Bonjour,
Voilà, j'ai eu une enfance assez joyeuse même si je n'arrivais pas à me concentrer à l'école
A l'adolescence je suis devenu un faible : je suivais le mouvement, j'évitais les bagarres, je me suis fait humilier par des amis, j'avais des peines de coeur,
je me suis drogué, etc.
Je suis devenu fatigué, épuisé, j'étais encore bien avec moi-même, mais déjà je cherchais des moyens ésotériques pour m'en sortir.
J'ai trouvé un manuel de tantra qui m'indiquait de m'introduire un tuyau dans le sexe pour atteindre le sexe sacré.
J'ai fait ça vers 20 ans, ça m'a déréglé, et je suis aller me dépuceler avec une prostitué. Extrêmement laide, et le coït était extrêmement bref.
J'ai fouillé dans les affaires de mon père et suis tombé sur du matériel pornographique. Il me conseillait de me soigner mais je refusais de l'écouter pensant qu'il était à l'origine de mes maux.
Dans un autre livre je trouvais que l'on pouvait se soigner en buvant son urine, et je suis tombé dans une sacré galère...
J'ai été interné en psychiatrie, mais ça m'a fait plus de mal que de bien.
J'ai continué dans ces voies obscures en me sodomisant avec un gode, et en me faisant roter en m'introduisant la main au fond de la bouche.
J'ai rencontré une fille et j'ai ressenti un coup de foudre, je suis tombé dans la folie, j'entendais sa voix me dire qu'elle ne voulait pas de moi...
Je consommais pas mal de cannabis, et j'ai a nouveau été interné de force. On a dit que j'étais schizophrène.
Ça fait bientôt trois ans maintenant, j'en suis sorti bouffi, rempli de médocs, avec des angoisses très importantes, avec une curatelle.
Aujourd'hui je n'ai plus du tout ces pratiques ésotériques, mais j'ai pas mal fréquenté les prostitués, les tchats sexuels pendant des heures, les films porno aussi.
J’essaie de ne plus verser là dedans mais je suis devenu apathique.
Je suis seul, je fuie les contacts, j'ai peur de travailler...

Hello Norset,
Voilà j'ai été interné trois fois.
La première fois, c'est suite à une péritonite, les plaies ne guérissaient pas, je suis entré dans une clinique qui traitait surtout l'anorexie des jeunes filles, et ce séjour ne me laisse pas vraiment de mauvais souvenirs... J'y étais rentré de plein gré mais pour en sortir c'était plus difficile...
Alors je me souviens m'être remis à boire de mon urine, et je pensais que j'étais sauvé, guéri. Je leur ai caché cette pratique, et ils m'ont laissé sortir.
La deuxième fois, j'ai été interné de force par mon père : ils sont venu en pleine nuit me déloger de chez ma copine. (je l'avais rencontré un soir après une prise de champignons hallucinogènes) Je fumais un peu de cannabis, et je faisais l'amour avec un tuyau dans mon urètre... Et je m'étais coupé de ma famille de mes études, je voulais faire ma vie dans mon coin...
Surtout j'avais une boule dans le cou, que je me refusais à soigner par la médecine classique.
Sorti de cette hospitalisation, on ne m'a pas qualifié de schizophrène, mais j'avais un traitement, et j'ai accepté de me faire soigner. J'ai eu des séances de radiothérapie pour ce cancer qui se développait dans le cou (des gros ganglions...).
Je devais alors me protéger du soleil en permanence, et ma salive étant modifiée, mettre un truc dans la bouche pour renforcer mes dents avec du fluor.
C'est alors que je suis allé faire de la taille de pierre dans le sud, dans un centre de réinsertion. J'étais un peu déprimé, et j'ai été un peu brutalisé par un jeune qui sortait de prison, et je refumais du cannabis, d'autres prenaient de la cocaïne...
La j'ai arrété mon traitement, je n'ai pas fait attention au soleil non plus, ni mis du fluor sur mes dents... Je pensais toujours que cette fameuse urine pouvait me soigner...
Et en effet, je n'ai pas eu de problèmes de dents, ma salive étant redevenue normale.
Après je suis rentré chez ma mère, et je passais pas mal de temps dans ma chambre, à ne rien faire ou à me reposer (ce qui caractérise bien le schizophrène...) Et je passais encore des heures sur internet à draguer ou à parler de sexe avec des filles. Et là je me suis mis à me faire roter (allez savoir pourquoi, je développais une théorie selon laquelle l'air contenu dans le corps était nocif, et puis les films porno avec les gorges profondes m'avaient sans doute inspiré).
Je me suis retrouvé seul dans un appartement, j'étais content de cette nouvelle liberté mais j'étais effrayé par le bruit... J'achetais alors des tapis pour les placarder aux murs, aux plafonds, sur les fenêtres...
Et puis je me suis mis à me sodomiser...
En plus de ça je ne fumais plus, mais je consommais pas mal de cannabis que je confectionnais en caramel... bref, à chaque fois j'élaborais de nouvelles théories
Pseudo mystiques. Et là j'ai commencé à avoir des hallucinations. Auditives surtout : j'entendais une fille me dire qu'elle ne voulais pas de moi... J'étais pas mal excité, et je consommais de champignons que je trouvais en forêt. Ma mère est venue avec le médecin chez moi et m'ont conseillé de consulter à l'hopital. Voilà, je me suis fais mettre immédiatement en psychiatrie fermé pendant 3 mois.
Là on m'a fait comprendre que j'étais schizophrène.
J'ai arrété ces pratiques mais j'ai fumé de temps en temps un peu de drogue. J'avais une copine, mais je la trompais régulièrement avec des prostitués. c'est que seul, j'étais renvoyé à moi même et à me vie en ruine.
J'ai traîné ensuite dans des centres de remise en route pour handicapés, et je me faisais des amis, enfin, des mecs qui venaient chez moi, avec tout leurs problèmes... Mais en fait je n'ai jamais su me mettre vraiment à travailler.
J'ai arrété progessivement de prendre les anxiolitiques que je rendais responsables de mes angoisses (je me voyais clochard dans la rue, etc.) et j'en ai fait part à mon psy qui n'a rien dit. Et puis j'ai voulu diminuer l'abilify qui est sensé combattre la schizophrénie. Car j'étais honteusement gros... Et puis un mec que j'avais rencontré par le biais d'une pseudo association m'a conseiller d'arréter complètement. Ce que j'ai fait. J'ai donc arrêté mon traitmement depuis paques, et je n'ai absolumement aucune hallucination.
Mais voilà, j'ai peut être perdu un peu de poids, mais je suis un mec sans intérêt. Je suis profondément ignorant, je n'ai pas de culture, pas de mémoire, je ne connais pas de chanson, je ne sais pas danser, je n'ai pas de camarades en dehors de mon colloc, à qui je dois sans cesse refuser de l'accompagner dans telle ou telle démarche ou activité. Je me sens incapable d'entreprendre quoi que ce soit. Je minimise les contacts...
je fais bien un peu de service à la personne mais pas grand chose, et surtout je suis assez lent, et je n'ai pas de conversation...
Je lis un peu, j'ai découvert un grand auteur par hasard ces dernier temps : Henri Vincenot, un amoureux de la vie, qui a de la rigueur, des principes, quelqu'un de charitable, courageux, etc. J'ai rencontré sa fille sur un salon du livre. elle présentait la biographie de son père. Je l'ai lu et à la fin, surprise, je me suis mis à braire pendant 1 demi heure. Moi qui suis apathique, c'est très étrange. Je pense, si cette idée n'est pas trop délirante, que c'est cet Henri Vincenot qui pleurait à travers moi, sur moi...
Voilà, merci, ciao.

Merci beaucoup Norset,
Le début du message -avec les smiley- me fait rire ...
C'est vrai que tu ne me juges pas, et c'est très sympa
Ça m'a fait vraiment du bien de me confier comme ça, je n'ai jamais vraiment pu le faire.
Chaque fois que je vais voir un psy, je commence le récit, et là, au bout de 5 minutes, j'ai à peine entre ouvert mes souvenirs, qu'il faut déjà se dire au revoir. Ça me fait vraiment souffrir, et puis il n'y a pas vraiment de conseils...
Et puis je m'attendais à ce qu' on me dise de reprendre mes traitements, etc.
Alors, oui, merci.
Je veux pas faire de théories, mais je pense qu'il y a eu un problème dans mon éducation, même si effectivement à la base il devait y avoir une faiblesse. Mais au fond j'ai pas eu d'autres références que des amis bourreaux à l'adolescence, des artistes déjantés prônant sexe, alcool et drogue à tout va.
Et puis à côté de ça il fallait faire bonne figure auprès des grands parents, oncles, tantes et cousins. De là ma propension à la jouer solo dans les réponses à mes problèmes...
Voilou.
Là je viens de laisser filer mon colloc au tango, c'est vrai que je ne me sens pas bien gai pour aller danser, mais j'espère que ça viendra.

Content de te faire sourire Cela prouve que ton esprit n'est pas si noir que ça! Il est vrai que les psychiatres ne sont pas marrant ils sont plutôt Il nous écoute et font simplement des changements de dosages dans les médocs ou renouvelle simplement l'ordonnance. Sait tu quel différence entre un psychiatre et un psychothérapeute? Un psychiatre est là pour anéantir les symptômes les plus visibles pour que tu sois un névrosé moyen qui ne choque personne dans le corps social du moins je veux dire dans la vie de tous les jours. Il éradique simplement tes symptômes sans en comprendre la raison c'est sa mission première. Il est là pour surveiller la dangerosité du patient envers lui même bien sûr mais aussi et surtout ta dangerosité vis à vis de ton prochain. Ils guettent chacune de nos paroles pour voir si ne nous dissimulons pas un symptôme simplement si nous -nous retombons pas dans nos travers. Je me suis toujours demandait qu'en serait t'il si au lieu d'être violent lors de mes "délires" j'aurais plutôt parlé aux oiseaux de manière inoffensive? Donc il n'est pas là pour te conseiller mais il vérifie à chacune de tes visites si tu ne devient pas dangereux. Il vaudrait mieux peut être consulter un psychothérapeute qui lui va t'aider à libérer ta parole et sans doute donner un sens à ton histoire. Je sais qu'il est difficile de tomber sur un bon du premier coup mais il faut essayer. C'est bien que ton psy ne te demande pas de reprendre ton traitement cela veut dire qu'il à confiance en toi. Je me souviens que lorsque j'ai dis à mon psy que je voulais arrêter tout ça il m'avait dit "Ne plus rien faire à parfois du bon", 'même avec mon traitement j'avais tenté de mettre fin à mes jours). Je lui avais simplement promis que si cela recommencé à déraillé je lui en ferais part. C'est à ça qu'il faut que tu fasses attention car le retour en internement risque d'être douloureux, j'en avais fait l'amer expérience.
Tu dis que tu ne veux pas faire de théorie mais bien au contraire, il faut! Il faut chercher la clef de ton problème dans ton passé c'est là aussi que tu as conscience qu'a un moment de ta vie tu as déraillé. Le nié serait bien plus dévastateur!
Je vois que tu as essayé de faire bonne figure devant je te site "Grands parents, Oncle , Tante, Cousins et cousines". J'en déduit donc que tu n'a pas de père et de mère ou bien ne veux tu pas en parler? Je voudrais savoir si tu veux bien peut être que c'est là que se situe le début de tes problèmes?

Allez j'arrête là, j'ai pas envie de trop te prendre la tête

PS: Peut être aurait tu dus filer au tango avec ton colloc tu n'étais pas obligé de danser!

Oui, c'est ce que mon colloc m'a dit aussi, que je pouvais juste y aller pour voir, mais bon...
Aujourd'hui on peut pas dire que j'ai passé une bonne journée, j'ai traîné, alors je pensais à mon colloc qui allait rentrer pour m'emmener mais je me disais : non, je peux pas arriver comme ça... Enfin.
Sinon, si, j'ai bien des parents, mais mon père a très souvent été absent et quand il était là ça chauffait souvent avec ma mère... J'ai pas vraiment eu de contact avec lui. Je le trouvais injuste, et j'ai souvent eu des ressentiments à son égard. Mes parents ont divorcé ensuite...
Ok pour le psychothérapeute, je vais de ce pas me renseigner
Merci

A propos, psychothérapie, et psychanalyse c'est la même chose ?

Salut !
J'ai un rendez vous mardi matin avec quelqu'un qui fait de la psychothérapie analytique
Je vous dirai ce que c'est...

P.S : non tu ne me prends pas la tête, merci pour tes conseils

C'est bien tiens moi au courant !

Pour moi on m'a conseillé sur ce forum la technique EMDR une technique de psychothérapie qui à l'air en correspondre à ce que je cherchais depuis longtemps!!

A PLUS!!!

Bonjour Rhino cela fait longtemps ou en es tu?

Salut toi,
Merci de venir aux nouvelles.
J'ai décroché un cdd à la Poste
C'est sympa mais assez éprouvant au début
Je suis facteur, et j'aime ça. D'ailleurs les chefs sont assez contents de moi.
Le problème c'est que j'ai du mal à me lâcher avec les collègues...
J'ai pas la blague facile... Ça doit paraître suspect...
Pourtant je pense qu'ils vont faire appel à moi pour d'autres remplacements...
En tout cas ça fait un bien fou de travailler...
Je ne suis plus tenté par les prostitués mais il m'arrive encore de traîner sur des forum de tchats... Pourtant je sens que mon temps est précieux alors je minimise mon temps de surf.
J'ai eu un bon contact avec un psychothérapeute, mais j'ai pas donné suite pour l'instant.
Car après mon cdd, je pense entrer en perfectionnement de taille de pierre en Auvergne dans une communauté monastique. Je pense que ça me fera du bien de chercher la bonne voie, d'avoir des confidents et des guides.
Enfin, si ils me rappellent à la Poste, je reviendrais, mais encore une fois ça sera difficile de m'engager dans un suivi avec un psychothérapeute tant que je n'aurais pas de cdi.
Voilà, j'espère que tu vas bien... A bientôt.