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 Poème à Monsieur K

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ma-lice

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MessageSujet: Poème à Monsieur K   Poème à Monsieur K Icon_minitimeMar 4 Aoû 2009 - 0:08

Pour vous, si un jour vous tombez là dessus, si un jours vous avez la force de comprendre, si un jours vous regrettez...

Vie, petite vie fragile
Mon âme ressent ce vide
Flèche en plein dans le mille
De ce cœur trop avide

Voyez, chemises blanches
Vous vous croyez des anges
Mais pour être vraiment franche
Votre robe est un mensonge

Vous dites me sauver
Alors pourquoi abattre
Le seul rêve resté
Au fond d’une âme s’ébattre ?

Quelqu’un un jour m’a dit
« Tu n’as rien à paumer »
Et ce mensonge pardi
Devint réalité

Vous croyez être Dieu
Alors vous m’avez pris
Ce que personne encore
N’avait osé me prendre

Vous avez gagnés le jeu,
Prétendant être un appui,
Volé tout mon trésor
Et ainsi me descendre

Chemises blanches comprenez,
Contre vous est ma bataille
Pour que vous me rendiez
Mon rêve malgré mes failles

Je peux m’y accrocher
Je peux encore me battre
Telle est ma destinée
Vous n’êtes que psychiatres.

Ne jouez pas à Dieu…
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MessageSujet: Re: Poème à Monsieur K   Poème à Monsieur K Icon_minitimeMar 4 Aoû 2009 - 15:16

Tellement réaliste et véridique... Merci de distinguer psychologues et psychiatres!
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MessageSujet: Re: Poème à Monsieur K   Poème à Monsieur K Icon_minitimeMar 4 Aoû 2009 - 17:53

Le diagnostic posé me coupe dans mon projet professionnel et ça me révolte, surtout que j'estime qu'ils ont fait une erreure! Je dois alors revoir d'autres psychiatres pour une deuxième expertise, si c'est pas le comble alors que tout ce que j'aimerai c'est de plus jamais entendre parler d'eux... super super.
Mon enfance a été volée par des abus, mon adolescence a été volée par un viol, mon présent volé par la dépression, mon futur volé par un diagnostic.
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MessageSujet: Re: Poème à Monsieur K   Poème à Monsieur K Icon_minitimeMar 4 Aoû 2009 - 18:28

Je ne crois pas avoir lu le diagnostic quelque part sur le forum, quel est t-il finalement?
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MessageSujet: Re: Poème à Monsieur K   Poème à Monsieur K Icon_minitimeMar 4 Aoû 2009 - 20:41

dépression d'intensité moyenne, trouble de stress post traumatique (jusque là je suis d'accord), trouble de la personnalité borderline
Alors là ça se gâte! C'est effectivement un trouble chronique... Et pour faire déléguée croix rouge une des conditions est : parfaite santé physique et psychique.
Alors non, en ce moment je ne suis pas en parfaite santé psychique, mais j'avais bien l'intention de m'en sortir un de ces jours et de pouvoir réaliser mon rêve, de réussir à mettre tout ça derrière moi... d'enfin pouvoir avancer un peu.
je n'ai plus de tels espoirs... Simplement je me bats comme une lionne pour faire changer ce diagnostic et je travaille à 100% à côté alors ce n'est pas comme si j'avais réellement le temps de me battre encore pour ça en plus du reste.

Enfin, voilà le mail que j'ai envoyé à une psychologue avec laquelle je suis en contact régulier par internet :

Bonjour madame, ¨

Je sais bien que vous êtes en vacances, je ne demande d'ailleurs pas de réponses immédiate, j'ai simplement besoin de relâcher un peu toute cette pression que j'ai accumulée ces derniers jours, et il n'y a qu'à vous en qui j'ai assez confiance pour parler (il y a bien aussi une infirmière, mais je ne sais pas quand elle travaille et je n'ai pas envie d'appeler les urgences juste pour ça ou je vais fondre en larme et ça sera encore un symptôme qui justifie leur diagnostic... et j'en ai marre!)



J'ai passé une journée terrible... j'ai enfin pu avoir accès à mon dossier médical après des semaines de lutte avec le CHUV (qui n'était pas très chaud apparemment, mnt je comprend bien pourquoi).

Apparemment mademoiselle X a été diagnostiquée borderline par un des psychiatres qu'elle a vu. J'étais allée aux urgences après une crise de panique que je n'avais pas réussi à calmer autrement que par des automutilations, je me rappelle bien de cet entretien, il était tard, j'étais fatiguée. Un psychiatre que je n'avais jamais vu a fait un entretien assez court avec moi et ce qu'il a mis dans mon dossier me révolte. Dans "impression diagnostique (CIM 10)" il a mis : "épisode dépressif moyen avec (mot indéchiffrable) somatique; état de stress post traumatique; trouble de la personnalité borderline.



Premièrement c'est le seul à avoir diagnostiqué ce trouble chez moi et deuxièmement comment peut-il le diagnostiquer après un seul entretien???

Je me plonge alors encore une fois dans le DSM IV (qui va finir par devenir mon livre de chevet si ça continue). Voilà ce que j'ai compris des caractéristiques de ce trouble :



- impulsivité marquée

- instabilité des relations interpersonnelles (de l’image de soi et des affects)

- efforts pour éviter l'abandon

- intolérance à la solitude

- automutilations et actes suicidaires

- expression possible de l'empathie MAIS dans l'attente d'un retour

- opinion des autres qui bascule brusquement

- idées concernant la carrière, l'identité sexuelle, les valeurs, le type de fréquentation changeant soudainement

- estime avoir un droit à se venger pour les mauvais traitements subis dans le passé

- impulsivité (jeu, boulimie, drogue, pratique sexuelle dangereuses, conduite de manière imprudente)

- répétition de gestes ou de menaces suicidaires (gestes précipités par des menaces de séparation ou de rejet)

- instabilité affective (anxiété qui dure quelques heures, rarement plusieurs jours)

- humeur dysphorique

- sentiment de vide

- rage intense, inappropriée, difficulté à contrôler la colère

- éventuels symptômes psychotiques

(Perte d'emploi, études interrompues, échecs conjugaux)



- l'instabilité peut être chronique





Alors tout d'abord je me dois d'expliquer quelque chose, c'est que depuis le début du suivi j'ai eu peur de cela. Pour mon avenir professionnel c'est une catastrophe, étant donné que je postule pour un poste où il est précisé qu'il faut avoir une parfaite santé mentale (je peux toujours mentir au risque d'être virée mais bon!). Une maladie chronique s'annonce donc une entrave majeure à ma carrière... et cela me désole au plus haut point.

De plus, je ne sais pas vraiment où il a été chercher ça, sans remettre en question ses capacités de médecin, je me demande s'il a écouté ce que je lui ai dit ou s'il voulait simplement me "mettre dans une case"...

Si je reprends point par point...



Instabilité marquée : je ne suis pas d'accord, il est d'ailleurs marqué à d'autres endroits dans mon dossier à quel point je réfléchis avant d'agir. Ne serais-ce que pour la prise de médicament, j'ai fait de longues recherches avant de me décider, mais il y a d'autres exemples... J'ai longuement réfléchis avant d'arrêter le suivi, j'ai réfléchis plusieurs semaines avant de recommencer un suivi ailleurs que je pensais plus adapté... il ne me semble pas que cela soit des marques d'instabilité, ou alors si elles sont ailleurs je vais leur demander où...



Instabilité des relations interpersonnelles : ma meilleure amie et moi sommes meilleures amies depuis 13 ans, et si je regarde mes amitiés en règles générales elle date toutes de plus de 7 ans... ou est l'instabilité dans les relations interpersonnelles?? Je continue a avoir de bons contacts avec mes parents et mon frère, bien que nous ne soyons pas très proche géographiquement... je ne comprend pas... enfin passons au suivant!



Efforts pour éviter l'abandon : oui la preuve j'arrête mon suivi au CHUV, donc je fais beaucoup d'efforts pour éviter l'abandon... enfin bon.



Intolérance à la solitude : bien que j'habite en coloc, je suis la plus part du temps seule, chose qui me convient très bien. C'est aussi ce qui m'a déplut à l'hôpital, n'avoir jamais d'endroit pour m'isoler et être tranquille avec moi-même un moment... Si cela ne suffit pas pour montrer que je n'ai pas d'intolérance à la solitude, alors pourquoi serais-je partie 3 jours à la montagne toute seule pour prendre l'air?



Automutilations et actes suicidaires : qui selon le DSM IV fait aussi partie du diagnostic de dépression



Expression possible d'empathie mais dans l'attente d'un retour : je compte travailler dans l'humanitaire en tant que déléguée croix rouge, je n'attend en aucun cas de retour, j'aimerai juste que ma vie ici aie aidé au moins une personne plus malheureuse que moi...



Opinion des autres basculant brutalement : Comme mentionné ci-dessus, j'ai les mêmes amis que j'adore depuis de longues années, mon opinion n'a pas basculé brutalement. Pareil avec mes parents, d'ailleurs il est marqué dans mon dossier que quand j'ai appris que mon père était infidèle je n'ai pas pour autant changé d'opinion à son sujet, il reste mon père que j'aime malgré ses défauts et ses zones d'ombre que je trouve parfois agaçantes...



(Le meilleur!!) Estime avoir le droit de se venger pour les mauvais traitements subis dans son passé : alors premièrement je ne porte même pas plainte contre mon agresseur qui est pourtant quelqu'un que je connais, et deuxièmement je suis absolument incapable de faire du mal à un autre être vivant alors je ne vois pas comment il serait possible que je me venge de quoi que ce soit...



impulsivité : je ne joue pas, je ne me drogue pas, je n'ai jamais eu de relations sexuelles dangereuses mis à part mon viol mais je ne vois pas ce que j'y peux, et je ne conduit pas la voiture parce que j'ai peur...



Répétition de gestes ou de menaces suicidaires (gestes précipités par des menaces de séparation ou de rejet) : sans crises de paniques pas d'automutilation... c'est vite vu chez moi. Cela fait à peu près une semaine que je n'ai pas eu de crise, je n'ai donc pas fait d'automutilations, pour les menaces suicidaires... oui ok, mais aussi un symptôme de la dépression il me semble non?



Instabilité affective (anxiété qui ne dure que quelques heures) : j'étais anxieuse en permanence, depuis l'arrêt du traitement cela va ironiquement mieux. L'anxiété fait d'ailleurs aussi partie des symptômes possibles de la dépression (vérification faite)



Humeur dysphorique : je n'ai pas de désespoir entrecoupé de périodes de bien-être, je vais 100% du temps mal.



Rage intense (...) : je suis quelqu'un qu'il est assez difficile de mettre en colère, là par exemple je suis seulement inquiète et triste. Je n'ai jamais exprimé de la colère même envers mon violeur, chose qui n'est pas logique, mais bon c'est pour dire que ça ne tient pas la route!



Symptômes psychotiques : AUCUN



Éventuelle perte d'emploi (au contraire j'ai trouvé un stage plus un travail pour le moi d'août); études interrompues (j'ai continué l'uni et réussi mes exam contre l'avis de mes psy); échec conjugaux (ça oui mais qui n'en a pas...).



De plus il est précisé dans le DSM IV : "il est donc important que le clinicien s'assure que le comportement en question a eu un début précoce et une longue évolution et ne se contente pas d'un tableau instantané pour porter un diagnostic de Personnalité borderline" p.768

Alors je ne comprend pas pourquoi il a fait ça... se rend-il seulement compte que c'est toute ma vie et mes espoirs de carrière qui sont en jeux?

Je ne peux plus voir de psychiatre, c'est bien trop risqué pour la suite, je ne sais pas ce qu'ils se permettent de mettre dans mon dossier et n'ai pas le temps de leur courir après sans cesse pour qu'ils changent les diagnostics (je ne sais même pas si c'est possible d'ailleurs, enfin je vais quand même essayer...). Je n'ai d'ailleurs plus la force pour ça. J'ai quand même pris un rendez vous vendredi pour discuter de ce dossier médical, voir s'il y a une possibilité de le faire changer avec une deuxième expertise...

Pourtant mon pécismisme naturel me force à penser que dans ce métier comme dans tant d'autres les spécialistes se serrent les coudes et ne voudront probablement pas contredire leur confrère... I'm out...

Je regrette d'avoir été aux urgences, dans l'état dans lequel je suis aujourd'hui je n'ai absolument plus aucun espoir de me sortir de là. Je pense beaucoup à la mort...


Bon, mon psychiatre n'a pas donné son diagnostic de fin de traitement encore, j'ai rendez-vous avec lui la semaine prochaine, mais c'est très mal partit.
Pourtant tous les troubles que j'ai qui justifie leur diagnostics sont des troubles reconnus comme troubles réactionnels à un viol. L'abus de médicament pour eux c'est de l'impulsivité qui prouve que je suis borderline, pourtant c'est reconnu que c'est une des conséquences de grands chocs traumatique, comme les tentatives de suicide, le sentiment de vide et l'automutilation...
Et un trouble réactif n'est pas chronique, c'est bien là qu'est toute la différence.
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MessageSujet: Re: Poème à Monsieur K   Poème à Monsieur K Icon_minitimeMer 5 Aoû 2009 - 11:18

bonjour ma lice,

Le diagnostic du "bord line" je connais bien puisque j'ai pas mal de patients qui y sont ! le problème de ce diagnostic c'est que c'est un foure tout ! c'est du moins ce que j'ai constaté à plusieurs reprises. Je m'explique, le patient n'est pas très bien, il présente des troubles de l'humeur, du comportement, des actes suicidaires ou des idées morbides, des gestes d'auto mutilation, un sentiment de vide, etc....et comme la plupart du temps les psychiatres ne savent pas quoi poser comme diagnostic, soit il ne pose rien (ce qui me semble la démarche la plus intelligente à faire) soit il pose un semblant de diagnostic qui est celui-ci, qui au fond de ne veut rien dire ! (c'est mon sentiment après quelques années en psychiatrie)

Maintenant, sache que ton diagnostic peut évoluer dans le temps, tu peux demander à d'autres psychiatres qui te suivent (je ne sais pas si tu es tjs suivie ou pas) à te voir régulièrement en consultation et eux, auront peut être (je te le souhaite en tous les cas) un autre diagnostic que celui ci.

Sache aussi que j'ai lu nombreux de tes posts, si tu es bordeline, alors moi aussi j'y suis et bcp de personnes qui sont fragiles psychologiquement y sont ! toi et moi nous avons de nombreux symptomes en commun du la plupart à des traumatismes anciens (viols, sensation de rejet, d'abandon, etc...)

Maintenant, pour ton projet, te demande t il une preuve de ton état psy ? pourrait il le savoir ? bon je sais, je te demande pas de mentir mais quand dois tu t'inscrire à ce travail ? bientôt ou pas ? ce que je veux dire, c'est qu'un psy qui te suis depuis longtemps peut modifier ce diagnostic qui n'est figé dans le temps. J'ai vu des psys modifier et changer le diagnostic d'un patient car à un moment ils avaient cru que...et puis finalemetn, c'était autre chose;

Ce qui est curieux, c'est que tu es très jeune et maintenant, les psychiatres hésitent à poser des diagnostics, en plus, bordeline c'est quand ils ne savent pas quoi mettre dans la case diagnostic ! (la plupart du temps, c'est ce que j'ai vu) et le plus simple, c'est quand on hésite on met rien, merde, ça m'énerve d'entendre des conneries pareilles surtout pour quelqu'un qui comme moi se bat tous les jours (ou presque) pour re hausser l'opinion que les gens peuvent se faire de la psychiatrie.

bref, mon post est un peu long et malheureusement, je ne peux pas t'apporter de solution tout faite, mais te dire que ce diagnostic peut changer, évoluer ou être tout autre. Continue de te battre ma lice, cela en vaut le coup et toi, tu en vaux le coup, crois moi. C'est un coup dur ce qui t'arrive mais le fait que tu te documentes, que tu te sois renseigné à ce point prouve que tu ne peux pas, que tu ne dois pas baisser les bras.

Tiens nous au courant de l'évolution des choses.

cordialement
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MessageSujet: Re: Poème à Monsieur K   Poème à Monsieur K Icon_minitimeMer 5 Aoû 2009 - 11:53

C'est difficile à expliqeur à quel point je me sens impuissante... devant une institution telle que l'hôpital, on n'a pas grand chose à faire. Pourtant je me bats. J'ai contacté un psychiatre qui est spécialiste dans le trouble de la personnalité borderline pour effectuer une deuxième expertise médicale (j'aurais peut-être mieux fait d'en contacter un qui est spécialiste dans le stress post traumatique vous me direz, mais c'était déjà assez compliqué comme ça).
Après avoir "grondé" mon psy des urgences, et lui avoir exposé tous ces faits, il a finit par dire "nous avons tous des traits de personnalités particuliers : environ 30% de la population a un trait de la personnalité borderline, les 70 autres % se répendent entre psychotique et névrotiques. Le problèem chez vous c'est qu'on se trouve un peu à la frontière entre le trouble de la personnalité et le trait de personnalité."
Et denouveau je ne suis pas d'accord... le trouble se caractérise alors par soit des difficultés dans les relations professionnelles, soit un arrêt des études, soit des difficultés dans les relations interpersonnelles ou conjugales.
Je n'ai aucune difficulté au travail (à part que je vais sur le forum lol pas très sérieu ^^), je n'ai aps de difficultés avec ma famille ni avec mes amis, et je ne souhaite pas être dans une relation conjugale pour des raisons qui me semblent être autre qu'un trouble de la personnalité...
La semaine qui vient il doit me recontacter, je lui ai laissé tout un dossier sur les conséquences d'un viol sur l'état psychique et les particularités liées au stress post traumatique dans ce genre de cas. Mais ce que je dis perd toute sa valeur si on estime que je ne suis "qu'une folle qui fait du déni". A partir de ce moment là je suis obligée de voir un psychiatre pour un deuxième diagnostic médical au risque que la liste des diagnostics chroniques s'allonge encore... Après tout c'est quite ou double.
C'est spécialement ridicule parce que oui, j'ai besoin d'aide! Non, ça ne va pas fort! Mais ce n'est sûrement plus jamais à un psychiatre que j'irai dire ça.
Dès que mon diagnostic est "réparé" j'arrête le suivi psychiatrique et je considère éventuellement un suivi psychologique si j'arrive à me faire rembourser par l'assurance, ce qui est loin d'être gagné.
Sinon je trouverai bien une autre manière de me soritr de cet enfer ma fois, sans psy du tout. Faut ce qu'il faut.

Mes futurs employeurs n'ont bien sûr aucunement le droit de regarder dans mon dossier médical, mais je peux être poursuivie en justice s'ils le découvrent et que je leur ai menti. J'ai le droit par contre de ne pas répondre à leurs questions, mais ça fait légèrement louche non... pff je suis tellement fatiguée de penser à tout ça, ça me révolte!
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MessageSujet: Re: Poème à Monsieur K   Poème à Monsieur K Icon_minitimeMer 5 Aoû 2009 - 12:00

je comprends très bien tout ceci ainsi que ton impuissance, je pense qu'une deuxième expertise est pour ton cas plus que nécessaire ! A mon avis et à mon sens, tu as plus besoin d'un suivi psychologique que psychiatrique et grand dieu, non, tu n'es pas folle !

quant au suivi psychologique, je ne sais pas si ça existe chez toi mais en france, il existe des lieux de consultations gratuites.

Ton travail, c'est pour quand exactement ? est ce juste un projet ou as tu une date qui t'a été fixé ? Tu sais, les conséquences d'un stress post traumatique je connais et les viols, mon dieu, je connais, hélas, aussi. Personne ne peut mieux te comprendre que les personnes qui ont eux même vécu ce que tu as vécu. Existerait il dans ta région, des groupes de paroles victimes de la même chose que toi ? ça peut t'aider à évacuer ce qu'il te reste à évacuer.

Sinon, il y a ce forum, bien sûr, pas de miracles à attendre, bien sûr, c'est pas bizance et cela ne te "guérira" certainement pas mais ici, tu peux tout dire et tu le sais. Parler dans ton cas est primordial et est le début du pas pour cheminer, puis digérer, puis guérir.

Courage à toi
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MessageSujet: Re: Poème à Monsieur K   Poème à Monsieur K Icon_minitimeMer 5 Aoû 2009 - 12:52

ce qu'il y a d'un peu frustrant dans cette histoire c'est que je me rends bien compte que j'ai besoin d'aide, simplement je n'arrive plus à faire confiance aux urgences.
Cas typique et hypothétique : il est 19h, commencement des sensations d'angoisse avec quelques flash backs (réminiscences de l'abus comme qui dirait).
19h30 : toujours pas calmé avec un début de tachicardie
20h : hyperventilation, début d'une crise de paniqe

Alors là typiquement, quand j'étais suivie, je prenais un anxyolitique et j'appelais les urgences parce que les étapes qui suivent sont pas marrantes... c'est le moins qu'on puisse dire... La plus part du temps j'étais prise aux urgences directement après mon appel et la crise était contrôlée en milieu hospitalier. Simplement si je ne fais rien :

20h30 : hyperventilation toujours présente, s'ajoutant à cela des tremblements
20h35: transpiration intense, toujours tremblements, fourmillement dans les extrêmités
20h40: début de paralysie aux mains
20h45 : paralysie complète des mains
20h50 : évanouissement

Youpi... généralement j'arrêtais le processus dès la phase de tachicardie avec l'automutilation. Mais je me suis promis de ne plus en faire d'ici le diagnostic et puis je ressens de moins en moins ce besoin de me faire du mal. Je fais d'ailleurs beaucoup moins de crises de paniques depuis que j'ai arrêté le suivi et le traitement... ironique non...(d'une à deux par jours, je suis passée à une par semaine environ).
Donc voilà, l'angoisse c'est que j'ai peur d'angoisser et de ne pas oser appeler les urgences... c'est ridicule. Mais suite à mes crises je suis toujours dans un état psychique très fragile où les idées suicidaires deviennent exessivement présentes et c'est dans cet état que j'avais fait ma tentative la plus sévère d'ailleurs.

Il existe des groupes de parole, mais ils ne concernent pas exactement mon problème... j'ai une infirmière-ange-gardien avec laquelle je vais reprendre contact par contre parce qu'elle m'a apporté énormément ces derniers mois, et pour être franche, elle me manque, discuter avec elle me manque...

Mon travail c'est un projet qui se monte sur le long terme, la liste des qualités demandées pour y accéder n'en finit pas... mais je suis sur la bonne voie, il faut encore cependant que je fasse un stage ou une experience professionnelle dans un pays en voie de développement. Plus qu'un travail, je dirais que c'est l'aboutissement d'un rêve, un projet de vie... en fait c'est une vie presque à part entière, je ne peux imaginer mon avenir sans ce projet. Dur dur de se faire casser ses rêves quand on vient simplement crier à l'aide... ausecour, j'ai été violée... au secour, je n'ai plus d'avenir... mais ça, qu'est ce que je peux y changer. Je me bats, c'est tout ce qui me reste comme espoir de survie, se battre encore et toujours.
Quand on demande de l'aide pour un problème on nous en crée d'autres... c'est un peu le bilan que je retire de mon suivi
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MessageSujet: Re: Poème à Monsieur K   Poème à Monsieur K Icon_minitimeJeu 6 Aoû 2009 - 21:48

Après avoir lu tout ça je ne peux que te tirer mon chapeau: bravo! Face à tout ça, tu trouves encore la force de te battre, même si tu sembles seule contre tous! Bravo! Quel courage!
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MessageSujet: Re: Poème à Monsieur K   Poème à Monsieur K Icon_minitimeVen 7 Aoû 2009 - 0:12

Oui je me bats pour ma vie, c'est ironique comme les rôles s'inversent... je pensais qu'ils se battaient pour ma vie et que je me battais une fois sur deux pour ma mort. Là je me rends compte que je ne peux pas imaginer d'avenir sans ce projet, et c'est étrange, juste au moment où je pensais aller mieux (enfin!) ça me tombe dessus.
D'ailleurs mon psy est très drôle! Je lui dit : ça va mieux ces temps
Il me sort : oui bah normalement les dépressifs ils vont toujours un peu pareil, donc ça voudrait dire que vous êtes plutôt borderline!
Smile
Je comprends pas trop... ça fait des mois que tu me suis et j'ai été mal en permanence, cela ne t'as pas empêché de penser à ce diagnostic. Pas une seconde d'un jour je me suis sentie bien, cela n'a empêché personne de dire que j'avais une humeur dysphorique (je ris jaune pour ainsi dire), et là... là je dis tiens j'ai retrouvé un tout petit peu d'espoir et tu me sors ça?
Et le pire c'est que je ne me fâche même pas... je souris, je lève un peu les yeux au ciel... je sors de cet entretien et j'ai envie de me jeter sous un train. C'est là que je me dis : bah ptêtre bien que c'est lui qui me fout en dépression...
Pas si bête comme raisonnement... mais bon n'exagérons pas. En tout cas je me demande bien ce qu'il va finir par mettre sur son papier... enfin je saurai si ça vaut la peine ou pas de continuer à se battre ou si je suis bonne à mettre à l'asile ^^
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MessageSujet: Re: Poème à Monsieur K   Poème à Monsieur K Icon_minitimeMar 11 Aoû 2009 - 16:53

J'ai gagné!!!! Ils laissent tomber le diagnostic! hahah comme quoi tout est possible non!?
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MessageSujet: Re: Poème à Monsieur K   Poème à Monsieur K Icon_minitimeJeu 13 Aoû 2009 - 16:36

Félicitations Ma-lice, ça doit être une énorme satisfaction pour toi, bravo! Bien sur que tout est possible quand on a la force de se battre!
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MessageSujet: Re: Poème à Monsieur K   Poème à Monsieur K Icon_minitimeJeu 13 Aoû 2009 - 16:47

Oui, je tombe à présent dans la période de remise en question que j'ai toujours après une bataille. C'est comme après un oral ou un examen. Je reçois la note finale et je me dis : est-ce que j'ai bien fait?
Même si la note est bonne, surtout si la note est bonne d'ailleurs. C'est étrange comme fonctionnement, mais je vois à présent que c'était vraiment un effort, que c'était vraiment dur et je ne m'en rends jamais compte sur le moment.
Je suis fatiguée, la pression retombe, la satisfaction est là mais le doute persiste. Que faire à présent? Je vais mal et j'ai peur de la psychiatrie, où vais-je aller? Je suis un peu retombée au point de départ... un problème et pas de solution(s). Donc soit j'ignore mon problème et je vis avec les côtés purement sommatiques de celui-ci (crises, hyperventilation etc) au risque de retomber dans une grosse crise suicidaire (de laquelle je ne suis pas encore sortie).
Soit je contacte mon psy, lui fait part de mes doutes et de mes angoisses au sujet de la psychiatrie en espérant que l'on puisse ensemble trouver une solution à cela (j'ai demandé d'avancer le prochain rendez-vous dans cette optique).
Soit je change et je me lance dans un suivi psychologique qui me semble plus adéquat au vu de la situation mais qui va me ruiner vite fait bien fait...
Soit j'abandonne tout, dernière option qui reste quand même dans ma tête, en partant du principe que personne ne pourra réellement m'aider.

Pour le moment, je fais tout mon possible pour conserver le petit bout d'espoir qui est né en moi tout en tentant de rester réaliste. Je sais à quel point une fragilité telle que la mienne peut devenir pesante et à quel point il est facile de se dire "bon j'abandonne, rendez-vous en enfer".
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Luyana

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MessageSujet: Re: Poème à Monsieur K   Poème à Monsieur K Icon_minitimeSam 14 Nov 2009 - 3:45

O_o

Eh ben, c'est vraiment admirable, ma-lice.
T'as vraiment eu du courage, bravo! Bon je sais j'arrive un peu tard pour te dire ça, à vrai dire je me suis inscrite récemment ^^

Ça donne envie de te suivre ton exemple, n'empêche.
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ma-lice

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MessageSujet: Re: Poème à Monsieur K   Poème à Monsieur K Icon_minitimeSam 14 Nov 2009 - 15:17

Merci!
La suite des événements c'est passé comme cela : j'ai continué le suivi avec mon nouveau psychiatre à qui j'ai expliqué mon problème avec les diagnostics, il n'a pas répondu grand chose (je pense qu'il ne voulait pas s'avancer), mais peu à peu il a quand même réussi à me détendre et il y a deux semaines il m'a dit qu'à son avis je n'étais absolument pas borderline. Ca fait plaisir, parce que c'est LE grand spécialiste des troubles de la personnalité borderline qui me dit ça, alors ça me rassure sur le fait que je n'ai pas totalement perdu l'esprit. Nous en avons encore discuter hier et il reste sur la même position, il en vient même à se demander comment ils ont fait leur diagnostic. Alors je suis contente, je suis sur la même longueur d'onde que lui ce qui est bon signe pour la suite du suivi.
je pense que ce qu'il faut retirer de cette histoire c'est surtout qu'il faut se croire soi, croire en ce que l'on est, savoir que nous avons la possibilité de nous comprendre mieux que les autres. Ils sont médecins, mais ils n'ont pas le libre accès à notre âme. C'est d'ailleurs ce que je leur ai dit :
Il me dit "mais j'ai quand même fait 10 ans de médecine"
Je lui répond "oui, ça fait 20 ans que je me connais, en quoi dix ans de médecine vous donne plus de légitimité à savoir ce qui se passe à l'intérieur de moi que moi-même?"

Nous nous connaissons, et quand quelque chose d'incohérent nous tombe dessus, parce que cette chose est dite par des blouses blanches, il arrive que l'on se pose des questions sur notre légitimité à penser, à réfléchir, à nous connaitre. Ces doutes n'ont pas de raisons d'être, il faut se battre pour continuer à exister, continuer à être plus qu'une liste, plus que des symptômes. Parce qu'avant d'être "malade" nous somme humains.
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MessageSujet: Re: Poème à Monsieur K   Poème à Monsieur K Icon_minitimeMer 18 Nov 2009 - 11:41

Oulala je suis de mauvaise humeur... enfin, c'est entre la mauvaise humeur, la tristesse et l'impression de folie. Il arrive des moments ou on se dit : soit c'est moi qui perd la tête, soit, sans exagérer, les psys inventent des symptômes et en "oublient" d'autres juste pour faire joli dans leur case diagnostic!! Alors à bien y réfléchir, au vu du nombre de personnes qui vont chez des psys, je préfère encore penser que je suis folle. C'est moins terrorisant...
Je m'explique : je viens de récupérer la fin de mon dossier médical. Il n'y a effectivement plus "trouble de la personnalité borderline" dedans, mais simplement "trait de la personnalité labile type borderline". Alors voilà, ce n'est pas le problème en soi... le problème c'est qu'encore une fois je ne comprends pas comment ils en sont arrivés à cette conclusion... (normal je suis folle, vous me direz).
L'autre problème, qui me fait extrêmement mal, mais mal physiquement, qui me donne envie de vomir...qui me torture, qui ratatine le peu d'estime de moi que j'avais encore.... c'est que mon viol n'apparait même pas! Non... en lisant ce dossier on en conclut que je suis une folle qui a une vie très bien et qui s'amuse à sortir avec des gens plus vieux qu'elle qui sont déjà pris, comme ça. Puis paf qui a un jour envie de se tuer et qui s'automutile, on sait pas trop pourquoi. Eu... alors je sais pas non plus... limite j'en suis arrivée à me demander si c'est pas moi qui ai inventé toute cette histoire... peut-être qu'ils ont raison et que soit, ça ne c'est jamais passé, soit ça c'est passé mais ça ne vaut même pas la peine de mettre, ne serais-ce qu'un mot, là dessus... C'est possible...

enfin je me laisse pas convaincre que je suis folle aussi facilement que ça. Surtout que mon autre psy pense pas comme mes anciens alors bon... j'ai pris le peu de force qui me restait, j'ai pris mon courage à deux mains et j'ai écrit un mail à ce cher monsieur K :

Bonjour Monsieur,

Je viens d'aller cherche le résumé de fin de suivi et je tenais à y apporter quelques petits détails. Je ne vous demande pas pour autant de le changer, j'aimerais cependant préciser quelques points qui me semblent importants. Je m'excuse d'avance pour le désagrément occasionné par ce message et souhaite ne pas vous avoir dérangé outre mesure.

Tout d'abord, après vérification avec le docteur S (qui me l'a confirmé par deux reprises), je ne souffre aucunement d'un trouble de la personnalité borderline. Etant un des grands spécialistes dans ce domaine j'imagine que son expertise est à prendre en compte. Il a, de même, préciser, après la lecture des résultats des tests du Rorschach et du TAT que je n'étais, contrairement à ce qui y est indiqué, pas une manipulatrice. Ajoutant à tout ceci que ces test étaient souvent interprétés de manière excessive dans la tradition xxx, malheureusement, car ils représentent, d'après lui, un bon moyen d'explorer l'inconscient lorsqu'ils sont manipulés correctement. Cela va donc dans le sens de ce que je pensais. En tant que profane je ne voulais, cependant, pas m'avancer plus à ce sujet.

Il y a d'autres points que, j'espère, vous pourrez éclaircir. Tout d'abord en ce qui concerne la "peur de l'abandon". J'en ai longuement discuter avec le docteur S qui m'a précisé qu'il s'agissait, dans le trouble de la personnalité borderline d'une peur "abandonnique", peur qui est donc couplée de gestes inconscients pour se faire, effectivement, abandonner. Je ne vois pas très bien en quoi cela correspondrait à mon histoire n'estimant ne souffrir ni de peur de l'abandon à proprement parler (ou en tout cas pas de manière pathologique) ni de peur "abandonnique".
En me penchant sur mon dossier médical, j'ai alors trouvé ce qui aurait pu vous faire penser cela. Je me rappelle relativement bien de cet entretien qui s'est déroulé en votre absence. Il est possible que mon interprétation soit divergente de la votre et qu'elle soit biaisée, je le reconnais volontiers, il n'est, cependant, pas de en mon pouvoir de le juger. Je vous décris brièvement comment c'était passé cet entretien. Madame P m'avait demandé pourquoi j'étais restée si longtemps dans cette relation qui ne me convenait pas. Je lui avais répondu que j'avais peur que ce cher monsieur exécute ces menaces de mort. Puis elle m'avait posé la question : "mais vous aviez peur de vous faire abandonner aussi, non?". Je crois me souvenir avoir dits ces mots (plus ou moins exactement) : "je ne crois pas, mais c'est possible".
Il me semble que lorsque la réponse attendue est dans la question posée, cela crée un biais. C'est, du moins, ce que j'ai appris au cours de mes recherches dans le cadre de l'université. Je reconnais, cependant, qu'il est possible que mon interprétation soit faussée par, justement, un trouble quelconque de la personnalité. Je ne peux m'empêcher, ceci dit, de repenser à un cours de psychopathologie donné à l'université de Genève où le professeur qui prêchait les théories du cas unique, avait affirmé "les psychiatres, souvent, mettent les gens dans des cases. Et quand ça ne rentre pas tout à fait, ils liment un peu les angles, histoire que cela soit le plus cohérent possible". Encore la semaine passée, à une conférence donnée par Pierre Marquet, psychiatre, celui-ci précisait qu'il n'était sûrement pas bon de mettre des étiquettes sur les gens, mais que dans le cadre de la psychiatrie cela était rassurant pour le thérapeute car un trouble nommé est égal à une stratégie de soins donnée. Je comprends alors cette question posée par madame P sous cet angle, tout en restant prête à entendre tout argument venant contredire mes affirmations.

L'autre question que je me posais, était sur l'excessive valorisation/dévalorisation décrite. N'ayant pas trouvé de points dans mon dossier médical ayant dans le sens de l'un ou de l'autre, j'espérais que vous puissiez m'en donner des exemples qui me seraient fort utiles pour mieux comprendre votre interprétation. Il me semble tout de même cohérent que je ne ressente pas beaucoup d'amitié envers la personne qui, en plus de m'avoir agressé sexuellement, m'a, maintes fois, menacé de mort, mais cela reste, aussi, ouvert à toutes discutions.

Autre point qui me laisse perplexe, celui de l'instabilité dans mes relations interpersonnelles. Je ne comprends pas de quoi vous parlez exactement lorsque vous avancez cet argument...? Mes relations interpersonnelles, comme précisé auparavant, me paraissent d'une stabilité que peu de gens égalent. Mes amitiés datent, pour la plus part de plus de 7 ans, pour les plus longues elles vont jusqu'à 20 ans (12 ans avec ma meilleure amie qui est aussi, actuellement ma colocataire, et, d'après ses propres dires, heureuse de l'être). Quand à ma famille, je garde de bons contacts avec elle, même avec mon frère malgré la distance géographique qui nous sépare (je suis, d'ailleurs, bien que cela ne prouve rien, la marraine de sa fille). Instabilité dans mes relations amoureuses, peut-être? Je ne puis cependant, encore une fois, aller dans votre sens. Mon premier petit ami et moi sommes restés ensemble un an et demi, la rupture s'est faite de consentement commun. Quand à la relation que j'ai eu avec la personne qui m'a abusée, il se trouve que si instabilité il y avait, elle ne semblait, à première vue, pas venir de moi. Cette personne étant extrêmement malheureuse et, j'ose le dire, inadaptée (au point d'être violent dans la parole et dans les actes), cette relation ne pouvait être représentative d'une quelconque stabilité, je vous l'accorde volontiers. Je tiens à dire, cependant que d'affirmer que je souffre d'une instabilité dans mes relations interpersonnelles me semble être une généralisation un peu excessive, bien que je reste ouverte à toute objection et argumentation à ce sujet (cela me ferait même plaisir).


Un dernier point sur la médication. Vous dites qu'a été observée une amélioration de mes symptômes après médication. Je ne pense pas me souvenir de cela, il me semble avoir été toujours déprimé, avoir toujours envie de mourir et de plus être encore plus angoissée qu'avant celle-ci. La tentative de suicide arrive, de plus, après la médication, si mes souvenirs sont bons (après l'arrêt de la médication, par contre, j'ai senti un réel progrès dans la symptomatique, j'ai fait moins de crises de paniques. Cela peut-être du à la reprise du travail, j'en prends compte). Je ne veux pas vous contredire, j'aimerais simplement comprendre comment vos réflexions ont été construites et pouvoir dialoguer avec vous sur celles-ci.

Pour finir, je tenais à préciser, que si, d'une manière ou d'une autre, vous avez ressenti un sentiment de dévalorisation venant de ma part, je m'en excuse sincèrement. Je ne doute pas de votre bonne volonté. J'ai, d'ailleurs écrit un livre au sujet de ce suivi qui est en ce moment en comité de lecture en vue de le faire publier. Je tenais à ce que vous puissiez lire la conclusion de celui-ci qui vous concerne directement.
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MessageSujet: Re: Poème à Monsieur K   Poème à Monsieur K Icon_minitimeMer 18 Nov 2009 - 11:46

Il y a pas un smiley qui se cogne la tête contre les murs?
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MessageSujet: Re: Poème à Monsieur K   Poème à Monsieur K Icon_minitimeVen 20 Nov 2009 - 0:19

"Puis elle m'avait posé la question : "mais vous aviez peur de vous faire abandonner aussi, non?". Je crois me souvenir avoir dits ces mots (plus ou moins exactement) : "je ne crois pas, mais c'est possible".
Il me semble que lorsque la réponse attendue est dans la question posée, cela crée un biais."
J'adore le ton ironique de cette lettre Ma-lice, j'ai envie de dire "bien envoyé" lol!!
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MessageSujet: Re: Poème à Monsieur K   Poème à Monsieur K Icon_minitimeVen 20 Nov 2009 - 1:08

Oui c'était assez exutoire, mais "comme par hasard" aucune réponse... Smile hahaha mieux vaut parfois se taire, c'est ce qu'il doit penser! Moi, je vous le dit, il veut pas m'écouter? Et bien il va m'entendre! Parce que j'ai un problème avec son dossier qui est d'un autre ordre : pas de mention du viol = impossibilité pour moi de poursuivre un jour mon agresseur en justice car pas de preuves matérielles. Après avoir parlé à une assistante sociale elle m'a affirmé que ma seule arme était "mon état psychologique" après le viol. Et vous savez quoi? Bah je n'ai plus d'armes du tout, du coup! On dirait un peu une bataille rangée et parfois je me demande de quel côté ils sont eux, psychiatres, qui sont supposé "m'aider"!
Alors... on va passer à l'étape deux du plan de reconstruction de ma-lice, et on va demander à mon nouveau psy (monsieur S) s'il serait d'accord d'écrire lui-même une charmante lettre à ce cher monsieur K, qui mérite de se faire tirer les oreilles, tant qu'à faire, autant que ça soit quelqu'un qu'il respecte qui le fasse et pas une "folle à interner", ça serait bien. Peut-être qu'il ne sera pas d'accord d'écrire cette lettre, mais sérieusement, ça m'aiderait bien pour si jamais, un jour, je trouve la force d'affronter la personne qui m'a détruite... J'aimerais au moins avoir l'option.
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MessageSujet: Re: Poème à Monsieur K   Poème à Monsieur K Icon_minitimeVen 20 Nov 2009 - 20:19

Vous savez quoi? J'en ai sacrément marre de me battre contre des moulins à vent! Des gens qui sont simplement incapables de se remettre en question... ça m'énerve. Si seulement il m'expliquait pourquoi il a simplement omis de préciser dans le dossier que je me suis fait violer, ça m'aiderait un peu à me reconstruire, ça serait sympa! Mais non, monsieur préfère se taire! ARG! J'en ai parlé à mon psy aujourd'hui, il m'a dit que je devrais lui réécrire pour lui demander de me répondre, car lui non plus ne comprend pas plusieurs choses dans mon dossier. Il a dit être spécialement intrigué des "relations interpersonnelles instables", car il ne voyait pas du tout en quoi cela me correspondait. Il a aussi dit que monsieur K avait peut être inféré, de part ma relation avec mon ex, que je l'avais sûrement idéalisé, même si je n'ai jamais rien dit en suivi qui allait dans ce sens (une supposition un peu rapide, soit dit en passant!). Il a enfin précisé que mon suivi aux urgences pouvait réellement s'apparenter à mon viol (comme un deuxième viol), car, encore une fois, on ne me reconnais absolument pas comme victime, mais uniquement comme "malade" ou "folle", et c'est bien la relation que j'avais avec mon ex. J'étais folle et coupable de tout, et lui, il pouvait me violer, m'insulter et me menacer de mort, sans autre (je rappelle que le viol a eu lieu lorsque nous étions séparés).
Donc voilà, c'est sûr que je n'ai pas envie d'être identifié à vie comme une victime, c'est pas ce que je dis, j'aimerais simplement qu'on reconnaisse que se faire violer c'est pas normal... parce que j'en viens à me poser des questions à ce sujet... peut-être qu'on peut se faire violer et que, pour finir, c'est rien! Je suis en gros là pour ça, si j'ai bien compris. Pour qu'on soit violent avec moi, qu'on me détruise, me viole, m'insulte, me menace, et que personne ne me prenne au sérieux quand j'arrive enfin à raconter tout ça... Et je ne sais pas, ça ne me donne pas une très bonne image du genre humain, bien que j'essaie de ne pas généraliser.
Bon le psy qui me suit actuellement a réussi à remettre une étiquette sur moi maintenant j'ai un syndrome de "stress post traumatique". Alors je veux bien le croire, mais j'en ai ras le bol, quand vont ils se rendre compte que je SUIS là, devant eux, physique, vivante, entière... je ne SUIS pas une liste, je ne suis pas un livre de diagnostic. J'ai envie d'exister en dehors de tout ça, et pourtant tout ça m'engouffre, toujours plus. Je souffre probablement de stress post traumatique, c'est une chose qui me semble plausible, et je sais qu'il dit ça pour me rassurer et me montrer que mes problèmes viennent de la situation de "torture psychologique" que j'ai vécu et non pas de ma personnalité en tant que telle (contrairement à ce que les autres disaient). Mais je n'en peux plus... je n'en peux plus d'être catégorisée... même si c'est fait avec toutes les bonnes intentions du monde. C'est fatiguant. Lui n'en peut rien, le pauvre, c'est un énervement d'ordre général...
Enfin... Stress post traumatique ça va, j'arrive à l'accepter, comparer aux autres aberrations qui ont été énoncées à mon sujet je me reconnais dans les symptômes, c'est déjà pas mal.
Réécrire à monsieur K... quelle bonne idée... mais je sens que j'arrive au bout de mes ressources, gentiment... au bout de la bataille, au bout de ce que je suis d'accord de donner. Je vais essayer de suivre son conseil et de continuer à me battre... encore... mais vraiment, j'en ai marre!
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MessageSujet: Re: Poème à Monsieur K   Poème à Monsieur K Icon_minitimeVen 20 Nov 2009 - 20:29

Je vous fait juste ma théorie personnelle sur la médication (qui a bien fait rire mon psy aujourd'hui d'ailleurs) :
"nous avons observé une légère amélioration des symptômes après médication" Voilà ce qu'a marqué Monsieur K.
Alors alors, voilà ce que j'en disais à l'époque dans mon livre (chapitre qui s'intitule "l'euphorie du psychiatre") :

"« Oui, j’ai atteint les limites du raisonnable, oui j’accepte le traitement. » Sa patiente qui devient conciliante, c’est une très bonne nouvelle pour monsieur K qui ne savait plus où donner de la tête avec ces refus constants. Je lisais la joie dans ses yeux, peut-être l’ais-je inventée, mais c’est, dans tous les cas, ce que j’ai profondément ressenti. J’avais l’impression qu’il allait crier « GENIAL ! ». Il s’est redressé, ses petits yeux se sont ouverts, il a sourit. Pas le sourire habituel qui s’accompagnait d’un bonjour et d’une poignée de main molle, non, le vrai sourire, celui qui illumine un visage. Il était presque beau, en haut de toute sa fierté retrouvée. Toute cette déception et ce malaise qu’il avait eu ces dernières séances avaient totalement disparut. Je l’imaginais, danser autour de la table en hurlant un chant de victoire, comme dans ces vieux westerns où les indiens tournent autour du feu en hululant de joie.
Cette image amusante n’enleva en rien le dépit de mon âme. J’abandonnais mes plus profondes convictions pour tenter le tout pour le tout ; essayer de me sortir de là. C’était difficile, pesant et son bonheur me rendit mélancolique. Je soupirais, regardant dans le vide, ressentant cette tension autour de moi, autour de ma toute nouvelle décision.
Et paf, une prescription, et paf une seconde… anxiolytique, antidépresseurs, tout ira mieux, on me le promet. Mais qu’est ce qu’ « on » en sait ?"
(...)
"Son attitude positive a quand même gagné notre relation thérapeutique de manière notable.
Je lui laissais la liberté d’exercer son métier comme à son habitude, il était donc plus ouvert et sa froideur finit par grandement s’atténuer, jusqu’à pratiquement disparaître. J’étais en fin « raisonnable », car il est raisonnable, quand on est « malade », de reconnaître qu’on est « malade », et d’accepter de facto de se soigner"


Voilà donc ce que j'en déduis : il y a estimé qu'il y avait une amélioration après la médication car.... IL se sentait mieux! Smile pas moi, lui! Donc, il était plus détendu, plus souriant, globalement mieux dans sa peau, car, enfin, il avait LA solution pour moi (et c'est toujours agréable d'avoir la solution). Donc les médicaments, donnés à ma-lice, ont eu un effet spectaculaire sur... le thérapeute! Smile Fallait bien que ça marche sur quelqu'un! ^^
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MessageSujet: Re: Poème à Monsieur K   Poème à Monsieur K Icon_minitimeDim 22 Nov 2009 - 22:02

lol! C'est vrai que la médication est rassurante pour les psychiatres dans le sens où ils sont certains que durant toute la durée du traitement le patient ira mieux ou du moins qu'il sera tellement drogué qu'il ne sera pas capable de discriminer ses états d'âme.
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MessageSujet: Re: Poème à Monsieur K   Poème à Monsieur K Icon_minitimeDim 22 Nov 2009 - 22:34

Oui, mon histoire de médication n'est pas un exemple de réussite, c'est le moins qu'on puisse en dire!
On commence par un antidépresseur et un anxiolytique. L'antidépresseur ne fonctionne pas comme prévu, on augmente la dose jusqu'à passer à la dose maximale. Là, il a de l'effet, mais pas sur mon humeur... il a de l'effet sur mon sommeil et sur mes crises de paniques : augmentation de l'intensité et de la fréquence des crises (effet secondaire redouté) et insomnies en début de soirée, alors qu'avant j'avais des insomnies qu'en début de matinée. Donc ni une ni deux, on augmente l'anxiolytique jusqu'à passer à une dose assez choquante de 2.5 milligrammes de temesta trois fois par jour (pour donner un ordre de grandeur normalement on prescrit 1 milligramme une fois par jour) et on couple tout ça d'un neuroleptique qui doit m'aider à dormir. Mes crises de paniques continuent de plus belle, on diminue l'antidépresseur pour arriver à la dose de départ. du coup, pour sûr je dormais la nuit avec ce neuroleptique, mais j'avais des pertes de mémoire et de la difficulté à me concentrer (effet secondaire redouté, encore une fois, comme quoi je les ai tous fait).
J'arrête tout. Premier constat, ma mémoire revient, pas mal non? Ma concentration aussi! Donc je peux mieux travailler, donc je me sens mieux, donc je panique moins, donc je peux mieux travailler, donc je me sens mieux (je vous laisse continuer).
Bilan de monsieur K ? "nous avons observé une amélioration après médication", non mais il se paie la tête de qui? Etre persuadé que ça marche c'est une chose, peut-être que cela marche des fois, peut être que cela marche souvent. De là à mentir sciemment, c'est quand même grave.
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