Bonjour à vous chers Amis.
J'espère que vous allez bien.

L'ESPOIR

Depuis l'arrivée de Baerack Obama sur la scène publique en tant que Président des Étas-Unis d'Amérique, j'entend beaucoup de commentaires à ce sujet. Beaucoup nous disent qu'Obama est un espoir mais qu'il est devant des difficultés presqu'insurmontables et que ses résolutions ne se feront pas en un jour et qu'il ne peut pas faire de miracles. Ce faisant, on tente de faire baisser les attentes pour ne pas être déçus et qu'il faut demeurer avant tout réalistes.

Hier soir j'écoutais justement une émission parlant encore de ces attentes tant soit peu réalistes mais, en contreparti, on proposait des effets positifs de cette investiture qui était aussi une source d'espoir pour beaucoup de gens; pas seulement pour les Étas-Unis mais pour le monde entier.

Cela m'a fait réfléchir et je me suis rendue compte que le miracle était déjà en train de s'opérer. Le Président Obama est un homme qui a de l'audace et incarne pour beaucoup de monde l'espoir dans un avenir meilleur. Il n'a pas obtenu ce poste à cause de sa couleur ou de sa religion mais parce qu'il sait apporter l'espoir en un avenir plus grand et plus beau. Non pas un avenir qui sera le reflet du passé mais l'espoir que nous pouvons tous réussir indépendamment de nos origines ou de notre statut social ou de ce que nous avons vécus.

Mais ce nouveau Président américain ne fait pas que rêver; il sait très bien qu'il y aura des efforts à faire et que les américains devront retravailler leur identité collective qui a beaucoup perdue de son lustre. Il le sait très bien et l'affirme haut et fort en proposant des actions concrètes pour atteindre le but fixé.

Son discours est d'autant plus vrai qu'il peut aussi s'adresser à tout le monde. Il est important pour tout être humain de rêver pour après, passer à l'action et poser des gestes conséquents. Mais il faut aussi apprendre à être constants car tout ne vient pas par enchantement; cela demande certains efforts. Il faut aussi parfois s'ajuster au lieu de ruer dans les brancarts et de tenir tête; cela est épuisant et dévalorisant. Pour réussir, il faut continuer de poser des gestes conséquents qui nous amènent toujours plus loin.

Avant hier j'ai aussi regardé la montée du Kilimanjaro avec Pierre Bruneau pour sa Fondation pour les enfants atteints des maladies du coeur. Dès la première journée, j'ai vue une femme qui a comméncé à être malade dès le départ et qui l'a été tout au long de la montée. Et, elle a demandé: ''Est-ce comme çà que les enfants se sentent quand ils font de la chimio-thérapie...'' Et, elle a continué en disant: ''Si les enfants passent au travers de cela avec espoir, je vais continuer aussi''. WoW! et je l'ai vu monter avec beaucoup de difficultés mais elle y est parvenue avec l'aide de ses compagnons de route qui pour eux aussi la montée devenait de plus en plus ardue. Mais, tous étaient tellement réjouis quand enfin ils ont atteint le sommet! Malgré que cela devenait de plus en plus pénible, ils sont allés au bout d'eux-mêmes et ils y ont vu leur force intérieure...

C'est ainsi que nous aussi, nous pouvons escalader notre propre montagne et en atteindre le sommet. Les plus grands sommets ont été vaincus par des gens qui y croyaient. Mais il ne faut pas qu'y croire, il faut aussi s'y préparer et avancer un pas à la fois sans trop se presser. Il faut entretenir en nous l'espoir d'une vie meilleure; peu importe ce qui nous inspire mais il est important d'être branché à quelque chose de plus grand que nous qui nous pousse toujours vers l'avant, un pas à la fois...

Avec amour Mimi

C'est beau ce que vous écrivez... et vrai. Il nous faut, à tous, quelque chose de plus grand que nous-même pour nous pousser vers l'avant. Pour certains, ce sera un idéal matériel, pour d'autres, une religion ou une cause, pour d'autres encore un idéal physique ou intellectuel... Et bravo pour tous ceux qui ont trouvé, quelque soit leur but, je les applaudi car ils avancent! Mais lorsqu'aucun de ces critières ou buts ne suffit, alors quoi? Alors quel est notre centre - le point qui nous relie à l'absolu - quand rien ne nous parait suffisant? Lorsque notre liberté n'est qu'un emprisonnement, finalement. Alors quoi? Comment avancer vers un sommet dont nous ne connaissons ni le nom, ni même l'existence? Faut-il se rabattre sur une foi aveugle, qui ne nous posent pas trop de questions mais dont nous connaissons les règles? Ou faut-il continuer à avancer dans un brouillard intense, en esperant qu'il se dissipe au fur et à mesure des années qui passent à une vitesse affolante? Y-a-t'il un juste milieux qui nous échappe? Qui m'échappe à moi?!

Pour avancer, il faut avant tout nous relier à notre centre propre. Le point qui nous relie à l'absolu en en nous non à l'extérieur et c'est pourquoi que tant la psychologie que la spiritualité, nous amènent à trouver notre centre.

Une foi aveugle c'est croire que tout est possible en autant que nous le voulons et que nous faisons des efforts en ce sens. Mais non une foi aveugle en une personne, un organisme ou une religion eux-mêmes faillibles qui nous amènerait aussi à nous tromper ou à nous enfermer.

La liberté se gagne mais elle se paie aussi et nous amène à prendre des resposabilités toujours de plus en plus grandes d'où parfois aussi des conséquences à nos actes; on a rien pour rien... Si la liberté devient un emprisonnement, c'est qu'elle est mal dirigée et la liberté implique justement de s'impliquer. S'impliquer c'est avancer vers quelque chose qui vient de nous, de notre centre, qui nous pousse toujours de plus en plus loin, toujours plus haut vers le sommet.

Quels sont vos centres d'intérêts Qu'est-ce qui vous stimule à passer à l'action Qu'est-ce qui vous rend heureux-se ...

Mimi

Vous posez des questions bien difficiles pour moi! J'ai une vie un peu de bohème - des missions professionnelles de 2 à 3 ans à l'étranger, où à chaque fois c'est un nouveau départ (amis, logement, activités, loisirs) mais un plaisir de découvrir un nouveau pays et un nouveau challenge au boulot, puis un besoin impérieux de retour au bercail (où je suis en ce moment) et quelques mois chez mes parents, frère et soeurs, cousins, etc, où il n'y a ni activités reguliéres, ni loisirs, ni amis - temps de réflection et au service de la famille. Alors mes centres d'intèrêts? Ca dépend du lieu! En général, j'aime le sport, lire, la photographie, les voyages, écrire, la musique, le contact des autres (que j'ai du mal à prendre - je suis timide et j'ai toujours peur de m'imposer). Mais je n'ai aucune "passion". Beaucoup de choses m'interessent mais je ne pratique rien à fond et mes changements géographiques accentuent cela.

Beaucoup de petites choses me rendent heureuse: un bon diner, une conversation enrichissante, une journée de plage avec un bon bouquin, une soirée passée à danser avec des amis, un film drôle ou émouvant, l'impression d'avoir accompli quelque chose...

La seule chose qui me stimule à passer à l'action est l'échéance! Disons que quand j'étais étudiante, je ne commençais mes dissertes que 24 heures avant l'heure H. Mais qu'à partir de ce moment-là, j'étais capable de travailler les 24 heures d'une traite s'il le fallait. C'est la même chose pour tout! Je n'agis que rarement: je réagis (bien en général, mais seulement).

Je suis d'accord avec vous et je cherche justement mon centre... Je prie chaque jour d'avoir une "vocation" (pas forcément au sens religieux - une vocation de mère, de médecin...) pour pouvoir justement m'impliquer en toute confiance. Mais, à priori, je n'aurai pas cette tranquilité d'esprit! Parce que oui, ma liberté est mal dirigée, j'en suis consciente.

Je suis très très touchée de recevoir cette réponse personnelle mais je ressens beaucoup de culpabilité en pensant que chaque minute que vous passez à me lire et me répondre est perdue pour un(e) autre ou pour vos loisirs ou les choses qui vous rendent heureuse vous! Mais je pense que cet échange est important pour moi et je vous en suis donc reconnaissante, quel qu'en soit sa durée.

Merci,
B.

Selon moi, les impératifs que nous imposent nos sociétés, nos cultures, nos religions..., quelles qu'elles soient,sont l'origine même de ce flou dans lequel se noient tant de gens.

Prenons pour exemple un artiste: sa passion c'est la peinture. C'est bien beau mais comme on lui l'a répété durant toute son adolescence: "l'art ça ne nourrit pas, l'art ce n'est pas ce qui te fera vivre..." alors cet adolescent va commencer à refouler ses désirs pour se conformer à ce que la société attend de lui.
Prenons pour autre exemple une strip-teaseuse: ce qu'elle aime par dessus tout c'est danser et voir le désir dans les yeux de ses spectateurs. Oui mais lorsque sa famille apprend ça, elle refuse de la laisser continuer en lui disant: "que vont penser les gens, aujourd'hui c'est ça, demain tu vas finir sur le trotoir..." alors, peu à peu, elle va "décrocher" et se conformer à ce que la société attend d'elle.
C'est comme ça que finalement on perd ses propres objectifs de vue et même ses propres envies!

Ou n'est-ce pas parce que justement nos règles de vie deviennent de plus en plus floues, que nous sommes de plus en plus libre de faire ce qu'il nous plait et non plus notre "devoir" que nous n'avons plus d'envies? Notre société nous donne tous les droits. Il n'y a plus de devoir et de privilèges, il n'y a que les droits de l'individu. Le respect de l'autre, la courtoisie, l'honneur, le don - des valeurs appliquées seulement si elles n'entravent pas le bien-être du moi. Les libertés que nos ailleux nous ont obtenu (le droit de vote pour les femmes, l'égalité raciale ou sociale, la liberté de croyances, le divorce...) sont merveilleuses mais nous laisse, d'une certaine façon, sans foi ni loi et d'un égoisme éffronté. L'homme a besoin de limites pour grandir et les dépasser justement. Je ne cherche pas un retour en arrière! Mais je me demande comment retrouver la justesse - tiraillé entre le désir d'être libre de toute contrainte (ce qui est perçu comme un droit!) et le besoin de guide, de règles pour avancer (ce qui est perçu comme une contrainte!). D'où naissent nos envies? Des restrictions? De Dieu? De la peur? De l'espoir?

La justesse est pour moi, un juste équilibre et, il ne peut y avoir d'équilibre et d'harmonie si on le fait pas soi-même en connaissance de cause. Pour trouver justement le juste équilibre et créer l'harmonie dans nos vies, il faut avant tout prendre conscience de la dualité qui existe en toutes choses, soit le côté négatif et le côté positif qui existe en tout ce qui est et tout ce que nous faisons. Dans les temps, l'homme a basculé tant d'un côté que de l'autre mais il apprend ainsi de ses propres erreurs en tentant de créer un certain équilibre des choses. Du moins est-ce bien le but de toute vie que de trouver en soi ce juste équilibre:!:...