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Bonjour Mr Bear,

Cela fait un certain temps que je ne me suis pas connectée au forum, bien que je le consultais de temps en temps, mais je ne le pouvais ou plutôt ne le désirais pas. Laisser le temps au temps est parfois nécessaire pour être dans l'écoute de l'autre et de soi-même.

Le temps étant venu, je t'offre ce temps d'écoute car la lecture de tes mots et tes maux m'ont touchée. Le temps de la rencontre est précieux : il est dans la totale acceptation et compréhension de l'Etre.
Il est heureux Mr Bear que tu te décides à mettre en mots tes maux car ainsi tu t'offres la possibilité par les mots d'entamer un processus d'exorcisation de tes maux. Ainsi tu t'engages dans la réparation de ton Soi. Cela n'est pas facile mais nécessaire afin qu'un jour tu trouves la paix et que tu sois enfin sereine avec celle que tu as été, celle que tu es et celle en devenir que tu t'apprêtes à être. Les trois temps étant un même et unique Etre.

Je suis d'accord avec toi quand tu oses parler de ta peur à te dévoiler, le fait de ne pas la dire ou de ne pas l'écrire, ne la fait pas disparaître pour autant : elle existe puisqu'elle est dans ton ressenti. Et la cacher derrière un paravent ne fait que la cacher, mais en aucun cas ne te donne la possibilité de la transcender. C'est seulement dans la confrontation que tu pourras la dépasser : ne pas la nier c'est l'accepter et l'accepter c'est intégrer son existence et par là-même la tienne. Donc nier ses peurs, c'est aussi se nier soi-même. Refuser l'existence de ses peurs, revient à refuser son propre Etre. Vouloir tuer ses peurs revient à une mise à mort de soi, et cela ne se peut : tu es précieuse, tu t'es précieuse et tout doit être mis en oeuvre pour prendre soin d'un tel don de la vie.

Mais pour que tout cela s'accomplisse, le temps a besoin de temps...
Et chacun doit trouver son propre chemin... Le chemin qui mène à soi... A l'état de consciense... A la sérénité...

Je ne sais l'âge que tu as Mr Bear, et cela n'a pas grande importance, la seule chose qui soit importante est que tu aies décidé d'emprunter ce chemin. Plus tôt cela se produit, mieux il en est... mais il n'est jamais trop tard !

Les situations "risibles" de ton enfance que tu d'écris, bien qu'elles ne le soient pas, sont la source de tes souffrances comme tu sais si bien l'exprimer : ces situations t'ont blessée et à juste titre puisqu'elles t'ont obligée à refouler ton Etre, dans le seul but de paraître telle que les autres désiraient te voir. Tu t'es oubliée volontairement sous la pression familiale, nourrissant ainsi des souffrances de plus en plus fortes. On ne renonce jamais à Soi, même en s'habillant de "masques" qui ne sont pas nous, d'où la source de nos souffrances. Parfois même, dans le grand carnaval de la vie qui nous pousse à endosser différents masques, on en vient à ne plus se reconnaître du tout, à se perdre, jusqu'au jour où notre instinct de vie se renforce certainement lorsque la souffrance est telle que nous n'arrivons plus à étayer, refouler ou compenser, et reprend les rennes afin de nous réparer. Ainsi, nous nous engageons sur le chemin afin de soigner et retrouver l'Etre qu'il nous a été forcé d'abandonner. Ce chemin est celui de l'amour de son Soi.

Ce qui me rend le plus triste dans ton histoire, sachant que la psyché humaine étant un fragile et savant équilibre entre le ça, le moi et le surmoi, nous ammenant à l'individuation c'est à dire à la réalisation du Soi, c'est qu'il me semble à travers tes propos que tu avais l'extraordinaire chance d'avoir un Soi assez bien construit, ce qui n'est malheureusement pas le cas de tout le monde (bien que rien ne soit irrémédiable dans la vie, et je parle bien de vie, là!).

Inconsciemment, ta famille a pressenti ta différence, ce cadeau extraordinaire de la vie : ton Soi affirmé.
Ils ont ainsi formé une coalition afin de "tuer" ce qu'ils ne pouvaient permettre d'Etre parceque différent de ce qu'ils sont.

Ainsi, face au monde extérieur, tu as appris à te cacher derrière un masque afin de te protéger.

Sache Mr Bear, qu'après tout ce que tu viens de dévoiler de toi, j'ai confiance en toi et en tes possibilités, qui sont bien plus grandes que celles que tu te permets d'imaginer si tu t'y autorise.

Je te sens prête à t'acceuillir.
Et toutes mes pensées t'accompagnent...

Poupéeratatouille

PS : si cela peut t'aider puisque tu ne veux retourner chez un psy, vas peut-être consulter ce site : www.maieustesie.com dans la rubrique publications en ligne, tu trouveras sûrement des réponses qui t'aideront dans ta quête.

Norset, Poupéeratatouille, merci.
Il est vrai que l'on a toutes les cartes en main.
On peut avoir les problèmes et les solutions à la fois, cela ne sera utile qu'additionnés avec l'action... qui manque souvent à l'appel.
Ne pas perdre le concret, ne pas perdre de vue ses carences et son combat.
Se rappeler qu'il est possible.

Le cul entre deux chaises, la frustration gagne du terrain et le concret se fait difficile à garder en vue.
Du sable mouvant tout autour, la peur d'agir.
Ne plus savoir si ces pensées sont les miennes ou les siennes, les miennes ou les leurs.
Ne plus savoir ce qu'il faut faire, ses désirs sont-ils les miens? où se trouvent les miens? personne ne les entend.
Ce vide dans lequel je parle, ce vide dans lequel je vis: tu envoies des paroles, des signaux oraux, on te renvoie du vide.
Une cage, des barreaux, une envie d'exploser sans le pouvoir: un moi intense, un moi passionné, un moi incertain, tiraillé par tout ce qui l'entoure.
Tellement de choses, aucunes feuilles blanches, pas de place pour ce moi, pas de vide que je pourrais remplir.
Une route déjà toute tracée par ces gens, ces gens qui t'ouvrent des portes dont tu ne veux pas, fais ci fais ça, mais ce n'est pas ça.
Ce que je veux c'est cette porte, cette porte qui se trouve en face de moi, cette porte qui me correspond, cette porte de couleur d'or.

Je le disais souvent: tu es la seule à pouvoir t'aider.
Cependant ce soir il faut me l'avouer et écrire ce changement: Les autres pourront t'aider autant qu'ils peuvent, mais toi seule pourra agir en ce sens.
Vous autres me permettez de ne pas trop m'égarer dans un état hors du concret, ce qui a son importance en ce moment.

Je me retrouve devant cette porte que j'aime tant, mais tétanisée, les pieds dans le béton.
Que faire? franchir ces portes inintéressantes avec la mauvaise compagnie de ces gens qui reste cependant une compagnie?
Ou alors franchir cette porte que j'aime ... seule, séparée de tous, affrontant la dure réalité, essayant d'avancer malgré cette carence affective qui me tue à petit feu.
Voilà le dilemme.
Mes carences font ce que je suis aujourd'hui, les pieds dans ce béton, et pourtant, je ne peux cesser d'aimer ce que j'aime, c'est ce que je suis .... ce que je suis qui déplait tant à ces gens, ces gens qui me gardent prisonniers malgré eux.

ça fait déjà deux postes, et j'ai encore oublié ce que je voulais dire: Poupéeratatouille, le lien de votre site ne fonctionne pas.
Cependant j'ai trouvé le site dont vous parliez, il manquait juste un H dans "maieustHésie"
Merci pour ce lien, il me sera utile dans ma quête personnelle.

Coucou MrBear !

Je vais essayer de résumer car je n'ai pas beaucoup de temps, mais je compte revenir plus tard, si j'y parvient.

Je dois faire partie de ceux qui se sont un peu retrouvés dans ce que tu as écrit.

"chaque être est unique" : Je pense qu'il ne faut pas le prendre comme ça, on a tous des semblables, c'est juste qu'il ne seront pas une copie de nous-même, ça n'existe pas.

Tu as le droit de contenir tes émotions, c'est ton choix. Mais si un jour tu trouves ces gens qui seront comme toi, les "tiens", je te conseille vivement de les laisser s'exprimer, car on vit à travers elles.
J'espère que je suis compréhensible ! J'ai un peu l'impression, comme Norset, d'avoir parlé de choses déjà dites, ou dont tu avais déjà conscience, j'espère cependant que ça t'aidera d'une façon ou d'une autre.

Sinon, je voudrais juste te dire : Toi aussi, prends bien soin de toi.

Bonsoir Nevermind,
Reviens-y si tu y parviens.

Je ne demande pas d'autorisation pour contenir mes émotions.
Ne sachant pas comment les exprimer convenablement (que ce soit ni dans l'excès, ni dans le manque), il m'a semblé préférable de garder les distances.
Etant entourée de personnes pudiques, ces émotions n'ont jamais été reçues convenablement non plus.
Et je n'ai pas non plus d'exemples quant à la façon de les exprimer (à part dans l'excès ou le manque).
On vit à travers elles? ou alors on semble vivant lorsqu'on vit à travers elles? je ne suis pas morte (intérieurement)
S'exprimer à travers elles, s'affirmer à travers elles?

Merci pour cette dernière phrase.

Un tas de questions se bouscule dans ma tête, ce domaine des émotions m'est peu familier, il remonte en moi d'anciennes situations que je ne comprends pas.
Certes j'éprouve des émotions, mais je ne sais ni comment les exprimer, ni comment les recevoir à leur juste valeur, ni les comprendre.
Un blanc dans ma tête, pas de vide, non, mais du blanc, du blanc à perte de vue.

Excuse-moi, je crois que je t'ai mal comprise.

Pour moi, c'est naturel cette façon d'exprimer ses émotions. Il n'y a pas de "façon convenable", et si ta façon de les exprimer, ou même le simple fait que tu les exprime dérange certaines personnes, tu peux éventuellement les réprimer un moment, mais au bout d'un moment, il faut que ça sorte, c'est fait pour ça.
Donc, pour moi, tu n'as pas besoin d'exemple, fais-le juste comme tu le sens. =)

Ce que j'entends par-là, c'est que c'est vraiment une partie important de nous-mêmes, pour ma part, je me sens vraiment exister à travers mes émotions, quand je les ressens en fait. C'est ça que je voulais dire... Mais ce n'est peut-être pas ton cas. Désolé du hors-sujet !
Et, je ne voulais pas dire que pour moi, tu étais morte intérieurement. Je me suis assez mal exprimé je crois.

Citation :

Pour moi, c'est naturel cette façon d'exprimer ses émotions.

de quelle façon parles-tu?
Ce que je veux dire par "façon convenable" c'est qu'il existe plusieurs façons d'exprimer ses émotions. Par exempe pour la colère: on peut la cacher, l'exprimer avec les mots calmement, ou en étant agacé, ou encore l'exprimer à travers les gestes, voir même brutalement avec des objets ou des coups (ce qui correspond à l'excès).

"je ne suis pas morte" était une remarque de ma part, je ne voulais pas dire que tu l'avais dit: tu ne l'as pas dit.

Tu ne t'es pas mal exprimé, juste pas assez, merci d'y être revenu.

Euh, en fait je me suis trompé, je ne voulais pas dire "façon" mais plutôt que je trouve ça naturel d'exprimer ses émotions. Ca fait beaucoup d'erreurs, désolé ! ^^'

Je vois ce que tu veux pour la "façon convenable", et même si, au final je n'ai pas de réponse correcte, il y a une chose dont je suis sûr : Ce que l'on ressent est fait pour être évacuer, après, je suis d'accord sur le fait que des fois ça va un peu loin, il faut essayer d'y canaliser pour adoucir la façon dont on l'exprime. =)

Okok, je souhaite de tout mon coeur que tout ça s'arrange, en tout cas j'ai vraiment l'impression que tu es une personne de valeur, et assez sensible. Pour moi, il est évident que tu finira par combler ces carences dont tu parles.

J'espère que tu vas bien

Nevermind, merci
Norset, je suis d'accord avec ce que tu dis.
Dans mes souvenirs, mes émotions n'ont jamais trouvé d'oreilles attentives, j'ai donc arrêté de les exprimer.
Ce qui fait donc que je ne sais pas comment les exprimer, les rares fois où j'ai essayé, soit on s'est moqué de moi, soit on a cru que j'étais en colère (?!).
Pour en revenir à mon premier texte, tout ce qui touche le raisonnement, la logique, et la compréhension, j'arrive à dire ce qu'il faut.
Mais tout ce qui touche à la conversation, à l'échange, aux relations amicales, je ne sais pas ce qu'il faut faire/dire, comment réagir... parce qu'à chaque fois, l'autre s'en va ou change de conversation.
Et quand ce n'est pas l'autre, c'est moi, parce que j'ai peur que ça se reproduise.
Un cercle vicieux en quelque sorte.

J'espère aller bien aussi, il n'est pas bon d'être trop pessimiste, au risque de se faire "bouffer" par ce gros tas de poussière noire.
(une petite crise de temps en temps)

La stabilité est un luxe qui se gagne?

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Bon fausse route pardon!

Pas grave Norset.

Bonjour MR Bear comment ça va?

Bonsoir Norset, ça va mal et je ne sais pas quoi faire.

Comment te portes-tu?

Comme tu vois sur l'avatar, j'ai mis cette photo... J'avance pas trop mal maintenant bien que ce soit encore très pénible!!

Je le vois, je te lis aussi.
Un peu confuse sur le déroulement de tes procédures mais je lis aussi des bons moments.