à me concentrer sur les pas.

Ce qui me fait peur dans mon état c'est que le temps me rattrappe toujours. J'ai 24 ans et j'ai parfois l'impression de vivre comme une personne âgée. Je vois passer les heures, les jours, les semaines, les week-ends et je me dis que durant ce temps je n'ai rien fait pour aller mieux. Et surtout arrive toujours le lundi matin, jour ou je dois aller travailler et je ne me sens jamais prête à l'affronter. Je me sens effacée comme absente dans un milieu social dans lequel je dois être ouverte et confiante pour assurer sécurité, plaisir et bien être aux enfants dont j'ai la charge. Chaque week-end je me dis il faut qu'il m'arrive quelques choses ( me casser une jambe, un accident de voiture ou une grippe) n'importe quoi qui me servirait d'excuse pour ne pas devoir aller au travail

Je vais m'arrêter là pour ce soir, je n'ai certes pas encore tout dit et je crois que mon sujet n'est pas très clair, mais si je suis venue ici l'écrire c'est avant tout pour faire un petit pas en vue de sortir de ma bulle.

donc ca va faire 1 an et demi que tu travail mais en tant que remplacante ???
peut-etre craint tu ce manque de stabilité aussi , parce que si tu avait un CDI ou autre ben tu pourrai te lancer avec plus de sureté dans la vie , par exemple avoir ton propre appart etc !!
quel age a ton frere comment son les raport entre vous ??
et ton pere comment ca ce passe avec ton pere et ta mere ??

il semble que ta degringolade et commencé apres la maldie de ta mere , malade en mai 2010 degringolade en aout 2010 , il peut y avoir un lien !!!
depuis sa maladie qu'est-ce qui a changer a la amison ??

sinon pour le metier est-ce que tu souhaite ne plus y'aller car tu n'as plus confiance en tes capacités??
ou est-ce plutot car tu voudrais changer carrement de branche??

Merci maï de m'avoir lu et de me donner un retour.

Oui, c'est cela ça fait un an et demi que je travail en tant que remplaçante. J'ai signé un contrat à durée indéterminée, et j'ai eu la "chance" d'enchaîner des longs remplacements de congés maternités. Seulement c'est clair, ça ne me permet pas une stabilité et une sureté. Et comme j'ai depuis toujours un manque de confiance en moi, et que maintenant vivant dans cette crise ce manque de confiance c'est amplifié , j'imagine que si on me proposait un poste fixe je serais encore plus apeurée. Apeurée de m'engagée et surtout de ne pas avoir les capacités. J'ai l'impression d'avoir eu mon diplôme mais malgré cela de me sentir toujours comme une stagiaire. A l'âge de 14 ans j'ai dit vouloir devenir éducatrice et je n'ai jamais changé d'avis entre temps.... Jamais rien d'autre ne m'a attiré. Et disons qu'avant ce passage à vide, j'étais contente chaque matin de partir au travail.

Je ne sais vraiment pas de quoi j'ai envie. Je ne sais pas si j'aimerais partir de la maison.... Je me sens très seule en vivant avec les miens, ne me sentirais-je pas encore plus seule en vivant seule? En ce moment tous les choix que j'ai à faire me sont difficiles au point que même faire les courses est difficile car je ne sais jamais quoi faire comme repas.

Oui, c'est juste ma dégringolade à commencé après la maladie de ma maman. Il y a un lien c'est quasi certain, mais je ne pense pas que ce soit l'unique cause. Je suis très proche de ma maman. J'aimais beaucoup faire des sorties avec elle. C'était pour moi beacoup plus facile qu'avec des amis de mon âge, car nous avions souvent les mêmes envies. Quand ma maman est tombée malade, tout mon monde s'est écroulé. Ma maman est mère au foyer donc je vivais encore comme dans un "cocon". Je savais que ma maman était là pour faire à manger, laver, repasser, tenir en ordre la maison. Avant j'étais là pour l'aider dans ces tâches mais c'était elle qui gérait le tout. ça semble égoïste de dire ça mais quelque part d'avoir été trop "gâtée", d'avoir eu une vie trop lisse ne pas aidée à avancer mais à m'enfoncer. Suite à sa maladie, je me suis retrouvée face à moi-même et face à des responsabilité que je pensais pouvoir assumer. Maintenant, j'ai le sentiment de me sentir incapable de gérer un foyer, incapable de d'assurer mon travail, je suis éducatrice et je n'ai aucune créativité, je suis incapable d'avoir un avis sur les choses et d'argumenter, j'ai en plus vraiment l'impression d'avoir une mauvaise culture générale. Je crois que ma concentration et ma mémoire me font défaut. J'ai vraiment le sentiment de ne plus rien savoir. Par dessus tout ça j'ai peur de conduire, j'ai essayé de passer mon permis il y a 3 ans et ce fut un échec à deux reprises. Je dis cela car je m'aperçois aujourd'hui qu'être piétonne ne m'aide pas à sortir.
Ce qui fait que j'en ai marre de tout, que je n'ose plus aller vers les gens car je n'arrive plus à tenir une discussion autre que celle qui appartient à mon mal être. Est-ce que quelqu'un à déjà vécu cela??? J'ai l'impression de m'imposer une souffrance et ce blocage va me faire perdre les gens qui tenaient encore à moi.


Sinon, mon frère aura 28 ans, il mène une vie extrêmement simple c'est à dire que lorsqu'il n'est pas au boulot il est à la maison à regarder la télé. Il n'a pas de sociale. Avant la dépression de ma maman notre rapport pouvait être assez conflictueux mais mes énérvements partaient souvent d'une "broutille". Maintenant je garde tout pour moi et ne m'énerve plus.
Je suis souvent déçu de ne pas trouver en lui le soutien et la sécurité que pourrait apporter un grand frère.
Avec mon père ça se passe ni bien, ni mal. Je n'arrive pas vraiment à discuter avec lui mais je sais qu' il est là pour tirer la barque.

il semble que tes parents vous est confiné a la maison , ton frere tout comme toi semblé ne pas vouloir soupé le cordon avec vos parents !
il est possible que tu eprouve en meme temps une envi de vivre ta vie et paradoxalement une envi de rester avec ta famille !!

si tu vie seul tu te sentiras plus seul c'est vrai d'un coté , mais tu decouvriras d'autre chose de la vie , tel qu'avoir des amis ducou tu ne sera plus seul , tel que géré ta propre vie !!!

dans mon cas je n'arrive pas a me lancer dans la vie sociale , mais si je le pouvait y'a longtemps que je serai partie de chez ma mere je pense , j'ai moi meme des rapport fusionnelle avec ma mere , mais le fait de suivre une therapie m'en a fais prendre conscience et ed ca je pense que je reussirais a men sortir ^^

tu devrais peut etre envisagé de retenter le permis !! si tu le reussi ca te redonnera surement confiance !!
essai de couper les lien familiaux peut etre , sort plus souvent avec tes amis !! soit moin a la maison !!
changer d'air te ferai du bien aussi !! connaitre d'autre gens ecouter leur probleme , les conseiller , et il le ferront en retour pour toi !!
tu pourrai envisager de vivre en colocation avec quelqun !!
une ou un ami
ca te permettrai d'apprendre a gerer ta vie mais tu aurai un appui quand meme pour le debut !!

Bonjour Lia,

Cela fait deux mois que tu as posté ton message, et je me demandais comment tu allais... parce que "face à un mur", c'est un peu ce que je ressens en ce moment.
J'ai 22 ans, encore en études, et pour l'instant j'ai le même genre de craintes que toi. Je ne sais pas quoi faire de ma vie, je pense souvent que je suis inutile et bonne à rien et là je suis bien partie pour foirer mes exams.
Comme toi je suis allée voir un spécialiste, qui m'a dit que "j'étais en crise" et pas forcément en dépression. Et toi, tu vas comment depuis? j'espère que le printemps aura apporté un peu de lumière à ta vie.
Je me sens encore plus de points communs avec toi puisque moi aussi je n'ai pas mon permis et une vie sociale "mémère"... j'ai l'impression d'être une chenille qui n'arrive pas à se transformer en papillon.
Pour en revenir à ta situation, as tu essayé de vivre en indépendante ou tu pense que ton statut de remplaçante et la maladie de ta maman sont des obstacles à cela? peut etre que ce serait une bonne étape.
Comme le dit maï, retenter quelque chose comme le permis ne pourrait qu'etre positif...
Et aussi... peut etre que tu pourrais tenter une formation en alternance, un "plus" à coté de ton boulot pour te redonner du courage. Ma soeur a fait éduc spé, là elle entame EJE pour pouvoir ouvrir une crèche plus tard dnas sa carrière... y a til une formation supplémentaire que tu pourrais faire, et qui t'intéresse sans te handicaper par rapport à ta vie professionnelle actuelle?

bref, j'espère ne pas etre trop intrusive. J'espère que tu vas bien.

Shylu

Bonsoir Shylu,

aïe aïe, déjà 2 mois que j'ai posté ce message comme tu dis...Et hélas je stagne, je ne retrouve pas un sourire spontanée, prendre contact avec les gens m'est toujours difficile.... Je repousse tout au lendemain. Je stagne alors que ma maman va beaucoup mieux et à repris sa vie en main. Non je n'ai pas encore l'intention de vivre de manière indépendante, mon psy ne pense pas que ça soit la solution dans cette situation je risquerais de me sentir encore plus seule. Formation, j'y ai déjà pensé mais je ne sais pas quoi.
Tu es encore en étude mais à l'uni? Tu as choisi un domaine et tu n'es plus convaincu de ton choix?

As tu des amis que tu côtoies encore régulièrement malgré la "crise"?

Bonjour à tous

Voilà une année que j'ai posté ce topic et je suis heureuse de vous dire qu'aujourd'hui je vais très bien!

Il y a une année je disais que j'étais complètement perdue que je ne croyais plus en ma vie...

En une année beaucoup de choses ont changé!

J'ai commencé à me sentir mieux à partir du début de l'automne 2011. J'ai pu reprende le travail gentiment et toujours avec le soutien de mes collègues. Puis en octobre, j'ai revue une Soeur italienne que j'avais rencontré pour la première fois en 2005. Cette Soeur à fondé une crèche au Nord-Est du Brésil et à chaque fois que je la rencontrais, ici en Suisse, elle me proposait d'aller la rejoindre chez elle au Brésil et vivre une expérience dans sa crèche.
Une semaine après la rencontre, je lui ai envoyé un mail pour lui dire que je me sentais enfin prête à partir et que je sentais que le bon moment était venu.

En décembre, j'apprends qu'un poste va se libérer avant les vacances d'été dans ma crèche. On me propose de travailler à 75% dans le groupe des bébés je suis la 1ère sur la liste! J'accepte sans hésitation!

12 février 2012, ma valise est bouclée je m'envole de l'autre côté de l'Atlantique! C'est la 1ère fois que je voyage seule en dehors de la Suisse et de l'Italie et c'est aussi la 1ère fois que je sors de l'Europe!

J'ai passée 6 belles semaines là-bas, je me suis entendue à merveille avec les gens de là-bas, moins avec la Soeur.

Me voilà rentrée... Je vais bientôt commencer à travailler dans mon poste fixe. J'envisage dans l'année d'emménager dans mon propre appart.

Ps: Dans l'avion de retour j'ai rencontré un bel italien de mon âge, à présent nous communiquons sur FB et j'espère que lui puisse bientôt venir me rejoindre en Suisse!

Je pense que c'est tout aussi important d'écrire son bonheur. N'oubliez pas ça n'arrive pas qu'aux autres. Il faut juste s'en donner les moyens, nous sommes tous capables d'être heureux, à présent j'en suis convaincue!

Oui c'est tout aussi important d'écrire son bonheur
Merci
Eric