Bonjour,

Depuis un certain temps, je me questionne à savoir si je devrais consulter, mais j'ai des doutes et des craintes qui me retiennent. J'aimerais bien avoir l'avis d'autrui. Depuis quelques années, j'ai une grande insatisfaction face à ma vie, à mes relations, à mes choix... et pourtant, j'ignore comment changer tout cela. Il existe certainement un équilibre dans ma vie, j'ai un emploi, je vis en appartement, j'ai des loisirs, mais j'ai l'impression que tout ça peut s'écrouler du jour au lendemain, que cet équilibre auquel je m'accroche n'est en fait qu'une façade qui ne me satisfait pas. Je me sens très isolé, je vis seul, j'ai peu d'amis et mes contacts avec les autres ne me stimulent pas et au contraire me rendent nerveux et triste. J'ai le sentiment que je n'arrive plus à établir de contact avec autrui, Je me sens souvent rejeté ou inapte à maintenir une relation quelconque. j'ai l'impression de vivre sur une île déserte... je suis complètement replié sur moi-même. Au travail, j'essaie de maintenir la situation, il est plus faciles de manoeuvrer dans les relations professionnelles puisque les règles y sont généralement plus claires, mais cela me demande beaucoup d'énergie. Il m'arrive souvent de me sentir à part, de me sentir rejeté, j'ai parfois le sentiment d'être un imposteur qui prétend bien aller alors que je me sens à deux doigts de tout laisser tomber, tout ce qui maintient un apparence d'équilibre dans ma vie. Ma vie me rend profondément triste et ne m'apporte que peu de joie, je me sens épuisé, j'ai l'impression de résister à une pression. J'ai de plus en plus souvent une pulsion intense de devoir changer ma vie, mais cette pulsion reste imprécise, sans trajectoire, j'ignore comment changer ma vie et la changer en quoi. Je me sens parfois découragé face à cet inertie, plutôt souvent... dès que j'arrête de m'occuper, de travailler, de me divertir ou de m'étourdir. Je me retrouve face à cet impasse: incapable de continuer à vivre la vie que je mène et incapable de la changer. La mort me vient parfois en tête comme solution éventuelle. Les idées suicidaires sont heureusement passagères et leur intensité varie en fonction des stress et du contexte. Deux éléments sur lesquelles je peux avoir une certaine influence. Ma vie est plutôt confortable, je ne manque de rien si ce n'est de contact humain authentique, de reconnaissance, d'affection. C'est ce qui donne sa couleur à une vie au fond et je me sens privé de cela, j'ai l'impression de n'avoir aucun contrôle pour satisfaire ces besoins, impuissant et à la complète merci des autres. Jusqu'à maintenant, j'ai toujours tenté de continuer à avancer malgré le sentiment de découragement, d'impuissance, d'isolement et de lourdeur en me disant que je devais survivre sur mon île, qu'un jour la marée allait apporter quelques choses pour me donner de l'espoir. Ce malaise reste vague en moi, omniprésent même quand je fais des farces, que je rigole ou que je tente de m'étourdir pour penser à autre chose. C'est comme si il y avait toujours une partie de mon énergie qui était alloué à maintenir le malaise enterré. Il en résulte un sentiment d'épuisement émotif qui ne favorise pas tellement la prise de contact et le développement de mon réseau social. Chaque tentative de sortir de l'isolement qui ne fonctionne pas me fait perdre encore plus d'espoir et me blesse profondément. L'énergie nécessaire pour le faire me semble surhumain et de surcroit, j'en ressens encore plus le sentiment d'échec et d'incompétance. Il semble que l'isolement soit le seul espace où je puisse trouver un équilibre, mais cet équilibre risque de me tuer puisqu'il est vide et insatisfaisant. Plus récemment, j'ai consulté un médecin pour des problèmes de digestion... un problème pour lequel le médecin ne semble trouver aucune cause biologique. Je me suis alors demandé si je pouvais être dans un état dépressif et j'ai commencé à chercher les symptômes. Difficulté à sortir du lit le matin et fatigue dès le réveil, tristesse, idées suicidaires, sommeil non réparateur, isolement, démotivation, impression que les tâches quotidiennes sont lourdes, certains collègues m'ont trouvé plus irritable dernièrement, moins motivé. Malgré tout, j'hésite à consulter en me disant que je cherche une sortie facile à un problème complexe... comme si le fait de mettre un nom de maladie sur mon malaise allait tout expliquer. Je sais que ce n'est pas le cas, je crains aussi d'être jugé de vouloir me cacher derrière une étiquette. Devrais-je aller consulter ? Si oui, qui dois-je voir ? Les médecins sont surchargés... un psychologue, un psychiatre, un ami, un proche. J'ai le sentiment que mes proches, mes collègues voient ma vulnérabilité dissimulée derrière un masque de bienséance, mais que personne ne peut ou ne veut faire quelque chose.
Vos réflexions, quelles qu'elles soient, me seront très précieuses. Merci d'avance.

Bonjour bennybob

Pourrais-tu te présenter succintement dans la rubrique "présentation" comme il est demandé après toute inscription.
Merci, ensuite une réponse te sera proposée ultérieurement...

bonsoir bennybob

dans ta relation aux autres que te manque il ?

Que me manque-t-il dans ma relation aux autres?
Un sentiment de connection une fois de temps en temps, l'impression d'entrer en contact, de voir la personne, mais aussi et surtout de me laisser voir par elle, d'être reconnu comme une personne unique et aimable... La capacité de donner un peu plus de ce que je suis dans une relation, de ne pas en ressortir avec un sentiment d'être drabe et sans intérêt. L'impression qu'on tient à moi, qu'on me reconnaisse et que parfois, on m'affectionne en raison de ce que je suis. Ça m'arrive souvent d'éprouver cela envers quelqu'un, mais j'ai l'impression que l'inverse ne se produit jamais. Je me sens parfois invisible, parfois indésirable, voilà tout. j'aimerais pouvoir me laisser aller afin de me laisser connaître.

je connais ça ce sentiment de pas etre apprécié a sa juste valeur ..et je me dis que peut etre c'est moi qui est trop d'exigence envers les autres oui qui suis ''trop sympa '' a demander des nouvelles ou quand quelqu'un est malade , me renseigner regulierement sur son etat et ensuite savoir comment va cette personne ..

les gens intéréssés par leur petite personnes le seront toujours ,alors moi les gens que j'apprecie et qui ont par exemple oublier mon anniv ou on fait semblant de l'oublier car sur fac**** il y a un rappel , ben cette année je les ignore aussi je reçois la notification et je n'y donne pas de suite ..et j'arrete de prendre des nouvelles de ceux qui n'en prennent pas de moi ..

cela fait un peu oeil pour oeil dent pour dent ,mais c'est juste qu'une relation amicale ou autre est basée sur un échange et celui qui donne a aussi prfois le droit de recevoir ..

Ce serait un peu trop facile de rejeter la responsabilité de mes besoins et de mes émotions sur le monde. Je ne crois pas que c'est le monde qui ne m'apprécie pas à ma juste valeur, j'ai plutôt le sentiment que je suis juste maladroit dans mes interractions avec autrui. J'arrive pas à trouver ce que je veux parce que je ne suis pas nécessairement honnête avec moi-même et avec les autres... et quand je le suis, ma détresse, ma souffrance est si grande qu'elle engendre évidemment la fuite, l'aversion et le rejet. Merci pour ton intérêt et tes réflexions, ça m'oblige à regarder la situation sous des angles nouveaux.

Je suis exactement dans la même situation, même au niveau des troubles digestifs, sincèrement, j'aurais pu faire "copier coller" et ça aurais été juste.

As-tu été adopté ou quelque chose comme un abandon tout jeune ?

salut pierre !! si tu veu tu peu créer ton propre sujet , sur cette meme affaire ^^
donc apparement vous etes stable sur le plan professionel , argent travail appart , mais vous avez des soucis niveau relationnel ??
pas d'amis de petites amis ..
ducou pas de sorti j'imagine?

cela dit pierre j'ai noté (car jai repondu) sur un topic que tu disait que pour trouver le bonheur il faut n'aimer que soit meme !!

apriori tu t'aime toi meme et tu n'a pas d'amis pourtant tu vien poster ici donc c'est que tu n'es pas heureux ??

je pense au contraire qu'il faut etre entouré de vrai amis en general on en a peu ^^ moi j'en ai que 2 xD et ils habitente tres loin de moi , et j'ai aussi un copain qui habite loin lui aussi !!
mais meme si il son loin on secri on se raconte chacun nos souci et on voi que l'autre et la pour nous meme si on est loin !!

je veux dire par la que tu peu reussir a tentourer de gens honete gentil !!
seulement faut le vouloir , faut essayer de lié des amitié , oh biensur tu te cassera surement la figure , les gens mechant c'est pas ca qui manque , mais quand on fini par tomber sur les bonne personnes alors c'est la qu'on trouve le bonheur je pense ^^

tu pose la question de ladoption ou de labandon je remarque , est ce que c'est parce que toi meme c'est ton cas ???

Salut,
c'est étrange, mais savoir qu'une autre personne se reconnaît dans ma détresse me donne à réfléchir. Je ne suis donc pas le premier individu à ressentir ce sentiment étrange de perdre contact avec la réalité sociale. Y aurait-il un peu d'anti-sociale en nous ? Pour répondre à ta question Pierre, je viens d'une famille traditonnelle, les rôles y étaient assez rigides, mais je n'ai pas manquer d'affection ni de support... et pour ce qui concerne le sentiment d'abandon, je ne peux pas dire qu'il s'agit d'un nerf sensible pour moi. Je n'ai jamais eu l'impression que mes parents ou ma famille ne voulait pas de moi... toutefois, j'ai souvent eu l'impression qu'on voyait le maillon faible du groupe en moi, que j'étais plus fragile et plus faible ce qui provoque encore aujourd'hui son lot de colère et de révolte pour moi. Quand je vois ce regard aujourd'hui, qu'il soit d'un membre de ma famille ou d'une autre personne, j'en ressens toujours la cruelle morsure même si je me dissimule derrière l'indifférence ou la colère.

Merci pour tes commentaires Maï, ton apport est plus précieux que tu peux le croire. Tu abordes la question de la volonté de s'entourer de gens honnête qui nous stimulent tant au niveau émotif qu'au niveau intellectuel... mais je me demande si la volonté est vraiment la bonne cible ici. Je crois que tous et chacun désire s'entourer d'amis et de proches... Que nous faisons tous à chaque jour des efforts en ce sens malgré nos petites méfiances et nos zones de timidité respectives. C'est dans la nature humaine de chercher dans la foule un regard que l'on reconnaît, le besoin d'appartenance. J'ai plutôt l'impression que c'est la capacité à nouer des liens qui est en jeu dans mon cas. Je me sens un peu comme si quelque chose était cassé dans la structure de ma personnalité, comme si il me manquait quelque chose de fondamentale... Ma meilleure réponse à cette énigme jusqu'à maintenant est l'estime de soi. Je fais peut-être fausse route et mon estime au tapis est probablement le résultat ou le symptôme de ce que je vis.

Mai: Oui j'ai été adopté et je demandais souvent à ma mère adoptive si elle allais m'abandonner elle aussi.

Bennybob: Je me dis souvent que je réfléchis trop, c'est peut être ça notre problème, on attache trop d'importance au résultat et pas assez au processus. Si on se fichait du résultat, si on ne se créait pas d'attentes et qu'on appréciais juste le processus, je pense qu'on serait mieux. Enfin moi je me créé souvent des attentes, j'anticipe un résultat et je suis toujours déçu alors je m'enrage et me renferme.

Peut être qu'on doit faire l'effort, mais sans accorder autant d'importance au résultat, oser et être fier de soi de l'avoir simplement fait, tranquillement je pense que ça peut nous remonter l'estime, simplement être fier d'avoir eu le courage d'essayer et de ne pas abandonner.

Bonjour bennybob

Citation :

j'ai souvent eu l'impression qu'on voyait le maillon faible du groupe en moi, que j'étais plus fragile et plus faible ce qui provoque encore aujourd'hui son lot de colère et de révolte pour moi. Quand je vois ce regard aujourd'hui, qu'il soit d'un membre de ma famille ou d'une autre personne, j'en ressens toujours la cruelle morsure même si je me dissimule derrière l'indifférence ou la colère.

Vous écrivez que vous avez eu l'impression qu'on (famille ou autre) ne voyait que le "maillon faible en vous", dans quelles circonstances, à quels propos votre famille vous a-t-elle "infériorisé" psychologiquement. C'est bien ce dont il s'agit puisque vous décrivez cette douleur comme une cruelle morsure, celle que vous dissimulez derrière l'indifférence. Souvent l'indifférence est le reflet d'une fracture couplée à une colère intérieure intense.

Quelle est-elle ?
Quels sont les mots que vous mettriez sur cette douleur que vous vivez depuis tant d'années ?

BENNYBOB , tu n'es pas le seul ! il ya au moins moi en plus !