Bonsoir,

Je me pose pas mal de questions au sujet de la dépendance au tabac, et je me dis que quelques idées pourraient m'éclairer.

Certes, tout le monde sait que fumer est négatif pour la santé, mais malgré cela, ça n'empêche pas d'être ancré dans cette dépendance.

Est-ce que vous pensez qu'on peut arrêter sans trop de problèmes ? Est-ce que seul la volonté suffit ?

Je crois qu'en fait, je suis à la recherche de témoignages de personnes qui ont arrêtés, et qui ont réussi à s'y tenir.

Merci par avance !

ma mere c'est arrété au mois de juin de cette année elle s'y tien , elle na pris ni patch ni rien elle a juste arrété comme ca , elle a 53 balai , elle fumait 1 paquet par jour et ce depuis plus de 30 ans !!

la volonté suffit mais faut etre bien et pret dans sa tete ^^

Bonjour Poussie,

Moi aussi je suis dépendante de la cigarette. Personnellement, je n'arrive pas arrêter, mais la volonté ne doit pas être assez forte.

Mais je voulais te dire que lorsqu'on veut vraiment on peut. Ma mère, ça fait 12 ans qu'elle a arrêté de fumer, sans aucune aide, après avoir fumé pendant près de 20 ans, voire plus, je ne sais plus. Pour s'aider, elle a remplacé la cigarette par de la gomme a mâcher, tout simplement, et elle a réussi a s'y tenir sans jamais rechuter.

Bon alors, je t'avais promis un témoignage, le voici !

Déjà, je n'ai fumé environ qu'un an alors libre à toi de te dire que je ne suis pas dans le même cas qu'un fumeur qui l'est depuis plusieurs années, et c'est le cas je pense aussi.

Déjà, j'ai commencé à fumer (comme la plupart des gens, je pense) sans vraie raison. J'ai cherché des "excuses" qui auraient justifié ma conduite (rupture sentimentale, stress, etc...).
Et si possible des excuses assez classes, des trucs qui me donneraient encore plus l'air cool quand je fumerais devant les gens (mais à cette époque je ne m'en rendais pas compte...). Je m'explique : Sans m'en rendre compte, je voulais que les gens qui me verraient fumer pensent que j'endure des trucs difficiles, genre "j'ai besoin de fumer tellement j'ai de stress en moi" ou encore "ma rupture sentimentale m'as fait tellement mal que du coup j'en suis réduit à ça, apitoyez-vous sur mon sort s'il vous plaît !". Et au passage, ça ferait culpabiliser mon ex de le savoir. Bref, c'est un comportement assez immature qui, selon moi s'applique à la plupart des fumeurs.
Quand je me suis rendu compte du "pourquoi" je fumais, ça m'as pas mal coupé l'envie. Pas dégoûté, et ça ne m'as pas non plus donné envie d'arrêter alors que je voulais toujours fumer, mon corps m'as simplement fait passer une sorte de message comme quoi il avait compris que je n'avais plus besoin de fumer (et qu'il ne l'avait jamais vraiment eu non plus). Et c'est diablement évident : On je n'annihile pas et même, je ne réduis en rien son stress avec une simple cigarette ! Pour me rendre compte de ça, j'ai dû beaucoup communiquer avec mon intérieur.

Et puis au cours d'une étude sur la façon dont les cigarettiers font pour nous vendre des cigarettes, n'hésitant pas à se rabattre sur les ados tellement influençables et vulnérables, simplement pour augmenter leur chiffre d'affaire... Ca plus un ou deux documentaires sur les cigarettes, notamment leur contenu, ça m'as carrément dégoûté. Mais ce que j'ai dis dans le premier paragraphe avait déjà suffit pour me faire arrêter.

D'ailleurs, pour revenir à mon arrêt suite à ce que j'ai relaté dans le premier paragraphe, je n'ai plus jamais eu envie de fumer. J'ai refumé une ou deux fois dans les trois mois qui ont suivit, simplement pour vérifier qu'une cigarette ne me relancerait pas (stupide, mais bon) et il ne s'est rien passé. Ces cigarettes-là ne m'ont rien fait.

Bref, pour résumer (j'espère que je ne t'assomme pas avec mon long récit ^^), je pense que c'est surtout dans la tête, la clope. Autant lorsque l'on commence, que quand on n'arrive pas à arrêter.
Donc, niveau difficulté pour arrêter, tout dépendra de la façon dont tu t'y prendra !


Bien entendu, je me fie à mon vécu et à ce que j'ai constaté et analysé des gens, je peux me tromper, mais jusque-là je pense être plus dans le vrai.

Bon courage à toi, quelques soient les difficultés que tu rencontres dans ta vie, retiens que tu as la force de les surmonter !

Bon bah moi aussi je vais faire mon "témoignage". ^^

J'ai 17ans seulement, et je fume depuis environ 3ans (C'est à dire 10 clopes par jour en moyenne).

J'ai commencé à fumer, car c'était "cool" de fumer. Puis après, j'ai remarqué que ça me faisait du "bien" mentalement. C'est à dire que ça me fait penser à rien, que ça me calme etc...

Bien sûr c'est psychologique tout cela... Psychologique mais je suis bien au moins.

Je fume toujours, sauf que je réduis, j'en suis à 7 clopes par jour. Oui c'est réduire car j'étais pratiquement à 15 clopes par jour depuis quelques mois ... Je réduis à cause de problème de santé lié à la cigarette. Mais je suis dépendant et je n'arrive pas à arrêter, si je fume pas au moins 4 clopes dans la journée, je suis dans un etat... C'est pas beau à voir :/

J'avais réussi à arrêter pendant une période, quand j'étais "heureux", seulement cette période s'est fini et je suis retombé dedans.

Je pense qu'il faut beaucoup de motivation, des gens qui t'entourent et qui t'aident. Et ce n'est pas "sans problème" d'arrêter. Au début tu es sur les nerfs, enfin pour ma part. C'était pas évident pour mon entourage.

Trouve toi une motivation "à long terme" bien sûr. Car si c'est comme moi et que c'est que pendant une période ça ne sert pas à grand chose... Et il faut que cette motivation de tienne à coeur ! Sans cela tu vas retombé vite dedans.

Après je connais beaucoup de personnes qui ont arrêté. Par volonté...

Je pense vraiment que tout dépend de la personne, à toi de trouver le meilleur moyen !

Et je rejoins ce qu'ont dit les autres, il faut que tu sois bien mentalement...

Merci beaucoup de tous vos témoignages à ce sujet !

Gal et Kaelzax, vos mères doivent vraiment avoir une sacrée force intérieure et de caractère pour avoir réussi à arrêter de fumer ainsi, c'est vraiment épatant de voir que quelqu'un peut s'en sortir ainsi.

Nevermind, tu ne m'as pas assomée avec ton long récit, au contraire ! Tu as très bien expliquer les choses et je t'en remercie. Cela permet aussi de mieux comprendre les choses, le pourquoi du comment, ce qui fait du bien.

Ymage, c'est aussi sympa de ta part de t'être joins à nous. Je vois qu'on a commencé la cigarette au même âge; jeune, mais il y avait des circonstances "atténuantes"...!

Ce que j'ai retenu en priorité de tous vos témoignages, c'est que pour arrêter de fumer, il faut être bien dans sa peau, dans sa tête... ce qui n'est pas mon cas ! Donc j'ai compris que ce n'est pas par là qu'il faut que je commence pour aller mieux .

Boah, même en étant mal on peut arrêter.
J'en suis la preuve, de même qu'on peut très bien arrêter de fumer, multiplier les dépressions sans pour autant reprendre.

Mais c'est vrai que ça doit faciliter les choses !

En effet Nevermind, je pense que tu as une bonne façon de voir les choses !

Depuis que j'ai commencé ce topic, j'ai essayé de trouvé une motivation à long terme qui me ferait tenir en arrêtant la cigarette, mais là, je n'en vois pas...

Effectivement, il y a un "paquet" de motivations qui pourraient donner aux fumeurs l'idée, la volonté de stopper cette dépendance, il faut dans un premier temps aller à l'origine de ce début de dépendance.

1) j'ai fait comme les jeunes de mon âge
2) j'ai continué parce que j'étais dans un état de stress
3) Ce stress doit être quantifié et en connaître les raisons

alors les motivations pourront aboutir, un fumeur fume pour se tranquiliser, pour oublier, il faut donc chercher la source de ce début de dépensance et sa continuité.
Dans quelles circonstances fumez-vous le plus souvent ?
En êtes-vous à un automatisme de prendre la cigarette et de la griller sans vous en rendre compte ?

Il existe des activités plus saines qui permettent de "se vider" l'esprit, le sport, une bonne ballade, penser positivement. Se dire également que les économies effectuées sur cette drogue, vous permettront de vous faire d'autres plaisirs.

Mais tout cela vous le savez déjà... alors à vous de jouer, vous avez les cartes en main ! Courage !

Merci de cette réponse Clair de lune.

A partir du moment où je me suis rendue compte que je devais mettre un frein à la cigarette, j'ai essayé de réduire un maximum. Actuellement, je ne suis plus au stade à prendre une cigarette de façon automatique et de la griller sans m'en rendre compte, mais je l'ai été il y a quelques années. Là, j'essaie justement de trouver le pourquoi du comment de chaque cigarette, et au maximum, c'est une cigarette par heure, sachant qu'en tout pour la journée, c'est dix cigarettes, sinon punition (ça refoidit un peu comme ça, et j'ia toujours de sévères exigences envers moi-même).

La source de ce début de dépendance, c'était pour rentrer dans un groupe "d'amies", qui finalement ne l'ont pas été; ensuite, ce fut pour combler la solitude, pour faire "grande", pour mûrir avant l'âge, pour être à part, pour faire des choses "interdites". Et puis, la dépendance est venue, et après, ce fut tout et n'importe quoi comme raison, mais aucune était valable. Et là, depuis deux ans j'essaie de réduire.

Néanmoins, là encore, je me trouve paradoxal, dans le sens où quand on dit "fumer tue", et bien je me dis que je ne devrais même pas essayer d'arrêter, vu que je ne tiens pas à la vie.

Poussie, tu dis ne pas vouloir tenir à la vie mais tu dis aussi "ailleurs" que tu veux retrouver la "liberté", celle qui t'a été volée... donc tu tiens à cette vie si précieuse.
Il n'y a pas de paradoxe, puisque tu as l'envie de vivre et que tu as REUSSI à réduire ta consommation. Beaucoup de "fumeurs" résistent à la dangerosité de la cigarette, certes le tabac tue mais pas aussi vite qu'il y paraît, il faut des années selon les statistiques pour qu'il produise cet effet néfaste sur les personnes. Dis-toi que tu pourrais faire partie des 10% qui n'auront pas de cancer du poumon par exemple...
Le fait est que tu as eu besoin à un moment donné de ton existence de la substance qu'est la nicotine pour te permettre de te sentir apaisée et ainsi aller au devant des problèmes causés par des tiers.

Tu dis être exigeante envers toi-même, quelle est cette punition que tu t'infliges si tu as dépassé ton quotat autorisé ?
Se punir soi-même c'est comme si tu ne t'aimais pas, tu ne t'estimais pas.
Il est mieux de se dire : "j'en ai fumé un peu plus qu'hier mais demain je réduirai ma consommation, le constat étant que je fume beaucoup moins qu'avant, donc la situation est positive et s'améliorera jour après jour.

Je pense que tu as parfaitement raison Clair de lune; je pense aussi que vu que je tiens à trouvé la liberté, c'est qu'au fond, je tiens à la vie, même si je ne le vois pas tous les jours de cette façon. En fait, je crois que je suis un peu perdue dans mes pensées, et que si je ne tournais pas en rond, ça irait mieux pour me motiver.

Les punitions sont assez variées; cela dépend de la "cause" qui fait que je ressens le besoin de me punir. Concernant la cigarette, la punition serait de faire du mal à mon corps, du genre s'arracher des cheveux ou se cogner la tête dans un mur; j'ai des réactions assez violentes, mais ces deux sortes de punitions ne se voient pas trop. Sinon, d'autres punitions seraient de me priver de manger quelque chose que j'aime, me mutiler (ce qui est plus rare qu'auparavant).

Je suis sûre que je ne m'aime pas, que je n'ai aucune estime de moi-même, et aucune confiance en moi. Et j'aimerais bien avoir d'autres pensées, parce que c'est lourd à porter toutes ces choses.

Merci de m'avoir donné cette phrase positive à la fin, je m'en souviendrais.

Sur ce, je vais aller me coucher et essayer de dormir un peu... Merci Clair de lune d'avoir été là ce soir, et bonne nuit.