Bonjour. Je m'en remet à vous parce que ça ne va vraiment plus. J'espère que vous pourrez m'aidez un peu, me donner des conseils. J'ai beaucoup de problèmes à différents niveaux, je vais essayer de vous en exposer quelques uns en étant la plus synthétique possible (pas facile). Je m'explique.

Je suis une vraie handicapée sociable. Je suis extremement timide, et depuis toujours. Enfant, j'étais pratiquement autiste, j'étais imcapable de parler aux gens, de répondre à une question... et quand d'autres enfants venaient me parler, je partais en courant. En fait, je n'arrivais à parler qu'a mes parents et à mon frère jumeau. Jusqu'a l'an dernier, ma timidité c'est améliorée, petit à petit. L'an passé (j'etais alors en Terminale) je me sentais même plutot bien, j'avais enfin un bon groupe d'amies, que je vais certainement garder toute ma vie. Mais cette année, je suis partie à Bruxelles pour mes études (j'habitais à Marseille avant), j'y vit seule (pas de coloc'). Je suis donc livrée à moi meme et ... je fais n'importe quoi. Socialement, je me suis énormément dégradée, je n'arrive plus à parler aux gens, ils me font peur, et je crois que j'en suis venue à un stade ou je n'ai même plus envie d'essayer de leur parler. Je ne me suis pas faite d'amis, juste quelques vagues connaissances avec qui je ne parle que boulot.

En plus de ca (c'est peut etre lié), j'ai des problèmes de motivations en ce qui concerne mon travail. Là aussi, j'ai toujours un peu été comme ça, mais avant, mes parents étaient là pour me rappeler à l'odre. Pourtant j'adore les études que je fais (je suis en architecture), et ca me passionne (je me suis toujours reconnue dans l'art en fait, le dessin par exemple a toujours été mon moyen d'expression). En plus, les profs me disent que j'ai des qualitées, un gros potentiel, et un vrai style. Tout ça pourrait etre encouragant et motivant, mais il n'y a rien à faire, ma "flemme" prend de plus en plus le dessus. J'en viens à sécher les cours de plus en plus, en ce moment c'est pratiquement un jour sur deux (je suis en train de sécher justement ce matin, pour pas changer...) Mais en plus, je sèche pour rien faire ! Je reste tout le temps enfermée chez moi dans mon 16m², à dormir, à m'affaler sur mon lit, à rêvasser, à écouter de la musique, à glander sur le net ou regarder des séries. Depuis que je suis en Belgique, je n'ai jamais fait une seule sortie avec quelqu'un. Les quelques sorties que je fais sont pour faire du shopping (seule, bien entendu). J'ai même parfois la flemme d'aller à la laverie ou de m'acheter à manger, alors que c'est juste en bas de chez moi. (Oui, ma santé c'est aussi dégradée, j'ai perdu beaucoup de poids, et je ne mange plus de viande. Ce détail parait un peu bête, mais ma mère m'affirme que c'est pour ça que je me sens toujours fatiguée). Bref, je prends de plus en plus de retard (je me dit toujours que je vais le rattraper mais je ne le fais jamais), et les examens se rapprochant, je stress de plus en plus. Et plus je stress, plus ça me paralyse, moins j'ai envie de m'y mettre, d'affronter la tonne de boulot qui m'attends. Mais je ne peux pas échouer, je ne DOIS PAS échouer. C'est la seule orientation qui m'attire, et puis mes parents ont fait un sacrifice financier pour mes études ...Je culpabilise, je me sens vraiment pitoyable. Si je sèche, c'est aussi parce que je n'ai pas envie de voir du monde.

Au final, je déprime tout le temps. Maintenant, c'est pratiquement tous les jours, et mes dépressions sont de plus en plus violentes à chaque fois. Je pleure pendant des heures (ce qui me retarde également dans mon travail), je vomit, je me mutile, et-dernière nouveauté-je me met à boire. Avant hier je me suis attaquée à la vodka. Et j'ai des idées suicidaires A CHAQUE FOIS. Je sens qu'un jour, quand il m'arrivera vraiment quelque chose de grave, je le ferai. Parcequ'en plus, je déprime presque pour rien (je n'arrive même pas vraiment à mettre le doigt sur les causes de mes déprimes). Je me monte la tête en fait.

Enfin voila, il faut vraiment que je change, mais je ne sais pas par ou commencer, et j'ai déja essayer, mais je n'y arrive pas. J'ai d'autres problèmes encore, mais je crois que pour aujourd'hui ça ira. Je sais que je suis en train de me détruire, mais parfois j'ai l'impression que je me complais dans mon auto-destruction, comme si j'avais envie d'avoir de vraies raisons de me suicider. C'est bizarre. Aidez moi s'il vous plait !

Bonjour lytchee,

Tu dis en fait que tu étais déjà très solitaire enfant, et que le monde te faisait peur.
Il me paraît donc normal que t'étant retrouvée loin de toutes tes connaissances en Belgique, tu sois saisie par une sorte de régression, et que du coup tous les symptômes passés reviennent en masse.

Dieu soit loué pourtant tu sais bien que tu as fais le bon choix, car tu t'es lancée dans les études qui te plaisent. C'est ton plus grand soutien.
Rassure toi ce moment est passager, lorsque tu te sens seule, rappelle toi que tu es dans cette ville pour te consacrer à l'histoire de l'art, ta passion, et que tu te prépares un avenir entouré de plaisirs et de joie.

Tu vois je crois que tu dois tout tenter pour inverser la vapeur.
Tu t'es prouvée que tu pouvais avoir de bonnes amies en terminale, donc tu sais bien que c'est possible même pour toi la solitaire, la timide.
Dis toi que tu vas faire de ton mieux pour réussir.
Le matin tu te lèves et au lieu de te laisser aller à la flegme ou au doute, dis toi que tu es super heureuse d'entamer cette journée qui t'apportera la possibilité de voir du monde, de suivre des cours passionnants, de faire plaisir à tes parents qui comptent sur toi, d'avancer.

Voilà je crois qu'il est bon de s'octroyer une once de courage pour bien démarrer la journée, ensuite le reste vient tout seul.
Ne t'adonne pas à l'alcool, cela ne mène à rien de bon, laisse ton corps bouger au lieu de le mutiler il ne t'a rien fait.
Les amies viendront avec le temps, ce n'est que le premier trimestre. Ose sourire aux visages inconnus dans ta fac ou ton école, tente de communiquer avec tes pairs, vous êtes tous là pour la même raison, et nombreux sont les étudiants qui se sentent seuls alors qu'il suffirait qu'ils se regardent pour ne plus l'être.

Merci d'avoir répondu .

Je sais que vous avez raison, et qu'il n'y a pas mille façons de se motiver. Après, j'ai beau essayer de me motiver le plus que je peux, je reste quand même très souvent dans cet état de léthargie. Je prends des vitamines, du guronsan (en plus de nombreux cafés), mais je ne constate aucuns effets ...
Je ne vous ai pas dit quelque chose que je trouve quand même important. J'ai un copain depuis maintenant un mois. (Je l'ai rencontré sur internet). C'est la première fois de ma vie que j'ai un copain. On se voit quand même souvent (environ un soir sur deux), il m'envoie tout le temps des textos ... je veux dire, il est quand même très présent, mais ça ne m'empêche pas de déprimer tout autant, voire plus ! J'ai trop peur qu'il m'abandonne ! Déja, je me mutile quand il tarde à répondre à un texto, alors qu'est ce que ça va être le jour ou je vais devoir le quitter ? (Oui, parcequ'il y a des chances pour que je retourne en France l'an prochain) Enfin, ça m'inquiète un peu ...