Un de mes premiers souvenirs est la dispute de mon père et ma mère. Ils s'engueulaient, puis peu de temps après, ils se sont quittés. A cet époque, ma mère était témoin de Jéhovah, et très influençable. Elle a quitté après les témoins de Jéhovah. Je me rappelle encore quand mon père était à la fenêtre, et qu'il m'appelait, et maman qui me disait de ne pas s'en approcher, de rester. J'avais l'impression de devoir faire un choix que je ne pouvais pas faire.
Ma mère, à cet époque, se droguait, et était à la dérive. La séparation avec mon père l'a détruite, et le comprenant, elle m'a placée, avec ma grande sœur dans une famille d’accueil. C'est là que j'ai connu pour la première fois la discrimination. Les plus jeunes étaient défavorisés, n'avaient droit qu'aux restes des adultes, et nous ne pouvions avoir une brosse à dent!!! Je devais me brosser les dents avec mon doigt.
Notre mère a réussi à s'en sortir et est partie avec nous à Charleroi (je venais de Bruxelles, Charleroi est dans le Hainaut) où nous sommes allé dans un endroit où on accueillait les femmes avec enfants et sans domicile. Je suis allée à l'école, mais là, parce que je venais d'un milieu défavorisé, je fus harcelée par mon institutrice. Ma sœur aussi, où elle fut une fois giflée par son institutrice. Ma mère l'a mal pris. Je n'osait rien dire à ma mère, parce que j'avais peur qu'elle s'énerve, mais mon institutrice m'isolait des autres de la classe, j'étais rejetée. Ma grande sœur était jalouse de moi, parce que j'étais plus jeune, elle me rejetait elle aussi. J'étais toute seule. Il est même arrivé que ma sœur me frappe, elle m'insultait, elle m'a dit très vite que le père noël n'existait pas. Je ne croyais en rien, pour moi, les choses comme la petite souris n'existait pas. On ne m'a jamais lu d'histoire quand j'étais petite.
J'ai ensuite encore déménagé,, ma mère avait trouvé un logement social. Elle était retourné à l'école, pour avoir un diplôme et devenir assistante sociale. Je suis allée dans une nouvelle école, mais j'avais tellement l'habitude d'être seule, que je n'ai jamais pu avoir des amis. Je me rappelle qu'à cet époque, je me nourrissais en cachette de toutes sortes de médicaments, j'avais besoin d'en prendre, sans savoir pourquoi. Tout le monde était au courant mais ils disaient rien. Après, j'allais comater dans ma chambre plusieurs heures. Ma mère a réagit une fois, quand elle a retrouvé des seringues cachées dans le fauteuil, et m'a fait promettre de ne jamais me droguer. J'ai tenu parole. De mon coté, j’idolâtrai ma sœur qui était jalouse de moi, je croyais tous ce qu'elle disait, que j'étais moche, inutile, etc...
Je me suis faite une amie, près de chez moi, on s'est très bien entendue, mais ma mère est morte, et j'ai du déménagé.
je suis arrivé chez mes grands-parents, ceux ci étaient alcooliques, et même s'ils voulaient notre bien, l'alcool parlait et ils disaient beaucoup de mal, et nous en ont fait beaucoup aussi. A l'école, les autres enfants me traitaient de monstre, et je le suis souvent battue physiquement et verbalement. J'étais dans un village, donc j'étais un peu comme l'étrangère. Ma soeur a commencé à regretter ces actes passés, et on est devenues vraiment proches.
J'ai changé d'école, je suis partie vivre chez ma tante, à Bruxelles, où je me suis fait harcelée la première année. De plus, j'ai eu une amie, qui m'a ensuite lâchée parce que elle voulait être le centre d'attention, et avec moi, ce n'était pas possible. Le reste, ça touche un peu l'adolescence.
Depuis, j'ai du mal à me lier, j'ai peur des autres, et de moi même.