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Bonjour Perfection

En te lisant, je me revois des années en arrière, c'est donc la raison pour laquelle je te réponds, pour t'affirmer que la vie peut évoluer dans le sens que tu le désires. Tu penseras en lisant cette phrase, que quel que soit la personne qu'il lirait ton texte, la réponse serait la même mais ton avenir est bel et bien entre tes mains et tu peux inter-réagir sur le déroulement de ta vie familiale, bien évidemment si les personnes concernées comme ta mère, ton père également veulent changer également, se comprendre et s'épanouir à nouveau différemment pour que vous puissiez touts ensemble vous sentir mieux.

Essayons de reprendre point par point ce que tu as écrit :

Citation :

mon père n'a jamais été très présent pour sa famille, préférant se terrer dans son bureau à la moindre occasion, sûrement une des raisons pour laquelle ma mère a divorcé de lui à mes 14ans.

Il est assez facile de comprendre que tu souffres de l'absence de ce père et d'abandon des tes deux parents. En lisant ce que tu as écris plus bas par rapport à la liaison que vit actuellement ta mère avec "son mec" comme tu l'appelles, me vient cette question : es-tu certaine que ce divorce ait été demandé par ta mère du fait de l'absence "physique" de son ex-mari.
Si les relations qu'elle entretient avec les hommes toujours basés sur un esprit de domination qui t'affecte également (et peut-être également avec tes frères et soeurs), il est normal qu'un homme à un moment donné se terre pour échapper à un enfer au quotidien.

Il faudrait en cela communiquer bien plus avec ton père, vous avez certainement à vous connaître bien plus... Si tu en ressens le besoin, pourquoi ne pas lui parler justement des sentiments que tu nous exposes aujourd'hui sur le forum, de cette impasse avec ta mère ? L'as-tu déjà fait, si oui quelle a été sa réaction ?

Citation :

Rajouté à cela que ma mère m'a toujours écrasé. Est-ce que je représente un danger à ses yeux ? Je me suis toujours posée la question. Du coup, j'ai tout fait pour qu'elle soit fière de moi, les notes à l'école, etc.

Mais quel "danger" pourrais-tu "être" pour ta mère et pourquoi t'a-t-elle toujours écrasé et de quelle façon ?
Du fait que tu as mis la barre haute dans les études et autres... ta mère est-elle vraiement fière de toi, aujourd'hui que te reproche-t-elle ?
De quelle façon a t-elle toujours eu une emprise négative et de soumission sur toi-même, se comporte-t-elle différemment ou pas avec ses autres enfants ?

Citation :

Jusqu'à il n'y pas très longtemps, ma mère était la personne la plus importante à mes yeux, j'aurai pu mourir pour elle. Mais depuis quelques semaines, après une certaine conversation, tout est en train de s'inverser. L'amour qui se transforme en haine... Je lui en veux énormément de cette enfance qu'elle m'a fait subir. Certes elle a vécu ce qu'elle a vécu, mais moi, sa petite fille, je lui en veux plus que tout d'être ainsi mal construite à ce jour.

Pourrais-tu expliquer les raisons de cette conversations qui ont changé tes sentiments pour ta mère, cette transformation d'amour en haine. Que sait-il passé exactement ?
Je comprends tout à fait que tu en veuilles à ta mère malgré que tu comprennes l'origine de son MAL-ETRE, de sa COLERE, de sa PEUR, mais si tu te lis bien, tu as peur comme "une petite fille", donc ta propre peur se situe toujours antérieurement à votre discussion qui a dérapée...
Quelle est donc cette peur de petite fille qui est en toi ? Des évènements traumatisants sont toujours là (?), enfouis et à analyser, à décortiquer, c'est de là qu'il faut partir pour comprendre et mettre des mots sur des faits marquants.

Tu écris avoir développé une sorte de protection "inconsciente" auprès de tes frères et soeurs ?
Pourquoi cette peur ressentie envers eux, de quoi voulais-tu et veux encore les protéger ? Au quotidien, comment s'effectue la communication entre tes frères et soeurs ?

Ne sois pas désolée d'avoir écrit "ce pavé", tu es venue ici pour soulager ta peine, tes ressentis. Au plus tu mettras des mots sur tes maux, alors tu franchiras des étapes de mieux-être et de compréhension et de confiance.
Il faut parvenir à comprendre nos propres angoisses, ce pourquoi nous ne pouvons plus avancer, pour cela il faut s'ouvrir, la petite fille que tu es toujours attend des réponses...
Il faut donc analyser une situation antérieure et présente, celle de la relation que tu as eue avec tes deux parents, comprendre les "principales causes" de leur problèmes passés, leurs réactions, leurs décisions et bien sûr, sans juger, le ciel alors s'ouvrira et tu y verras mieux.

Le bac approchant, c'est justement là que tu peux intervenir sur ta propre vie, prendre des décisions quant aux voeux à choisir pour la poursuite de tes études. Le passé est derrière toi, il t'a influencé certes, mais là, tu es l'actrice de ta vie présente et tu construis ton futur.
Après ton bac, tu pourrais déjà prendre ton envol en t'éloignant du cocon familial en prenant un studio "étudiant", tes parents seraient-ils d'accord ? As-tu également pensé à rejoindre ton père, est-ce une solution envisageable ?

Il est temps de penser à toi, de t'aimer et non pas te "sentir" diminuée et encore moins de te soumettre.

As-tu des passions, qu'aimes-tu le plus, quelle voie professionnelle t'intéresserait (ou études) ?
Pourquoi as-tu redoublé ta terminale, dans quelle filière es-tu ?

Tu n'es pas seule... Tu es en ce moment bien plus désemparée comme tu l'expliques parce que tu as différents choix à faire, des décisions importantes à prendre, tout se bouscule. Il n'est pas facile de se lancer dans un nouveau tournant de l'existence, mais il faut franchir ce cap, tout en sachant que l'on peut toujours revenir sur ses choix et prendre également un autre chemin. L'existence est faite de maintes étapes. Rien n'est figé.

Courage. Clair.

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Bonjour Reflection, je n'avais pas vu mon erreur, mais il doit y avoir une raison à celle-ci, Reffection et Perfection, n'essaies-tu pas de la rechercher et les deux vont bien ensemble

Citation :

Il faut dire que mon père a aussi ses soucis, sa mère est très envahissante et ils s’appellent plus d'une fois par semaine. Je ne lui ai jamais demandé pourquoi, mais j'imagine qu'elle doit lui dicter un peu sa vie. Mon père nous oblige, moi et mes frères et soeurs, a l'appelé pour la remercier de l'argent qu'elle envoie pour chacun de nos anniversaires. Moi, ça m'énerve un petit peu car cette femme je ne lui ai jamais vraiment parlé ni vu, et j'ai l'impression qu'elle s'intéresse pas vraiment à nous

Tu dis "j'imagine", n'essaie pas de te mettre à la place des autres, bien souvent notre perception est faussée à ce niveau.
Ta grand-mère et ton père s'appellent souvent, tu sais tant que ton père et sa mère trouvent cette relation à leur goût et ne t'entrave pas leur équilibre...il faudrait que ton père en est fait la remarque pour être certaine de cet envahissement.
Remercier pour l'argent que nous recevons "en cadeau" pour les anniversaires relève juste de la politesse, en ce sens tu te dois "malheureusement" de le faire, tu ne trouves pas de sens à ce remerciement mais ta grand-mère ne le fait peut-être pas obligatoirement par "principe ni par intérêt".
Tu dis "ne l'avoir vraiment jamais parlé ni vu", pourquoi n'y a-t-il pas eu de lien tissés entre ses petits-enfants et elle (éloignement, problèmes familiaux....) ?


De mémoire, es-tu certaine que cette psychothérapeute a employé les mots "mauvaise mère" !
Une mère toxique n'est pas spécialement une "mauvaise mère".
Il n'est pas facile d'être mère, je parle en connaissance de cause, nous faisons du mieux que nous pouvons avec notre vécu, nos ressentis, nos points forts et nos faiblesses. Parfois, nous regrettons nos comportements, des mots exprimés tout comme vous les enfants. Bien sûr, lorsque l'égo est surdimensionné, il est difficile d'accepter nos erreurs et de s'excuser comme nous demandons de le faire à nos propres enfants. Les parents doivent être prêts à s'excuser pour leurs erreurs, lorsque leurs enfants sont grands et qu'ils comprennent alors cette démarche.

Il me semble que ta maman n'est pas parvenue à prendre la bonne place, elle avait besoin d'avoir une confidente, mais sa propre fille ne peut l'être, être à l'écoute de ses problèmes en tous genres. Comme tu le disais dans ton premier post, tu n'as pas eu le temps d'être "petite fille", tu as grandi de suite, tout comme moi, je n'ai pas été petite fille longtemps, cette situation a un côté positif comme négatif. Positif dans la construction de notre mâturité, je reconnais aujourd'hui que la place que j'ai admis d'occuper m'a apportée, au final, une autre vue, une autre conscience sur la condition humaine.
Bien sûr, tu es peut-être encore jeune pour le comprendre aujourd'hui, tu as surtout besoin de légèreté, de respirer librement et de te sentir moins enkylosée dans une telle situation, mais avec le temps, ce que tu as connu peut être favorable et constructif.
Le tout est de ne pas reproduire les mêmes erreurs mais de conserver ce qui t'a nourri positivement et intérieurement.

Citation :

Elle a une emprise car elle a un caractère très dominant du fait que pendant son enfance elle a toujours été celle qui était transparente, aujourd'hui elle impose sa loi et comme je n'ai pas eu l'éducation de mon père, je n'ai eu que celle de ma mère qui m'a toujours appris à lui obéir. Alors maintenant, je n'arrive pas à réagir autrement.

Tu as bien assimilé la raison pour laquelle ta mère est devenue dominante... Elle voulait exister, que ceux qui l'entourent puissent enfin voir qu'elle est vivante, qu'elle est présente. Elle a certainement essayé de le prouver avec son coeur mais les cicatrices du passé ne se sont pas refermés, elle a construit sa vie avec les fondations qui lui ont été données. C'est ça qu'il faut que tu admettes, tu l'as très bien compris, tu dois pardonner cette faiblesse qui vous fait encore mal, mais de quoi ta maman pouvait-elle se "nourrir" ? Lorsque nous connaissons les raisons pour lesquelles nos parents ont été faibles, pour lesquelles ils ont manqué à leur rôle de parents, nous parvenons à faire la paix en nous, tu ne pourras pas changer ta maman, c'est un travail qui lui est propre et qui aura ses limites surtout si elle a été victime.

Au sujet de ton papa, tu as quand même reçu une éducation venant de sa part, les week-ends, les périodes scolaires, il était là pour toi ? Ce n'est pas toujours la quantité mais la qualité de l'affection, de la tendresse que nous recevons avec nos parents qui est primordiale.
Je te soumets un petit travail, note sur un feuille de papier les bons moments que tu as connus au plus loin que tu te souviennes avec ton père comme avec ta mère, les plus petits détails qui te reviennent à la mémoire, tu ne te rappelleras pas de la totalité de suite, mais écris tous ces petits moments de bonheur au fur et à mesure, garde les auprès de toi et relis-les le plus souvent possible, remplis-toi le coeur et l'esprit. Inspire et expire à fond et mémorise encore et encore ces "quelques bribes de ton enfance" même s'ils sont peu nombreux, d'autres suivront...

Citation :

Ce soir, c'était dans la conversation et il m'a dit exactement le contraire, qu'il voulait nous avoir avec nous pendant la semaine. Je lui ai alors dit que ce n'était pas ce que notre mère nous avait dit ! Et nous avons été choqué tous les deux. Ma mère nous aurait menti, à moi et mes frères et soeurs. J'écris ça alors que je me suis promise d'aller en parler à ma mère de ça car je suis vraiment déçue qu'elle nous ait menti, mais je ne sais pas trop encore comment la prendre et lui dire ça ...

T'es-tu demandé si ta maman, à l'époque, avait peur de rester seule, de se sentir "abandonnée elle aussi par ses enfants". Un divorce est également un abandon. Ce sont des angoisses parfois impalpables sur lesquelles nous ne pouvons agir. Le mensonge est parfois une protection...
Je ne la défends en aucun cas, j'essaie de comprendre ce qu'elle pouvait éprouver à l'idée que vous soyez chez votre père un jour par semaine, trop pour elle...
Tu vois ce genre de question est abordée en psychothérapie, elle te concerne aussi afin de parvenir à comprendre le comportement de ta mère.

Citation :

Soit je suis utile, soit je le suis pas et je me sens alors complètement exclue.

Je pense sincèrement non pas que tu es "utile" ni exclue mais vitale au sens de la chair de la chair et irremplaçable comme enfant dans le coeur de ta maman. Elle t'aime, certes, à sa façon mais elle ne te repousse pas (je pense). Si tu venais à prendre plus que de distances, elle serait anéantie (ayant connu des problèmes familiaux, je peux t'assurer que toute coupure avec ses enfants est préjudiciable dans les deux sens). Il faut parvenir à vous "recadrer", parler entre vous, ne pas avoir peur d'affronter des sujets qui vous font mal sans hausser la voix, calmement et surtout SANS REPROCHES, tout doit se faire avec compréhension.
C'est pourquoi, si tu peux voir une psychothérapeute, elle peut préparer un tel échange.

Citation :

Mais arrivé chez moi, je n'ai qu'une seule envie c'est de penser à autre chose, comme si je n'avais pas l'esprit libre pour faire mes devoirs ou réviser un contrôle

Tu as une chambre où tu peux te retrouver seule pour les révisions comme pour écouter de la musique ou lire.... fais-en ton domaine, ton petit chez toi où te te sens à l'abri, au calme. Essaie alors de faire abstraction que tu es chez ta "mère".
Si tu partages ta chambre, demande à ta soeur de te laisser un créneau pour être seule et pouvoir te ressourcer.

Tu écris ne pas avoir fait encore beaucoup de choix dans ta vie, tu n'es qu'au début, n'oublie pas ! J'ai une fille de 18 ans qui en 1ère L, j'attends qu'elle fasse preuve de plus d'autonomie, de mâturité, je la pousse à prendre des initiatives et je n'ai jamais couvé mes enfants, mais étrangement, elle préfère l'assistanat, comme quoi ! Mais là est un autre sujet... Il est perturbant de grandir lorsqu'on a connu des périodes de sa vie difficiles, sans père comme ma fille puisqu'il est décédé. Le mien était présent tout en étant absent et ma mère était la femme et l'homme de la maison, tu peux donc mieux comprendre maintenant pourquoi je peux mieux appréhender les problèmes que tu rencontres actuellement.

Pense à Toi, vois tes amies (tu n'en parles pas ?), as-tu des activités autre que le Lycée ?
Comprendre le passé pour l'accepter mais surtout vivre dans le présent et le futur sera ce qu'il sera et ce que tu en feras.

Courage. Clair.