Bonjour tout le monde,

je ne savais pas si je devais caser mon topic dans "vie quotidienne" ou adolescence. Dans le doute, étant une "adolescente", je suis venue ici.

Avant-hier soir, j'ai essayé de poster ici mon problème, mais à chaque fois, je partais dans un résumé terriblement long de ces 17 dernières années, que j'effaçais tout pour reformuler. Jusqu'au moment où sans faire exprès, j'ai fermé la fenêtre... ça m'a dégoûtée et j'ai éteint l'ordi. En fait, je m'étais sentie mal tout l'après-midi, incapable de me concentrer sur mes révisions, je n'arrêtais pas de pleurer. Je pensais que ça irait quand même le lendemain matin mais au lieu de ça, je suis allée en étude avec des élèves de ma classe et j'ai fondu en larmes. J'ai voulu demander si l'infirmière était là à la vie scolaire, mais finalement, elle n'était pas encore arrivée. Une surveillante qui m'aime bien m'a proposée de lui parler dans le bureau du CPE tant qu'il n'y avait personne. On a parlé de quelques trucs, principalement ma mère que je considère comme étant le centre de toutes mes préoccupations, mes doutes, mes angoisses, directement ou indirectement. Tout se ramène toujours à elle, sa façon d'être, de fonctionner, son influence démesurée sur moi... ça a toujours été comme ça. Mais en ce moment, c'est encore plus dur à vivre parce qu'il y a un nouveau problème qui s'ajoute à tous les autres: mon orientation.

Bref, j'ai beaucoup pleuré cette matinée-là, juste après avoir parlé à la surveillante, je suis restée à l'infirmerie toute la matinée puis je suis allée en cours. Entre-temps, j'ai parlé à des amies qui étaient très tristes que je ne leur dise pas ce qu'il se passe dans ma tête (je ne suis pas du genre à me confier sur mes problèmes profonds par peur d'ennuyer ou de susciter de la pitié, par habitude maintenant...) Ainsi, même si j'ai fait des progrès par rapport au collège, je suis un peu plus libre mais pas encore assez. Je suis toujours aussi fermée à ma famille par exemple. Je ne communique pas beaucoup avec ma mère; mon père je ne le vois plus (s'il-vous-plaît ne vous concentrez pas là-dessus, je ne suis pas traumatisée par le fait de ne plus voir mon père...certes ça m'embête, mais je n'en suis pas non plus malheureuse, de toute façon, je ne le voyais que 5 fois par an avant).

A part ma mère et tout ce qui touche de près ou de loin à elle (c'est déjà conséquent), j'ai toujours eu des problèmes avec l'amour. Quand j'étais petite, et même jusqu'au lycée, j'ai toujours été une rêveuse (du genre à croire au prince charmant moderne qui ramasserait ses cahiers dans le couloir). Arrivée en seconde j'ai déchanté. Je suis tombée amoureuse de mon meilleur ami et me suis mis en tête que c'était un amour interdit.. je l'ai fui pendant des mois, le laissant volontairement sortir avec mes copines (ça me servait de prétexte) jusqu'au jour où j'ai craqué. On s'est vus un week end et on s'est laissés emporter alors qu'il était en couple avec une fille que je connaissais un peu. Du coup il a rompu avec elle mais lui et moi, ça n'a pas duré non plus car on s'était fait du mal pendant tellement longtemps, et j'étais si compliquée... j'ai regretté pendant toute ma première, ça m'a pourri la vie. Je ne pensais plus qu'à ça. Mon journal de l'époque est rempli de pensées pour lui. C'était vraiment malsain. En début de Terminale, je suis allée lui reparler après avoir réglé mes comptes avec ma mère qui est tombée sur des pages de journal dans lesquelles je lui reprochais certaines choses qui me faisaient du mal (on s'est "engueulées" vivement, on ne s'est plus parlées pendant 3 semaines; après ça s'est calmé, mais elle est repartie comme avant); pour retourner au garçon en question, je suis allée le voir et depuis ça va mieux. J'ai failli rechuter dans mes sentiments mais là je suis stable. On a même discuté aujourd'hui. Je suppose que même si j'ai cru que je ne survivrai pas, j'ai survécu quand même.

Sinon, il y a ce prof qui me plaît... à la seule image de lui dans mon esprit, je deviens toute rouge et j'ai peine à réprimer un sourire. Le voir seulement 3 heures par semaine me désespère. Mais quand je le vois, je retrouve le moral si je n'étais pas bien avant, et je suis heureuse pour le reste de la journée. J'ai conscience de ses défauts, mais je ne peux pas m'empêcher d'être attirée. Ca se voit, beaucoup de mes amis ont deviné. Et même d'autres élèves ont dû au moins constater que j'ai de l'admiration pour lui. Il a déjà eu une relation avec une élève il y a quelques années, avec qui il est maintenant (du coup il aurait divorcée, selon la rumeur). C'est un prof assez marginal. Il enseigne la philosophie à ma classe. Vous comrpendrez que je suis séduite autant intellectuellement que physiquement. La dernière fois, j'ai vu un bout de chair entre les boutons de sa chemise et j'ai dû baisser la tête et me retenir de hurler (d'hystérie euphorique-> pléonasme ?) pour dissimuler mon trouble^^. J'adore l'écouter, le regarder. Je ne sais pas trop si je l'aime. Pour aimer quelqu'un, en général, il me faut le connaître très bien. Je passe toujours par l'amitié avant. Je n'ai jamais eu de coup de foudre pour quelqu'un (je trouve ça illogique de tomber amoureux d'une personne qu'on a vu à un instant précis d'une journée, peut-être entendu 2 ou 3 fois, sans connaître véritablement sa personnalité, ni même lui avoir parlé). Voilà pourquoi je reste dans cet entre-deux je suppose. J'ai des bonnes notes en philo, mais quand je fais mes dissert' ou mes commentaires, je les fais en pensant qu'il va les lire. J'ai l'impression qu'il a deviné mes sentiments car depuis quelques mois il est différent. Un peu moins souriant avec moi, distant ? Je ne sais pas. Par sureté, je ne lui parle plus si souvent à la fin des cours, ou alors très vite; je ne veux pas le mettre mal à l'aise. Mais du coup, je ne sais pas trop quoi faire, ça me blesse qu'il soit devenu comme ça. Mes amis ne comprennent pas mon attirance pour lui. C'est vrai qu'il a un sourire de crocodile. ^^ pardonnez-moi pour cette métaphore juvénile pas franchement élaborée mais c'est la réalité: il a ce petit sourire et ces yeux perçants bleux clairs. Je me dis "cest un c******" , je le vois, je le sens. Alors pourquoi ? Surtout que mes amis n'arrêtent pas de me dire qu'ils ne comprennent pas pourquoi je suis "amoureuse" de lui.


Désolée pour cet énorme paté, j'essaie de me contenir, mais c'est dur, j'ai toujours tendance à développer. ET encore, j'ai tant de choses à dire ! Merci aux courageux pour être arrivés jusqu'en bas. Finalement, comme je suis de meilleure humeur (un "ami" m'a remotné le moral au lycée), mon post est moins noir qu'escompté. Tant mieux ?

Bonsoir Leen, je viens de lire ton post. Peu importe la longueur de celui-ci, si ça te fais du bien, alors c'est le principal. Je vais te répondre, surement un en désordre, tu m'excuseras... Merci Leen.

Alors alors... tout d'abord ta relation avec ta maman semble compliquée, confuse. Et aujourd'hui ? En parler à quelqu'un de l'extérieur est une bonne idée. Et même si les amis et proches sont là pour écouter, parler à d'autres personnes est nécessaire afin de maintenir un équilibre de tes relations sociales, amicales, et familiales.

Aaaah l'amour! Vaste sujet! Surtout à notre âge (j'en ai 19, & toi 18 ???).

Comment peux-tu être sure d'être amoureuse de ton prof de philo ?
Parce que, finalement, lorsqu'il fait cours à la classe, il est différent que dans sa vie privée.
Est-ce de l'admiration ? Oui. Mais de l'amour, je ne sais pas. Comment peut-on aimer quelqu'un dont on ne connait rien, ou peu de choses. Et, quelles sont les "choses" qui nous disent, qui montrent qu'on aime, d'après toi ? Tu sais Leen, je suis une toute jeunette et en lisant ton post, tes interrogations sont... identiques aux miennes mais, j'ai voulu te répondre.

J'espère t'avoir apporté un peu d'éclairage.

Salut Leen,
Tout d'abord, peut importe que ce soit long surtout que tu n'est pas désagréable à lire du tout.
Ce que tu ressents pour ton prof de philo, moi j'apelle ça un rayon de soleil: On peut presque assimiler cela à un coup de foudre mais ça n'en ai pas un. J'ai eu quelques amies, qui quand je les voyaient, me donnaient immédiatement le sourire, envahi par le sentiment d'amour dés que je les croisaient du regard, dans l'immédiat ce n'est pas du désir mais plutot un genre de fantasme romantique, mais le désir suis pas longtemps aprés en général. Curieusement, c'est trés souvent l'amour interdit, genre la femme de ton pote ou la meilleur amie de ta femme ou encore la belle soeur enfin bon, on évite d'exprimer ce qu'on ressent ça fait chiffon dans la famille lol. Le problème, comme tout les fantasmes inavoués, c'est que ça monte en intensité, je te rassure au bout d'un moment ça passe. Quand tu le vois, profite du rayon de soleil, laisse ton imaginaire "s'envoyer en l'air" 3h par semaine ça fait toujours du bien même si dérrière il y a la petite frustration de solitude, si tu ne lui avoue pas, ne t'inquiète pas rien de grave la dedans. Dis toi que ce genre d'amour est trés souvent illusoire, du fantasme à la réalité la marche est trés haute.
Ne focalise pas, sors et amuse toi, un autre mec ne t'ardera à arriver et tu craquera tout autant si ce n'est plus pour lui.
N'ai pas honte de tes sentiments....Comment dire, laisse les travailler pour toi, exprime les dés que c'est possible même si j'avoue qu'à 18 ans ce n'est pas chose aisé. Quand tu est triste, ton journal ne suffit pas, colle toi devant un verre avec une copine, raconte lui, pense aux situations ridicules qui ont été ou qui aurait pu être et essaie d'en rire, le rire est le meilleur moyen de se libérer de ce genre de tristesse et en plus ça attire les autres, ce qui permet de passer du coq à l'âne ( une image parfaite quand on parle de mecs lol).
Essaie de t'amuser Leen, même dans les pires des situations on a le droit de s'amuser, il n'y a pas de honte à ça, éclate toi...

quand j'ai fait ma derniere année de college en 3eme j'ai eut un nouveau prof de francais qui venait d'arriver dans l'ecole !!
assez jeune pas forcement beau , ni moche pour son age il avait la 30aine !!
petit a petit au fil des cours il montrait une methode d'enseignement completement differente du cursus habituel !!!
il n'etait en rien comme les autres professeur , le francais ete mon domaine préféré , pas pour lecriture car je fais des fautes
mais dans les mots en soi et limpact qu'il ont ^^
javai toujours des notes excellente , et plsu ca passait plus javais une sorte d'attirance pour lui un peu comme toi , je n'etait pas amoureuse , mais je sentais comment dire qu'une partie de lui me correspondais !!
un jour je lai meme imaginé nu dans ma ette il ete pas vraiment sexy dailleur xD
ce prof ma vraiment guidé a plsu ou moin changer ma facon de penser ^^
je nai jamis rien dit a quiconque de ca , mais au fond de moi je le remercie !!!

ensuite jai changer d'ecole enfin le lycée puis je lai oublier comme ca normalement !!
donc en tinkiete pas avec le temps ca passera ^^

Un professeur restera toujours ton professeur, même si tu as des sentiments envers lui. Moi aussi, à un moment j'ai vécu ça. C'est une sorte d'admiration que tu lui voues, même si tu as l’impression de l'aimer. Peut-être que tu devrais aller voir l'infirmière de ton collège et lui raconter tout ça, elle pourra surement t'aider...

Tout d'abord, merci pour vos réponses, saylor, bebert41, mai et roseweasley =)

Saylor et bebert41, je suis d'accord avec vous, je ne pense pas que ce soit de l'amour; en fait, l'intensité de ce "sentiment" varie selon les périodes. Plus il va me montrer de l'intérêt, plus je vais être attirée (sorte de plaisir narcissique ?). Mais, ce degré ne tombe jamais à 0 si j'ose dire (0 étant le degré d'intérêt normal pour un prof).
En fait, bebert41, tu as raison quand tu me parles de "fantasme", c'est tout à fait ça... parfois, je ressens que j'ai envie de lui (ça me fait tout drôle d'écrire ça sur un forum, pas l'habitude^^), je m'imagine plein de "mises en scène". La salle de cours par exemple. J'ai même fait une BD dans laquelle je me mettais en personnage principal, en train de réviser ses math et soudainement à penser à ce prof et à me taper la tête contre la table, des images censurées dans l'esprit), façon manga, ça a fait beaucoup rire mes amies Seulement, il m'est arrivé de penser à lui pendant toutes les vacances, de m'imaginer en train de lui parler etc..

Qu'est-ce qui montre qu'on aime ? C'est dur à dire. On pense à la personne sur laquelle on s'interroge, on veut se rapprocher d'elle, on la désire, .. pourtant je ressens tout ça, mais je ne suis pas amoureuse. Enfin je crois. Mais je crois que je ne dirais pas non s'il me proposait quelque chose. Peut-être est-ce une attraction bien réelle ?

Mai, figure-toi qu'en fait, il m'est arrivé la même chose, en troisième, avec mon prof d emath, jeune (la trentaine aussi ) et beau. Il me charriait tout le temps, j'avais des supers notes, et il faisait rien comme les autres lui non plus^^ D'ailleurs, mon prof de philo atuel est aussi un marginal dans sa façon d'enseigner. Maintenant que j'y pense, j'ai aussi été très attirée par mon prof d'histoire au lycée l'an dernier mais ce n'était pas pareil qu'avec le prof de math de troisième ou celui de philo aujourd'hui. Mon prof de philo a beaucoup de charisme mais je suppose qu'il ne doit pas être sexy non plus tout nu^^

Roseweasley, je ne pense pas que parler à mon infirmière est une bonne idée. J'ai dit à ma mère que j'avais eu une crise d'angoisse et son premier réflexe a été d'aller dire à l'infirmère de ne rien dire sur ce que j'avais pu lui dire la concernant ou concernant mon père...

d'ailleurs, je me suis encore disputée avec ma mère aujourd'hui, cette fois-ci je lui ai dit ce que je ressentais vis à vis d'elle. Elle n'a pas apprécié bien sûr. Heureusement ce soir je vais à une fête bebert41.

Cool amuse toi

Amuse toi bien à ta fête et reviens nous voir quand tu en as envie. Oublier ce qu'il ne va pas est très bien !

Salut saylor et bebert41 ! Hier soir et encore ce matin, j'étais à la fête... j'avais invité des amies à moi pour qu'elles viennent aussi. Il y avait beaucoup de monde et j'ai rencontré un garçon qui me plaît énormément; le courant est tout de suite passé, on a beaucoup discuté... ça m'a fait du bien. Au moment de partir , je l'ai embrassé, comme ça, parce que j'en avais très envie. Je n'avais jamais fait ça avant (embrasser quelqu'un que je ne connais que depuis quelques heures) On a discuté par textos toute la journée aujourd'hui, je suis dans un état euphorique. Ca faisait longtemps que je ne l'avais pas été. Et je ne pense plus à mon prof de philo.
Mais du coup, je suis encore plus déconcentrée qu'avant et ça me pose problème. En ce moment, je n'arrive pas à garder mes yeux rivés sur mes cours, je rêvasse tout le temps. J'ai toujours eu cette tendance mais depuis quelques temps j'ai de plus en plus de mal à la contrôler. Et le bac blanc qui arrive dans une semaine, je n'ai toujours rien révisé...

Ce week end, j'ai dû écrire beaucoup de lettres de motivation par-contre (pour des prépas AL, des prépas concours paramédical et un DUT GEA). Comme je l'ai dit la dernière fois, je me suis disputée avec ma mère hier midi, donc elle ne m'embête plus avec l'orientation et tout ce qui va avec, ou même son attitude envers moi. Je la vois moins, elle ne me dit que l'essentiel et elle le dit calmement, ça me change, j'angoisse moins. C'est toujours comme ça: plus on s'éloigne, mieux je me porte. J'ai peut-être l'air d'une fille indigne, d'ailleurs c'est ce que ma mère pense que je suis... mais honnêtement, j'approche de mes 18 ans, et je pense qu'il faut arrêter de voir dans mes protestations le simple reflet de ma crise d'adolescence. A cause de cette période universellement connue, je suis condamnée à avoir tort. Bientôt, à 25 ans, quand je continuerai de dire à ma mère à quel point je lui en veux, on me dira que je fais une adolescence prolongée. C'est affligeant.

Tomber amoureuse nous met tous dans des états plus ou moins euphorique, c'est normal. Si tu as eu très envie d'embrasser ce garcon, c'est peut-être un coup de foudre, qui sait ? Et le fait de ne rien connaitre de sa vie, fait grandir le mystère d'une histoire idyllique.
Dans quelques années, tu auras un autre regard qu'aujourd'hui et tu auras murie. Tes idées, ta perception de toi-même aura aussi changée, du moins, je l'espère. La vie elle-même nous permet d'évoluer à tous les instants. A celle-ci, s'ajoute tous les évènements que nous pouvons connaitre, positifs comme négatifs. Et, automatiquement, ils nous permettent de remettre notre point de vue sur telle ou telle chose de la vie à jour. Et ce, constamment. Alors, au lieu de t'affoler plus ou moins, sur ce que penserons les gens quand tu auras 25 ans, essaie de vivre au jour le jour. Evidemment que l'avenir compte, est important, mais à trop le regarder, on se met une pression trop importante qui nous fait oublier le présent, l'instant présent. Et une fois, celui-ci passé, il fait désormais parti du passé et nous ne pouvons plus le changer. En revanche, tu peux changer de point de vue concernant ton passé. Et l'avenir peut se modifier, tout comme ton point de vue. L'important, c'est que tu ne te perdes pas trop par peur des réactions des autres, ce qu'ils pensent.