On va dire que je suis dans une impasse.
Je suis confrontée à un chantage affectif.

Avant de continuer, je vais vous planter le décor, pour que tout le monde me comprenne.
Depuis ma naissance, je souffre d’eczéma. Au début, ce n’était pas si grave : allergies alimentaires. Pas de quoi en faire un fromage.
Vers mes 7 ans, j’en ai refait. Sur le visage. Mais comme j’étais partie en classe de mer en Bretagne, on a soupçonné le climat de la région , l’eau salée…
A 11 ans, j’ai fait une énorme poussée. Un crocodile à côté avait la peau douce. Non je n’exagère pas.
Et c’est là que le drame commence.
Plus les années passaient, plus mes crises était violentes et fréquentes.
Alors j’entends par violentes, au début c’était juste une plaque par ci par là. Maintenant, c’est une peau à sang, des surinfections, bandages obligatoires. Le pire c’est que j’ai ce phénomène sur le visage. Pour une ado de 15-16 ans, ce n’est pas le genre de chose qu’on souhaite.
Et depuis maintenant deux ans, je fais des crises encore plus violentes et dangereuses à présent. En plus de toutes ces plaques, j’ai des oedèmes. A la gorge principalement. Ayant échappée de justesse à une intubation en urgence, je dois aujourd’hui garder un tuyau dans mon sac de cours au cas où.
Voilà qu’est venu un nouvel ami : staphylocoque doré. Il est copain avec mes infections. Il m’a causé à ce jour une perte de la vue totale pendant trois jours, paralysie des membres.
Attendez, ce n’est pas tout.
Depuis maintenant quelques mois, les médecins soupçonnent une fibromyalgie. Maladie très handicapante dans la vie de tous les jours. Douleurs dans les membres, migraines (migraineuse de famille)…
Je ne suis plus en cours (dernière année de BEP) depuis maintenant six mois (je suis mes cours à la maison) à cause de tous ces petits tracas.
Et j’avoue que je souffre.
Et que j’ai peur à la fois.
Peur de cette énième crise. Peur de ce long rétablissement derrière. Peur du regard des autres.
Alors comme le stress n’aide pas dans ces maladies, j’ai décidé d’obtenir mon BEP cette année, et de prendre une année sabbatique. J’ai tiré la sonnette d’alarme plusieurs fois, mais celle-là est de trop.
Il faut que je m’arrête pour prendre du recule et surtout prendre du temps pour me soigner. Faire de vraies cures (UV, thermales…) et de bien les faire. Car la cortisone a un effet boomerang assez méchant.
Ma mère est d’accord, mon beau père également. Mes parents étant divorcés, j’ai du faire part de ma décision auprès de mon père durant ces vacances de Pâques.
Et c’est là qu’intervient le chantage.
Il m’a dit, et je ne changerais pas ses propos, « C’est idiot ton raisonnement. Tu fais deux ans à Toulouse pour ton BAC Biochimie, et tu verras après ». Il m’a dit ensuite très clairement que ma santé pouvait encore deux ans de plus.
J’ai tenté de lui expliquer pourquoi physiquement et surtout mentalement je ne tenais plus. Déjà deux dépressions à mon actif.
« C’est simple : soit tu vas en cours, soit tu vas au travail. Tu me parles de choses (= maladies) qui n’ont rien d’handicapant. Tu te trouves encore une excuse. Tu finiras comme ta mère : une « branleuse » et attendre que le temps passe. Si tu n’es pas inscrite pour l’année prochaine dans un lycée, ou si cet été tu n’es pas au boulot, je coupe la pension et je couperais sûrement les ponts juste après ».
C’était là aussi la fois de trop. Ce « père » qu’il se dit être et qui tente de faire de l’autorité arrive encore à me blesser profondément.
Ma définition du père est la suivante : il participe à l’éducation de son enfant, il est à l’écoute, trouve les meilleures solutions pour la vie de son enfant.
Lui ? C’est juste un père du point de vue génétique. Il n’a jamais été là pour moi. Pendant mes crises d’eczéma, c’était ma mère qui était présente. Cette mère qu’il insulte et qui pourtant mériterait bien plus qu’une médaille.
Il n’était pas là pendant mes dépressions, quand j’avais besoin de mes proches.
Il n’a jamais été là, dans quoi que ce soit.
Alors aujourd’hui, après ce long texte, je me pose une question :

Est-ce que j’ai raison de prendre cette année pour ma santé, continuer mes projets, trouver enfin une formation qui me plaît… ou suis-je tout simplement (comme il me l’a rappelé gentiment tout à l’heure) une petite conne inconséquente dont la famille aura honte ? 

Je vous remercie de votre patience, de votre écoute, et de vos réponses quelque soit votre avis.
Mais je ne cesserais de répéter que je souffre trop, que je n’avance plus, et que j’ai vraiment besoin de temps pour trouver une solution à tous mes maux (malgré le temps de crise).

L'eczéma peut être aussi psychosomatique. J'en fait un peu moi aussi. J'en faisais plus auparavant. Il y a le fait que je sois alergique au métal mais aussi quand je suis plus stressée. Je trouve que c'est sage de ta part de vouloir mettre la priorité sur ton mieux être. La santé c'est prioritaire. C'est plus important que les études. Les études peuvent attendre. Tu as tout ton temps. Tu es jeune. Moi, j'ai eu une maladie qui se rapproche de la fybromyalgie. J'ai eu un syndrôme de fatigue chronique à 19 ans suite à une mononucléose sévère. En tout j'ai été invalide durant 7 ans à cause de ça. Donc, il est plus sage de s'écouter et même de ne rien foutre durant 6 mois de ta vie si ça te tente pour te retrouver que de devenir malade et peut-être invalide. Les reproches que ton père fait à ta mère et à toi me font penser à ceux que mon père faisait. Je sais que les problèmes des parents ça peut être tellement pesant quand on est au milieu de tout ça surtout quand on sent que son père ne veut surtout pas qu'on ressemble à notre mère et qu'il déverse la hargne qu'il a sur elle sur sa fille. Donc, prends soin de toi et si ça le choque, c'est qu'il n'y comprend rien et qu'il a tort.

Oui. Tout comme la fibro, et autre maladie, le stress, angoisse... n'aide aucunement à la guérison. Les douleurs peuvent s'accentuer dans certains cas.
Alors bon, je compte bien faire comprendre à mon père par e-mail que c'est complètement irréalisable de faire un BAC Technique et se soigner en même temps.
Mais je te remercie pour ton avis Lydie. Ca fait plaisir de se sentir comprise. =)

Je suis d'accord avec Lydie, l'exema est en grande partie un problème psychosomatique du à une trop grande nervosité , du stress ou de la fatigue accumulée.

Pour ce qui est de la fibromyalgie, cela peut bien sûr occasionné une grande fatigue et beaucoup de douleurs physiques et cela s'accentue quand en plus on vit beaucoup de stress accumulé.

Prendre 6 mois de repos pour te refaire, si tu en a vraiment besoin peuit t,aider de façon très efficace. Mais cela comporte aussi le risque qu'en faisant autre chose, tu abandonnes tes études et c,est ce que ton pêre redoute je crois. Il se peut aussi qu'il ne croit pas ce que tu vis donc, pour lui, tu deviens un poids qu'il n'a plus envie de porter. Aussi, s'il te coupe la pension qu'il te donne pour tes études, seras-tu en mesure de poursuivre après

En ce moment, tu as besoin d'un 'break' je crois et ça ne peut que t'aider à te repositionner.
As-tu de bons suivis avec le médecin et le dermatologue présentement

As-tu essayé des traitements au charbon ou souffre, dans mon cas cela m,a beaucoup aidé à régler mes problèmes d'exema. Aussi, j,aitrouvé par moi-même un autre traitement que j'utilise encore aujourd'hui. quand je me lave la tête, je met aussi du rince-crème hydratant sur mon visage et mon cou que je laisse jusqu'au rinçage de mes cheveux. Je me disais que si ça aide mes cheveux, ça eut aussi aider au visage et les bras et, c,est le cas, pour moi...
Aujourd'hui je contrôle de cette façon et aussi avec de bonnes crèmes hydratantes....

Et bien, mon père ne m'a jamais assumé. Il verse une petite pension.
J'ai choisi mes études selon ses envies. Et c'est dur de faire croire qu'on adore alors qu'en fait on attend juste que ça passe le plus vite possible.
Je voulais devenir maquilleuse professionnelle, d'où un peu mon blog où je publie mes maquillages. Il ne voulait pas. Alors j'ai renoncé.

J'ai de très bons médecins.
J'ai quitté une rhumato et une dermato parce qu'elles partaient du principe que mes douleurs étaient psychologiques. Que j'avais juste besoin de faire parler de moi.
Maintenant, j'ai un bon encadrement.

J'ai mon diplome dans un mois et demi environ.
Ensuite, je prends soin de moi.
J'avance dans mes projets.
Je verrais si je peux faire une formation privée en maquillage.

Bref, vivre ma vie. Que ça lui plaise ou non. Il n'avait qu'à s'occuper de moi, me proposer de faire mes études chez lui.

En effet, je pense que le repos ne peut que te faire le plus grand bien ! Tu as le soutien de ta mère et de ton beau-père : c'est le plus important. Ce sont eux qui sont vraiment là pour toi !

Mimi a écrit:

Aussi, s'il te coupe la pension qu'il te donne pour tes études, seras-tu en mesure de poursuivre après ?

Je suis persuadée qu'elle le sera. Il y a les bourses (si elles existent en France, je ne sais pas), les petits boulots et la présence de sa famille. Je pense que si on est prêt à mettre une dose de travail, tout est possible. Personnellement, je m'en sors.

Dis Sophie, quelle est la relation de ton père avec le boulot en général ? Est-il du genre "workaholic" ? (bourreau de travail)

Il est très boulot. Quand il a obtenu son BEP/CAP Electrotechnique, il partait à Paris pour trouver un job.
Il a toujours été au boulot. Quand je passais mes week end chez lui, il me donnait toujours rendez-vous à midi le samedi. Et très souvent je l'attendais au café jusqu'à 19h le soir à cause du boulot.
Alors y'a un gros écart avec ma mère. Elle quittait son boulot quand elle en avait fait le tour. Elle gardait un boulot environ un an et demi, deux ans. Sauf quand elle faisait esthétique, elle quittait juste l'institut où elle était.

Mais par rapport à mes études, je suis dans une filière qui permet de transformer les gouttes de pluie en eau que vous avez à votre robinet. C'est bien, c'est un métier d'avenir. Mais ça ne me plait pas. Et puis, il m'a souvent ressorti : quand tu auras ton BAC et ton BTS, je te fais embaucher par lui. Tu auras un boulot d'enfer.
Sauf que je ne veux pas devenir une fille à papa, qui a du boulot grâce à lui.

Alors ça crée beaucoup de tensions.

Certes les parents ont toujours une belle vision d'avenir pour leur enfants.
Mais tu n'as pas à te rabaisser pour la simple envie de ton père.

Pense un peu au futur; tu voudrais faire un boulot jour après jour pendant 40-50 ans de ta vie juste pour que ton père soit fier de toi? J'en doute...

J'ai moi-même pris 4 années sabatique pour faire le point, me retrouver et chercher un domaine que j'aimerais.

Ta santé physique et mentale est primordiale.

La cause de tes problèmes de santé est ressorti très clairement Sophie

Être, exister pour plaire à ton père alors qu'il n,est pas à l'écoute de tes vrais besoins.
Bien sûr, je crois comme dit PS qu'il veuiile peut-être bien faire mais en réalité il te dicte ses goûts et ses conditions pour toi mais ne te laisse pas choisir.

Je crois aussi que le fait que tu aies vécue avec ta mère t,a beaucoup influencée et en fait tu ressembles plus à ta mère. Ton père n'aime pas l,allure que cela prend vu qu'il t'associe à ta mère qu'il n'aime plus. Je crois en fait qu'il ne sait pas faire la distinction entre toi et ta mère.

Toutefois,, n'oublie jamais ce que tu as appris, la formation que tu as reçue car un jour cela pourra sûrement te servir, même dans le métier des cosmétiques si tel est ton désir...

Il est très important en effet que tu penses à toi. si tu te sens le courage de retourner ta veste et de te faire plaisir go go go...
Mais auparavant, donne-toi le droit, fais le choix de terminer ton année afin d'obtenir ton diplôme, après tu verras comment tu veux diriger ta vie car, bientôt majeure, tu en as bien le droit...

Merci pour tout votre soutien. Sincèrement.
Mais je dois avouer que j'appréhende encore son appel.
Je ne sais pas pourquoi je me rabaisse pour lui.
Je pense qu'il n'a pas à dire ce que je suis et ce que je devrais être car il ne connait rien. Il ne me connait pas du tout. On est juste "parent", comme un oncle ou une tante pour moi. Et même, je suis plus proche de certains oncles qu'avec lui.
Et pourtant, je me sens obligée. Peut-être par peur. Je ne sais pas.
Alors j'avoue être perdue.
Si quelqu'un arrive à m'expliquer pourquoi je ressens ça, ça m'aiderait beaucoup.

(P.S. : je commence à apprécier les psys ;-) )

C'est normal que tu appréhendes cet appel, car ton père semble mettre beaucoup de pression sur toi... Tu ne veux peut-être pas le décevoir ! Même si votre relation n'est pas extraordinaire, tu es sa fille et tu veux qu'il soit fier de toi. Il le sera sûrement lorsque tu seras maquilleuse, heureuse et accomplie dans ton métier. Pour l'instant, il va te montrer maladroitement son inquiétude, mais garde le cap et fais ce qui te semble le mieux pour toi.

Cette pression qu'il te met est aliénante pour toi car il croit peut-être qu'il t'aide à devenir autonome en te poussant à ces études mais au contraire il nuit à ton autonomie car à l'âge que tu as, tes choix te reviennent. Aussi, peut-être que lui a fait des choix qui le satisfont sur le plan professionnel et qu'il croit que comme tu es sa fille, ce qui est bon pour lui est bon pour toi. Je crois qu'il a de la misère à reconnaître et accepter que tu sois différente de lui. Il voudrait que tu sois à son image. Si tu lui avoue vouloir faire un métier dans un domaine féminin (donc loin de lui) et qui plus est, est dans le même domaine que ta mère, il peut croire qu'il a échoué avec toi, qu'il n'a pas réussit à t'apprendre ce qu'il voulait t'apprendre. C'est bizarre les pères des fois...

Mais je rajouterais que c'est son problème. Tu as à vivre ta vie!

C'est bien ce que j'essaye de dire à mon cerveau : tu vas être majeure, tu prends tes décisions seules, tu as le droit de prendre son avis en compte mais sans qu'il te harcèle.

Pour le maquillage, je vais regarder pour les cours.
On me demande déjà de donner des cours à des femmes qui vont se marier, ou pour des photos. J'imagine que ça doit plaire ce que je fais.

Mais, il me fait peur mon père quand même. D'après mes amies, et autres membres de la famille, je n'ai pas eu d'adolescence. Je voulais absolument régler les problèmes de mes proches...
Et qu'il faut que je profite maintenant pour vivre ma vie.

Mais comment ne pas être blessée par mon père ?

En lui disant très clairement mais poliment ce que tu ressens et ce que tu aimerais faire. tu sais, être soi-même et intègre nous amène parfois à réaliser nos rèves de façon beaucoup moins compliquée quand on s,en donne la peine... Apporte ton point de vue à ton père est aussi une preuve de maturité et tu pourrais peut-être, être bien surprise. qui sait

Non mais j'ai bien essayé de lui montrer qu'il pouvait avoir confiance. Je me suis assumée seule durant des années parce qu'il travaillait et qu'il fallait bien que je me fasse à manger, fasse des courses, le ménage...
Je tenais la maison (appart j'ai le soin du détail ;-) ) et je n'en suis pas morte ou immature pour autant.
Bon, pour les cours, il a bien vu aussi que même absente, avec télé, ordi... j'avais toujours mon 16 de moyenne générale. Preuve de maturité encore ?
Je ne sors jamais, je ne bois pas (une seule biture pour bientôt 18 ans)...
Les amis que j'ai sont totalement fréquentables.
J'ai fait un voyage culturel à Paris avec des Boliviens/Péruviens/Belges sans parler un mot d'espagnol : 3 semaines de pur bonheur.
(Autre détail où je lui en veux particulièrement : mon père n'a assisté a aucun de mes concerts avec les Boliviens, et même pas le plus important : à la maison de l'UNESCO. Moment que j'aurais aimé partager avec lui mais il en avait rien à foutre apparement.
Ma mère n'était pas à Paris et ne pouvait pas faire le déplacement mais elle m'a appelé pour m'encourager.)
Je lui ai expliqué plusieurs fois (et sur tous les tons possibles) que je ne voulais plus de cette vie là. Mais il ne comprend rien, il veut que je fasse ça point.
Comme je lui ai rappelé (et très gentiment) : je ne suis pas un robot ni un chien qu'on dresse à faire les tours qu'on veut.
S'il voulait me donner une éducation, il n'avait qu'à le faire avant.
Et puis, il peut parler : il n'a pas le BAC et il ne branlait rien à l'école.

Alors bon. Il ne m'a toujours pas appelé. Je stresse comme une dingue.
J'espère que ça se passera bien, sinon je n'aurais aucune autre solution que de le contrer jusqu'à ce que je réussisse mes projets seule !

Lui as-tu demandé pourquoi il tient tant à ce que tu fasses ces études-là? Peut-être que si tu le fais parler, tu pourras ensuite mieux voir comment il raisonne le tout et que tu pourras mieux lui expliquer ton propre point de vue à ton tour et qu'il le recevra mieux puisque qu'il aura eu la chance d'être entendu auparavant.

Bon courage!

Mon père ne m'appelle pas, et j'avoue que je ne veux pas lui parler pour le moment.
Il veut que je fasse ces études tout bonnement parce qu'il connait des personnes dans ce milieu. Ca leur plait à eux, tant mieux.
Ce n'est pas mon cas.
Mais je pense que mon père me formate. Tu aimes ce que tout le monde aime.
Non, ce n'est pas vrai.
Je lui ai dit que je faisais mon anniversaire chez ma mère, avec mes amis. J'ai prévu une soirée d'anniversaire pour mes 18 ans, ça se comprend ?
Non, il veut que je vienne avec LUI, chez SES parents.
J'ai jamais eu d'anniversaire marquant dans ma vie, je voudrais que mes 18 ans soient mémorables !
Je ne sais pas en fait si j'arrive à être claire dans mes propos.
Je retourne en cours dans quelques jours pour mes épreuves pratiques de BEP, et surtout pour éviter de penser...

Merci à tous de votre soutien ! =)

Oui, tu as le droit de fêter ton anniversaire comme tu veux, Sophie ! Ton père devrait comprendre cela, au moins... Par contre, vous pourriez arriver à un compromis. Un soir, tu fêtes avec tes amis et ta mère, le lendemain, tu fêtes avec lui et tes grands-parents. Et voilà, tout le monde y trouve son compte.

En fait, c'est pas qu'il veut fêter mon anniversaire. Faut pas le cacher, il est incapable de fêter mon anniversaire, sauf quand il était avec ma mère, mais c'est ma mère qui gérait.
C'est juste qu'il part du principe : je suis en vacances ce jour là, tu viens avec moi.
Il m'a fait le sale coup à Pâques de me dire : je ne prends pas de vacances.
Je me suis dit, bon tant pis, je comble mes vacances avec les copains, les révisions.
Deuxième semaine de vacances, un coup de fil : sophie, fais ton sac, je viens te chercher ce week end pour qu'on passe du temps ensemble.
Euh ouais, mais j'ai un truc de prévu, en plus c'est le dernier week end des vacances, je veux réviser.
Réponse : je m'en fous, tu annules, tu changes tes plans, t'avais qu'à y penser avant !
Euh ouais, et comment ?
Donc je pense que mon père commence à comprendre qu'il a une fille, qu'il faut l'éduquer, la formater. Or bibi va avoir 18 piges, et c'est pas aujourd'hui qu'il fallait être père !
Et puis, je ne suis pas la seule à lui reprocher qu'il n'est pas présent, qu'il est maladroit.
Je n'ai déjà pas confiance en moi, je suis méga perfectionniste (ça irait pas ensemble ça ?) et il veut que je devienne un robot, qui répond aux ordres.
J'ai fait assez de compromis pour le satisfaire lui, il peut quand même en faire pour que je sois heureuse un petit peu.

Non ?!

Oui, je crois que maintenant que tu sais plus ce que tu veux, tu t'affirmes plus avec lui et tu pourras prendre plus ta place, je veux dire apprendre à lui dire non et lui dire ce que tu as envie et être moins en attente, que ce ne soit plus lui qui gère toute la relation. Mais s'il tient à te voir pour ta fête chez ses parents c'est peut-être parce qu'il prépare quelque chose pour ta fête, peut-être que tu peux tenter de savoir.

Mon père vient de m'appeler.
Je suis dans un état effroyable. Je précise ce détail car on ne réagit pas du tout pareil sur le coup et après coup.
Je lui ai expliqué mes raisons pour lesquelles j'arrête les études.
- Il pense que ce n'est pas très grave ce que j'ai, que je peux continuer deux ans.
- Il pense que c'est une connerie de pas vouloir partir à Toulouse.
- Il pense que j'arrête tout bêtement parce que j'ai la flemme de partir.
- J'ai intérêt à trouver un job rapidement pour m'assumer car de toute façon, il coupe la pension dès que je quitte l'école.
Alors je dois avouer qu'il est têtu, je tiens de lui sur ce coup là.
Mais après renseignements, j'ai trouvé ça :
La pension alimentaire est provisoire.

Elle est payée jusqu‘à la majorité de l‘enfant, sauf lorsque :

- L‘enfant poursuit ses études : à condition que l‘enfant ne poursuive pas ses études faire dans le but de percevoir la pension. Les échecs renouvelés, l‘absentéisme ou un retard scolaire sans justification, ou des études peu sérieuses, peuvent être invoqués pour mettre fin au versement de la pension

- L‘enfant n‘est pas financièrement autonome
(source : http://www.divorce.fr/frontpage/paying/pension-alimentaire.html)

Donc, le temps de mes soins, je n'aurais pas de travail. Donc je ne serais pas financièrement autonome.
J'ai le droit de le contrer avec ça ou pas ?
Oui, je m'inquiète pour ça.
J'espère quand même pouvoir réaliser mes projets, et donc m'assumer derrière. Mais ça ne se fait pas en un claquement de doigts, surtout avec ma santé...

Je suis très énervée qu'il ne comprenne pas mes choix, malgré toutes mes tentatives d'explications claires et calmes.

(je cite : tu trouves toujours des raisons, on ne peux pas parler avec toi, t'es comme tous les jeunes, tu as des reflexions débiles)

Je viens de réfléchir à tout ça.
Il croit m'assumer juste avec une pension. Non mais c'est vrai.
Pour mes études, il ne m'a jamais proposé de venir chez lui.
Pour mes problèmes de santé, il ne m'a jamais amené voir un médecin plus compétent.
Il dit toujours que ma mère est une incapable, qu'on n'est trop con pour trouver des médecins corrects chez moi, que je peux continuer mes études à Aurillac, à Toulouse...
Mais en aucun cas il m'a dit : viens à Paris.
La capitale, avec tout plein de médecins, tout plein d'écoles.

Je ne sais pas : suis-je encore sous le coup de la colère ? Ou juste des preuves en plus sur le fait qu'il ne m'assume pas ?

Une chose est sure : j'ai arrêté de le défendre, et de lui donner des excuses.

Merci à tous pour votre aide. =)

Bonjour Sophie,

Tu es dans une grande remise en question en ce moment C'est bien...

Je ne sais pas en France mais ici au Québec, les parents sont tenus de payer une pension jusqu'à la majorité et même jusqu'à 21 ans si l,enfant continue ses études donc pas encore autonome.

J'ai regardé pour la France, ça dépend la pension alimentaire versée. SI c'est jusqu'à majorité, le 15 juillet, je n'ai plus de pension.
Mais il me demande d'écrire une lettre pour dire que j'arrête officiellement mes études. Donc il doit me verser une pension jusqu'à la fin de mes études.
C'est là que ça se corse.
Si je ne suis pas dans la mesure de m'assumer entièrement, il doit me verser une pension.
Mais je me renseigne sur les assistances sociales dispos dans le coin.
Je n'ai pas le choix.