Bonjour à toutes et à tous,
Avant de parler de mes problèmes je me présente brièvement.
je m'appelle Arnaud j'ai 27 ans, je suis fonctionnaire depuis 4 ans donc situation stable et je suis fraichement débarqué dans une région que je ne connais pas mais où j'y ai trouvé une amie qui me comble.

Voilà alors depuis 1 an maintenant je souffre de crises d'angoisses qui selon moi sont liées à un malaise vagal que j'ai fait dans un TGV où je me suis senti honteux face aux gens puisque je suis d'ordinaire très timide et peu sociable. Je me suis retrouvé être le centre de tous les regards des inconnus dans le wagon.
C'est la seule explication que j'ai car j'ai un travail, je trouve facilement une partenaire et j'ai des amis, des parents mariés depuis 35 ans...
Ma mère a fait elle aussi une grosse dépression et a suivi une psychothérapie, ça a été une vraie mère poule et m'a tout le temps protégé.
Je croyais au début que c'était lié à ma nouvelle affectation et au fait que je ne connaissais guère mon métier mais maintenant que j'ai pris mes repères, mes habitudes et appréhender mon nouveau travail cela continue encore.

J'ai fait des analyses de sang, de TSH...rien.J'ai pris du xanax, ça ne m'empechait pas de pleurer au boulot et d'avoir des bouffées de chaleur et mal au dos.
Je suis donc passé au seroplex 10 mg + magnésium+ xanax 10 mg quand forte crise ce qui m'a permis de retrouver un peu de motivation pour sortir de chez moi, chose impossible auparavant si ce n'est pour aller au travail la mort dans l'âme en espérant que la journée s'achève vite. Les effets indésirables ont été les baillements répétés, une grande fatigue musculaire dans les mollets, diarrhées, migraines et machoire crispée.

Je n'ai pas pu partir en vacances de peur de faire des crises d'angoisses hors de mes repères.
Au bout de 2 mois traitement, donc aujourd'hui, j'ai comme des coups de poignard dans le coeur, des migraines, mal au dos, les mollets engourdis, et toujours des crises de larmes au travail. Mais c'est plus supportable qu'avant. C'est surtout le fait de savoir que je suis dépressif dans la durée qui m'inquiète.
Mon médecin m'a bien sûr conseillé d'aller voir un psy mais j'ai peur de ne pas savoir quoi lui dire car je ne vois pas de raisons évidentes à mon mal être si ce n'est que mon nouveau travail n'est guère enthousiasmant et que je ressens plus d'angoisses quand il y a du monde. En même temps le fait de rester chez moi me rend tout aussi mal.

C'est très dur de repenser aux moments où l'on était très actifs avant la dépression donc je souhaiterais savoir si des personnes pouvaient témoigner de leur traitement au seroplex et comment elles ont pu concilier traitement + travail, car j'ai parfois envie de tout arrêter mais étant fonctionnaire je me force à ne rien montrer au boulot.

Courage à toutes et à tous car cela peut arriver à n'importe qui malheureusement...

Bonjour

La dépression n'est pas à prendre à la légère et si ton traitement n'a pas donné l'impact escompté (de plus tu as des effets indésirables qui ne doivent pas être pris à la légère), je pense que tu devrais suivre les recommandations de ton médecin qui te conseille de voir un psy.

Pour l'instant, tu penses ne pas avoir grand chose à dire, à ne pas savoir exprimer tes tourments, mais un psychothérapeute te guidera et saura te mettre en confiance.

Il n'y a vraiment rien qui te revient à l'esprit qui aurait pu déclencher ces angoisses autre que ce malaise dans le train ? Parfois un malaise et une situation particulière peuvent réveiller en nous des angoisses refoulées...

Clair de lune

Non je ne vois vraiment pas...tout ce que je sais c'est que j'ai du mal à exprimer mes sentiments, à dire non, j'essaie d'éviter les conflits que je refoule au plus haut point. J'ai peur de m'engager dans la durée avec qqn aussi et j'ai peur que ma compagne pense qu'elle n'est qu'une "béquille" pour moi lors de ma dépression. Aussi les causes antérieures à mon état dépressif restent floues pour moi.
Merci pour votre écoute en tout cas !

Bonjour Subwaypusher,

Je te conseille aussi de consulter un spécialiste psychothérapeute.

Peux-tu me raconter ta naissance? Si tu ne connais pas le détail, peux tu contacter ta maman qui s'en souvient peut-être? Demande lui si l'accouchement a été long, s'il a été difficile, comment tu as été pris en charge les premières heures, si elle était trop fatiguée pour t'accueillir, etc...

Lorsque ta maman a fait une grosse dépression, t'es-tu senti coupable, abandonné, de trop?

Re bonsoir

Qu'est-ce qui a déclenché ce malaise vagal ?
Te souviens-tu d'un évènement qui a pu se produire avant ce malaise, étais-tu angoissé avant cet évanouissement, as-tu été choqué par quelque chose.... ?
Avais-tu à l'époque des problèmes ?

Tu dis ne pas savoir dire non, pourquoi et à quels propos ne sais-tu pas dire ton refus ? Je suis d'accord avec toi qu'il faut mieux "éviter les conflits" en parlant et en essayant de les régler calmement et intelligemment, mais tu emploies le verbe "refouler". Refouler des ressentis négatifs n'est pas la solutions, on ne peut contenir des sentiments aussi forts et frustrants de surcroît.

S'avoir dire "non", c'est aussi s'affirmer. Un enfant passe d'ailleurs par cette transition du non pour affirmer sa personnalité.

Pourquoi être angoissé sur les sentiments amoureux de ta compagne, si vous vous aimez et que vous parlez ensemble de tout ce qui te met dans cet état anxiogène, je pense qu'elle doit comprendre et t'aider à passer cette période difficile et délicate.

Sois positif pour mieux appréhender tout ce qui te submerge actuellement.

Clair de lune