Je transfère le post suite à un conseil de GAL.
Bonjour, sexe masculin, 24 ans, en concubinage. Je cherche des réponses, je dois me comprendre. Ne sachant pas trop où placer mon problème, je le laisse ici :
Je n'ai jamais trouvé la force d'aller consulter un psy malgré mon envie (la honte ou la peur sûrement) mais le besoin est là pour comprendre ce que je suis, qui je suis et pourquoi car je suis en souffrance et ce mal déteint sur ma compagne. Le seul psy avec qui j'avais pu discuter (car c'était l'ami d'un proche) pendant plusieurs heures m'avait fortement conseillé d'aller consulter, s'il avait habité dans ma région, j'aurais peut-être réussi à franchir le pas. Hélas...
Depuis mon enfance, qui n'a pourtant pas été malheureuse, loin de là, j'ai toujours craint l'extérieur, l'environnement (mon père est pareil et m'a sûrement transmis ces angoisses), je dessinais très jeunes des cadavres et mutilais mes jouets. Il m'arrivait aussi de maltraiter sans raison, de façon pulsionnelle et imprévisible, des animaux. Ce fut rares. J'avais peu d'amis, aujourd'hui, je n'en ai qu'un seul que je vois moins car la vie nous vole le temps. Plus j'ai grandi, plus je me suis isolé et quand bien même j'essayais d'établir des relations, après un bon début je finissais toujours par les noyer, les fuir. Le psy m'avait dit que j'avais un comportement abandonnique. La mort a toujours su capter mon attention et cela continue aujourd'hui mais c'est devenu par "phase". D'ailleurs je ne fonctionne qu'en ce que j'appelle des "phases", à défaut de mettre un terme plus précis dessus.
Mon obsession la plus difficile à vivre, c'est le temps. Je vis constamment comme si je manquais de temps pour faire ce que j'ai a faire, je me couche souvent très tard et me lève tôt pour "gagner du temps". Comme si j'avais un compte à rebours pour vivre. Je ne l'explique pas. Ce qui me rend hyperactif et tout ce en quoi je m'investis m'obsède et devient addictif, au détriment de ma vie privée qui passe au second plan. Depuis que je suis petit, je trouve un sujet ou un thème qui m'intéresse, je m'investis à fond dessus et une fois que j'en ai fait le tour, je ressens le besoin de trouver autre chose, etc etc. Et j'ai fait cela sur un grand nombre de domaine souvent en lien avec l'homme, peut-être pour essayer de me comprendre moi-même avant tout. Anatomie, physiologie, psychologie, langage non verbal, médecine légale, échecs, dessin, poésie et j'en passe.
Au niveau personnalité, je suis un grand anxieux, j'ai bien sûr horreur du changement et des situations où je dois m'adapter, surtout quand je suis avec autrui en raison d'un énorme problème avec le regard de l'autre. Mauvaise estime de soi apparemment. J'ai constamment l'impression que l'on me juge, que l'on m'observe, et même si la personne en face adopte un comportement amical et sympathique, je pense toujours qu'elle simule. Je pense que cela s'explique par le fait que je suis moi-même constamment en train d'adopter mon comportement aux situations. Voilà un des nombreux paradoxes qui m'habitent. J'ai horreur de m'adapter et pourtant, je me trouve assez bon pour le faire, surtout quand il s'agit d'arriver à mes fins, et là j'y prends plaisir. Je suis également de nature solitaire et toutes mes activités et mes loisirs se font seul (syndrome du fils unique ?), il fallait s'occuper. Je pique encore des colères plus ou moins fortes, parfois pour pas grand chose, mais il y a des déclencheurs, surtout quand cela me fait éprouver un sentiment de perte de contrôle (quand je me cogne, quand je fais tomber quelque chose maladroitement, quand ma compagne insiste sur la poignée pour me signaler sa présence derrière la porte) ou de rejet (quand on ne me répond pas, quand je sens que l'on ne m'aime pas pour une raison que j'ignore, etc). Besoin d'être aimé ? comme tout le monde je suppose. Le psy avait évoqué un trouble narcissique ?!
D'autres paradoxes sont là. Quand je suis d'une humeur assez bonne, je suis plutôt dans la manipulation et la provocation de réactions chez mes interlocuteurs que je teste constamment, j'essaye toujours de disséquer leur esprit, par méfiance probablement. Un manipulateur a toujours peur de tomber sur plus fort que lui. Et je ressens un besoin de plaire, surtout aux filles que je trouve charmante, elles deviennent des cibles mais le sexe n'est pas du tout ce que je vise et je ne suis jamais passé à l'acte sauf avec ma compagne actuelle (cela fait 7 ans mais mes troubles se sont accentués depuis notre mise en ménage il y a plusieurs mois). Tout ce qui m'importe, c'est de plaire, ni plus ni moins. Je suis par exemple incapable de sortir si je ne me sens pas présentable. En revanche, quand je commence à être sujet au stress ou à la colère, ma personnalité "s'inverse". Dans les bons moments, je peux bizarrement apporter beaucoup de gentillesse et faire preuve d'empathie envers un tiers alors qu'il m'arrive de prendre plaisir à le faire souffrir physiquement ou moralement. Ce qu'également je n'explique pas. Enfin... Quand le tiers en question agit comme j'en ai envie, il est du bon côté. Je trouve un grand plaisir dans la transgression et cela s'en ressent un peu dans ma conduite. Une enfance bridée peut-elle en être une ou la cause ?
J'ai déjà fait un stage dans une morgue et je souhaite y trouver un emploi car c'est là-bas et seulement là-bas que mes troubles s'étaient fortement atténués et où personne n'avait pu soupçonner quoi que ce soit. J'étais d'une grande aide aux familles en deuil que j'aimais aider. Je me sentais utile là bas. Ces corps et ce silence m'apportaient la paix et l'aspect physique des corps me procurait une sorte d'assouvissement, de satiété, de satisfaction. Mon idéalisme était comblé lui aussi.
Sexuellement, je suis normalement actif bien que ma libido soit moins forte qu'avant, peut-être parce que je ne trouve de vraie stimulation que dans une souffrance pure ou déguisée de l'autre... Il me faut un stimuli qui me fasse penser au viol, à la soumission, à la souffrance physique pour être vraiment comblé. Je ne vais pas entrer dans les détails par pudeur.
Je me suis déjà bien livré et j'espère que ce contenu (qui n'est pas exhaustif) pourra faire que vous m'apportiez des réponses. Au jour d'aujourd'hui, je n'ai plus de pulsions violentes envers les animaux mais il m'arrive par contre de renvoyer l'agressivité en violence physique sur ma propre personne ou sur le matériel. Non mutilante mais douloureuse. Et mon humeur est extrèmement variable d'un jour à l'autre et parfois d'une heure à l'autre en fonction de ce qui se passe dans mon environnement ou dans ma pensée car je suis constamment en train d'analyser, de chercher, de tenter de comprendre... Obsessionnellement.
Je viens de perdre mon CDD et il m'est très difficile de retrouver un travail. Cela m'angoisse au plus haut point, je sombre à nouveau et mes idées suicidaires reviennent même si je pense ne pas passer à l'acte.
En espérant avoir des réponses ou des pistes d'analyse, je vous souhaite une bonne journée au paradis.
gal
Messages: 498
Date d'inscription: 03/09/2011
Sujet: Re: Présentation Aujourd'hui à 14:03
bonjour , pour le choix de la rubrique j'aurais mis ec sujet dans "ame sensible s'abstenir"
ce que tu apelle tes phases , j'apelle ca moi "mes periodes" lol
quand tu dis maltraité des animaux , quel genre d'animaux ?
est-ce que ca a été jusqu'a la mort de certain de ces animaux ?
moi c'etait plutot dissequer des animaux qui ete deja mort (serpent ecraser sur la route ou grenouille) pour voir ce qu'il y'avait dedans comment c'etait fait etc...
pour les coleres je vois ce que tu veux dire ca m'est arrivé il y'a longtemps pendant l'adolescence , du a un choc traumatique pour moi qui a ete difficile a réglé ...
du style je renverse accidentellement un bol ca m'enerve et je el balance contre le mur , pour les acces de colere , tu devrais songer a faire de la relaxation ca peu aider je pense aprendre a canaliser l'acces de colere quand il arrive , afin de raltiviser et d'eviter de briser un truc
donc en gros tu es vachement attiré par la mort , quel ete ton travail exactement a la morgue ??
quels sotn tes etudes et quel diplome as tu eut ?
je remarque que dans certaine de tes passion (celle dont tu te lasse des que tu en a fait le tour) y'a une majorité de truc scientifique , medecine legale ,anatomie etc...
ca te collerai bien un metier dans la recherche c'est le genre de metier ou tu vois jamais le bout , ou tu fais pas le tour !
ou pour rester sur le theme de la morgue , faire des autopsies
cela dit c'est des metiers ou en general les etudes sont longues c'est pour ca que je demande se que tu as deja en main , afin de voir ce que tu pourrai envisager
bon apres il en reste pas moin que tu te sens attiré par la mort et donc ca c'est pas cool (idée suicidaire etc) meme si tu passe pas a l'acte
tu en t'abandonne jamais a rien tu cours dans ta vie , tu essai de tout analyser etc
donc le temps de repos et reduit a zero la dessus la relaxation aussi pourrait t'aider
faudrait que de temps en temps tu te dise "j'en ai rien a foutre" et en plus penser simplement se laisser aller
le psy pourrait t'aider a comprenrde en gros qu'est-ce qui fait que je suis comme ca aujourd'hui de savoir d'ou ca vient et donc de remerdier a certains point , donc oui moi je te le recommande aussi ^^
psy + relaxation en gros ca pourrait t'aider je pense
123TF123
Messages: 4
Date d'inscription: 06/06/2012
Age: 24
Sujet: Re: Présentation Aujourd'hui à 14:12
Bac ES + 2 ans de Licence Anglais + Diplome d'Etat d'Aide Soignant.
Le problème c'est que je n'arrive même pas à prendre le téléphone. Il faudrait que je vois le psy avant ou passer par une psychothérapie par tchat avant. Je me sens incapable de franchir le pas et de me livrer à un parfait inconnu même si c'est un professionnel. Je tuais de petits êtres vivants (poissons, insectes) mais pas de gros. Je regrettais par contre mes pulsions agressives sur mon chien, comme si l'autre moi m'avait possédé un instant. A la morgue, j'étais stagiaire pendant un mois (formation aide soignant, stage optionnel choisi). Je méchais les corps, les préparais, assistais aux autopsies, rencontrer les familles... J'étais bien là bas. J'aimerais que mes troubles soient enfin identifiés pour prendre le bon chemin. Mais une part de moi aime ces troubles.
Sujet: Présentation 
Mer 6 Juin 2012 - 15:19
)