Et si tu répondais aux vexations sur le ton de la plaisanterie
du style "quel chouette humour vous avez, j'ai de la chance de vous cotoyer tous les jours".

Avec un grand sourire bien sûr.

Enfin sinon si l'humour n'est pas ton fort, demande toi ce qui t'oblige intérieurement à rester dans cette entreprise près de cet homme. A qui ressemble-t-il? ton père, ton frère, un professeur?
Où bien est-ce qu'il ne sert qu'à conforter ton sentiment de ne pas mériter le respect des autres et de tes supérieurs en particulier?
Qu'est ce qui fait que tu ne t'aimes pas suffisamment pour abandonner ton bourreau? As-tu pensé au début de sa tyrannie que tu étais assez forte pour le contrer? As tu pêché par orgueil ou par soumission?

Courage Lynda tu es là pour y voir plus clair et pour réagir.

coucou,

Oui, j'ai pensé au début être assez forte pour controler la situation.

En effet, mon patron pourrait un peu "ressembler" à mon père, être dominateur, raleur (mais papa n'est en aucun cas méchant).

J'y ai déjà pensé, j'ai déjà rapproché ces deux cas, mon patron, mon père...

Sauf que mon père, je le gère facilement, il m'aime alors...

Citation :

le plus intense, ce qui me perturbe le plus, c'est le stress que génère ces cris, la colère que je lis sur son visage, le bruit des portes qui claquent, le dédun parfois quand je lui parle et qu'il ne me répond pas, quand il fait pivoter son fauteuil en cuir quand j'entre dans son bureau pour ne plus me faire fasse et ne plus me voir, comme si je n'étais rien, pire que rien; je me remémore la scène en tant que personne je la vis, et non en spectatrice.

Tout mon corps rejette cette injustice, mes collègues qui restent silencieuse alors que parfois il s'acharne, qu'il tape du poing sur mon bureau. Les images sont nettes.

Il m'arrive parfois de me demander si je vais pouvoir supporter ma journée en partant le matin, et lorsque je rentre, je n'ai presque plus de ressource physique pour m'occuper du diner, de mes filles, de ce que toute femme doit faire lorsqu'elle rentre chez elle, mais bien entendu je me force et je suis épuisée.

Merci pour cette description, j'imagine que cela n'a pas été agréable. Je reviens dessus plus bas, en attendant :

Qu'est-ce qui selon vous pourrait motiver votre patron à agir de la sorte, en partant (en acceptant provisoirement si nécessaire) du principe que toutes actions est motivées par une intention positive pour la personne qui l'exécute ?

Pensez vous que certaines personnes normales (selon vos critères) que vous ayez connues dans le passé puissent être devenues comme votre patron maintenant (ou alors sont en train de le devenir) ?

Que faudrait-il pour pouvoir côtoyer une personne comme votre patron sans trop mal le vivre ?


Vous pouvez ou pas répondre formellement à ces questions, c'est l'impression général qu'engendre votre réflexion sur ces sujets qui doit aider.

Si vous le souhaitez, je peux vous poster des exemples d'excercice qui visent à vous aider à vous déconnecter émotionnellement (stress, peur, ...) de l'expérience (cris, images, son comportement, ...) que vous avez décrite. L'un des principes est que la relation "cause à effet" que vous avez entre l'expérience (la réalité) vécue au travail et les émotions qu'elle engendre peut potentiellement être modifiée, vous permettant ainsi peut-être de mieux vivre l'expérience en y accrochant d'autres émotions plus acceptable (car vous semblez d'après vos écrits avoir les ressources nécessaires). Qu'en pensez vous ?

Bonjour Lynda

Tu dis que tu gères le côté dominateur et raleur (autoritaire) de ton père mais tu ne parviens pas à avoir la même démarche avec ton patron.

Tu arrives à contrer ton père, en es-tu certaine ?

Dans ton analyse tu dis qu'il t'aime mais ce n'est pas pour autant qu'il faille accepter, en plus à ton âge (puisque tu parles au présent), de te soumettre à lui.

L'image masculine que tu as enregistrée depuis ton enfance, paraît être similaire à celle de ton employeur qui te la renvoie comme un miroir, sauf que tu n'as pas à te faire aimer de lui mais à être appréciée pour tes qualités professionnelles.

Perso, je n'ai pas eu ce genre de problème d'image autoritaire, d'où ma réaction plus rapide envers le problème d'harcèlement, c'est pour cette raison qu'il est tojours très délicat de pouvoir donner des avis ou des "conseils" aux autres, le vécu ne l'un n'étant jamais celui de l'autre...

Bon we
Clair de lune

bonjour clair de lune,

En fait, le mot "autoritaire" ne convient pas à mon père, je l'ai utilisé à tord. Mon père est de cette génération d'homme assis sur le canapé devant la tv, à qui Madame apporte ce qu'il désire, et en plus, souvent, cet être si chanceux de cet avantage se permet souvent de raler, lorsque ça ne lui parait pas parfait, ou pas assez rapide.

Mon père ne m'a jamais effrayé ni tyranisé, je pourrais dire qu'il s'est très peu occupé de moi, et je pourrais dire aussi qu'aujourd'hui, mon père se permet encore de raler ou de me faire savoir ce qu'il pense lorsque selon lui je n'agit comme il l'aurait souhaité.

ça m'agace, certe, mais je le lui dit, et ça se passe ainsi comme d'ailleurs (lol), ça s'est toujours passé.

Effectivement, nous pourrions dire que je pourrais retrouver certains traits de caractères de mon père chez mon employeur, sauf qu'en aucun cas je ne lui demande de m'aimer, ni même de m'apprécier d'ailleurs, je souhaite qu'il me respecte et respecte les efforts que je fournis pour toujours rendre un travail où j'ai donné le meilleur de moi même.


Il faut dire quand même, sinon je mentirais, que quand mon père se met en colère, il lui arrive de crier, il faut dire aussi que si mon père n'avait pas été ainsi (où si je n'avais pas été habituée à cela) que je n'aurais peut etre pas supporté l'attitude de mon employeur.

Mais il faut dissocier les deux.

Mon père est mon père, il me respecte, ne m'insulte pas, il est important dans ma vie et je l'aime.

Mon employeur est un homme extérieur, il ne fait pas parti de ma famille, ne me respecte pas et m'insulte (pas forcément verbalement, une simple attitude peut etre insultante) régulièrement, mon employeur est toutefois important dans ma vie, puisque je le cotois quotidiennement.

Que faire

Bonjour Lynda, du nouveau au bureau ?

Bonjour,

Malheureusement, rien ne change.

Je me démène comme une folle pour prouver que je suis compétente et autonome, et je suis toujours aussi malmenée et pas respectée.

Ça me rends triste cette situation.

Je n'ai pas trouver le "remède miracle" pour que les choses changent.

Bonsoir Lynda,

Dis moi pourquoi tu ne te respectes pas encore toi-même?
Tu exprimes cette sensation de folie que tu ressens, ce besoin de prouver à un homme que tu désapprouves toute tes compétences. C'est seulement en arrêtant de te démener que tu pourras voir un changement d'attitude de sa part.

Quelles sont les manifestations de son manque de respect?

Chaque fois que tu sens qu'il est agressif à ton égard, qu'il désapprouve ce que tu fais, laisse le calme rester en toi, laisse venir la confiance en toi, ne prend plus son avis pour argent comptant. Ressent intérieurement la force en toi, la conviction que tu vaux beaucoup et tanpis s'il ne le voit pas, s'il mène lui-aussi un combat intérieur destructeur.

Ariane,

Bonjour, contente de te lire.

Crois tu que cela puisse vraiment exprimer un non-respect de moi-même. En effet, je manque un peu de confiance en moi, toutes ces années (20 en fait) a travailler pour cet homme m'ont complètement déstabilisée, une souffrance réelle.

Je pense que tu as raison, pourquoi prendre son avis pour argent comptant ? Son avis a-t-il tant d'importance pour moi, et pourquoi ?

En ce moment il me submerge de travail, j'ai pas le temps de commercer un dossier que j'en ai déjà trois autres, etc... il me speed, sans cesse, me confie également toutes les taches subalternes (il faut bien que quelqu'un les fasse et je suis la moins diplômée), juste le bac avec mention, alors que mes collègues sont avocate et la seconde n'a pas été au bout de ses études mais à bac + 4 (droit des affaires).

Je suis très très fatiguée, épuisée même !

Aujourd'hui, je vais travailler à mon rythme et tant pis si il m'en rajoute des tonnes (en plus, quand je speed, je commet des petites erreurs de frappe, qui peuvent se révéler ennuyeuses dans des dossiers juridiques).

Et toi ariane, comment vas tu ?

Bonne journée à tous

Lynda, à mon avis ceci est un excellent conseil d'Ariane, à ne pas prendre à la légère:

"Chaque fois que tu sens qu'il est agressif à ton égard, qu'il désapprouve ce que tu fais, laisse le calme rester en toi, laisse venir la confiance en toi, ne prend plus son avis pour argent comptant. Ressent intérieurement la force en toi, la conviction que tu vaux beaucoup et tanpis s'il ne le voit pas, s'il mène lui-aussi un combat intérieur destructeur."

Ceci n'est pas juste une "phrase rhétorique" dans le vide, je pense que, toute proportion gardée, le "remède miracle" que tu cherches est ici (sauf bien sur à changer de patron, mais je ne reviens pas la dessus).

Les gens sous estiment la capacité qu'ils ont à vivre la réalité différemment. Plus précisément, notre capacité à lier les émotions qu'on veut aux évènements qui se produisent.

Dans ton cas, l'évènement "patron agressif" se traduit en toi par des "sentiments négatifs" (doute, dévalorisation, angoisse, ...).

Ce que propose Ariane est une bonne base : a la place de laisser monter des "sentiments négatifs" lorsque ton patron devient "agressif", elle propose d'essayer de faire monter des "sentiments positifs" (force en toi, tu vaux mieux, ...).

Différentes méthodes permettent d'aider à faire ceci (dis moi si t'en veux une pour exemple), mais je pense que dans tous les cas il faut commencer par y croire.

Bon courage

Bonjour Lynda,

Pourquoi ne pas simplement parler à votre patron ? Vous pourriez lui poser cette question Êtes-vous satisfait de mon travail ? et voir sa réponse. Dépendamment de sa réponse, vous pouvez dire que vous vous sentez très isolée au bureau depuis quelque temps et que vous ne supportez plus sa façon de vous adresser la parole..... ou quelque chose du genre.... ce serait le moment de lui dire ce que vous ressentez et voir s'il a de la compassion pour vous ou non. Après cette conversation, vous verrez plus clair pour prendre une décision pour l'avenir.

Bon courage,