Bonjour,
J'ouvre ce post pour avoir vos expériences, savoir comment vous faites, partager nos "idées", nos "trucs"...
Voilà, je ne sais pas toujours comment procéder avec ces "bouffeurs de temps" qui peuvent envahir notre vie (je suppose que c'est le cas de tout le monde ?)
Je parle de personnes de notre entourage qui invitent à tout propos, qui débarquent chez nous à l'improviste "pour 5 minutes" et qui restent des heures...
Afin d'avoir plus de temps "pour moi", et parce que j'avais l'impression d'être dépossédée de ma propre vie, j'ai décidé de travailler à mi-temps.
J'ai commencé la semaine dernière.
Le premier jour de mon congé, mon vieux papa a débarqué pour passer 4 jours à la maison.. Bon, il habite loin, il ne viendra pas toutes les semaines, donc, passons...
Hier, après mon boulot, je me dépêche de faire le ménage afin de profiter de mes deux jours de congé (je ne travaille plus le jeudi et le vendredi).
J'avais à peine terminé , il était 19 h, qu'on sonne à la porte !
Une ancienne voisine, veuve depuis deux ans, et qui devient alcoolique.
Elle était émêchée, rentre et s'installe à la table de la salle à manger.
Dès que j'ai ouvert la porte, j'ai pensé :"oh non!"
J'ai fuit , en utilisant un gros mensonge (j'ai dit que je devais partir et que j'étais déjà en retard.)
Elle débarque ainsi régulièrement, et c'est pour moi un calvaire ...
Ce n'est pas la seule, et je ne sais comment me dépétrer à chaque fois.
Soit je mens et raconte que je dois justement partir, soit je dis que j'ai du travail pour l'école (c'est parfois vrai, parfois pas), soit je prends mon mal en patience et supporte comme je peux ces visites dont je n'ai pas envie. (et, en fait, j'enrage intérieurement!)
Mais dans ce cas, d'après mon mari, cela se voit, enfin lui le voit en tout cas, je ne me montre pas très accueillante dit-il ...
Mon mauvais accueil n'empêche pas ces personnes de "récidiver" d'ailleurs, preuve, à mon avis, qu'elles sont là juste pour combler leur solitude et leur ennui.
Car je pense que c'est bien là le problème, ces "bouffeurs de temps" s'ennuient et ont besoin de courir à gauche et à droite pour "passer le temps".
Ou d'inviter, de demander de venir se promener avec vous (je déteste ça ! j'aime être seule dans les bois!), de faire des activités ensemble...
C'est leur droit, c'est leur vie, je n'ai rien à dire là-dessus.
Mais moi je ne m'ennuie pas et ne souffre pas de la solitude non plus!
Le temps file trop vite pour moi, tellement d'envies que il me faudrait 10 vies, et j'aime la solitude.
Comment dire "non", sans froisser, mais tout en étant "ferme" ?
Mon mari me dit que je suis "associale"...c'est peut-être vrai.
Mais même si c'était le cas, est-ce un défaut ?
Est-on "obligé" d'aimer les contacts sociaux, de les rechercher ?
Je me sens égoïste, est-ce une tare ?

Ben oui, à vrai dire , même si au boulot je suis joviale avec mes collègues et avec les enfants, j'adore le silence et la solitude !
Le problème c'est que ça semble déplaire à certaines personnes...

Norset,
ne pas ouvrir, je l'ai déjà fait (me cacher dans la maison).
Dire clairement que je me sens importunée, je n'ose pas.
Tu as osé, toi ?
Et ça c'est passé comment ?

Je me permets de m'intégrer dans cette discussion.

A mon avis Claireau, tu n'ess pas associale, dans le sens où pour moi, quelqu'un qui l'est, ne pourrait pas venir sur un forum de ce genre, pour aider les autres.

Je comprends ton problème, et j'ai l'impression qu'en écoutant toutes ces personnes, et bien finalement, tu ne t'écoutes pas, tu t'oublies, et tu ne fais pas ce que tu voudrais réellement faire. D'après moi, tu devrais peut-être apprendre à t'affirmer davantage, afin d'oser dire ce que tu penses vraiment et apprendre à dire non.

Dire non à quelqu'un n'est pas signe d'égoïsme envers l'autre, c'est avant tout se respecter soi-même; on ne peut pas toujours faire passer les autres avant ses propres besoins.

Pour ma part, je ne pourrais pas te donner d'exemple personnel, parce que je suis comme toi; je n'ose pas vraiment dire les choses, et dès qu'une personne me demande de l'aide, de l'écouter, et bien j'accepte; j'en suis même arriver à accepter de boire un café avec l'assistante dentaire de mon dentiste qui n'avait pas le moral vu que son mari venait de la quitter pour une autre ! Mais bon, je me sentais super mal à l'aise ! Enfin tu vois, il ne faut surtout pas suivre mon exemple.

Quoi qu'il en soit, je te souhaite bon courage Claireau, et j'espère que tu arriveras à vaince ces "bouffeurs de temps"!

Merci à vous, Norset et poussie !
Ca fait du bien de voir qu'on est pas seule à aimer être seule...

Moi, pareil ! Et encore, certaines passions ne peuvent s'exercer que toute seule.
Par exemple, la lecture,les balades dans la nature, la photo...
On peut en discuter à plusieurs passionnés mais pour s'y mettre, faut être seul(e). En tout cas, moi je ressens le désir d'être seule pour faire ce genre de choses !
Mais je me retrouve toujours avec le même problème : comment faire pour ne pas se laisser envahir ?
Je sais ce que je veux, et j'ai bien l'intention de vivre d'abord pour moi, mais comment le dire de façon non blessante, tout en étant "ferme" ?En général, j'use de mensonges pour me débiner !
Les personnes qui me sont très proches (mes vraies amies et mes enfants) ne me posent aucun souci, ils savent mon besoin de solitude et l'acceptent.
Ce sont les relations plus éloignées qui posent problème.
D'autant plus que je ne vis pas seule.
Je ne peux tout de même pas imposer ma manière de vivre à mon compagnon !
Je ne peux pas, et ne veux pas, l'empêcher de recevoir , ou de répondre aux invitations, alors que lui ça ne le dérange pas...

Oui c'est vrai que pour moi c'est plus facile, je suis célibataire, ce sont ces amis et relations qui viennent le plus?

Quand ce sont ses amis à lui, ma foi, je sais encore me dépétrer, je prétexte du boulot à faire , des leçons à préparer,ou autre chose, m'excuse au bout d'un quart d'heure , monte dans mon bureau ou fais ce que j'ai à faire... (parfois d'ailleurs mon compagnon me reproche ensuite de ne pas avoir été très "accueillante"...j'enrage tout en culpabilisant!)
Sinon, ce sont des connaissances communes, ou qui me sont "propres": voisinage, copains.
Ca peut être des personnes que j'aime bien, mais sans ressentir le besoin de les voir souvent, ou des gens qui s'accrochent à nous, essaient de rentrer dans notre cercle d'amis, alors que je n'y tiens pas trop... Mon compagnon n'y voit pas d'inconvénients, lui, moi bien, je me sens "bouffée" parfois !