Bonjour à tous

A la recherche de "points de vue" je vous ai trouvé et en lisant plusieurs sujets je pense que je suis au bon endroit pour communiquer.

Avant de rentrer dans le vif du sujet je vais vous parler un peu de moi histoire de faire connaissance. Je m'appelle Zoé, je suis née il y a bientôt 30 ans dans une charmante famille. J'ai des parents qui, encore aujourd'hui sont très aimants et présents, sans être envahissants, ils ont une vie de couple exemplaire toujours amoureux après 40 ans de vie de couple. J'ai une demi sœur de 10 ans mon aînée, que je considère comme une vraie sœur et non pas comme une "moitié". Elle est née du premier mariage de mon père. A leur séparation sa mère en a eu la garde et après l'avoir maltraité elle a fini par l'abandonné chez une nourrice au lieu de la redonner à son père. Il aura fallut 8 ans de procédure pour qu'il puisse la récupérer et qu'elle vienne vivre avec nous alors que j'avais 1 an et demi.
Tout se passe bien, la vie suit son cours, elle et moi nous entendons comme chien et chat mais on s'aime quand même.
Quand j'ai eu 6 ans environ, je me suis faite violer par un gamin de 12 ans, le fils d'ami de la famille. Il m'a menacer d'aller le répéter à ma sœur si j'étais pas sage et que du coup je me ferai engueuler,j'ai eu peur et je n'ai rien dit.
J'ai fini par en parler à presque 18 ans. Un garçon avec qui je sortais à l'époque m'a raconté sa propre histoire ce qui a fait ressurgir la mienne, ça a été le déclencheur libérateur. Les faits étant trop loin je n'ai pas voulu faire de démarches juridiques. Cela a eu pas mal de séquelles sur moi quand même, j'ai eu la bonne idée de me réfugier dans la nourriture, j'ai fini dans la catégorie "obèse morbide", un manque de confiance en moi et envers les hommes etc. Quand j'ai eu 25 ans un jour j'ai eu un déclic, je me suis dis que je n'étais plus une petite chose fragile et sans défense et c'est à partir de là que j'ai repris ma vie physique et psychologique en main. Depuis ça allait de mieux en mieux.
Je vie en couple depuis 11 ans avec mon homme. Lui de son côté n'a pas eu des parents "bisounours" il a plutôt été élevé à la dure sans aller jusqu'à parler de maltraitance, mais il l'a mal vécu. Il s'est sauvé de chez ses parents pour aller avec une fille quand il avait 19 ans, 1 an plus tard il est devenu le père d'un petit garçon, elle lui disait qu'elle prenait la pilule alors que c'était faux. Ils se sont séparés quand l'enfant avait 6 mois, il n'a pas pu le revoir avant ses 4 ans. C'est à cette époque précise que nous nous sommes mis ensemble. C'était un gamin très perturbé qui a subi des violences (on l'a su quelques années plus tard) et nous avons dû faire des démarches pour qu'il soit accueilli dans un institut spécialisé pour une prise en charge adaptée et aussi pour l'éloigner de sa mère qui était toxique. on l'avait avec nous tous les weekend et toutes les vacances, et depuis 4 ans, il est sorti de l'internat et vit tout le temps avec nous, n'a plus du tout de contact avec sa mère et il a même réussi à intégrer un cursus scolaire "classique".
Je me suis occupé de ce gamin comme si c'était le mien, toujours là pour lui, les réunions avec les éduc, les bobos, les jeux, ses devoirs, pour arrondir les angles avec son père ...
Puis je tombe enceinte et arrive ma puce qui a maintenant 3 ans, puis son petit frère 2 ans plus tard. J'ai un boulot que j'aime, un homme que j'aime même si c'est pas tout le temps simple, des enfants que j'adore plus que tout, je suis super complice avec ma sœur et je vois mes parents très souvent, je me suis remise presque totalement de mon agression étant enfant ... enfin une vie tranquille, presque lambda!

Et puis... et puis il y a un mois, ma fille me dit, au moment de lui mette la couche pour aller dormir, qu'elle a mal à la zézette, je lui demande ce qu'elle a fait, et elle me dit en gros, que son frère aîné a mis son pénis à son sexe à elle (j'utilise mes mots là pas les siens). Je suis restée le plus aréacte possible espérant qu'elle ne lise pas l'angoisse sur mon visage. Je n'ai pas su que dire ou que faire j'ai juste essayé de dédramatiser en lui faisant penser à autre chose. Je me suis dis que je réagirai si elle m'en reparlait. Et elle m'en a reparlé, la semaine dernière, me disant que son frère est méchant, qu'il lui a fait "bobo" en me montrant etc. L'histoire a fini (ou plutôt commence) ou je décide de faire appel à la police. Ma sœur que j'ai appelé lundi soir pour lui en parler est venu mardi et a dormi à la maison pour récupérer le grand avant que j'en parle à son père. On en a profité pour confronter le grand, qui est resté impassible et a nié en bloc sans plus de réaction que cela. Si je l'avais accusé d'avoir volé une sucette il aurait eu plus de réaction. Puis mercredi avec ma sœur, on a parlé longtemps, longtemps, elle était effaré, et puis elle a fini par me demander s'il y avait une possibilité que ma fille dise un nom à la place d'un autre (elle n'a pas encore 3 ans, elle est vraiment petite ...) je lui dis que non je ne pensais pas et que de toute façon il n'y a que 4 hommes autour d'elle, son père, son frère, mon père et le mari de la nourrice, et en les passant en revu que je ne m'imaginais pas les 3 autres faire quoique ce soit. Je l'ai vu se crisper, hésiter, se replier sur elle même... Je voyais qu'elle voulait me dire quelque chose mais que ça bloquait. Je l'ai forcé à m'en parler. Ma sœur a alors fini par m'avouer que notre père l'avait violée pendant 3 ans, de 12 à 15 ans, régulièrement. Que c'est pour ça qu'elle est restée à la maison jusqu'à ses 25 ans, pour me protéger, qu'elle l'avait menacé de le tuer s'il me touchait, et qu'elle n'a jamais rien dit jusqu'à ce jour pour ne pas éclater la famille et pour ne pas briser cette image du père parfait que j'avais de lui. Mais au vu des évènement elle préférait m'en parler pour protéger ma fille.
J'ai gardé mon calme, je l'ai consolé au mieux que j'ai pu, les révélations sont déjà assez dramatiques pour ne pas en plus m'écrouler. L'image du Père s'écroule, lui si bon et généreux n'est qu'en fait un pervers malade. Il ne m'a jamais touché, ni même eu de gestes déplacés, mais le dégoût est bien présent, la colère amère, et la peur pour ma fille concrète, bien que ma sœur est persuadée qu'il ne lui a rien fait, "trop jeune à son goût". ça, c'était mercredi.

Mercredi soir, je parle des problèmes de nos enfants avec mon homme, il est d'accord pour que j'aille voir la police. Il faut savoir que malgré les révélations de ma sœur je n'ai aucun doute sur la culpabilité du grand. J'y suis donc allée hier, j'ai fais une déposition qui a duré 2h30. Quand le policier m'a demandé ce que j'attendais de mes démarches je lui ai dit que je voulais une prise en charge pour les deux enfants, ma fille victime et son frère agresseur pour qu'il se fasse soigner, ainsi qu'une peine pour qu'il comprenne l'ampleur de ses actes. Le soir j'en ai fait par à mon homme qui me dit qu'on peut pas faire ça qu'on va foutre sa vie en l'air. J'ai répondu que non le but étant aussi de le faire soigner. Puis j'évoque la possibilité d'un placement en famille d'accueil pour l'éloigner des deux petits et là il s'est braquer "en gros tu me demande de faire un trait sur l'un de mes enfants?". Je lui ai répondu que je ne lui demande pas de l'abandonner mais de l'éloigner, il considère que c'est la même chose. J'ai donc coupé court à la conversation.

Je ne sais déjà pas ce que je vais faire pour mon père. Je suis très proche de ma mère, qui adore les petits et les garde un weekend par mois. Elle idolâtre son mari. Je ne veux pas la faire souffrir et briser sa vie en lui annonçant les atrocités qu'il a fait. Ma sœur s'est sacrifié pendant 25 ans pour maintenir l'équilibre de la famille, est ce que j'ai le droit de tout bousiller ? Mais je ne peux pas tout à coup ne plus les voir, personne ne comprendrait. J'ai l'intention d'appeler mon père pour lui faire part de ce que je sais et le menacer s'il ose toucher à mes enfants, mais serait-se suffisant ? Je n'aurai plus jamais la conscience tranquille de leur laisser les petits.
Et en même temps, est-ce que j'ai le droit de priver mon homme de son fils pour protéger les petits et continuer à les laisser être gardés par mes parents ? Sachant que je ne dirai jamais ce que je viens d'apprendre à mon homme, si un jour il vient à l'apprendre comment pourrait-il accepter que j'ai choisit de continuer à laisser les petits là bas pour le bien être de ma mère au dépend de mes enfants et qu'à côté de ça j'ai banni son fils ? Et si je décide de ne plus jamais laisser les enfants à ma mère (et donc mon père) comment justifier ma décision sans être obligée de dire la vérité ?

J'ai l'impression que ma tête va exploser, que ma vie va exploser. Je sais que je vais devoir sacrifier quelque chose ou quelqu'un dans cette histoire mais que mon but principal est de protéger mes enfants. En vous écrivant j'ai eu au téléphone le policier qui va s'occuper de l'affaire et il m'annonce que sûrement la semaine prochaine je vais devoir emmener ma fille se faire ausculter par un gynécologue... je le savais déjà mais imaginer ma puce paniquer devant ce médecin et ne pas comprendre ce qui se passe me fait mal au cœur. Tout ce que j'espère pour elle c'est qu'elle pourra oublier vu son jeune âge.

Bonjour Lune de jour,

Oui vous êtes au bon endroit Situation très difficile et délicate dans laquelle vous vous trouvez !

Vous êtes très réfléchie !

Mon avis est le suivant : En effet, quoi qu'il se passe, plusieurs personnes vont souffrir. Expliquez à votre petite puce qu'elle va aller chez le gynécologue, que c'est un docteur qui va regarder qu'il n'y ait pas de bobo et que ça ne lui fera pas mal. Il vaut mieux la préparer et la rassurer. La rassurer aussi sur le fait que le frère ne lui fera plus jamais rien et qu'elle a très bien fait de parler. Cela va sans dire qu'il ne faut plus laisser le gamin seul avec la petite. Qu'elle oublie je l'espère, en parler aujourd'hui ne fera qu'aider à ce qu'elle n'en garde pas de grosses traces. Pour le gamin à problème, en effet il faut qu'il soit puni, visiblement il nie tous les faits et ne percute pas que c'est interdit. Il va bien falloir trouver comment sévir vu qu'une enfant de 3 ans n'est pas capable de mentir sur ce genre de chose. Continuer la procédure judiciaire en ne laissant pas le frère seul avec elle, pour le moment. En attendant, essayer aussi de mettre le garçon chez d'autres membres de la famille, sans enfant plus jeune... Continuer à discuter avec votre compagnon pour qu'il comprenne que vous ne pouvez pas faire comme s'il ne s'était rien passé, que c'est un acte grave. Il ne faut certainement pas étouffer cette histoire. Si vous le faites, c'est votre fille et vous qui allez souffrir et dans cette histoire c'est vous les victimes, donc NON !

Pour ce qui est de la révélation de votre soeur au sujet de votre père, c'est aussi un gros coup... Impossible dès à présent de voir votre père avec le même regard... A votre place, je lâcherais tout ce que je ressens à ce père (avec la permission de votre soeur) et devant votre mère. Ca fera éclater ce qui doit éclater. Avec remords, regrets, et pardon imploré, votre père pourrait obtenir le pardon de votre soeur et la soulager de ces années passées... S'il nie, alors il vaut mieux le laisser tomber ... Enfin, facile à dire pour moi ! Visiblement il n'a plus touché de petites filles depuis longtemps et il vieillit, peu de crainte à avoir avec votre fille mais c'est sûr que l'on est jamais à l'abri de rien.

Pour votre propre viol, bien heureuse que vous soyez capable de passer outre. Décidément, votre famille a été bien mal lotie à ce niveau.

Voilà donc mon avis, ne taisez rien car si vous le faites, c'est vous que vous faites souffrir et ça n'a pas lieu d'être.

Bon courage à vous !! Donnez-nous des nouvelles

le petit garcon devrait consulter un psy , il y'a eut maltratance avec sa mere , il est possible qu'elle est pu le violé ou lui faire des attouchement , et qu'il est realisé ce meme schema avec votre fillette ??
Pour votre pere , je suis assez de l'avis de faire eclater la verité aussi , je pense que si jamais c'est lui qui a touché votre enfant , le gyneco sera surement a meme de el dire , etant donné la difference de taille du penis je pense ??

cela dit la il s'agit de proteger vos enfants , et comme vous l'avez dit "vous condamneriez l'enfant , mais pas votre pere" jeveux dire par la votre soeur a dit "il n'a rien fait a vos enfants car trop petit"
mais imaginé quand vos filles auront 12 15 ans age a laquelle votre soeur fut abusé , rien ne dit qu'il ne recommencera pas !!
c'est pour ca je pense que vous devez faire eclater la verité apres en avoir parler avec votre soeur , ainsi vous justifierai que les filles ne vois plus leur grand parent ou simplement en votre presence!!
je sais pas si vous devriez le dire a votre mari , il se pourrait que si vous lui raconter il se serve alors de ca pour proteger son enfant
cela dit il sagit aussi de sa fille , le mieu c'est toujours de dire la verité , de lui expliqué que vous aussi allez sacrifié votre pere , et que d'un autre coté il faudra sacrifié son enfant !!

je dis sacrifié c'est un mot lourd de sens !! je veux dire par la que pour l'enfant il peu s'en sortir je pense avec un suivi psychologique on pourra surement trouver d'ancienne blessure provoqué par sa mere et donc en expliqué son comportement !!
par contre pour votre pere etant donné son age y'aura surement rien a faire , et en plus votre mere aprenant ceci rique fort de le laisser !!

c'est vrai que cette situation est delicate , moi je pense que vous devait en parler avec votre soeur en 1er lieu , et faire eclater la verité de toute part , quitte a detruire une partie de la famille , qui finalement n'etait pas une famille si heureuse que ca :/

mais il sagit la de vos enfants ^^

@ My-Illusion : Merci pour votre réponse. J'essaie de raisonner pour ne pas sombrer, c'est ma façon de survivre on va dire. Pour ce qui est de mon père et ma sœur, il ne nie pas, ils ont pu en reparler tous les deux et il n'y a pas si longtemps que ça à propos de ma fille, donc là n'est pas le problème. Après ma discussion avec ma sœur, un dilemme s'est imposé immédiatement : si la police me demandé s'il y avait des "hommes à risques" dans mon entourage, j'aurai été obligée de parler. Ma sœur m'a dit que je pouvais faire ce que je voulais/devais elle me suivrais. La question n'a pas été posée.

@ Maï : Merci également pour votre intervention. Mon beau-fils a été maltraité physiquement et négligé ça c'est un fait avéré, par contre il y a suspicion d'abus sexuel de la part d'un oncle maternel mais il a toujours nié. Pour ce qui est de la taille des pénis, le grand est devenu un jeune homme pour parler poliment, son père l'a constaté une fois en entrant dans la salle de bain sans savoir qu'il y était ... donc pas de différenciation à ce niveau.

Je suis torturée en mon fort intérieur, je sais que je dois prendre des décisions et agir mais je n'y arrive pas encore. Mon homme m'a reparlé de son fils en disant "qu'on n'allait quand même pas le virer définitivement de la maison"...
Honnêtement je n'ai qu'une envie tout de suite c'est de m'enfuir avec mes deux petits et laisser tout le monde sur le bord de la route, sauf ma sœur, et de nous construire une nouvelle vie sans ce passé entaché de toute part.

Ta dernière envie est légitime
Je serais , pour réunir toute la famille et de mettre à plat tout ça devant tous avec un psychothérapeute
Tu en penses quoi ?

moi je pense qu'il faut eloigner le petit garcon si il reste il peu recommencer surtout qu'une guerison peut prendre du temps , je serais d'avis de faire mettre l'enfant dans une institution psychiatrique jusqu'a ce qu'il aille mieu et bien sur rester quand meme souder pour le soutenir car bien qu'il ne soit pas ton propre enfant il est celui de ton mari !!

tu doit lui faire savoir que tu es prete a accepter de erster avec lui et son fils a condition qu'il se fasse soigner tres vite et que pour ca tu le soutiendra vous lui rendez visite etc !!
mais ce qui m'interpelle c'est que ton mari semble se preoccupé d'avantage de l'avenir de son fils plutot que des sequelles laisser sur sa fille !!

il doit comprendre que ca cloche et meme si c'est dur il aura nettement plsu de chance qu'un enfant de son age se sorte de tout ca qu'un adulte !!
si vous devez agir c'est tout de suite je pense !!

Oui, votre envie est tout à fait légitime, peut-être qu'il faudra cela pour que votre compagnon réagisse, une séparation le temps que le garçon soit suivi et qu'il finisse par regretter ce qu'il a fait. S'il nie et ne regrette pas, alors il y a de fortes chances que ce jeune recommence.

Mais ce petit garçon problèmatique à quel âge aujourd'hui ?

Bonjour Lune de jour !

Il est étrange de découvrir la similitude de certains événements, sauf que, contrairement à ce que vous, enfant, avez subi, votre enfant
face à la même situation, sait que sa mère l’a entendue et crue.

Premier point très important : Vous avez pris en compte la plainte de votre fille, vous êtes décidée à la faire soigner, à la protéger.
En son temps, si vous aviez pu être écoutée par votre entourage, peut-être n’auriez-vous pas eu à vivre les conséquences d’un acte incompréhensible,
jamais expliqué et pas toujours facile à relater.

Second point soulevé : La découverte même tardive de ce qu’a vécu votre propre sœur,
son engagement personnel à vous protéger contre d’éventuels malversations de votre père commun, c’est quelque chose de chouette !
Certes vous pouvez tomber de haut, surtout par rapport à l’image que vous vous faisiez tant de lui que de son couple.
Mais en aucun cas, cette nouvelle ne doit vous couper de ceux que vous aimez.
Il semblerait que la menace de votre sœur aînée à l’encontre de ce père abuseur ait porté ses fruits puisque, à votre connaissance,
vous n’avez eu à subir de sa part aucun attouchement ou acte sexuel.
Aujourd’hui le passé se rappelle à vous, à cause de ce dont vous a parlé votre enfant.
Aujourd’hui vous savez et, comme le dit le dicton : «Un homme averti en vaut deux » !
A vous donc de vous montrer attentive face à ce père, notamment quand votre fille ira chez vos parents,
sans pour autant prendre la décision de faire éclater la vérité, notamment face à une maman, absolument pas prête à admettre l’intolérable.
Maintenant qui vous empêche d’aborder avec votre père, en tête à tête, ce douloureux passé ayant concerné votre sœur,
de lui parler de ce qui est arrivé à votre petite fille et de lui affirmer combien vous restez vigilante, sans pour autant le condamner !!!

Troisième point posant problème : Grave reste ce qu’a vécu votre enfant de 3 ans.
Vous avez pris les bonnes décisions, en allant à la police, en parlant avec votre sœur ou en prenant rendez-vous avec un gynéco pour elle.
Maintenant, concernant votre beau-fils, connaissant la complexité de son histoire,
je doute que l’exclusion du milieu familial où il se trouve soit la meilleure des solutions.
Oui ! Les faits racontés par votre petite sont graves.
Oui ! Il y a de fortes chances que ce soit lui, l’auteur de ces abus.
Mais qui, de vous ou de son père, a essayé de comprendre le POURQUOI de ce qu’il a fait à sa sœur ?
Loin de moi l’idée de vouloir l’excuser. Mais si ce jeune a, lui-même été, petit, agressé sexuellement,
si, dans son entourage de l’époque, personne n’a su l’entendre et lui expliquer la notion de l’interdit de l’inceste,
pourquoi ne pourrait-il pas, aujourd’hui reproduire la même chose.
15 ans c’est l’âge où tout bascule, où l’ado a besoin de repères fiables et clairs.
Plus que jamais le jeune en construction a besoin de connaître les règles à respecter,
de se voir rappeler à l’ordre en cas de non respect de ces interdits.
Or je me demande si, aujourd’hui cet enfant est au clair avec ce que, peut-être il a subi, avec ce qui est permis ou interdit de faire.
A vous donc, ses parents – et qu’importe s’il n’est pas de votre sang – d’avoir une mise au point avec lui.
Y a-t-il un risque à lui expliquer ce que peut-être il n’a encore pas compris sur la gravité de ce qu’il a fait subir à sa plus jeune sœur .
Est-il possible de lui faire encore confiance, en le gardant auprès de vous, en lui redisant ce qu’il est INTERDIT de faire sexuellement
et en lui exprimant votre décision de l'éloigner des autres membres de la fratrie s'il y avait récidive !

En conclusion : Plus vous parviendrez à dialoguer les uns et les autres,
plus vous découvrirez que l’exclusion, le rejet, l’explosion au grand jour de vérités non maîtrisées
restent des alternatives peu satisfaisantes.

Bien cordialement. Odile - p'titgrain@yahoo.fr

Bonjour à tous,

J'ai eu besoin de prendre du recul avant de répondre à froid à d'autres messages.
Avant tout, je veux vous dire que la procédure a continué. Ma fille a été entendu par la brigade des mineurs, ce qui n'a rien donné de probant, en gros elle n'a pas dit ce que le policier voulait entendre. J'ai ensuite été réinterrogé, avec cette drôle de sensation qu'on mettait ma parole en doute, mais je sais que c'est normal. A la fin de cet entretien, le policier m'a clairement dit qu'au vu du peu d'élément qu'il y avait, pour le moment le jeune devait réintégrer le domicile. Il est donc rentré vendredi soir. Ma sœur, elle, a été entendu vendredi après midi, la nourrice et mon homme le seront aujourd'hui. Et demain je dois emmener ma puce en consultation gynéco (service judiciaire). Samedi ce sera un pédopsy.

Kalon, pour vous répondre, le garçon a 15 ans et demi.

P'titgrain, merci pour votre intervention. Je vais essayer de répondre aux points que vous soulevez. Tout d'abord, ma fille. Effectivement, tout ce que je fais est pour elle. J'espère sincèrement qu'elle oubliera et n'aura aucune séquelle, mais si un jour cela refait surface, au moins elle saura qu'elle a été entendu et protégée. Pour ce qui est de mon beau-fils, il sait très bien où sont les interdits. Ce sont des choses qui ont déjà été abordées. D'autant plus qu'il a déjà par au moins deux fois eu des actes déplacés envers des gamines de son âge à l'époque des faits (soit 9 et 12 ans) et qu'il lui a été redit clairement ce qui est bien ou mal, le choc que cela peut entrainer, le respect de l'autre et de son corps et les conséquences pour lui. Et même si cela n'est pas clair, car on sait très bien qu'il ne suffit pas de dire "c'est mal faut pas" pour qu'un agresseur arrête d'en être un, je ne l'excuserai pas pour autant. Je crois que je reste encore d'une grande indulgence en faisant des démarches pour qu'il se fasse "soigner" et non de le mettre à la rue ou pire.
Quoiqu'il en soit, le policier a pris la décision pour moi puisqu'il a réintégrer le cocon familial, mais il arrive dans un climat hostile, je n'arrive pas à lui parler et je retiens un hurlement à chaque fois qu'il vient m'embrasser pour me dire bonjour ou bonne nuit, et je ne suis pas sure que cela soit mieux, mais je ne peux pas faire mieux pour l'instant.
Quant à lui dire "si tu recommence, tu seras bannis de la famille", je pense que je serai beaucoup plus virulente que cela.

Mon père ... sujet compliqué. Depuis mon dernier message je l'ai revu. Et c'est terrible, je me suis retrouvée devant mon père, mon papa et non devant un violeur. Toutes évènements confondus, les émotions sont tellement violent et divergent que mon esprit a fini par tout verrouiller. Pour le moment je ne ressens rien et je préfère, cela me permets de raisonner et d'encaisser. Je sais qu'il y aura le retour de bâton mais comme on dit "à chaque jour suffit sa peine".
J'ai pris la décision de lui en parler, mais je n'en ai pas encore eu l'occasion car nous n'avons pas été seuls, et honnêtement je ne sais pas si j'aurai eu le cran. Ma sœur se propose de lui en parler pour moi, mais elle a tellement subit déjà que cela me gêne.
J'ai décidé que je n'en parlerai pas à mère, car effectivement elle ne serait pas en mesure de digérer la nouvelle et je ne vois pas l'intérêt pour elle de lui briser sa vie. Ma sœur m'a parlé de sa conversation avec notre père quand elle l'a menacé pour Manon, il a eu l'air horrifié par l'idée même qu'il puisse la toucher. Ma sœur est sure qu'il ne la touchera pas... moi, je ne sais pas, je crois que maintenant tout est envisageable, j'attends d'avoir une discussion avec lui pour me positionner.

Et pour ce qui est de votre conclusion Odile, j'en arrive aux mêmes que vous, c'est pour cela que pour le moment je prends sur moi et que j'aviserai au fur et à mesure pour le moment.

Nous vous soutenons dans toute cette histoire et vous faites pour le mieux, chapeau!

Bonjour, je viens de lire l'histoire.
Quelles sont les nouvelles ? La petite va bien ? Et avec votre père ?

A bientôt.

salut je ss nouvelle dans ce forum beh j'ai lu attentivement ton histoire c vrmt Duuur je voulais juste savoir les nouvelles !!