Bonjour !

Il est tout d'abord clair que je n'ai strictement aucune intention de passer à l'acte. Là n'est pas la question.

Je suis attirée par un client et...

Je suis intervenante dans une maison d'hébergement, donc je ne peux pas simplement ''refiler'' le client à une autre maison. Je dois faire avec, point final.

Il est bien beau, durant nos études, de se faire répéter que toute relations intimes avec un client est interdite et probablement néfaste pour le client. Mais QUE FAIT-ON, concrètement, pour continuer à intervenir de façon juste, équitable et neutre ???

OK, je me sens capable d'intervenir de façon plutôt objective avec cette homme.

Mais COMMENT CACHER MON ATTIRANCE ? J'ai le goût de sourire et même de rire de nervosité quand il me fait ses beaux grands yeux ! Et si je l'évite (j'ai commencé à éviter son regard), il va s'en rendre compte, se sentir rejeté sans comprendre pourquoi !

Et s'il décide d'être direct et de me poser des questions, dois-je lui mentir ? Inventer n'importe quoi de logique pour expliquer mes rires, mes erreurs d'innatention, mes gaffes !!! Le fait de mentir le fuckerait : il ressentirait quelque chose de particulier de ma part et mes paroles diront l'inverse de mon comportement...

Voici les deux seules façons (qui ne sont de toute évidence pas les bonnes) dont je me sens capable d'agir : 1. Jouer un jeu de séduction par regards et paroles à double sens 2. L'éviter, être sèche et directe, voir être plus stricte que je ne le serais avec les autres résidents.

Juste le fait qu'il s'en rende compte pourrait avoir des conséquences très néfastes : au lieu de se centrer sur lui, il pourrait se centrer sur moi // Si mon équipe venait à le savoir... j'en serais morte de honte ! // Il pourrait finir par en profiter, me manipuler pour avoir des privilèges // Si les autres gars de la maison s'en rendent compte, ce sera ma mort ! Je n'aurai pas fini de me faire narguer et l'intervention deviendra impossible. Tous auront du power sur moi, l'intervenante !

C'est bien beau l'interdit, mais comment fait-on pour gérer ses émotions d'intervenante qui est de plus en plus mal à l'aise devant un beau grand jeune homme souriant et agréable ???

Oula c'est pas facile comme situation ! Essaye de rester neutre je crois que c'est la meilleure solution malgré qu'elle soit la moins évidente !! C'est dur d'essayer de se controler mais tu n'as pas véritablement le choix. C'est quoi une maison d'hébergement ? Un jour il ne sera peut être plus ton client et la tu pourrais éventuellement en "profiter" non ??

Ta dernière phrase m'a bien fait sourire ! Très agréable à imaginer, mais cette scène restera dans mon esprit et ne se concrétisera pas ! J'espère simplement ne pas avoir trop de ''flash'' de cette scène pendant que j'interviens auprès de lui ! XD (gg)

C'est une maison qui accueille des hommes qui doivent effectuer diverses thérapies. Ils sont hébergés de 5 à 12 mois. 24h/24h, 7/7, sauf pour sorties spéciales, marches, etc.

Le ''mien'' partirait à la fin août... Mon ''problème'' sera alors réglé (jusqu'à ce que j'aie le béguin pour un autre ?! Ça va sûrement se reproduire ! Je suis jeune !)

Première règle : Éviter à tout prix qu'il ne s'en rende compte. Et si le doute est déjà installé en lui... tant pis. Ce ne sera que plus long avant que ses soupçons ne disparaissent.

Mais... COM-MENT FAIR-RE ! Pour atténuer cette émotion ! C'est sûr et certain qu'on ne peut pas me demander de le regarder dans les yeux comme si de rien n'était. J'ai tout plein de papillons dans le ventre ! Mes yeux deviennent brillants et je souris fortement !

C'est dur d'atteindre l'équilibre quand les émotions sont en jeu ! Ne pas l'éviter ni me centrer sur lui... (J'aurais voulu donner d'autres exemple d'équilibre, mais juste ça, c'est bien assez!!!)

J'ai été ''chanceuse'' qu'il soit absent aujourd'hui, car ça m'a permis de réfléchir au lieu de faire des gaffes.

Deuxième règle : Éviter à tout prix qu'il ne s'en rende compte !!!

Commmmmmmmment ….......

Me répéter des phrases-clef :
''Calme tes hormones ou tu vas lui faire du tort''
''S'il s'en rend compte, toute ton intervention sera bousillée''
''L'attirance attire l'attirance; un cercle vicieux qui tournera de plus en plus vite''

Je ne me suis pas domptée ! Il y a trois ans, j'ai eu un très fort béguin pour un collègue de travail. J'étais sa supérieure. Il s'en est rendu compte, mais est resté très respectueux et n'a même jamais fait allusion à mon soudain bégaiement ou le fait que je devienne rouge et que je me perde dans mes idées. Il savait que j'étais en couple.

Serais-je littéralement incapable de faire en sorte que mon attirance pour un homme ne paraissent pas ???

Non... Je dois rester positive et me dire que je suis une jeune femme professionnelle qui a le droit de fantasmer, mais pas de compromettre la thérapie d'un jeune homme.


Facile à dire...

Tout d'abord, je dois te dire avec humour que ton idée de travailler auprès des femmes est une idée qui me semble merveilleusement... plate ! Je m'explique !

Tu as raison, ça règlerait mon problème d'attirance sexuelle envers un client une fois pour toute, mais je ne sais pas si j'aimerais travailler auprès des femmes ! C'est une excellente idée, mais j'ai presque toujours préféré être entourée surtout d'hommes. J'ai été élevée avec deux grands frères. J'aime mieux parler mécanique que mode !

J'y penserai... c'est une option qui restera longtemps à mon esprit... Merci

____________________


Je ne peux pas remettre le résidant à un autre collègue. J'interviens auprès de lui 24h/24. J'interviens dans son milieu de vie. Je travaille là ou il habite temporairement. C'est soit je me fais transférer, soit le résident DÉMÉNAGE. Cette deuxième option est impossible...

______________________________

En attendant d'en arriver à une autre conclusion, je vais me répéter :

''Si tu l'apprécies tant que ça, ne lui fais pas de tort; laisse-le se centrer sur sa guérison''

Merci d'avoir pris la peine de répondre et, en effet, je partage parfaitement ton opinion quant à travailler avec les femmes car par expérience, j'ai dû bosser dans un milieu féminin durant plus de 7 années, et j'ai "souffert" de leurs << conneries>> liées à la jalousie et l'hypocrisie qui régnaient entre elles. Le matin, elles se font des mamours et dés le dos tourné, elles se critiquent avec violence et méchanceté...J'ai eu beaucoup de mal à les supporter et j'avoue que parmi plus de 50 femmes qui furent mes collègues, seules 2 personnes étaient aimables et plus sympas que les autres...Depuis que je suis à la retraite, je suis l'homme le plus heureux du monde car " délivré de ces pestes en puissance "
Je sais que ce problème relationnel que tu vis n'est pas facile à gérer, mais je pense que tu sauras trouver une solution adéquate pour t'en sortir sans trop de dégats.

Bonne journée et à bientôt.
Que Dieu te bénisse Anne

( As tu lu mon témoignage sur la rubrique religion :" Jusqu'au bout de la nuit ")

lolllllllllllllllllllllllllllllll !!!

Je n'aurais pas osé le dire ainsi, mais c'est un peu pour cette raison que je préfère les gars ! La simplicité !!!

Probablement des émotions plus faciles à comprendre, plus concrètes.
Des problèmes techniques au lieu des sempiternels conflits émotionnels !

Mais je ne m'étendrai pas sur le sujet... Cette option reste à mon esprit et si je me rends compte que le travail auprès de jeunes hommes m'incommode réellement, ou plus souvent que je ne le voudrais, je mettrai cette ''plate'' et ''géniale'' suggestion en application !


Mon objectif : Ne pas lui faire de tort (je suis capable; je suis forte; c'est MON problème et je n'ai pas le droit moral de le faire dévier de SON objectif; se soigner).


''Anne''
Intervenante
2011

Peut-on réellement parler de transfert et contre-transfert dans une situation ou l'on ne se rencontre (en face-à-face, seuls nous deux) que très rarement et superficiellement ?

À vrai dire, ce gars-là n'est venu me voir dans le bureau qu'une fois... Le reste du temps, j'interviens auprès de lui pour m'assurer qu'il a bien fait sa tâche ménagère, qu'il se lève le matin, qu'il soit respectueux envers tous, je fais des activités (sportives, jeux de société) avec le groupe, on mange ensemble (le groupe), bref, on VIT ensemble !

Je repars bien sûr chez nous le soir venu et lui reste dans cette maison et je reviens le lendemain matin. Ce n'est pas moi la psychologue, ce n'est pas à moi qu'il confie tous ces secrets, son passé, etc... Il a l'occasion, la possibilité de venir me parler, toute la journée. Mais ce n'est pas avec moi qu'il a l'obligation de s'ouvrir. C'est avec une autre ''chanceuse'' (lolllll).

Les fameux sentiments ressentis, analysés en psychanalyse, peuvent-ils provenir d'une simple relation d'autorité amicale ? (J'ai toute l'autorité sur lui (c'est mon équipe qui a le pouvoir de décider s'il doit encore rester dans cette maison ou s'il a le droit de retourner habiter ou il souhaite) mais je n'ai jamais eu à lui donner de conséquence ou à le réprimander : il est toujours respectueux et agréable !

Qu'on parle de contre-transfert ou non, il serait intéressant de comprendre pourquoi je suis attirée par lui, qu'il soit un client ou non !

Un jeune homme très agréable, jovial, souriant, yeux brillants (peut-être seulement quand il ME regarde ? lol, je me fais des idées), drôle, naif, qui souhaite inconsciemment se faire prendre en charge, sociable, généreux, entraidant, TROP AGRÉABLE !

Évidemment, je ne m'imagine pas ÊTRE réellement avec. Sortir avec lui. Admettons que j'aurais rencontré cet ''inconnu'' à l'épicerie, je crois que juste à lui parler, j'aurais ressentis les même choses, à savoir un agréable sentiment de gaieté, de sourire, de bonne humeur, de gêne très agréable. J'aimerais bien l'avoir comme ami. Je répète : il est agréable à fréquenter; sa présence crée le soleil à l'intérieur de moi, mais pas seulement à cause de mon béguin. Mon béguin s'est ''déclaré'' il y a quelques jours alors que ça fait quelques mois que je travaille auprès de lui par intermittence, et j'ai toujours ressentis de la gaieté en sa présence.

Mais même s'il n'avait jamais été ''mon'' client... je ne sais pas... plus j'y pense, plus il ressemble à mon chum ! Mais pas du tout à mon père, qui lui est l'inverse : sans sourire, très direct, parle peu mais fort, névrosé (sentiment de rejet hyper fort mais il l'a tellement analysé qu'il a fini par changer et s'exprimer avec plus de confiance).

''Mon '' client ressemble à mon chum parce que... jeune d'esprit, je dirais même que sa (trop) grande jeunesse transparait dans ses gestes, ses paroles, ses désirs... Ça m'attire et me répulse en même temps ! Je trouve ça cute à l'os, mais je n'aime pas jouer à la mère avec mon conjoint ! J'adore cette naiveté, mais en même temps... ça m'écoeure quand il réagit comme si je venais de lui arracher son toutou des mains !!! Ça m'énerve de plus en plus, de plus en plus souvent, mais en même temps je crois que c'est précisement ce qui m'attire chez ce client et qui m'a attiré à la base chez mon chum !

Watch out ! J'ai l'impression que j'ai touché un gros morceau d'analyse !
À travailler...

*****************
Avez-vous des pistes de réflexions ?
Des suggestions de questions à me poser ?
*****************

Je pense toujours à lui, mais ce n'est pas de l'amour, c'est une obsession ! Je me complais dans mes émotions (papillons dans le ventre, accélération du rythme cardiaque, je souris quand j'imagine son visage, je fantasme, etc)

Mais aussi, mes fantasmes prennent parfois au goût de réalité. Je me prépare à répondre intelligemment et à intervenir adéquatement. Je m'imagine comment j'agirais si, par exemple, il me demandais pourquoi je ris à toutes ses blagues : le faire parler au lieu de répondre, reprendre le contrôle de moi et garder mon sérieux, et... s'il est le moindrement à l'affût, il décèlera le subterfuge... et il partira plus mélangé qu'il ne l'était avant de m'avoir parler... parce que le doute persistera en lui...

Je travaille ce soir. Il sera là. Je dois me retenir car j'ai envie de faire des sottises du style : Louer un film qui répond tout à fait à ses intérêts (et l'apporter à la maison d'hébergement car ils ont le droit en soirée)(il se demanderait : '' Pourquoi, comme par hasard, elle a choisit un film qui parle précisément de ce que j'aime ?), aller le réveiller le matin en glissant subtilement mon doigt sur son avant bras, lui faire des sourires gênés ''en coin'', aller plus souvent vers lui, engager la conversation, chercher à être avec lui, bref !

Je dois me répéter qu'en adoptant de tels comportements, je m'attire vraiment de gros problèmes ! Qu'une fois le train démarré, il ne s'arrête plus ! Que je pourrais lui nuire et gravement nuire à toutes mes interventions auprès de tous les résidents ! Que je pourrais finir dans le bureau du directeur (la honte!) !

Je dois VRAIMENT faire la différence entre le rêve et la réalité. Je dois m'accorder le droit de fantasmer sans culpabilité tout en gardant une attitude très professionnelle, impartiale et exempte d'attirance. Point final.

J'ai TELLEMENT envie d'avoir de sa part un de ces regards... ces regards qui font fondre... J'aurais TELLEMENT envie de semer le doute chez lui... qu'il me regarde en cherchant des indices... J'aurais tellement envie de l'entendre parler à double sens et qu'un certain malaise s'installe entre nous... Un non-dit qui dit tout... L'interdit ! Lui démontrer ''clairement'' mon attirance tout en refusant tout geste inapproprié entre intervenant et client... Bref, je cherche le trouble !

J'ai vraiment un petit diable d'assis sur mon épaule gauche et un petit ange sur celle de droite ! Toute ma raison sait exactement ce qu'il faut faire, mais toutes mes émotions me supplient d'opter pour le plaisir extrême, celui du jeu de la séduction !

Ce soir, je travaille auprès de lui. Je verrai bien comment mon corps et mes émotions réagissent malgré moi à sa présence, et je pourrai y réfléchir au courant de la nuit. Quelle gaffe ai-je fais, comment j'aurais dû agir, comment je crois qu'il a interprété mes gestes et paroles, comment agir la prochaine fois, comment me ''défendre'' et me ''prémunir'' contre son regard brillant et souriant qui me fait fondre...

Et après avoir intelligemment analysé tout ceci, je me permettrai de l'imaginer me coincer dans un coin de mur, me demandant des explications à mes rires nerveux avec un de ces regards inquisiteurs et dominant, moi qui bredouille n'importe quoi et lui... qui... m'embrasse...

;p Slurp ! Miam ! Hum !!!

Je suis une jeune professionnelle qui n'a droit qu'aux fantasmes.

C'est beau ! Mais reste le plus professionnelle ! Il me semble que tu mets en jeu beaucoup de choses ! Mais avouons que c'est tellement beau le jeu de la séduction qui mêle mystère et savoir en même temps.

C'est TROP beau ! Les émotions l'ont emporté ! J'ai donc été nullissime ! Mais si j'étais réellement honnête, je dirais plutôt que je me suis laissée aller...

J'ai fait un super lapsus gros comme le bras : Nous étions autour d'une table et nous jasions du fait de partir du centre (maison d'hébergement). (Admettons que ''mon'' client s'appelle Nik et qu'un autre résident s'appelle Michael.) Michael disait qu'il préférerait partir que de devoir y rester. Je voulais faire un peu d'humour et lui dire : « Compte-toi chanceux Michael, tu vas être avec moi tout ce temps-là! » Mais ça a sorti plutôt : » Compte-toi chanceux Nik, tu vas... ». Je n'ai même pas terminé ma phrase !!! Je me suis tus, j'ai baissé la tête. Pas d'une manière gênée, mais plutôt comme si je ne me souvenais pas de ce que je voulais dire. Ça veut clairement dire que d'une façon ou d'une autre, je pensais à lui.

Et je n'ai pas pu m'empêcher de faire une stupidité : M'habiller avec les « couleurs » que je sais qu'il aime. Et comble de malheur ou de bonheur, il m'en a fait la remarque !!! Ça, je n'aurais jamais crû !!! : « Ho! Un chandail avec les couleurs de l'armée! » Et moi, la conne, qui ne le regarde même pas et bredouille un « ouais » ! Je ne sais pas si j'hallucine, mais il me semble qu'il a parlé avec moins de dynamisme et de volume qu'à l'habitude... Comme s'il se questionnait à voix haute...

Ce soir, en rentrant au travail, j'ai su qu'il avait fait une demande pour être transféré dans sa région natale pour être près de son fils (Nik est célibataire, en passant) et que si cela était accepté, il partirait dans... une semaine et demi !!! Mais bon... (j'en reparlerai plus tard). Nous sommes donc toujours tous autour de la table et il dit, tout content, qu'il ne lui restait qu'une semaine de thérapie et qu'il allait sûrement être transféré à la fin de celle-ci) Habituellement, j'aurais émis un commentaire du style : « C'est super, tu vas pouvoir être près de ton fils » ou « Tu dois avoir hâte », bref, n'importe quoi pour le faire parler, lui démontrer que je l'écoute, augmenter sa motivation. Mais je n'ai pas dit un traître mot, rien n'est sorti de ma bouche. Le regard vague, sur la table, comme si je ne l'écoutais pas... Je me suis sentie incapable de parler avec enthousiasme, alors j'ai préféré me taire plutôt que de laisser transparaître tout mon désarroi...

Plus tard, il rentre à l'intérieur et écoute la télévision dans la pièce centrale. Puisqu'il me reste encore une once ou deux de raison et de contrôle, je reste autour de la table avec les gars et je me retiens dix bonnes minutes. Puis je rentre et le reste se passe dans la même pièce. Je me fais un café puis je m'accote sur le comptoir, près du divan ou il est assis, seul. Je fais semblant d'être au moins un peu intéressée à ce qu'il y a comme émission (reportage sur les femmes de l'Orient) (je fais souvent cela, m'accoter sur le comptoir pour écouter ce que les gars écoutent, une minute ou deux). Sachant qu'il avait déjà été dans l'armée, je me demandais s'il avait déjà été aider dans d'autres pays et je m'entendis dire : « Quand tu étais dans l'armée, as-tu été dans d'autre pays? ». Une question si banale mais... elle me parue tellement hors contexte... Que ce soit un intérêt réel ou acté, sexuel ou amical, ma question dénotait clairement une marque d'intérêt pour lui...

La scène suivante peut paraître complètement stupide et sans intérêt aucun, mais je pense qu'elle vaut la peine d'être racontée, parce que je l'ai vécue et que c'est l'atmosphère, ou plutôt... la tension émotionnelle (ou sexuelle???) et le non-dit qui lui donne toute sa valeur (ou sa :p saveur ?).

Avant le coucher, il vient me voir dans le bureau pour une question technique et pendant que je lui donne simplement ce dont il a besoin, il me dit banalement : « Il y a une mouche dans ton bureau ». À cet instant, maintenant je m'en rends compte, j'ai senti qu'il avait dit cela uniquement pour combler le silence. Ou... non ! Aurait-il planifié ? Aurait-il dit cela dans le but de pouvoir rajouter ce qu'il a rajouté par la suite ? Je répondis que je n'avais pas de tapette à mouche... Et il rajouta avec humour, je ne me souviens plus mot pour mot; « je vais te protéger » ou « je vais la tuer pour toi »... Rôle de protecteur ? Prendre soin de ? Il se peut que je sois totalement à côté de la plaque et que j'hallucine ce que je veux bien halluciner. Mais il me semble qu'il y avait une grande tension (pas désagréable) dans le bureau...

Je me sens un peu folle d'inclure cette situation bizarre dans la catégorie des faits saillants, mais je l'ai vraiment sentie comme... j'ai senti le vide, plein ! Le silence assourdissant... parce que... parce que. En temps normal, l'atmosphère est différente.

Évidemment, j'ai pensé à lui toute la nuit et je ne me suis même pas forcée un peu pour lire, bricoler ou faire quelque chose d'utile. Ça ne me tentait même pas de m'occuper l'esprit avec la télévision ! J'avais de la difficulté à me concentrer! Alors je me suis étendue sur le divan et j'ai rêvassé... pendant plus ou moins 5 heures entrecoupées de tournées (on doit aller faire un tour de temps à autre dans les chambres pour s'assurer que tout est sous contrôle). Depuis quelques jours, je préfère être dans ce rêve plutôt que dans la réalité...

En faisant mes vérifications, je n'ai pu m'empêcher de le regarder dormir une ou deux secondes de plus que d'habitude... et d'habitude je fais deux ou trois tournées par nuit. Cette nuit, j'en ai fait à toutes les heures...

Et il y a une toute petite question que je me pose... depuis aujourd'hui. Jeudi passé, j'étais avec une autre intervenante dans le bureau et il vient nous voir pour demander en toute naïveté : « Comment on cruise/drague une fille ? » J'ai trouvé sa question tout à fait cute, charmante et anodine, mais quand j'y repense... Pourquoi a-t-il une telle question en tête alors qu'il est coincé dans la maison 24h/24, 7/7, depuis 3 mois et pour encore quelques autres mois avec une gars de gars et seulement quelques intervenantEs ??? Hein ? Pas fou comme question...! Il n'a pas l'intention de cruiser par téléphone, tout de même ?! À moins que la thérapie ou il va ne soit mixte ? Je ne sais pas.


L'intervenante qui a de la difficulté à vaincre un des sentiments les plus forts qui soient.

J'adore te lire je ne sais pourquoi mais j'aime tellement ta façon de raconter !

Mais j'ai une remarque : peut-être y as-tu déjà pensé ais sinon il faut que je t'en fasse la remarque : il part donc par conséquent tu n'auras plus avec lui une obligation de rester professionnelle si ?

Puis la question qu'il a posé était-ce avant l'histoire de la "mouche" (désolée pour l'appellation) !

Bisous à toi !

Merci pour le commentaire, SeductiveG, c'est très apprécié ! J'aime beaucoup écrire... :p Et j'aime encore plus quand le monde aime me lire !

L'histoire de la ''mouche'' s'est passée après l'histoire de la séduction. Il nous a demandé comment séduire une femme précisément le... 5 août ! Et je ne suis pas certaine de la date à laquelle j'ai commencé à penser à lui intensément... commencé à me poser des questions sur ma capacité à cacher mon attirance pour lui, mais en toute logique, c'est dans cette même semaine (5 août) puisque j'ai posté mon premier post ici le 6 août ! Et je me souviens avoir réagis très rapidement à mon attirance. N'ayant pas le temps d'attendre après un psy, ne pouvant dévoiler cela à ma famille et étant malheureusement loin de mes amies, j'ai opté pour l'Internet !

L'histoire de la ''mouche'', quant à elle, s'est produite nécessairement le 9 au soir. Seulement trois jours entre les deux ! J'ai l'impression qu'il s'est écoulé des semaines ! Mais au fait, pourquoi la chronologie de ces deux événements t'intéresse-t-elle ?

Pour ta deuxième question, à propos de l'interdit professionnel, je te répondrai professionnellement puis j'essaierai de t'expliquer pourquoi, personnellement, JE ME l'interdis.

Professionnellement, je ne suis régie par aucun ordre. On ne pourrait pas m'empêcher d'être intervenante même si je couchais avec tous les résidents ! (Yak... l'image me rebute!) Bon, on me foutrait évidemment (j'espère ! lol) à la porte, mais à moins que mon futur employeur ne prenne réellement mes références, je pourrais me retrouver de la job n'importe quand. Je ne fais pas parti de l'ordre des psychologues, et je ne suis pas psychologue ;(.

Par contre, sur le plan personnel, peu importe qui est le gars en question, je crois que je serais extrêmement mal à l'aise et même que je me cacherais advenant le cas ou je ''sortais'' avec un résident. Pourquoi ? Il est mignon, souriant, sympathique, généreux, etc., etc., etc. ! Parce que selon moi, tomber amoureux et réellement entamer une relation amoureuse avec un client est un signe de... faiblesse temporaire ou ''naturelle'', de problèmes, de transfert, ou à l'inverse un signe de domination psychologique inconsciente ou non. Il est rare que le client soit plus ''fort'' que le thérapeute, sur le plan psychologique, émotionnelle ou cognitif ! (Bon, des cordonniers mal chaussés, ça existe dans toutes les professions, mais bon...) La psychologie est de la MANIPULATION. La manipulation peut très bien être bénéfique, positive et bien intentionnée, comme quand on manipule les pensées du clients pour l'amener et le guider vers des comportements et des schèmes de pensées plus sains. Mais ça reste de la manipulation ! Nous savons comment vous manipuler ! Vous analyser ! Vous interpréter ! Cette situation a ses avantages, mais déséquilibre aussi le couple...

Bon, j'exagère peut-être un peu la dose... je ne veux pas dire que tous les couples qui ont commencé par une relation thérapeute-client sont voués au malheur et à l'échec, mais dans le cas de ''mon'' client, je crois que ce déséquilibre serait très présent. Je pense bien que je le verrais toujours comme... l'enfant duquel je dois prendre soin (???) : c'est la première comparaison qui m'ait venue à l'esprit. J'aurais l'impression d'avoir un pouvoir sur lui.

Même que... même dans mes fantasmes, je suis incapable de m'imaginer avoir une relation durable avec lui. La soirée se termine par... Mmmm ! Miam ! Smack ! Slap slap ! Bang bang ! puis on s'endort nus et enlacés:))), et quand je me réveille le lendemain matin, je ne sais plus ce que fais !!! Qu'est-ce que je lui dis ! La veille, c'est moi qui avais peur de profiter de lui et de jouer avec ses sentiments (peur qu'il interprète cette très agréable soirée comme un signe d'engagement ou du moins, comme de l'amour plutôt que comme de l'attirance), et ce matin, je n'ai absolument pas envie de lui dire : ''J'ai passée une trèèès agréable soirée avec toi Nik, vrrrraiment, mais je dois y aller. On se r'verra p't-être un jour ! Non... je ne te donne pas mon numéro'' et bla bla bla.

Si j'imagine que nous sommes le soir ''fatidique'', je me dis que... je ne pense pas au lendemain, je veux du plaisir CE soir ! J'ai le sang qui boue Maintenant, le cœur qui pompe Right Now, presque la tête qui tourne juste à te regarder Nik ! Caresse-moi dans l'cou, fais-moi littéralement fondre et perdre toute notion, Nik ! :p

Mais le lendemain matin, je le regarderais et... tout en ayant une horde entière de papillons dans le ventre, je vivrais une angoisse, un stress, un désarroi... Ça se complique ce matin... Ho noooonn.... Pourquoi n'ai-je pas le goût de m'en aller ? Parce que ses sourires égaient mon cœur. Merde... il faut que je me botte le cul pour partir avant le début de l'après-midi, sinon, il est certain que je vais vouloir passer la soirée chez lui... Et ce faisant, là il va penser en toute logique que je désire faire au moins un bout de chemin avec lui ! Alors qu'en fait c'est seulement que je suis incapable de m'en aller, là, maintenant ! J'veux encore en profiter de son sourire craquant !

...À moins qu'il ne soit plus fort psychologiquement que je ne le pense... et que finalement ce ne soit lui qui me ''domine''... Je me sentirais mieux dans ce type de relation. C'est que je le trouve tellement jeune d'esprit que je pense réellement qu'il y aurait un déséquilibre... Je ne suis pas capable de m'enlever cette idée de l'esprit : Même s'il a mon âge et qu'il est tout à fait consentant, je ne suis pas du tout certaine que sa ''décision'' soit libre et complètement éclairée... (Tiens donc, je parle au présent ! ;p lol)

Peut-être que dans quelques semaines ou quelques mois, mon idée à ce sujet sera différente. Peut-être que la relation serait différente... Peut-être qu'il ne me verrait plus comme une intervenante. Peut-être que je ne le considérerais plus tout d'abord comme un homme ayant besoin d'aide... Peut-être comme un homme... tout court ! Un beau grand jeune très agréable, ayant de bonnes valeurs et beaucoup de volonté, généreux et sensible... Et mignon à croquer ! Miam !!! ;p

P.S. (re) Merci pour le commentaire, ça m'encourage à continuer ! Et je me demandais récemment si je me partais un blog... À voir !

P.P.S. La dernière fois que j'ai vu Nik, c'est le 10 au soir. J'y retourne demain soir ! Watch out, j'ai hâte de voir quelle sera la suite...!

P.P.P.S. Si tu as le goût de me répondre, s.t.p. fais-le sur : http://forum.psychologies.com/psychologiescom/therapies/attirance-client-sujet_757_1.htm
Psychologie.com, forum Thérapie : Attirance pour un client !