Tout d'abord, je tiens à m'excuser si je ne poste pas au bon endroit. A priori, ceci aurait sa place dans la catégorie "Adolescence" or mon problème n'étant pas, je pense, seulement lié à la phobie scolaire (Je ne saurais quel autre titre donner à mon sujet...) j'ai quelques doutes.

Cela fait 4 ans que je suis dépressive, ou du moins, je pense l'être, bien que constatant un progrès, ça ne va toujours pas. Je m'explique car c'est assez maladroit: Jusqu'à il y a encore quelques mois, sortir dans un lieu public m'était, certes peut-être pas impossible, mais me rendait malade. J'entends par là d'énormes vertiges, à en avoir jusqu'à la nausées, malaises, bref, un vrai calvaire qui a duré jusqu'aux vacances d'été à peu près. Je n'ai fait qu'au bout de 2 ans environ le rapprochement entre ce qu'il m'arrivait, et les autres.
J'arrivais néanmoins à aller en cours, mais je manquais énormément, par moments, j'étais paralysée à l'idée même de sortir de chez moi, donc évidemment, pour aller en cours, ça n'était pas évident. De plus, ma mère a fait au cours de ces 4 ans 2 tentatives de suicide "à cause" de son partenaire qui vit à la maison et que je n'apprécie pas le moins du monde. J'ai également perdu mon grand-père en début d'année, ce qui a entrainé, j'imagine, cette migraine qui a duré pendant plus d'un mois, et ce, non-stop, même au moment de dormir elle me molestait, et évidemment, n'a fait que me renfermer d'avantage sur moi-même, c'est là qu'a commencé une période de quelques mois en mode loque, allongée sur le lit à ne plus rien faire.
Bref, après x rendez-vous avec l'assistante sociale, qui me rabâchait d'aller voir un psy, j'ai fini par y aller un jour, à contre-coeur, mais n'y suis jamais retournée, car j'avais l'impression que, quoiqu'il arrive, ça ne changerait pas mon problème, d'autant que j'ai des soucis avec ma mère, et que toutes les personnes ayant essayé de parler avec celle-ci à force que je me plaigne de nos relations (qui ne ressemblent absolument pas à des relations mères/filles puisqu'elle m'ignorerait presque, j'abuse un peu, mais grossièrement, c'est ça), ne l'ont pas changé pour autant. J'ai entre temps rencontré quelqu'un, qui m'a redonné confiance en moi. Hélas, il vit plutôt loin, et je ne peux le voir que durant les vacances scolaires. Ceci étant, depuis que je suis avec lui, et donc que j'ai commencé à sortir dehors, j'ai été comme guérie, et la présence de gens ne me rend plus "malade".

Seulement depuis environ 2 mois, je me remets à manquer les cours, et pour cause, tous les matins, je ressens un tel stress que j'en ai des douleurs au ventre incroyables, que je me mets à devenir bouillante au réveil et à transpirer... Tout les matins, c'est la même chose, et ça a fini par prendre le dessus, je finis par ne plus me lever, pour ne plus "m'infliger" ces douleurs. Le soir, ce ne sont pas les douleurs de ventre ni les bouffées de chaleur, mais le stress est tel que je n'arrive plus à dormir. C'est un cercle vicieux car je manque beaucoup de cours, et comme je sais que la CPE (qui n'est pas la même que celui que j'avais l'année dernière) va me demander des explications, j'ai peur, et je n'ose plus y retourner... De même concernant mes profs, j'aurais beau esquiver tant de bien que de mal ma CPE, je panique car j'ai l'impression qu'ils ont une très mauvaise image de moi, notamment en philosophie, j'adore ma prof, vraiment je suis en admiration face à cette dame, mais la masse de devoirs que l'on a, sans compter tous le retard que j'accumule à cause de mes absences, mais qui m'oblige à quand même les faire sous peine d'être mal vue aux yeux des profs, et notamment de ma prof de philo... Je ne tiens plus. J'accumule, j'accumule, à un tel point de ne plus pouvoir tout assumer.

Alors je ne trouve pas mieux que de manquer les cours, encore et encore. De même, je n'aime pas ma classe, bien que ce soit un point sur lequel j'arrive peu à peu à faire abstraction, malgré la mesquinerie dont font preuve les filles (hé oui, une classe de littéraire, donc à 90% composée de filles, que j'ai plus de mal à supporter que les garçons...), je les trouve odieuses, et j'ai mis du temps avant de supporter d'aller en cours avec des personnes comme elles.
J'ai conscience d'être dans un cercle vicieux, mais je ne sais plus quoi faire, j'aimerai repartir à zéro, mais je ne sais plus comment m'y prendre, et je n'ai plus le moindre soutien, ma mère refuse de comprendre, je ne vois plus ma famille paternelle, ne vois pas beaucoup plus ma famille maternelle, ni mes amis, je me suis complètement renfermée sur moi-même, je préfère rester chez moi, au calme, à passer des journées entières devant un ordinateur pour échapper à cette réalité qui m'est si insupportable.
Ma mère me rabâche que je ne suis qu'une bonne à rien, ou encore que je suis fainéante, par moments je me le demande, car je prends tellement de plaisir à rester à la maison... Et en même temps, le stress à l'idée d'aller en cours, lui, est bien là... Je ne supporte même plus qu'on me parle de cours, la dernière fois que mon petit ami m'a demandé comment s'était passée ma journée je suis devenue très agressive, et je lui ai ordonné de ne plus m'en parler. J'ai du mal à comprendre ce qu'il m'arrive, je n'en peux plus, 4 ans de calvaire, et alors que je pensais en être sortie, j'ai l'impression que tout recommence... Est-ce qu'on peut parler de phobie scolaire ?

Désolée pour le long pavé, mais il m'était nécessaire d'expliquer au "minimum" ce qu'il m'arrive avec les antécédents, des fois que cela ait un lien... Je n'ai pas parlé de tout, je ne me suis pas arrêtée aux "détails" qui ont pourtant fait que bien des choses ont commencé, au pire des cas, à la moindre question, je saurais répondre. :s

Une seule question : que s'est-il passé il y a 4 ans ? Il me semble que c'est le point de départ à tous tes malheurs ...

Bmagj.

Hé bien il y a 4 ans, tout d'abord, je suis entrée au lycée. Mais aussi, ma mère a trouvé quelqu'un, et a peine a t'elle fait connaissance de cette personne qu'elle a emménagé à la maison, chose que j'ai eu du mal à supporter d'autant que j'ai rapidement détesté cette personne.
Ma mère n'a jamais été très démonstrative à mon égard, mais j'ai été là lorsqu'elle avait besoin de faire des confidences concernant cet homme. Et pourtant, elle m'a rapidement "mise de côté" pour cet homme qu'elle aime. Je ne lui en voulais pas au départ, c'est normal, elle peut enfin revivre la vie de couple, il faut que je comprenne. Mais nos relations ont fini par se détériorer à un tel point que nos seuls sujets de discussion n'étaient que lorsqu'elle avait un reproche à me faire. Pareil, on n'avait plus de moment à nous, je veux dire, toutes les deux. J'ai tenté d'en discuter avec ma mère, je lui ai à multiple reprises proposé de sortir un peu avec moi au musée, ou au restaurant, mais non, "Pas le temps".

C'est aussi à cette période là que j'ai pu revoir mon père, après 1 an sans le voir, car il y avait eu des disputes avec ma famille paternelle. Lorsque je suis allée là bas (il habitait avec ma grand-mère et ma tante), la seule photo qu'ils avaient de moi, parmi toutes les photos de mes cousines, tant adorées, n'y paraissait plus. J'ai beaucoup pleuré, et suis partie 5 minutes après, car ça m'était insupportable. Ma famille paternelle a toujours été aux petits soins avec moi, jusqu'à la naissance de mes cousines. Alors qu'avant, tous les 2 week-ends, quand je voyais mon père donc, j'avais droit à des jouets (On peut effectivement dire que j'étais pourrie gatée et ça n'était pas me rendre service), on a subitement arrêté de m'en offrir, ou du moins rarement. Bref, c'était de trop.

Mais aussi, et pour finir, un de mes oncles (ou du moins conjoint de la soeur de ma mère) depuis quelques temps me faisait des demandes disons déplacées. Il me demandait si je voulais prendre ma poitrine nue en photo, pour participer un concours. Si "on" gagnait, on aurait fait 50/50. Je n'appréciais pas qu'il ose me demander ça, d'autant que j'étais mineure, et ça ne m'amusait vraiment pas. Il en parlait sans gêne à table lorsque j'allais chez ma tante, et ça ne faisait même pas réagir ma mère. Puis un jour, des invités chez ma grand-mère, je vais chercher des bières pour ces derniers, mon oncle me suit, ferme la porte de la véranda, et commence à tirer sur mon haut, sans que je m'y attende..... Bien sûr, j'ai le réflexe quasi immédiatement de me cacher, mais il est fort probable qu'il ait vu ma poitrine, et qu'importe, ça m'a beaucoup fait déprimer.
J'avais besoin d'en parler, mais à qui ?! J'en ai finalement parlé avec ma mère, ce a quoi elle a répondu "Tu n'avais qu'à pas t'habiller comme ça". Oh, c'est vrai, mettre un débardeur en plein été alors qu'en plus on ne va simplement que rendre visite à sa grand-mère, c'est grave, c'est vrai que je me doutais que j'avais à craindre ce genre de choses, chez ma grand-mère ! Vraiment, une telle réaction m'a complètement détruite si je puis dire, et depuis j'ai fini par complètement me fermer aux autres.

Bref beaucoup trop de choses pour moi en l'espace de 2-3 mois....