Après ma brève présentation postée, j’ai hésité à venir parler ici finalement. D’ailleurs je ne sais pas si je suis dans le bon topic. Enfin, on verra bien.

Qu'on se le dise tout de suite, je n'ai pas eu d'enfance malheureuse, je ne suis pas à plaindre et dans ce sens je ne me sens pas vraiment légitime de venir sur ce forum. Attention je ne dis pas que j'aurais voulu que des malheurs m'arrivent, je dis juste que je n'ai peut-être pas ma place ici, mais j'espère pour autant que vous ne me jugerez pas trop méchamment de venir vous rejoindre pour vous demander conseils.

Voila, j'ai un problème de confiance en moi.
Cependant ce n'est pas un problème de confiance dans le cadre professionnel. De ce côté-ci, et ce grâce à mes études et aux réussites de celles-ci, j'ai réussi à faire un travail sur moi-même arrivant à me convaincre que je suis capable de réaliser des choses. C'est un travail qui m'a pris plus de 5 ans mais, malgré des périodes de doutes, dans l'ensemble je crois que c'est une réussite.

Non, ce qui m'amène ici c'est bien plus personnel. Comme dit dans ma présentation j'ai bientôt 24 ans et je n'ai jamais connu aucun homme dans ma vie. A cela j’entends que je n’ai jamais couché avec un homme, je n’ai jamais eu de copain et je ne pense pas être jamais tombée amoureuse non plus d’ailleurs (ou bien peut être mais comme ca n’était sans doute pas réciproque, tuer dans l’œuf semble la meilleure des solutions).

Bien entendu, cette situation n’est pas du fait de ma volonté (même si je l’ai souvent dit plus jeune) et j’en suis arrivée à raconter des mensonges, même à mes meilleures amies depuis presque 15 ans, inventant des histoires et autres aventures amoureuses qui me seraient arrivées lors de telle ou telle soirée. C’est donc pour cela que je viens en parler ici, car je ne sais pas quoi faire pour changer cette situation.

Une fois j’ai embrassé un garçon, lors d’une soirée, car j’avais trop bu pour pouvoir contrôler quoi que ce soit et c’est d’ailleurs parce que j’étais trop alcoolisée que le mec en question s’était intéressé à moi.

Car voici le nœud du problème : je n’intéresse et n’attire absolument personne. La preuve en est qu’en soirée (par exemple) ce sont toujours à mes copines que les mecs viennent s’adresser, pas à moi ! Et quand cela est le cas, je suis tellement surprise, déboussolée que je ne sais vraiment pas quoi dire. D’ailleurs la seule chose qui me vienne à l’esprit c’est « fuit ma fille, celui-là n’a pas trouvé la jolie fille qu’il voulait, il se rabat sur toi en espérant te faire boire et faire de toi ce qu’il veut ». Du coup je pars sans dire un mot. D’ailleurs je pars souvent tôt des soirées car mes amies attirent les mecs comme des mouches, alors plutôt que d’être seule, je pars.

Une amie m’a dit une fois que le problème n’était pas mon physique (ce dont je doute fortement dû a mon passé d’enfant boulotte et moquée) mais mon comportement : je me renfermerais et deviendrais extrêmement froide – voire cassante – dès qu’une personne m’étant inconnue approcherait.

Après maintes et profondes réflexions, j’en suis arrivée à penser que c’était un manque de confiance en moi (encore une fois… moi qui penser en avoir fini avec ca). Et encore une fois, mon physique est le premier blocage. Déjà, quand j’ai travaillé sur ce probleme de confiance dans le cadre pro, cela avait été un blocage, mais c’était d’un point de vue professionnel, donc on peut réussir dans la vie sans ressembler à Scarlett Johanson. J’ai appris à parler en public (que je considérais comme m’étant hostile) sans être au bord de l’évanouissement, à soutenir mes idées (elles ne sont pas forcement plus débiles que celles du voisins), je ne me rabaisse pas à chaque fois et je sais être positive. Au bout de 5 ans, même s’il y a encore du progrès à faire, j’ai réussi à faire de grands pas et – fierté – seule !

Mais voilà, je me rends compte que quand il s’agit de relations, je refais les même erreurs : dévaluation, négativité, et même rejet de moi-même, ma personne, mon physique, de ce que je peux penser ou dire. Je me trouve laide, grosse, débile et inutile : comment un homme pourrait ne serait-ce que poser les yeux sur moi ?

Mon complexe physique me vient, cela me semble évident, de mon enfance. J’ai toujours été gourmande et vers 10-11 ans j’ai commencé à prendre pas mal de poids (pour vous donner une idée je faisais le même poids que je fais actuellement avec une quinzaine de centimètres en moins !). Du coup moqueries et méchanceté de mes camarades (surtout à cet âge !) mais également au sein de ma famille : père, mère, frères, cousins et cousines, seule ma sœur m’épargnait blagues et commentaires, sans pour autant m’apporter de soutien.

Dans ces années là je n’ai pas fait de régime, mais en grandissant je me suis affinée. La mère de ma meilleure amie me le faisait très gentillement remarqué, mais de ma famille, rien (on est plus une famille montrant les travers de chacun afin de s’améliorer plutôt que de se complimenter, par conséquent les compliments me mettent très mal à l’aise). Et les méchancetés des enfants de l’école sont toujours restées dans ma tête.

A la fin du lycée, j’étais bien fine, mais trop peu sure de moi, donc je suis partie de la maison familiale pour me prouver que je pouvais faire des choses par moi-même et seule, que je pouvais me débrouiller seule. Oui, je m’en suis sortie … avec 10 kg de plus ! Du coup j’alterne les périodes de régimes depuis 3-4 ans.

Aujourd’hui, si je me base sur des faits concrets, je ne suis pas grosse : je fais du 36, je fais du jogging. Mais je me sens toujours aussi grosse et a fortiori laide. Du coup cela m’empêche d’avoir confiance pour rencontrer des hommes. Déjà parce que je me dis qu’il y a mieux que moi. Mais alors tellement mieux que moi : il suffit de faire quelques pas dans la rue, des filles splendides, y’en a partout, je ne rivalise pas. Et quand je regarde mes amies : elles sont belles, drôles, intelligentes, bien dans leur corps et leur tête. Moi avec mes complexes, ca attire encore moins !

Comme avoir une discussion avec un homme alors que tout ce que j’ai en tête c’est « qu’est-ce qu’il va penser de moi ? Que je suis laide, débile, aucune conversation intéressante ? »

Et en plus de ca j’ai l’orgueil d’être exigeante. Les seules 2 ou 3 fois qu’un garçon m’a parlé franchement et directement de sentiments qu’il aurait envers moi, je n’étais pas du tout intéressée. Et quand je lui suis, à moins que la personne ne vienne me dire les choses en face (ce qui n’ait jamais arrivé), je n’ai vu aucun signe de la personne – serait-je totalement aveuglée par mon manque de confiance ?

Je n’arrive pas à me sortir de cette situation. Je suis à un âge où être vierge n’est pas normal, mais en plus j’arrive à celui où je voudrais me poser et rencontrer quelqu’un. Comment faire ?

J’ai déjà travaillé sur ce problème mais dans un autre contexte et là je n’y arrive pas. Et c’est après de maintes tentatives que je me tourne vers vous ici.

Je sais que j’ai écrit un long roman pour pas grand-chose, et je m’en excuse. Je n’aurais pas la solution miracle ici, je le sais, mais peut-être des conseils venant de personnes – paradoxalement inconnues - connaissant la réalité de ma situation.

Merci.

Salut, tu vas te moquer un peu de moi, je pense que tu vas en rire beaucoup d’ailleurs.
Je viens tout juste de lire le topique que tu as posté, après quand même 6 mois.

Je dirai que je suis dans le même cas que toi, sauf que pour ma part j'en ai connu une fille, et elle ne voyait en moi qu'un ami, un ami sur qui on pouvait compter.

Je n'avais jamais eu de copine avant elle. On à vécu ensemble presque 1 an, et tu ne me croiras peut être pas mais nous n'avons jamais eu de rapport durant toute cette période.
Pourquoi ?
La réponse est toute simple, elle s'est rendu compte pendant toute la période que nous étions ensemble, qu'elle n'avait aucune attirance pour moi et surtout aucune attirance pour les hommes en général.

Je ne dirai pas que cela m'avais fait un choc mais plutôt qu'au cours de notre pseudo relation il y avait beaucoup de signe apparent (je ne te donnerai pas plus de détail).

Aujourd'hui, j'essaye de le prendre avec le plus beau de mes sourires mais il a été trop tard pour mon cas. Je mis habitue au fils du temps mais je pense que cela prendra encore du temps avant que les sentiments donné ne parte.

Ce que je veux dire, Ne te hâte pas pour la recherche de ton âme soeur. Il ou Elle viendra tôt ou tard (Ne le prend pas mal stp)
Quand tu donnes ton coeur à cette personne, soit sur que les sentiments soient réciproque.

J'ai toujours voulu trouver la bonne personne, et comme je le dis à mes amis je cherche Ma Perle Rare, ou plutôt j'attend Ma Perle Rare maintenant.

Je pense que tu l'as entendu de la bouche de tes amis, dans les bouquins que tu lies, dans les films que tu regardes, dans les séries télé aussi, cette phrase qui te dit : Sa ne sert à rien de chercher l'amour il viendra à toi au moment ou tu t'y attendra le moins

De mon coté je suis content de l'avoir rencontrer. J'en souffre aujourd'hui encore bien que sa fait 8 mois que c'est fini, je ne regrette pas les sentiments que j'ai eu pour elle.

Les seul conseil que je peux te donner.

Reste toi, ne change pas pour les autres, vie ta vie construit ton avenir et soit patiente, les choses se feront d'elles même. Tu aimeras, détesteras et bien d'autre sentiments très contradictoire les uns des autres

Il n'y a aucune règle universel. Nous tous avions vécu des histoires différente et la tienne ne fera pas exception.

Je te souhaite bon courage et prend soin de toi.

Oublie le regard des autres aussi, ce n'est pas pour eux que tu vie mais pour toi.
Juge par toi seul tes priorités et leur importance.

Arrêt de vivre dans le passé, et remet toi en question sur ton ta vie personnel, professionnelle ou familiale. Sa sert à rien de te rabaisser ainsi.

Je vous remercie pour votre attention

Bonjour Marie,

Je ne sais pas si après tout ce temps tu es restée en contact avec le site mais si c'est le cas j'aimerais te répondre.

Je crois comprendre que tu ai rentrée sur la pointe des pieds sur ce post, doutant de ta légitimité à y venir, et que tes « malheurs » sont somme toute très relatifs. Je mesure cependant la souffrance qui est la tienne et que tu exprimes parfaitement et avec finesse.

Tu parles d'un manque important de confiance en toi et je pense comme toi que l'essentiel de ta souffrance s'origine sur cette douleur intérieure qui empoisonne bien la vie en empêchant de la vivre pleinement, d'y trouver du sens peut-être, de s'ouvrir aux rencontres, d'exister pour les autres... Et cette douleur intérieure dont je parle, ne la ressens-tu pas comme une sorte de vide intérieur, un manque ?

Je crois que tenter de comprendre l'origine de ce manque de confiance en soi est important pour prendre son destin en main. De cette origine, tu n'en a pas une idée claire dans ce que tu dis, pointant que tu n'a pas eu d'enfance malheureuse. La souffrance n'est cependant pas liée exclusivement à une enfance malheureuse. Nous avons tous nos difficultés et nos souffrances, même si l'on croit souvent que certains en sont exempts, tant elles ne nous sont pas visibles. Et l'enfance heureuse ne nous prémunit pas de la souffrance, quelque soit son intensité.

Ne constatant aucune enfance malheureuse, tu en viens à désigner le surpoids de ton enfance. Oui, mais pourquoi ce surpoids à ce moment de ta vie ? De quel désir ta gourmandise venait-elle répondre ? Ce surpoids que tu associes à la gourmandise vient peser dans ta vie aujourd'hui, modifie le regard que tu portes sur toi-même, te fait douter du regard des autres, colore ton mode de relation aux autres. Sur cela, je pourrai t'apporter quelques éclaircissements à ce sujet si tu le souhaites, et qui te permettront, je pense, de commencer à prendre un début de recul. J'ajouterai que de commencer à comprendre le sens d'un symptôme n'est pas une fin en soi, mais un début et qu'à partir de là beaucoup de choses deviennent possibles, et sont à entreprendre, mais cette fois avec plus de facilité.

J'ai en tête que tu es jeune, que tu as la volonté nécessaire pour vouloir changer les choses pour toi, comme tu sembles l'avoir déjà commencé sur le plan professionnel. J'ai en tête que tu reconnais en toi une souffrance dont tu souhaites te dégager. Ce sont là deux points essentiels, sinon indispensables pour parvenir à ce changement que tu souhaites.

Qu'elle était ta place dans ta famille, le regard que portait sur toi ton père, la nature de l'attachement qui te liait à ta mère, cette dernière était-elle toujours présente à tes côtés ? Quels sont les événements fédérateurs qui ont émaillé ta vie ? Ou encore, quelles sont les études que tu as faites, quel est ton métier actuel, sur le manque de confiance en soi as-tu cherché des réponses dans des bouquins ? Peux-tu en dire quelque chose ?

Si tu veux reprendre ce post, je tenterai de t'aiguiller dans les limites qui sont les miennes et le cadre de ce site.

A te lire, pour te répondre.

Bonjour Selij

Je viens de lire ton intervention auprès de Marie : intervention que je trouve d'une grande douceur pour une première approche, beaucoup de tact..... Je suis heureuse de te compter parmi nous !
Comme nous allons forcément nous rencontrer dans "les couloirs" du forum, il serait sympathique de ta part de nous faire une petite présentation de ta personne dans la rubrique consacrée à cela afin que nous puissions d'accueillir comme il se doit et que nous puissions te reconnaître au cours de nos rencontres.
Je te remercie de ta bonne volonté,
Au plaisir de te lire,

Cordialement,
Poupéeratatouille