Beaucoup d'entre nous, Tous, devrais-je dire, sommes comme figés à divers niveaux dans notre passé et regardons vers un avenir incertain...

Ce texte de Pascal résume que l'instant dans lequel nous évoluons devrait être vécu comme unique. Nous devrions alors "moins" nous préoccuper de notre passé et de notre avenir et voir ce présent comme détenteur d'espoir.
Chaque pensée présente, chaque acte journalier, chaque réflexion, chaque erreur... nous font avancer d'instant en instant vers nous-mêmes et vers les Autres.

"Nous ne nous tenons jamais au temps présent. Nous anticipons l'avenir comme trop lent à venir, comme pour hâter son cours; ou nous rappelons le passé pour l'arrêter comme trop prompt: si imprudents, que nous errons dans des temps qui ne sont pas nôtres, et ne pensons point au seul qui nous appartient; et si vains, que nous songeons à ceux qui ne sont rien, et échappons sans réflexion le seul qui subsiste. C'est que le présent, d'ordinaire, nous blesse. Nous le cachons à notre vue parce qu'il nous afflige; et s'il nous est agréable, nous regrettons de le voir échapper. Nous tâchons de le soutenir par l'avenir, et pensons à disposer les choses qui ne sont pas en notre puissance, pour un temps où nous n'avons aucune assurance d’arriver. Que chacun examine ses pensées, il les trouvera toutes occupées au passé et à l'avenir. Nous ne pensons presque point au présent; et, si nous y pensons, ce n'est que pour en prendre la lumière pour disposer de l'avenir. Le présent n'est jamais notre fin: le passé‚ et le présent sont nos moyens; le seul avenir est notre fin. Ainsi nous ne vivons jamais, mais nous espérons de vivre; et, nous disposant toujours à être heureux, il est inévitable que nous ne le soyons jamais.".

Pensées"

Ah cool,un texte qu'on a vu en philo

Citation :

Nous ne pensons presque point au présent; et, si nous y pensons, ce n'est que pour en prendre la lumière pour disposer de l'avenir. Le présent n'est jamais notre fin: le passé‚ et le présent sont nos moyens; le seul avenir est notre fin. Ainsi nous ne vivons jamais, mais nous espérons de vivre; et, nous disposant toujours à être heureux, il est inévitable que nous ne le soyons jamais.".

Et c'est tellement vrai !! On ne pense jamais au present.On ne vie pas,mais je pense que si certains restent bloquée dans le passé,c'est parce que comme le dis pascal,l'avenir est une fin,donc, si on profite,on vie,et donc on va forcement se rendre compte de l'avenir,de la fin,si proche.Certains on peur de ca.
Mais en attendant,ils ne vivent pas... par peur de partir de ce monde.
Voila a quoi ce texte m'inspire.

Oh ! Les pensées de Pascal !
Il y a bien longtemps que je ne les ai relues......
J'ai beaucoup "donné" ce soir et je suis "vidée", mais je reviendrai ici !

Un premier jet cependant !
Le temps nous impose -t-il sa volonté ? Ou est-ce nous qui lui imposons la nôtre ?
Qui écartèle l'Un ou l'Autre ?
Et si nous nous écartelions nous-mêmes dans le temps ?
Et si nous avions l'éternel besoin d 'être en distorsion temporelle ?

Pascal nous pose aussi ces questions dans ses Pensées !
Je crois que le débat est lancé, non ?

le film "le cercle des poetes disparus"

Ce n'était pas « La Société des Poètes Disparus » , Garette?


Oh, non, en France ça s'appelle effectivement «Le Cercle des Poètes Disparus »! Désolée pour la confusion :O

Personnellement, j'ai vu ce film et je l'ai vraiment aimé!
Carpe Diem, Seize The Day, etc. Wow. Vraiment joli et très bien fait! Je l'ai écouté il y a quelques temps déjà... Je crois que je sais quel film j'écouterai en fin de semaine :3

Citation :

Et si nous avions l'éternel besoin d 'être en distorsion temporelle ?

Je pense oui ! Mais peut etre pas nécessairement.

L’avenir cultive l’espoir.... comme une feuille blanche qui ouvre un éventail presque infini de possibilités, c’est en lui seul que certains arrivent à percevoir leurs desseins, car le présent est trop rempli de désillusions (de vérités) sur nous-mêmes.... et il nous arrive si souvent de l’aborder avec le meme regret de l’artiste qui remarque, dés qu’il pose le crayon sur cette page vide qui semblait pouvoir prendre une telle beauté, que finalement il n’est pas autant apte qu’il ne l’espérait, ni asses motivé, pour donner vie à ces possibilités....

Nous répugnons parfois le présent aussi car nous le vivons corps et âmes, et cela le rend si péniblement objectif, matériel, et le corps a ses limites, tandis que passé et avenir sont images et sensations, l’un est une histoire, l’autre un reve..... ils sont la demeure de notre ame, affranchis du besoin d’y etre avec son corps, on n’y est sans y etre, ca leur donne un statut particulier...


Alors oui il nous arrive de vivre dans l’avenir pour tout ce qu’il porte en lui de possibilités, de chimères, d’irréalité ; la réalité est si amère....

Ou de se tourner vers le passé, si rassurent pour la stabilité qu’il inspire, irréversible, acquis, figé quand présent et futur sont tous deux en perpétuel mouvement....

Et nous le ressassons pour ce qu’il semble vouloir nous dire de la Vie, de nos Espérances et de nos Craintes, et que nous n’arrivons pas à entendre : regardez moi, ne suis-je pas rien d’autre qu’un futur qui s’est accompli ? Ne voyez-vous pas en moi la futilité de toute chose acquise, l’inutilité d’agir, ne voyez-vous pas que tout est éphémère ? Voyez comme ces choses qui paraissaient sous la lueur du futur si grandes et si importantes, si nécessaires, ou alors si effrayantes, ont maintenant rétrécit et tout perdu de leur ampleur, ce ne sont plus que des souvenirs que vous vous reprochez presque de contempler .....Et comme c’est si triste et inavouable, nous ne l’entendons pas, car si nous l’entendions il n’y aurait plus de vie, la pulsion de vie nous interdit de l’entendre, alors cela cultive l’intrigue, et notre esprit assoiffé de vérité veut que nous ressassions, tout excité d’être si prés de cette vérité sans avoir le droit d’y toucher, par respect pour la vie, ou peur de la mort.

Alors comment vivre dans un seul moment ? Et pour quoi le devrions-nous si chacun a bien quelque chose à nous apporter....


Si pour moi le passé est une telle insulte au présent, et surtout à la relation qu’il entreprend avec l’avenir, il ne peut qu’acharner ce présent à subsister de façon autonome, à ne plus exister dans les jupons de cet avenir, qui, trop beau, l’éclipsait.... Cette vérité si amère que racontent toutes les histoires, que tout coup d’œil sur le passé laisse entrevoir, défie le présent de susciter la plénitude dans un instant des plus courts, l’éphémère, elle défie le présent d’être suffisant, n’est ce pas là une certaine utilité qu’on pourrait lui attribuer ? Car le défi, par esprit de contradiction, motive souvent beaucoup plus que l’espérance.



Si seulement je n’avais pas ces crises d’angoisse, la vie me parait si simple à apprécier, mais la menace d’une nouvelle crise empoisonne chaque seconde de mes journées et les cauchemars hantent mes nuits, tout cela, d’etre continuellement sous pression, a finit par m’épuiser, cela m’a fait tellement désirer la paix de la mort que j’avais même oublié l’optimisme dont je jouissais il n’y a pas si longtemps.

Citation :

regardez moi, ne suis-je pas rien d’autre qu’un futur qui s’est accompli ?

Citation :

Ne voyez-vous pas en moi la futilité de toute chose acquise, l’inutilité d’agir, ne voyez-vous pas que tout est éphémère ?

Citation :

Cette vérité si amère que racontent toutes les histoires, que tout coup d’œil sur le passé laisse entrevoir, défie le présent de susciter la plénitude dans un instant des plus courts, l’éphémère, elle défie le présent d’être suffisant, n’est ce pas là une certaine utilité qu’on pourrait lui attribuer ?

J'aimerais que tu développes les trois questions ici.

Sutout la première lorsque tu démontres sous forme de question qu'à dix huit ans que tu es un futur qui s'est accompli.

Si je suis ton raisonement et ta conclusion:

Citation :

cela m’a fait tellement désirer la paix de la mort que j’avais même oublié l’optimisme dont je jouissais il n’y a pas si longtemps.

Donc à travers cette conclusion, l'accomplissement de soi même est la mort et donc le suicide? L'accomplissement est ce cela?

Tu m'avais interpellé à ce sujet si je ne me trompe

Eric

moi je dis plus rien avec Grispale parce que attention pavé !

Bah si t'as deja vu ca ailleurs c'est une coïncidence car je lis pas du tout, et je suis pas du tout fane de la citation, dire ses idées a plus d'avantages au niveau développement personnel, là je me suis laissée aller à juste dire tres spontanément des pensées qui venaient les unes apres les autres sans trop de vérification ou de recherche, c'etait presque pour me défouler, ces pensées, surement suggérées par tout un tas de choses, les débats que j'ai eu sur le forum, les ébauches que j'ai lu de cioran, certaines de mes vielles réflexions sur le temps....

Je redonderais plus tard aux 3 questions, les parties ou y a "moi" c’était sois disant le passé qui parle là, pas moi du haut de mes 18 ans si je dois attendre que le temps/l'age/l’expérience me donnent des conclusions, il sera trop tard pour les utiliser


J'ai pas compris la fin si non, qu'est ce que j'ai interpellé ?


A part ca comme je suis tres claire quand je parle, je suis sure que vous avez pas tout saisie de ce que je voulais dire dans mon texte, c'est un peu abstrait, rien de personnel rien qui se rapporte à un événement particulier ou à ma propre vie ou ma propre personne (à part le dernier paragraphe qui etait une réflexion à part), j’essaierai d'expliquer tout ca plus tard, si je peux, sans faire trop long, mais ca je promets pas

Et quand j'utilise l'exemple de l'artiste c'est pas pour genre imiter certains philo qui le font aussi (si c'est ca qui t'as donné une impression de deja vu ?) C'est juste que je le suis moi même (artiste, je fais du dessin) et que donc j'ai connu tout un tas de sensations que j'aime à utiliser parfois pour illustrer, parce qu'elles sont parlantes et se rapprochent de certaines choses de la vie, ou de sensations qu'on retrouve dans d'autres domaines de la vie

En gros si ma vision n'est pas tres saisissable dans ce texte qui part trop dans tous les sens, elle peut se résumer à la fin du sois-disons poème que j'avais écrit l'autre jour :

Ce "nirvana" au quel on aspire
Est là ou l’on décide de le créer
Il n’est pas dans l’avenir,
Ni dans les fourbes images du passé
C’est en chaque moment présent qu’il a l’espoir, à travers nos actes, d’exister.


Voila, normalement c'est pas pessimiste du tout, ca l'est pas pour moi, le pessimisme c'est de voir les choses en noir, ca veut pas dire que si on te montre du pétrole et que tu dis qu'il est noir tu es pessimiste

Une réponse partielle..... je suis entrain de développer le reste, et j'attends aussi que tu me dises si c'est pas plus clair en relisant le paragraphe maintenant que je t'ai dit que le "moi" ne se referait pas à moi-même mais aux images du passé qui parlent....

ERIC- a écrit:

Si je suis ton raisonement et ta conclusion:

Citation :

cela m’a fait tellement désirer la paix de la mort que j’avais même oublié l’optimisme dont je jouissais il n’y a pas si longtemps.

Donc à travers cette conclusion, l'accomplissement de soi même est la mort et donc le suicide? L'accomplissement est ce cela?

Pas vraiment, je n’ai pas émis de conclusion (le dernier paragraphe etait une remarque à part), mais on pourrait tirer celle-ci : que la vie et l’accomplissement de sois même d’un coté, sont incompatibles avec la vérité, de l’autre....

Pour reprendre tes mêmes mots, non la mort n’est pas selon mon raisonnement l’accomplissement de sois même, elle est : renoncer à ce sois même. Ce qu’on accomplit alors, c’est la vérité.
Donc il s’agit d’une concession un final, soit la mort, soit vivre dans mensonges et illusions, reste à savoir qu’est ce qui compte le plus : la vie ou la vérité ? Notre instinct rependra la vie, notre esprit la vérité... et nous savons comme nos instincts peuvent etre « convaincants », cela peut justifier qu’on s’abstienne de passer à l’acte et qu’on s’en donne les justifications, et aboutir à une meilleure façon de vivre au final, quand la vie, tout comme son quasi synonyme le présent, se trouvent ainsi défiés.


Mais je tiens à préciser, (et la nuance me parait très importante à saisir) que ceci est mon point de vue dans l’hypothèse d’une vie purement matérielle, d’une existence qui s’arrête à la mort cérébrale, une vie juste pour la vie, rien de spirituel à l’horizon... comprenez que s’il y a un au-delà, tout cela reprend du sens à mes yeux, et toutes les hypothèses que j’ai formulé ici n’ont plus le moindre fondement pour moi, il y aura une nouvelle vérité à chercher, une qui elle, visiblement, ne va pas autant à l’encontre de la vie....

Citation :

Citation:
Qu'est ce que t'en sais t'es pas mort que je sache, à moins que tu ne communiques avec des fantômes ! Je dirais que c'est des propos en l'air pour dissuader les gens de se suicider, mais faut pas vouloir empêcher les gens de faire ce dont ils sont convaincus, tout est une question de perception.... pour revenir à la mort, je suis sure que le corps lâche vite des trucs du genre endorphine et qu'on souffre meme pas tres longtemps.

Je te rappelle ceci. Tu m'avais interpellé sur un topic je trouve que c'est très grave personnellement de faire une telle intervention alors que le membre cherchait un soutien.

Tu ne t'en souviens pas mais moi oui.

Donc ensuite les longs postes que tu écris ici sont sujet à caution, selon celui qui va le lire.

Citation :

soit la mort, soit vivre dans mensonges et illusions

Sans laisser d'autres alternatives?

Citation :

la vie ou la vérité ?

La vie ou la mort par suicide? C'est ainsi que je l'interprète.

Tes longues démonstrations me laisse très perplexe sur ce que tu veux vraiment faire passer comme message.

Je n'interviendrais plus sur ce topic.

J'espère que d'autres viendront interpréter tes propos et viennent m'éclairer parce que là je suis très sceptique.

Eric

Je m’étais excusé pour celà et avais édité mon message, j'avais compris ma faute, que fallait-il que je fasse de plus ?

Ici, c'est par contre un débat et j'ai le droit de montrer mon point de vue, je n'oblige personne a etre du meme avis. Je suis prête à me remettre en cause, je mène un debat dans l'unique but de progresser vers la vérité, c'est toujours plus facile d’être sceptique ou de critiquer que de formuler soi-même un enchainement d'idées cohérent, toujours plus simple de ne répondre qu'à des bribes par de jolis bouts de pensées sans suite....


C'est pour mon point de vue que tu m'as repoussé sur ton topic alors que je voulais simplement te montrer mon soutien ?Je ne saisie vraiment pas

Citation :

Je m’étais excusé pour celà et avais édité mon message, j'avais compris ma faute, que fallait-il que je fasse de plus ?

Mais je ne t'oblige pas justement, de rentrer dans mes démonstrations, c'est avant tout pour moi meme que je le fais, ca me motive pour aller au bout de mes pensées ce genre de débat, je n'ai en aucun cas la prétention de détenir une vérité quelconque, tout celà n'est que théories, et encore ! Si je suis entrain de les développer ici c'est que je sens qu'elles ne sont pas abouties,qu'un truc manque, si je me trompe quelque part je serais la plus heureuse du monde de me corriger....

Je n'attends pas d'excuses, juste de bonnes relations, je ne veux que ca, et pour ca je suis prete à demander le pardon d'un tort qui n'est pas le mien meme...


Ne pas l'avoir dit : j'ai compris la lecon, tout le monde peut faire une erreur, personnellement comme je m'etais ouvert sur un sujet des plus blessants juste avant, j'etais un peu chamboulée quand j'avais ecrit celà.

Eric

On oublie trop souvent qu'il manque dans nos écritures.....le ton de la voix et bien des quiproquos ne se produiraient pas si c'était du dialogue en face à face.
C'est l'inconvénient de l'expression écrite qui demande beaucoup de maîtrise et de savoir-faire.
Il suffit de lire les relations épistolaires de certains de nos grands écrivains français (Voltaire, Diderot etc..) pour voir la difficulté de l'exercice de style.
L'expression écrite donne toujours une impression plus radicale, plus dure.
Tel est mon opinion. Grand chef samaritain a parlé.

Ça me fait penser que je changerai bien d'avatar ......

Ben là ! Tu pousses au respect !
Hugh ! Grand chef Samaritain !

Devinez qui c'est ? très connu comme chef indien ...........

Géronimo ?

Si c'est perdu, alors peut-être Sitting Bull ?

gagnéééééééééé