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 Une enfance écourtée

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tyo-alexis

tyo-alexis

Messages : 3
Date d'inscription : 16/07/2011

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MessageSujet: Une enfance écourtée   Une enfance écourtée Icon_minitimeSam 16 Juil 2011 - 5:19

Je suis bien désolée de voir que plusieurs d'entre vous ont, comme moi, vécus une enfance difficile! Comme certains l'ont dit, l'enfance doit être un monde d'innocence, d'émerveillement et de souvenirs doux.
Lorsque j'avais 8 ans, mes parents se sont divorcés, mais alors dans des conditions terribles. Mon père était (et est toujours!) alcoolique et violent psychologiquement et physiquement. J'ai quelque souvenirs de mon enfance et malheureusement ces derniers, je préfèrerais les oublier. Lorsque j'avais 5 ans, j'ai ramenée une amie à la maison et mon père était ivre mort. Il nous tabassait pour un oui ou pour un non, mon frère et moi. J'ai le souvenir qu'un jour, mon frère avait fait une "bêtise" (un truc d'enfance dans le genre ne pas mettre son verre dans l'évier!) et mon père avait décider de lui donner la fessée de sa vie. J'ai essayer de défendre mon frère, ce qui a mis mon père dans une colère noire. Il a dit a ma mère de m'emmener à lui car d'après lui, je "méritais" le même sort que mon frère. Ma mère m'a donc pris par le bras et m'a conduit vers notre bourreau...
Mon père a quitter ma mère pour une autre femme. Lors du divorce, mon père n'a jamais voulus obtenir notre garde, ne voulait pas payer de pension alimentaire... Nous avions à l'époque 2 maisons, il a vendu notre résidence secondaire à la campagne (où j'avais jusque là passer toute ma vie) sans en parler à ma mère. Il n'a jamais voulus répartir la somme de la vente et les meubles (qui je dois le dire, appartenait à la défunte famille de ma mère).
Ma mère bouleversée, m'a blâmée pour le départ de mon père. Encore aujourd'hui (12 ans plus tard) les négociations en court ne sont pas terminées!
Mon père m'a menacé de mort plusieurs fois et m'oubliais dehors lorsqu'il allait voir sa maîtresse. Ma mère n'ayant pas de famille, nous avons été exclus des fêtes "de famille" comme Noël du jour au lendemain. Mon père très manipulateur a monter sa famille contre nous. Nous nous retrouvions donc du jour au lendemain sans rien.
Ma mère, encore aujourd'hui, est très bouleversée quand elle parle de mon père (et je ne comprends pas pourquoi elle en parle toujours!) Elle ne s'est jamais trouvée de copain, n'a aucune activitée en dehors du bureau, bref elle ne fait rien de sa vie.
Mon frère qui a comme nous tous été très traumatisé par cette histoire, est aujourd'hui la copie conforme de mon père ; manipulateur et violent.
Ma mère ayant toujours eue un faible pour mon frère (autre détail qu'elle ne s'est pas gênée pour me dire) l'a toujours encouragée lorsque ce dernier me réprimandait. À 12 ans (j'en avais alors 10), mon frère avait l'autorité pour me donner des punitions ou de me cogner s'il en sentait la nécéssité, sans que ma mère n'intervienne. Elle me disait que c'était parce qu'il se comportait comme un père de famille. Résultat aujourd'hui, je n'ai aucune affinitée avec aucun membre de ma famille. Je n'ai pas vue mon père depuis presque 10 ans et ma mère et mon frère son comme des siamois - deux inséparables qui ont une mentalitée très arrêtée. Ma mère ne voit pas plus loin que le bout de son nez (et ne voit donc pas qu'elle se fait mener en bateau comme avec mon père) et mon frère abuse.

Comme plusieurs, sans doute, ayant eue une enfance très courte, je me rattrape aujourd'hui en essayant de retrouver cette âme d'enfant perdue. Ma mère se fait un malin plaisir à dire que je ne réaliserais jamais mes rêves et qu'en gros, j'étais une "erreure" de la vie et que je ne m'en sortirais jamais sans elle. Elle ne m'a jamais laisser prendre des décisions pour moi-même. Lorsque j'ai eue 18 ans, j'ai décider de mettre mon pied à terre et d'assumer mes décisions. Ma mère n'approuve jamais ce que je fait, gueule lorsque je sors avec des amis, me critique sur tout ce que je fait, ne me laisse pas étudier dans le domaine de mon choix et ne me laisse pas sortir de chez moi (et encore moins partir en appart!)
Je cherche, malheureusement, de façon constante, son approbation. J'essaie de me départir d'elle... mais c'est très difficile, surtout quand on pense qu'elle est théoriquement, le seul membre de ma famille avec qui j'ai une relation (chaotique et malsaine, mais une relation quand même!). Elle a toujours été très négative avec moi, alors que lorsque mon frère ouvre la bouche, c'est comme si une puissance divine venait de s'adresser à elle... toute mon enfance j'ai dû m'occuper de moi-même, je n'ai jamais rien pu partager avec ma mère (et encore moins avec mon frère) et c'était très difficile car elle déteste TOUS mes amis(es) alors que ceux de mon frère sont la perfection incarnée. Je ne crois pas être une mauvaise personne, j'ai des défauts comme tout le monde mais je n'ai aucune problème de comportement, de dépendance à quoi que ce sois et je réussis quand même bien à l'école. Cependant, n'ayant pas le choix d'étudier dans la matière qu'a choisis ma mère, mes notes biensûr et mon intérêt pour l'école diminues de jours en jours...
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Darkants

Darkants

Messages : 319
Date d'inscription : 01/07/2011

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MessageSujet: Re: Une enfance écourtée   Une enfance écourtée Icon_minitimeSam 16 Juil 2011 - 12:37

Alors tout d'abord un infini bravo!
Ton histoire est d'une dureté folle ou point que je doute de sa réalité. Mais je te fais amplement confiance et je ne peux qu'avoir un profond respect pour ta solidité exemplaire.
Le plus extraordinaire c'est que tu ne parles pas de séquelles avec tout ce passé.
C'est so crazy!

Bon parlons du présent : il y a un truc que je ne comprends pas. Comment ta mère peut influencé tes choix scolaires? Tu es dans quel pays?

Comment tu analyse la situation? As ton avis pourquoi ta mère réagi comme ça? Avec ton pére, avec ton frére, avec toi.

Comment tu vois ton futur? Tes rêves? D'un point de vue pratique ce que tu souhaite faire?

Est ce que tu as des personnes avec tu peux te confier? Si oui que te disent elles?

Voila je te fais encore parler malgré toutes les infos que tu nous donné. Merci d'ailleurs pour la clarté et la complétude de ton message.

Affectueusement Darkants Wink
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tyo-alexis

tyo-alexis

Messages : 3
Date d'inscription : 16/07/2011

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MessageSujet: Re: Une enfance écourtée   Une enfance écourtée Icon_minitimeSam 16 Juil 2011 - 20:10

Darkant... peu de gens connaissent l'histoire que je viens d'écrire. Je peux comprendre que tu ai de la difficulté à croire la validité de ce que je dis mais je peux t'affirmer que tout ce que je dis est vrai... je suis venue ici pour essayer de trouver un peu d'aide (ou même de réconfort?!) alors je n'ai aucun intérêt à "embellir" la réalité des faits?! Mon passé je le porte et je viens ici aujourd'hui pour me soulager un peu...
Pour les séquelles, je ne savais pas si les poster ici était approprié (n'était pas familière avec ce genre de forum!) mais si tu le désires, je peux te dire les conséquences que tout cela a eu sur moi!
Pour commencer, j'ai beaucoup de difficulté à faire confiance (aux hommes surtout!) aux gens... Je n'ai jamais eue de relation amoureuse stable, mais je ne m'en plaint pas car n'ayant aucun exemple masculin positif dans ma vie, il y a longtemps que je me suis fait à l'idée que j'étais bien mieux célibataire. Dès qu'un homme m'aborde, je le repousse tout de suite. Je ne veux pas de famille, d'enfant ou de mari, et ce n'est pas un "caprice" mais une décision réfléchie à la lumière de ce qui a pu se produire lorsque j'étais plus jeune. Je crois que j'ai peur que l'histoire se répète à nouveau... Je veux, si tu savais à quel point mais j'ai tellement peur...
J'aimerais aussi mentionner que j'ai été adoptée. Ma mère adoptive m'a dit que lorsque mon père biologique a su que ma mère biologique était enceinte, qu'il a pris la poudre d'escampette... Quand on fait un survol rapide de la situation, dits-toi que mon père biologique ET mon père adoptif m'ont abandonnée... Encore aujourd'hui je me demande ce qui cloche avec moi!
Ca me fait tellement de peine de penser que je n'ai jamais été à la hauteur de mon père, de ma mère et de mon frère. Je veux tellement qu'ils voient que j'existe et que je suis une personne à part entière mais quand ils parlent de moi à la troisième personne alors que je suis dans la même pièce qu'eux, c'est blessant. Surtout que lorsque mon frère et ma mère parlent de moi, ils disent respectivement "ta fille" et "ta soeur". Je ne suis même pas une entité à part entière mais bien la possession de l'un ou de l'autre.
Je suis fatiguée d'essayer de leurs plaire. Je suis fatiguée de devoir tout garder en moi, je suis fatiguée d'être une moins que rien, de devoir me justifier pour tout ce que je fait et tout ce que je dit...
Quand j'avais cinq ans, j'ai annoncée que je voulais être une cavalière professionnelle et aller aux Olympiques. Ma mère m'a dit que ca n'arriverais jamais. Si tu trouves que je suis solide, en fait c'est que je suis froide car des commentaires comme ce dernier, j'en ai entendue toute ma vie.

Je suis du Canada. Ma mère influence mes choix scolaires car j'ai toujours voulue poursuivre mes études mais ma mère refuse d'aider le financement de ces dernières, sauf si c'est dans la matière de son choix. Ne voulant pas m'endetter avec des frais de scolarité exorbitants, je n'ai pas le choix que suivre...
- Si ma mère réagis comme elle le fait avec moi, c'est (je crois!) parce qu'elle s'est mariée très jeune (18 ans) et je crois qu'elle a une peur bleue que je reproduise les mêmes erreurs qu'elle. De plus, n'ayant pas eue le loisir de vivre sa vie de jeune adulte comme la plupart des gens, je crois qu'elle essaye de vivre sa vie au travers de moi. On diraient aussi qu'elle ne veut pas que je fasse quoi que ce sois car elle veut me garder près d'elle. Sans mon frère et moi, je l'ai dit, elle n'a plus rien. Pas de soucis avec mon frère, c'est le type de garçon qui va vivre chez sa mère jusqu'à ce qu'il se marie mais j'ai toujours eue envie de partir et de vivre ma vie... et je crois que ca lui fait peur.
- Si elle agit comme ça fasse à mon frère... je ne le sais pas! Le père de ma mère est décédé quand elle avait 6 ans, elle n'a pas de famille (oncles ou tantes - cousins.. rien!) et elle s'est mariée, comme je l'ai dit, à l'âge de 18 ans. Je crois que c'est parce que c'est le seul exemple d'homme qu'elle a eue et que donc des hommes manipulateurs et violents, c'est tout ce qu'elle connaît. Ce qui est étrange, c'est qu'il y a une semaine, ma mère me disait que mon frère n'était pas digne de confiance et que ce n'était pas une bonne personne, dans le fond. Le lendemain, j'ai eue une altercation avec mon frère. Il lui a raconter sa version des faits (qui selon moi n'était pas véridique). J'ai donc téléphoner la copine de mon frère (qui était témoin de cette altercation) qui a confirmer tout ce que JE disais et nier tout ce que mon frère disais. Malgré cela, ma mère n'a pas voulus croire que je disais la vérité et elle a continuer à défendre mon frère. Donc... pour conclure (pardon du long paragraphe!) je peux dire que je n'ai AUCUNE idée de ce qui se passe entre mon frère et ma mère.
- Pour mon père, elle l'aime encore et n'a pas encore tournée la page.

J'ai tu plusieurs rêves afin de plaire à ma famille. J'ai une amie (que je connais depuis mes 5 ans et qui donc est au courant de mon passé familial pour avoir grandie avec moi et ma famille!) qui me supporte beaucoup dans mes projets et avec qui je compte déménager afin de tourner la page et prendre du recul sur ma famille et la situation dans laquelle nous sommes depuis sii longtemps!

Je te remercies de lire ce long roman (pardon de sa longueur) et j'espère que j'ai pu t'éclairer sur quelque points qui auraient pu être sombres...
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Darkants

Darkants

Messages : 319
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MessageSujet: Re: Une enfance écourtée   Une enfance écourtée Icon_minitimeDim 17 Juil 2011 - 2:43

Je préfères les "romans" aux réponses à l'arrache et donc peu développé. Donc ça me fait plaisir que tu prennes le temps d'expliquer tout ça Wink


tyo-alexis a écrit:
peu de gens connaissent l'histoire que je viens d'écrire.
Bravo pour le courage de partager ce fardeau qui doit commencer à peser.

tyo-alexis a écrit:
Je veux, si tu savais à quel point mais j'ai tellement peur...
Je comprends parfaitement cette peur, tu te protèges! Mais j'ai une bonne nouvelles pour toi : tout les gars ne sont pas mauvais!!!
Est ce que tu penses que tu es obligée de vivre la même chose si tu crées ta propre famille?
Tu dis ne jamais avoir vue un exemple masculin positif affraid Mais comment tu te permet? :p Je suis sure que tu as du croisé des gars sympa...

tyo-alexis a écrit:
Encore aujourd'hui je me demande ce qui cloche avec moi!
Je vais te dire ce qui cloche chez toi : rien.
Tu n'es en rien responsable de l'abandon de ta père biologique. Logique non? Il n'as même pas eu le temps de te connaitre.
En ce qui concerne ton père adoptifs je pense que tu n'es pas la seule personne qu'il ai abandonné.

tyo-alexis a écrit:
Ca me fait tellement de peine de penser que je n'ai jamais été à la hauteur de mon père, de ma mère et de mon frère.
Tu n'as rien a prouver à personne! Surtout pas à ta famille!!! Ils se doivent de t'aimer tel que tu es. C'est bien dommage qu'ils te zappent comme ça. Il faut que tu apprennes à te défaire du regard des autres. Pas facile mais nécessaire.

Vous n'avez pas des bourses d'études? Tu n'as pas moyen de faire ce qu'il te plait? Tu n'arrive pas à discuter équitablement avec ta mère sur ce point? Après tout c'est ta vie non? Les études actuels vont elles te gêner pour réaliser ton projet professionnel?

Tu analyses ta situation et le comportement de tes proches de manière réfléchi et logique. Et ce déménagement est une très bonne chose! Prendre du recul comme tu le dis ne peux être que bénéfique!

Tu as eu un enfance très difficile mais tu t'en sorte du mieux que tu peux. Tu vas dans le bon sens, je t'encourage à continuer sunny
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