Coucou

Bon attention je sens que j'ai énormément de choses à raconter car j'ai vraiment besoin de vider mon sac, je n'arrête pas de faire des rêves où ma famille me persécute ou que je deviens agressive et vide mon sac sur mes parents et ma sœur.

Ma famille me rend malade, je ne sais pas si c'est mieux de couper totalement les ponts ou tenter quelque chose mais 19ans de torture mentale je sais pas si je peux pardonner. J'ai 23ans et ça fait 4ans que j'ai quitté la région parisienne pour vivre avec mon fiancé en Belgique où je me rend compte que ben je bloque totalement sur la famille.
Avec ma future belle famille dès qu'on me plains sur ma vie ben je n'arrive pas à contrôler mes larmes, dès qu'on parle de ma famille je pleure comme une madeleine.

D'abord je viens d'une famille d'immigrés asiatiques où la discussion est inexistante et surtout où il est difficile de communiquer car mes parents ne parlent pas bien et ne comprennent pas bien le français et moi ben ils m'apprennent le chinois et vietnamien de base alors parler de sentiment et de ressenti c'est impossible.

Dès ma naissance je suis un échec pour mes parents, ils voulaient avoir un garçon car ils ont déjà eu ma grande sœur et manque de pot je suis une fille, ensuite j'étais contrairement à ma sœur un bébé difficile qui pleurait beaucoup.
Mes parents ne sont pas très cultivés et ont des croyances un peu bizarres dont celle que je porte malheur car je pleurais beaucoup. En fait quand je pleurais et que je n'avais visiblement ni faim ni fait dans ma couche, ben ils me laissaient pleurer jusqu'à ce que je me calme toute seule parce que le super médecin de famille a décrété que j'étais un enfant difficile et capricieux car je n'ai pas eu peur quand il m'a tenue par les pieds la tête en bas et frappé super fort sur son bureau alors que les bébés normaux s'arrêtent de peur...

Donc quand quelques années après ma naissance ils sont devenus moins riches, c'est forcément ma faute car je fais partir la chance en pleurant, bon ok dit comme ça, ça paraît stupide mais j'y croyais dur comme fer tellement ils me l'ont reproché jusqu'au jour où pendant ma dépression et tentative de suicide il y a 4ans, le psychiatre qui me suivait a voulu voir ma mère et lui a dit que c'est normal un bébé qui pleure, ça demande de l'attention et ça m'a assez déculpabilisé (ma mère me présentait comme un bébé anormal qui pleure).
A 8ans j'avais déjà voulu mourir en me coupant le poignet avec mes ciseaux d'écolier je me rappelle avoir eu super mal en creusant la peau petit à petit et que ben non ça ne saignait pas beaucoup, je voulais mourir pour arrêter de porter malheur à mes parents pour qu'ils puissent comme avant sortir au restaurant les dimanches, chose qu'ils m'ont énormément reproché chaque dimanche que par ma faute ils ne sortent plus manger assez souvent.

Jusqu'à mes 6ans j'étais une gamine normale un peu maigre à leur goût car ma sœur était rondouillette, puis j'ai énormément grossi (et ma sœur aussi) mais aucune idée du pourquoi. Mes parents l'expliquent par un mois de vacances en Espagne qui m'a fait prendre 10kg puis j'ai continué à grossir. Et à chaque repas ils me rappelaient que quand j'étais petite j'étais maigre et que ma mère passait des heures pour me forcer à manger et que maintenant je suis une grosse truie. Bon je sais que petite j'ai pris de mauvaises habitudes mais ma mère remplissait les placards de twix mars et compagnie, nous emmenait au Mc do tous les samedi, jour des courses, la bouffe c'est le seul intérêt pour sortir. En fait c'est très étrange elle nous encourageait à manger, à nous resservir puis 5mn après c'est parti pour les critiques sur le poids (enfin que sur moi les critiques, jamais sur ma sœur).

On va dire que les critiques fréquentes ont commencé vers l'âge de 10ans car ma sœur a fait un régime et perdu du poids à son entrée au collège. Avant ben on était grosses mais c'est pas si grave après c'est le désastre, tous les jours elle me harcelait pour que je maigrisse comme ma sœur. Et puis ma sœur même grosse elle ne recevait pas de critique car elle leur portait bonheur (hé oui encore leurs croyances bizarres), quand elle était petite déjà elle ne pleurait quasi pas et disait bonjour à toutes les mamies qui attendries, donnaient 10francs pour que ma mère nous achète une glace et autre hasard c'est que ma sœur en ayant vu le tirage d'un loto a crié que mon père a gagné et oh miracle c'est vrai! il avait gagné une jolie somme, depuis c'est comme ça elle leur porte bonheur et moi la poisse, quand mon père gagne aux courses PMU on offre une chambre complète à ma sœur et moi ben rien du tout car je n'y ai pas contribué.

J'ai toujours eu de très bonnes notes à l'école mais jamais été félicitée par mes parents, mes profs étaient super contents, moi blasée car ça me paraissait normal. Ma sœur n'était pas super bonne à l'école on va dire qu'elle tournait autour de 12-13 de moyenne et moi 18.5, mais elle, on la félicitait lui dire que c'est bien, l'encourager, moi jamais et pire mes parents m'enfonçaient... quand j'ai 19.5 ils critiquent pourquoi pas 20? alors que bon c'était souvent des fautes d'inattention comme oubli de mettre la date et ça me rendait assez triste en fait, me dire que ben ma sœur avec un 12 c'est génial et moi ben non je suis jamais assez bien. La 1ère personne à me féliciter c'était mon prof de sport en 3ème matière où j'étais nulle et ça m'a fait bizarre, il m'a dit bravo pour mon bulletin devant tout le monde comme ça, moi ben ça m'avait rien fait sur le coup car euh ouais comme tous les ans j'ai 18.5 c'est normal mais après ça m'a assez émue qu'on puisse me dire bravo.

Ma sœur est aux yeux de mes parents et de la famille entière la fille parfaite, gentille serviable etc etc (ce qui est faux en réalité car elle m'a avoué peu avant mon départ qu'elle faisait exprès d'être gentille pour qu'on s'occupe d'elle et qu'on me délaisse, pour avoir de l'attention... ça ça m'a choqué je ne savais pas si je devait la gifler pleurer hurler que par son attitude égoïste j'ai souffert pendant des années alors je crois que je n'ai rien dit et je suis partie, on n'en a jamais reparlé mais parfois j'ai vraiment envie de la tuer) alors que moi on a décrété que j'étais une teigne à cause de mes pleurs de bébé... et aussi du fait que je suis susceptible

Non mais qui peut bien prendre des critiques comme t'es une grosse truie, tu dois être faite en beurre tellement t'es grasse, t'es grosse fais un régime t'es vraiment trop grosse devant la famille et parfois carrément devant tout le monde au marché à me rabaisser. Alors forcément je crie, je pars dans ma chambre, ou je fais mine de ne rien entendre et d'ignorer, je crois que ça devait les amuser en fait de me critiquer car depuis que je suis partie mon père se plains que ma mère lui crie dessus que c'était mieux quand j'étais là car elle criait sur moi c'était moins fatigant
Le pire ça a été de me répéter que je suis grosse, moche, inutile parce que je ne faisais pas bien le ménage (un peu bordélique dans ma chambre) que jamais personne ne voudra un jour de moi. J'avais 15ans quand morte de trouille de finir vieille fille seule avec des chats que j'ai couché avec le 1er venu rencontré sur un chat pour me débarrassé de cette image (puis période peu glorieuse de ma vie de débauche juste pour me prouver que je peux plaire que je ne finirais pas seule).

Le dialogue est impossible, après le passage chez le psychiatre j'ai tenté de discuter mais non ma mère augmente le son de la télé si je lui parle et m'ignore mais chez le psy elle pleure qu'elle est une bonne mère qui aime son enfant. D'un amour de sadique je n'en veux pas... Ensuite quand j'ai décidé de quitter la maison la seule chose qu'elle m'ait dite ce jour là c'est "ne dit pas aux voisins que je t'ai mise à la porte" même pas de truc bateau comme bon voyage, prend soin de toi non rien à part ça.

Depuis mon départ elle m'appelle pour se plaindre et me demander si ça va, et ce que j'ai mangé.
L'an dernier j'étais rentré à Paris pour 2 semaines de vacances, elle a été gentille 3jours puis les critiques reviennent, elle cherche toujours la dispute alors qu'il n'y a rien, je suis assise tranquillement à manger avec mon fiancé et bam je suis une grosse truie ou elle se plains que je n'ai pas lavé mon verre la veille.

Et chose que jamais je ne lui pardonnerai c'est à la mort de mon oncle l'été dernier, il était atteint d'un cancer puis est mort assez vite avant que je n'ai pu aller le voir. Je ne voulais pas le voir après sa mort en fait car je sais que ça semble stupide mais mon oncle a toujours été gentil jamais de critique alors que sa femme et ses enfants ne se gênaient pas, il leur disait de me foutre la paix quand il voyait que j'étais aux bords des larmes. Il a toujours été obèse puis a maigri énormément pour des problèmes de santé peu avant que je quitte la maison, totalement changé d'apparence je ne l'avais pas de suite reconnu avant mon départ. Alors je n'avais pas envie de voir son cadavre maigre et inerte je voulais garder le souvenir d'un bon vivant souriant toujours avec ses grosses lunettes, prolonger ce souvenir. J'ai expliqué à ma mère que je ne voulais pas le voir mort, pour garder intact le souvenir que j'ai de lui et je ne sais pas par quel miracle ma mère a répondu à la famille que j'ai peur des cadavres

Ensuite quand ils ont fait une prière au temple bouddhiste ma mère m'a demandé si je venais, j'ai demandé qui venait pour savoir si je devais venir, elle m'a répondu qu'il n'y a qu'elle et ma tante (la veuve donc) pour prier à 2 alors j'ai décliner car bon je sais que souvent elles aiment être que toutes les 2 car elles sont très proches alors si personne d'autre ne vient c'est pour ne pas les déranger. Semaine d'après à l'incinération au Père Lachaise avec cérémonie avec un moine et tout je suis venue et ma mère sort "oh je suis fière de toi tu es venue" avec grande surprise alors que ben je ne sais pas c'est normal pour moi de venir à l'enterrement. Puis pendant les discours etc ma sœur me demande pourquoi je n'étais pas venue au temple la semaine passée? Ha ha en fait toute la famille et même la famille éloignée est venue pour une cérémonie bouddhiste et pas juste prier à 2, ma mère a répondu que je n'avait pas envie de venir qu'elle ne sait pas pourquoi et je suis passé pour la grosse c****** sans cœur et irrespectueuse... là j'ai vraiment eu une haine soudaine pour ma mère que merde c'est quoi son problème à me faire passer pour la méchante à chaque fois? Entre oh faut pas crier sur maman, faut être gentil, que je n'ai pas de cœur à ne même pas prier pour mon oncle ça suffit quoi! Évidemment ma sœur a pris la défense de ma mère qui a dû mal s'exprimer! non mais dire on est toute les 2 c'est tout je devrais comprendre autrement?

Je ne sais plus quoi faire avec cette famille qui me déteste parce que je n'étais pas venue, je n'ai jamais pu m'expliquer parce qu'on va dire que je jette la faute sur ma mère c'est encore pire que comme d'habitude elle va s'en sortir avec un "je ne savais pas" comme la fois où elle a failli me tuer avec des médicaments en surdose (vomir de la mousse amère c'est vraiment horrible) ou que quand je craque après qu'elle m'ait insultée c'est je ne savais pas que je le prendrais mal, toujours ne m'en veut pas je ne savais pas... et le lendemain tout est toujours oublié et elle recommence à me blesser.

Mes parents pour le moment j'en ai encore besoin d'avoir le contact pour des formalités administratives chaque année à la fac pour les bourses et réductions d'inscription parce que j'ai besoin de leur feuille d'impôts j'en ai encore pour 3ans de fac.
Je me marie l'an prochain et je ne peux pas les inviter car je sais que ma mère est incapable de tenir sa langue ne serait-ce qu'une journée, je serais toujours la grosse truie pour elle, ma sœur elle tient tellement à bien paraître quand je lui dit que je ferais un mariage juste à la mairie donc pas besoin de venir ça dure 15mn elle se la joue grande sœur parfaite du genre "oh ma propre sœur se marie je DOIS venir" sinon c'est moi qui suis méchante à ne pas l'inviter alors que merde quoi 4ans que je suis partie jamais elle prend de mes nouvelles chaque fois c'est moi qui lui envoie un mail pour savoir si ça va et elle me répond à peine... et elle ne comprend pas ma souffrance car mes parents ne me frappaient pas non plus donc pas de quoi se plaindre elle a très bien grandi, forcément s'ils ne persécutaient que moi c'est facile!

J'aimerais arrêter de pleurer chaque fois qu'on parle de ma famille, j'aimerais arrêter de souffrir pour eux.
J'ai envie de couper tout contact et commencer ma vie enfin sereine mais j'arrête pas de rêver fréquemment d'eux en train de me persécuter. J'aimerais pouvoir leur faire comprendre à quel point j'ai souffert, que je voulais disparaître pour ne plus les voir, que je ne me supportais plus tellement ils me rabaissaient...
Mon fiancé me dit toujours de ne plus y penser que c'est fini je suis partie mais je n'y arrive pas, je pleure tout le temps dès qu'on me parle de ma famille c'est pas normal.

Bonjour Lily

J'ai saisi que tu as un passif douloureux...pleurer c'est normal mais il ne faut pas que celà te bloque pour faire ta vie.....l'oublie vient avec le temps et laisse la vie t'ammener des joies qui sauront amoindrir tes anciennes blessures.....
Il faudra beaucoup de patience de la part de ton fiancé....surtout ne garde rien pour toi....pour faire plaisir ou bonne figure...libère la parole avec ceux que tu aimes...

Les enfants commencent par aimer leurs parents ; devenus grands, ils les jugent ; quelquefois, ils leur pardonnent.

Bonjour Lily

Tu n’as pas à souffrir pour ta famille. Pourquoi culpabiliser pour des personnes qui, à la limite, t’ont persécuté et te persécutent encore, comme tu le vis dans tes rêves.

Oui tu souffres d’un manque d’amour, que tu sois d’origine asiatique ou pas, le calvaire des enfants non désirés est celui que tu vies.

Au vu des réflexions de ta mère et de ta sœur, qui pour sa part a certainement développé une jalousie envers toi du fait qu’elle n’était plus la seule, en plus celle qui « porte malheur » vient lui barrer la route de l’encensement maternel, tu la ridiculises aussi par tes résultats scolaires, il est donc normal qu’elle se ligue, elle aussi, contre toi…C’est dans son intérêt, maintenant ça ne veut pas dire qu’elle ne t’aime pas, mais elle te manipule et elle est l’objet manipulateur de votre mère.

Par les pleurs, un bébé manifeste un manque certain d’attention et d’amour de la part de sa mère. Donc tu n’étais en aucun cas responsable, c’était la seule façon que tu avais de leur dire, « au secours, vous m’oubliez ! ».

Tu dis avoir envie de te marier simplement et sans les objections et observations critiques de ta mère, comme je te comprends.
Comme te le signifie très bien ton fiancé, qui doit se rendre compte de la situation et te comprendre, je pense que pour ne pas gâcher ce beau jour de mariage, tu peux très bien vivre cette journée en cercle restreint et, même ne pas inviter tes parents et ta sœur…
Tu ne serais pas la première ni la dernière à faire ce choix.

Il est tout à fait normal que ton chagrin soit aussi grand, tu voudrais seulement que tes parents t’aiment et qu’ils te comprennent… et si tu leur disais tout simplement que tu sais pourquoi ils te rejettent, tu as le droit de t’exprimer, de dire que tu ne conçois plus d’avoir ce type d’échange parents/enfant, que tu as le droit d’être respectée en tant qu’être humain et non pas en tant qu’image d’une personne « maléfique ».Il faut oser crever l’abcès, avoir confiance en toi et ne plus te sous-estimer aux yeux de ta famille. Je sais que cela ne sera pas chose facile mais il faut parfois se faire violence soi-même et en finir avec des préjugés familiaux sans fondement.

Ton futur mari a raison, tu es partie, tu as choisi de fuir cette ambiance étouffante et exécrable, ton avenir est avec lui afin de construire une vie à deux fondée sur le respect et l’amour et sur des bases solides où tu pourras donner de l’amour, en recevoir de sa part et de la part de tes enfants à venir….

Courage
Amicalement
Clair de lune

Merci pour vos réponses

En fait pour mes parents et ma sœur ma souffrance c'est juste être susceptible et ne pas accepter la vérité, parce que eux n'ont pas du tout l'impression d'être désagréables, même quand je me mets à pleurer et leur explique que je n'en peux plus de leurs critiques ben c'est pas grave, "c'est la vérité, c'est normal de le dire".
Ma sœur comme elle s'entend bien avec ma mère à me critiquer à 2, forcément elle ne se prend jamais de réflexion et trouve que j'exagère

Je ne sais pas si je dois leur vouloir ou pas, c'est comme s'ils ne se rendaient jamais totalement compte que c'est des paroles blessantes, sur le coup si je me mets à leur dire ironiquement "ah oui c'est super sympa de dire ça à ta fille dès que tu la vois, même pas bonjour juste t'es une grosse truie... merci" ben elle se sent un peu déboussolée et se rend compte que ça ne se dit pas mais ça ne dure jamais, elle attend que ça se calme et recommence.

Parfois elle attend 30mn dans une pièce avec moi, à ne pas savoir quoi dire puis d'un coup me critique pour briser le silence. C'était quand mon fiancé et moi sommes venu passer des vacances et ça l'a assez choqué que d'un coup ma mère soit désagréable alors que j'ai rien dit, rien fait.

Je ne sais pas si un jour je serais capable de leur pardonner tout le mal, quand j'étais en dépression et suicidaire et que j'étais en arrêt maladie, ils m'ont carrément dit que j'étais inutile, qu'un déchet et que je ferais bien de mourir pour de bon, j'ai clairement senti que je ne vaux pas la peine de vivre pour eux, j'ai l'impression que j'aurais jamais dû naître, qu'il auraient dû n'avoir que ma sœur. J'ai arrêté mes séances chez le psy car pour eux ça ne sert à rien de payer pour parler, on ne guérit qu'avec des médicaments le reste c'est inutile.

Peut être qu'un jour je commencerais une thérapie mais dès que je parle de mes parents je pleure c'est plus fort que moi. Ce qui est bizarre c'est avant ma dépression j'étais blindée, je m'énervais s'il y avait trop de critiques mais ça me faisait pas autant de peine, c'était normal, j'avais l'habitude.

Je ne sais pas quoi faire entre encore une discussion inutile car oubliée au bout de 2 jours ou complètement les oublier, faire complètement le deuil d'avoir un lien avec mes parents.

Lily a écrit:

Merci pour vos réponses

En fait pour mes parents et ma sœur ma souffrance c'est juste être susceptible et ne pas accepter la vérité, parce que eux n'ont pas du tout l'impression d'être désagréables, même quand je me mets à pleurer et leur explique que je n'en peux plus de leurs critiques ben c'est pas grave, "c'est la vérité, c'est normal de le dire".
Ma sœur comme elle s'entend bien avec ma mère à me critiquer à 2, forcément elle ne se prend jamais de réflexion et trouve que j'exagère

Je ne sais pas si je dois leur vouloir ou pas, c'est comme s'ils ne se rendaient jamais totalement compte que c'est des paroles blessantes, sur le coup si je me mets à leur dire ironiquement "ah oui c'est super sympa de dire ça à ta fille dès que tu la vois, même pas bonjour juste t'es une grosse truie... merci" ben elle se sent un peu déboussolée et se rend compte que ça ne se dit pas mais ça ne dure jamais, elle attend que ça se calme et recommence.

Parfois elle attend 30mn dans une pièce avec moi, à ne pas savoir quoi dire puis d'un coup me critique pour briser le silence. C'était quand mon fiancé et moi sommes venu passer des vacances et ça l'a assez choqué que d'un coup ma mère soit désagréable alors que j'ai rien dit, rien fait.

Je ne sais pas si un jour je serais capable de leur pardonner tout le mal, quand j'étais en dépression et suicidaire et que j'étais en arrêt maladie, ils m'ont carrément dit que j'étais inutile, qu'un déchet et que je ferais bien de mourir pour de bon, j'ai clairement senti que je ne vaux pas la peine de vivre pour eux, j'ai l'impression que j'aurais jamais dû naître, qu'il auraient dû n'avoir que ma sœur. J'ai arrêté mes séances chez le psy car pour eux ça ne sert à rien de payer pour parler, on ne guérit qu'avec des médicaments le reste c'est inutile.

Peut être qu'un jour je commencerais une thérapie mais dès que je parle de mes parents je pleure c'est plus fort que moi. Ce qui est bizarre c'est avant ma dépression j'étais blindée, je m'énervais s'il y avait trop de critiques mais ça me faisait pas autant de peine, c'était normal, j'avais l'habitude.

Je ne sais pas quoi faire entre encore une discussion inutile car oubliée au bout de 2 jours ou complètement les oublier, faire complètement le deuil d'avoir un lien avec mes parents.

En lisant tes trois derniers paragraphes tu as trouvé des éléments pour solutionner ta vie.

Quand on aime sa fille (son enfant), on ne le traite pas de déchet et que tu serais mieux morte !!!!
Il faut vivre pour toi-même, ils t'ont mis au monde, ok, après s'ils t'ont rejeté et renié, c'est eux qui en souffriront "peut-être" un jour.... et eux-même devront s'en mordre les doigts de leur méchanceté.

Je pense qu'une discussion ne serait pas appropriée, du moins pour l'instant, du fait que tu es très vulnérable et déprimée et que tes parents et ta soeur restent enfermés dans des pensées et des mots ignobles. Comme tu dis, il serait judicieux que tu suives une thérapie par la suite, pour évacuer ta souffrance et reprendre confiance en toi. Là tu pourras alors "envisager" une dernière discussion, mais il faut que tu sois forte moralement afin de pouvoir prendre une décision définitive à leur sujet suivant leurs réponses

Peut-être seras-tu en mesure de faire le deuil de tes parents si, bien entendu, tu l'envisages. Pour l'instant, tu devrais prendre du recul vis-à-vis d'eux pour te protéger psychologiquement et ne penser qu'à ton futur mari qui, apparemment, comprend très bien ta situation.

Tu as le droit de connaître des sentiments structurels, enrichissants et non pas des observations et opinions dégradantes.

Courage à toi
Clair de lune

Merci beaucoup de ta réponse ça me réconforte

En fait je lis beaucoup que les parents aiment inconditionnellement leurs enfants et tout mais avec les miens j'ai pas du tout cette impression d'être aimée, alors parfois j'ai vraiment envie de tirer un grand trait dessus et couper les ponts parce que depuis que je suis avec mon fiancé, je me rends compte que j'ai le droit d'être aimée et respectée, que je ne suis pas qu'une ratée inutile et que je ne mérite pas leur façon de me traiter.

En résumé, je suis fille unique issue de parents fils et fille unique. Je n'ai pas été maltraitée mais j'ai toujours subis une contrainte psychologique éprouvante de leur part dès mon plus jeune âge.
L'autorité absolue, la critique systématique pour ce que je voulais entreprendre ou non, ils m'ont rabaissé aussi au niveau de mon physique, pour mes problèmes d'acné ma mère a refusé pendant des années de m'emmener voir un dermatologue, elle m'habillais dans les magasins d'usine (j'ai 39 ans) et à l'époque il n'y avait pas ce qu'on y trouve aujourd'hui, elle me forçait à mettre des pantalons en velour trop courts et pattes d'éléphant avec des chaussures à bout carrés et à gros talons à l'époque où les jeunes se baladaient en jean et sweat. Je ne vous parle pas des couleurs ! Et pourtant, je sais que ce n'était pas une question de moyens financiers car elle même avait une garde robe bien fournie et pas n'importe quoi dedans. Elle me forçait à la laisser me faire du "babyliss" tous les matins, si je protestais mon père me menacer de me frapper, parfois il hurlait.
En grandissant ils ne se sont pas arrangés. J'ai raté ma seconde ils m'ont envoyé en bep puis bac pro et à partir de là, ma mère qui me collait littéralement du matin au soir pour que j'apprenne mes cours a tout laché. Mon temps libre était chronométré. Mon père a voulu me mettre dans un club de tennis, lui même aimait ça mais je n'ai pas partagé sa passion, de ce fait ils n'ont jamais voulu me laisser choisir un sport prétextant que c'était trop astreignant et que mon travail à l'école ne me le permettait pas.
Et j'en passe...
Je me suis mariée, ma mère s'est débrouillé pour tout régenté par du chantage affective auquel j'ai bêtement adhéré pour avoir la paix.
Quand j'ai divorcé, elle me l'a reproché durant 5 ans !!! Un jour elle m'a dit : j'ai
5 ans à me remettre de ton divorce et là ça commence à aller mieux. Elle m'a "bon je t'aime bien quand même !".
Dès que je ne vais pas dans leur sens, c'est le clash, j'ai déménagé et j'ai voulu refaire les peintures chez moi. Ma mère m'a dit : on t'aidera uniquement si tu mets de la tapisserie car de la peinture ça ne fera pas beau ! Ben voyons !
Bref, avec les années je ne sais par quel miracle j'ai réussi à me rebeller, à dire non, à dire stop, et résultat, à chaque fois, on reste plusieurs mois sans se parler.
Je suis célibataire avec un enfant, je m'assume financièrement.
Je suis féminine dans ma façon de m'habiller mais simple, maquillée mais très léger, juste pour "l'effet bonne mine", naturelle... La dernière fois, mon père m'a dit que je devrais mettre des bijoux et me maquiller bien plus pour me sortir de mon célibat, qu'il fallait que je l'écoute, qu'il était un homme et qu'il savait ce que les hommes aimaient !
Je lui ai répondu que je ne voyais pas l'intérêt de ne plus être moi pour plaire à quelqu'un ! Que les bijoux et le maquillage ce n'était pas ce qui allait me donner quelqu'un dans ma vie et que d'autres hommes pensaient différemment de lui. C'est ensuite que je me suis rendue compte de ma bévue car ma mère se maquille à outrance pour son âge et est bardée de bijoux !! Mea culpa ! Bref, il m'a assassinée sur place et au final m'a dit "vivement que tu repartes !".
Je me suis retenue pour ne pas partir sur le champs quoique maintenant je me dis que j'aurais peut être du le faire. Qu'importe.
C'est un gros noyau de bêtises permanentes. Je voudrais qu'ils m'aiment mais au plus profond de mes souvenirs, je n'ai pas le moindre souvenir de tendresse, de compréhension, d'amour, ou simplement de soutien moral de leur part.
Et là, j'ai l'impression d'être comme une gamine, qui attend que ça change alors que ça ne changera jamais. Depuis je n'ai plus de nouvelles, je n'en donne pas non plus. Je n'en ai pas envie. C'est dommage mais c'est ainsi. Je n'ai plus envie de voir mes parents ! Et je me demande pourquoi je recherche ainsi une approbation ou de l'affection de leur part puisque ça n'arrive jamais !
Je n'arrive pas à faire le deuil de nos relations de famille. Je le voudrais.