Jamais je n'aurais cru revenir ici. Pas avec ce que j'y ai vécu. Mais je suis revenue, car une souffrance que l'on connait est beaucoup mieux qu'un bonheur inconnu.
Je ne vais pas mettre de couleurs, ni habiller mon texte. Je n'ai pas le temps de le faire, et puis ça freinerait mon élan. Il sera fade, comme moi, vide de tout sens, dépourvu de toute beauté.

J'aurais préféré me taire, plutôt que de me plaindre à nouveau.
J'aurais préféré fermer les yeux plutôt que de les ouvrir.

Je n'arrive pas à cohabiter avec les autres humains. Je suis de celles qui n'auraient pas dû voir le jour dans ce genre de monde. Je ressens soudainement le besoin d'avoir des amis, mais je suis incapable de m'en faire, faute de volonté, et aussi parce que je n'aime pas les autres. Je suis allée voir un autre psy, et j'ai vu dans ses yeux qu'elle en avait rien à foutre de moi, je n'y suis donc pas retournée. Elle ne m'a même pas rappelé, donc elle se foutait réellement de moi.

Je me demande pourquoi ça m'arrive à moi. Je ne suis pas un ange, loin de là, mais je ne sais pas ce que j'ai fait de si grave, pour que personne ne m'aime. Le pire c'est que maintenant je m'en fous. J'ai mon petit monde que je me suis créée, quoi demander de mieux? J'ai des dizaines d'amis qui m'aiment, peu importe s'ils existent ou non! Aucun être réel n'est capable de me donner cela.

C'est ainsi que je reviens vous déranger, moi la petite fille étrange qui dit des trucs étranges et qui dérange toujours. Pourquoi je suis ici? Parce que j'ai toujours mal, et qu'aucun psy ne veut de moi. Je n'ai personne d'autre à qui dire mes trucs étranges. Je suis toute seule.

Donc, désolée tout le monde d'être encore ici, et par pur égoïsme en plus.

Citation :

Je suis allée voir un autre psy, et j'ai vu dans ses yeux qu'elle en avait rien à foutre de moi, je n'y suis donc pas retournée. Elle ne m'a même pas rappelé, donc elle se foutait réellement de moi.

WoOlfyy, ce ressenti que tu as de cette nouvelle psy est exactement le même que tu as perçu lors de ta rencontre avec le premier, alors ne cherches-tu pas comme tu l'expliques à te couper du monde voir même des psys qui pourraient certainement t'apporter l'aide que tu recherches.

Comment peux-tu être certaine que cette personne ne te prend pas au sérieux, simplement le fait de voir son regard... Le regard n'est pas tout dans une relation psy/patient, ce regard peut être neutre tout en étant attentif à ta douleur et sache que les psys ne rappellent pas leurs patients, c'est à eux donc à toi de faire la démarche de vouloir te connaître et d'aller mieux, alors un conseil rappelle cette psychologue sans préjugés.

Tu n'es pas seule mais tu crois seule, ce qui est différent, à toi d'aller au devant des Autres, de faire l'effort de montrer que tu existes d'abord auprès d'un psy, une séance ne suffit pas loin de là et surtout ne juge pas ces professionnels car je suis certaine qu'ils ne te jugent pas et qu'ils ne sont pas insensibles à tes problèmes. A toi de le vouloir...
Courage

Clair.

Je sais que je devrais laisser plus de chances à mes psys, mais en même temps, si je n'arrive pas à me sentir bien en leur compagnie, comment pourrais-je me confier à eux?
Je ne crois pas qu'un psy pourrait être l'idéal pour moi, car j'ai toujours ce sentiment hostile envers eux, a cause justement de ce premier psy qui m'avais rejeté après le troisième rendez-vous, me disant que ça ne servait à rien de pelleter des nuages avec moi, que j'allais très bien et que, en gros, je lui faisais perdre son temps. De plus, j'ai appris par après que ma mère l'appelait régulièrement, pour lui dire tout ce que je faisais de mal. J'avais donc, comment dirais-je, un psy corrompu.

Je crois que ce qu'il me faut c'est quelqu'un comme moi, quelqu'un qui comprendrait vraiment ce que je vis, et non pas un quelconque professionnel qui se placerait du côté de ma mère à la première occasion.

Je devrais peut-être aller voir le psy de mon école, il a l'air gentil. Je lui ai parlé une fois, à cause de son nom de famille (je ne le citerai pas pour garder l'anonymat total, mais en gros je connais un groupe de musique qui vient tout juste de percer [en fait je connais un des membres personnellement] et j'étais allée lui demander s'il était dans la famille d'un autre membre puisqu'ils avaient le même nom de famille peu commun et il m'a répondu que oui... Bon c'est un peu dur à comprendre, mais en gros je lui ai déjà parlé et il a été gentil avec moi.), et je n'ai pas ressenti cette espèce d'hostilité que je ressens toujours envers ce genre de personne. Mais en même temps, le fait de l'avoir approchée comme étant quelqu'un de tout à fait normal me freine pour aller le consulter, car peut-être a-t-il été gentil avec moi justement parce que j'avais l'air tout à fait normale, et qu'il n'avait pas besoin de s'occuper de mon cas, mais uniquement de discuter un peu avec une des élèves de l'école où il travaille.

Je sais que je parfois je me noie dans un verre d'eau, que vous pensez sûrement « ah bah elle a juste à aller voir celui-là, si elle s'est sentie en confiance! », mais pour moi c'est beaucoup plus complexe. La confiance est un concept que je ne comprends pas très bien, et tout en voulant désespérément aller vers l'autre, c'est cette notion inconnue de confiance qui me freine. C'est plus que de la peur, plus que de l'appréhension, c'est le sentiment de ne pas être à sa place vis à vis des autres. C'est sûrement l'habitude d'être seule, qui m'a fait redouter l'autre.

J'aimerais avoir confiance en ce psy, mais s'il est comme les autres, qu'est-ce qu'il va m'arriver? Je ne vais que me refermer encore plus sur moi-même, jusqu'à en arriver à un point où je ne serai plus capable de m'ouvrir de nouveau.

Peut-être, qu'au fond, c'est le courage qui me manque. Peut-être est-ce l'espoir de voir quelqu'un désirant vraiment m'aider qui me manque aussi. J'ai toujours été lâche, j'ai toujours préféré abandonner plutôt que de me battre, par peur de rendre les choses pires qu'elles ne l'étaient (le sont) déjà.

Je sais que je peux réussir à l'approcher, mais ça me prendra du temps. Et du temps, je n'en ai plus vraiment, puisque c'est ma dernière année à cette école, avant l'université. (Je grandis, je vieillis, mais pourtant je n'évolue pas. Je reste cette petite fille qui a peur de tout, la petite fille qui rase les murs pour éviter d'être aperçue, pour éviter les ennuis. Au fond, je stagne.) Peut-être est-il temps que je commence à me battre plutôt que de me contraindre à subir, le temps que je me relève plutôt que de m'obstiner à rester au sol de peur de tomber à nouveau.

On verra, avec le temps, si je peux réellement y arriver.

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EDIT : P.-S.: Pour ceux qui ont suivi mon histoire, vous savez bien que j'étais évidemment contre la drogue (l'alcool ne me dérangeait pas, mais je n'aimais pas du tout la drogue)... Eh bah, je sais pas pourquoi, mais j'ai commencé à en prendre et je me sens mieux quand cette cochonnerie est dans mon système... Je retrouve le sourire, je ne sens plus ce fardeau qui me pèse.
Je sais que c'est la pire des choses à faire que de commencer à consommer ce genre de substance, mais je ne sais plus quoi faire d'autre en ce moment... Peut-être que ça va s'arranger avec le temps, qui sait? Je ne suis pas accro, rien de ça, mais je ne cherche pas à le devenir non plus :/
Roh là là, je suis devenue une petite fille bien rebelle.

Bonjour Eric,
Souvent, quelques mots suffisent. Mais je crois que la plupart des gens ici le savent déjà, y compris nous deux.

Merci!