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 Je pense être en dépression, qu'en est-il réellement ?

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Ancilla



Messages : 31
Date d'inscription : 24/09/2011

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MessageSujet: Je pense être en dépression, qu'en est-il réellement ?   Je pense être en dépression, qu'en est-il réellement ? Icon_minitimeSam 24 Sep 2011 - 2:23

Bonsoir, je vais copier le sujet que j'ai fait sur un autre forum car je n'ai plus de réponses depuis quasiment deux semaines alors que le reste du forum est actif. Bref...

"Aujourd'hui je suis seule, chez ma soeur sur Aix en Provence (elle est partie chercher des papiers en ville) et j'en profite donc pour faire le point de ces derniers jours.

Ce faisans, je mange, tranquillement, à 15h30, alors que je n'ai pas faim puisque j'ai mangé 3 parts de lasagnes ce midi. Mais je décide d'arrêter car ce n'est pas chez moi et que je ne peux pas engloutir tout le chocolat présent dans l'appartement. Et du moment où j'arrête de manger, je sens une immense frustration. Je sens que ça ne va pas, j'ai une boule dans le ventre, j'ai besoin de manger mais je me retiens car ce n'est pas chez moi. Je repense à une conversation que j'ai eu avec une fille ces vacances. Elle disait que j'étais boulimique. J'ai ri, je l'ai critiquée et je lui ai dit que ce n'était pas possible, que j'allais bien.
Je regarde quand même sur plusieurs sites et là je vois que la boulimie n'est pas toujours accompagnée de vomissements. Je me dis "Pourquoi ? Je vais bien, je n'ai pas de soucis, ça ne peut pas être ça." Navigant de page en page je tombe sur une page sur la dépression. Et je repense à la veille au soir, à ce matin.
Oui, certes, la veille j'ai un peu péter un plomb pour pas grand chose, je suis toujours sur les nerfs, je me sens vide et seule mais c'est pas nouveau. OK, je pleure pour pas grand chose mais bon, je suis sur les nerfs car je suis SDF pour ma première année de fac, obligée de squatter chez mes soeurs... Oui bon, OK, je n'ai confiance en personne mais on m'as tellement trahie par le passé. Bon, je suis limite parano mais c'est une question de confiance ça... Oui bon je me donne des excuses mais c'est fondé tout ça.

OK, j'arrete de me donner des excuses... Je ne sais pas trop quoi penser de tout ça... J'aimerais tellement savoir, changer mais... Dès que je prends une décision pour aller mieux, je ne m'y tiens pas. Bref, je suis un peu paumée... Et puis pour moi c'est important. Je rentre à la fac dans un cursus "par défaut" et donc j'aimerais essayer d'attaquer l'année dans de bonnes conditions qui sont pour le moins limitées. C'est pour cela que je sollicite votre aide. Si vous pouviez m'aider et me dire si je suis vraiment dans une phase de dépression ou bien si c'est juste un blues de rentrée."
6 septembre

"Comme je n'ai toujours pas de réponses (peut-être que mon post précédent ne recelait pas assez d'infos pour juger me dit mon cerveau... Mais la petite voix me dit "ISEF !!! T'es pas le centre du monde !" Traduction : Ils S'En Foutent) je vais donc écouter mon cerveau car ça blesse moins.

J'ai continué un peu les recherches ce soir car ma situation ne s'arrange pas, je suis perdue avec les procédures entre le logement et les inscriptions aux cours à la fac, donc j'aimerais faire avancer ce point là un minimum.

Je procrastine. Mais du genre de la vraie procrastination de la mort qui tue... En philo l'an passé... J'ai du rendre 2 ou 3 dissertations à temps. Je rendais toujours le vendredi au lieu du lundi. Une fois même (y avait eu les vacances entre temps) je ne l'aie carrément pas faite. Je demandais toujours des délais que ce soit en philo, parfois en littérature ou même en 1ère. Depuis... Le collège... Je croyais que c'était juste de la fainéantise... Mais à ce stade c'est pire que ça.
Je n'ai pas confiance en moi mais ça je le savais et en plus de ça, j'ai des choses précieuses que je ne mérite pas selon moi. Mon chéri par exemple, j'ai l'amour mais d'autres le méritent plus que moi. Du coup comme je pense ça, je suis un peu possessive ace lui et je suis blessée quand il me lâche la main ou le bras dans la rue, même si c'est pour une bonne raison. Dès fois je pense qu'il a honte de moi (et il aurait des raisons).
Je suis extrêmement envieuse des autres. C'est pas juste que Shakira ait un déhanché de fou et pas moi ! C'est pas juste que je fasse 1m54 et ma grande soeur 1m75 ! C'est pas juste que machine soit belle et pas moi ! C'est pas juste que truc soit riche et pas moi ! En gros "c'est pas juste" est la phrase que je me dis le plus souvent.
Je suis antisociale mais j'ai besoin du regard des autres. C'est l'aspect le plus complexe... Je suis timide et j'ai tellement été déçue et descendue par les autres que j'en ai fini par presque détester l'Homme. Je sais qu'il y a des "gentil" (si ça existe les gentils) mais je vois le mal en tout et donc je ne veux pas me lier. Pourtant comme je suis envieuse, j'ai aussi besoin que l'on m'envie. J'ai besoin qu'on se dise en me regardant "elle est trop belle ! J'adore ses chaussures ! Elle marche comme une déesse". Ben sûr, avant que l'on ne se dise ça de moi... Je devrais me transformer en Shakira...
J'ai aussi de fréquents trous de mémoire. Je ne pense pas avoir Alzheimer à 18 ans. Ce serait injuste... J'ai rien fait pour mériter ça.
Je n'avais pas vraiment fait attention mais j'ai un sommeil chaotique. Autant comme ce soir, à 1h du matin je suis réveillée. Autant dès fois à 21h je dors et à 7h du matin j'ai encore sommeil. Dans ces périodes de lourdes fatigues je prends des comprimés vitaminés mais ça met du temps à agir...
Ah, autre précision, on me dit souvent que j'ai tendance à être trop sensible, à exagérer mais je n'en ai pas l'impression. On m'a souvent dit "pourquoi tu te dévalorise comme ça ?" mais je ne fais que constater ce que je fais ou ressens.

J'ai pris la décision de boire light (quand j'aurais fini la bouteille de coca en réserve) pour ce qui est des sodas. Mais cela ne m'aidera pas pour autant à aimer l'eau plate... J'aime pas le goût de l'eau plate... Enfin c'est un autre débat.

Ma soeur pense que je devrais aller voir une magnétiseuse, une vraie bien sûr, elle y est allée elle-même. Mais même si elle me le dit, je n'arrive pas à lui demander pour moi. Quand j'ai voulu lui demander, j'ai dit que c'était "pour mon chéri car il est limite hyperactif et ça me rassure pas"... Toujours en train de se trouver des excuses, de faire ce que je hais chez mon père... De sauver les apparences.

J'ai aussi de très mauvais rapports avec mon père depuis que j'ai à peu près 8-9 ans. Dernière de la famille, j'ai eu souvent le sentiment de punitions injustes. L'ainée de mes 2 soeurs ne voit pas les choses de cette façon, pour elle c'est justifié. La seconde m'a avoué avoir sentit que mon père la préférait et que j'étais celle qu'il aimait le moins (c'est dur comme phrase mais je ne vois pas comment le dire autrement...)

J'espère que ces précisions ont pu vous éclairer sur mon cas... Je vous dis encore merci d'avance si vous m'aidez."
9 septembre

Fragments de messages :
"Je suis une grande timide. Lorsque je suis allé voir un psychothérapeute pour un soucis de crise d'angoisse je n'ai quasiment pas parlé de choses personnelles. J'ai plutôt du mal à parler aux gens. Même mes amis je n'ose pas leur dire que ça ne va pas. Alors le dire à quelqu'un d'autre, à un inconnu... Je sais que je me donne des excuses mais j'ai peur de paraître ridicule et l'humiliation je l'ai déjà vécue, je sais à quel point ça blesse. Je suis déjà allé voir une psychologue il y a quelque temps mais elle ne m'a rien apporté, je n'étais pas à l'aise, je ne savais pas quoi dire, alors je racontais ma semaine brièvement. Sur la demi-heure, je devais parler à peu près 1/4 d'heure. Le reste, du blanc... Donc je n'ai pas envie de perdre du temps à voir quelqu'un comme ça. J'ai du la voir 5 ou 6 fois. Là où ça m'a surpris, c'est qu'elle ne prenait pas de notes. Elle ne faisait même pas semblant, elle me regardait dans le blanc des yeux et me laissait parler... Alors que je ne savais pas quoi dire."

"Je sais que je suis mal, mais je ne ressens pas vraiment de douleur. Je ne ressens rien en fait. Plus rien. Je suis vide. Avant je prenais plaisir à bouquiner pendant des heures et des heures. Là je galère à lire un livre qui m'intéresse... Il n'y a vraiment que quand je mange quelque chose qui me fait plaisir... Enfin les première bouchées... Après j'engloutis jusqu'à ce que j'ai mal au ventre... Quand je suis avec mon copain, ça va, je me sens bien... Mais sinon je ne me sens pas entière. Même avec lui dès fois ça commence à me prendre, le sentiment d'être morcelée. Surtout quand il me parle de ses cours de prépa ou de ses collègues. Quand je suis avec mes amis, je me sens seule et absolument pas avec eux alors qu'avant c'était l'harmonie parfaite.Je dois être un peu possessive car dès qu'ils me parlent de leurs autres amis (ceux que je ne connais pas) et bien je sens que mon coeur se serre...

A savoir, en seconde je n'étais pas dans une classe très aimante et mes amis ne voyaient pas à quel point ça me blessait que les autres touchent mes points faibles avec tant de facilité. J'ai changé de lycée parce que sinon j'aurais fini en dépression voir suicidaire tellement ça me blessait. Donc pendant 2 ans, j'ai fait 2h de trajets tous les jours pour éviter ça et je pensais être guérie de toute cette histoire. Mais du coup quand je vois mes amis, je me sens seule car on est plus dans "le même délire". Ils ont oublié nos sujets de fous rires, en ont d'autres que je ne partage pas et ne comprends pas puisque je ne les ait pas vécus avec eux."

"Et même si se sentir vide fait mal, je ne sens même pas la douleur. Je suis vide au point d'oublier la douleur. Des fois j'ai le coeur qui se serre pour rien, subitement. Je sais que c'est parce que je suis vide. Mais je ne sens pas cette douleur tout le temps. En ce moment je la sens plus présente car j'ai en plus de ce soucis d'autres trucs qui ne m'aident pas et qui m'enfoncent un peu plus. J'aimerais remplir le vide pour qu'il disparaisse c'est pourquoi j'essaye de faire des choses qui me plaisent... Mais mes passions ont presque disparues. Je ne prends plus autant de plaisir à lire, manger me satisfait pendant une courte période, écouter la musique me lasse vite ou bien je finis par ne plus faire attention. Du coup, comme je ne prend plaisir à rien, je zone sur l'ordinateur."

"J'attends que ma journée passe pour me dire "une journée de moins". Pas très saint comme mode de vie à 18 ans. Je me dis que si je commence déjà comme ça... Ca sera quoi à 40-50-60 ans, quand j'aurais un travail qui ne me plaira pas car je n'aurais pas pu faire les études que je voulais faire ?"

"Le silence est quelque chose qui me rend triste car ça me rappelle que je suis seule. C'est pour ça que j'ai toujours la musique sur les oreilles et parfois même trop fort pour qu'il n'y ait pas de silence..."

"Une personne "en bonne santé" s'en ficherait de ce que les autres pensent. Mais je n'arrive pas à me détacher de ce regard. Je ne veux pas que l'on me critique car je fais déjà assez bien ce travail. Pas besoin que d'autres m'aident."

" je me donne des excuses. Et c'est bien là mon problème. J'avais décidé d'aller en ville pour repérer le CMP. Etant étudiante je ne peux pas me permettre de dépenser 50€ voire plus pour un psychologue. Mais à chaque fois que je suis allée en ville, le même manège. Soit j'oublie, soit je me dis "après avoir cherché les papiers pour le bus" ou "Ah mais si je rentre plus tôt je pourrais régler les trucs de la fac plus tôt".
Je n'y comprends plus rien à mon propre fonctionnement. Je me sens un peu comme étrangère à moi même. Puis surtout qu'il ne m'est pas arrivé de catastrophe dans ma vie, à part le décès de ma cousine il y a un an et demi. Mais ce soucis date de bien avant. Il est possible que ce décès ait accéléré le système (je me rends d'ailleurs compte que le soucis de procrastination date de ce moment là, où en tout cas il est devenu grave à ce moment là).
Donc dès fois je me dis que je dois être une malade imaginaire puisque je cherche toujours des excuses pour éviter. Et si c'était le cas, non seulement je décevrait ma famille mais en plus je me décevrait moi même. Certains ont vu dans leur vie des choses beaucoup plus affreuses que moi et ils ne sont pas forcement en dépression.
Alors comment quelqu'un comme moi, qui n'as jamais rien vécu de traumatisant, peut-il se permettre de déprimer ?"

"J'ai l'impression de ne pas arriver à être sérieuse. Encore une fois la procrastination..."


Message d'hier :
"Je suis enfin dans mon chez moi (à force de harceler ils finissent par nous donner ce que l'on veut). Cela fait deux semaines que les cours ont repris, 3 semaines que je suis sur Aix en Provence. 3 semaines que je reporte ma visite au CMP. C'est mal.
J'essaie de me raisonner mais rien n'y fait. Je me sens nulle. Je me sens nulle à cause du latin, je me sens nulle à cause de mon anglais au raz des pâquerettes, je me sens nulle parce que je ne me tient pas à mes résolutions. Je procrastine encore. J'ai même fallait ne pas être inscrite pédagogiquement à la fac (heureusement qu'ils ont rajouté des jours pour rendre la fiche...) je viens de remarquer que je n'ai pas d'identité. Ma signature ? C'est la même que celle de ma mère. Je suis seule, je ne parle pas, je suis invisible.
Je tente de contrôler mes pulsions de goinfre en me disant que je ne peux pas me permettre d'en avoir pour 40€ de bouffe par semaine. Ca marche assez bien malgré ce vide dans mon estomac dont j'ignore s'il s'agit de faim ou de frustration. Peut-être plus de frustration que de faim.
Je n'ose pas parler de tout ça à mes proches. J'ai peur de leur réaction. Je sais que je ne serais aidée par personne. Je ne veut même pas en parler à mon copain car je sais que soit il va faire comme si de rien n'était, soit on va se disputer. Et je ne veux surtout pas qu'on se dispute.
Je me sens seule. Je me pose des question... Etranges. Je déteste les gens, je n'aime pas le monde, mais j'ai besoin de son regard admiratif. J'ai besoin qu'on me respecte. Pourtant je déteste les "m'as-tu-vu" et ceux qui étalent leur science pour se faire bien voir. Je leur mettrait bien des baffes à ceux-là, je les critique, suis médisante sans même les connaître. Pourtant je rêve que l'on m'admire. J'en ai presque besoin. Suis-je condamnée à être ce que je hais le plus chez l'homme ? (vous avez 4h ^^)
Je me sens seule et vide, je sens que je suis insignifiante. Mais je ne veux pas être insignifiante. Je veux être importante et c'est pour cela que j'ai longtemps voulu faire du cinéma. Pour être admirée. Mais ça ne sera jamais le cas. Parfois j'ai l'impression d'être déjà un fantôme. Suis-je si transparente ? Suis-je si insignifiante ? Suis-je tant invisible ? Ou est-ce que les gens m'ignorent simplement ? Dans ce cas, pourquoi ils m'ignoreraient ? S'ils m'ignorent ils ont forcement une raison et donc on en revient au début. C'est que je dois être sans intérêt, nulle, invisible, un voile de fumé. Ca me tracasse vraiment et je suis désemparée. Je ne sais pas si c'est moi qui ait un problème ou bien si c'est le monde entier.
J'ai arrêté de réfléchir. A force de trop entendre que ce que je disais était stupide ou que je pensais mal, à force de l'entendre j'ai condamnée ma pensée. De nos jours, pour être important, il faut être un mouton. Si on est pas un mouton, on n'a rien à faire sur la sphère terrestre, il faut abolir la pensée (y a qu'à regarder ce qu'on nous passe à la TV, cette boîte à connerie). Alors du coup je suis obligée d'être un mouton pour pouvoir retenir l'attention des autres d'un façon positive. Mais si je suis un mouton comme tout le monde, alors je ne pourrais jamais sortir du lot et je serais toujours invisible.
Je suis perdue. Je suis désemparée. Je ne me comprends plus moi-même (bon ça fait longtemps, c'est vrai) je suis fatiguée de me débattre dans cette nuée humaine et du coup je ne parviens pas à me relever... Help !!"

Je sais que c'est un bien long message mais j'aimerais vraiment qu'on m'aide et je pense que cela ne peut qu'aller plus vite si je vous donne tous les renseignements qui je pense serons utiles. Merci d'avance pour les courageux qui auront lu, merci pour ceux qui vont peut-être m'aider. Merci de proposer ce service à des gens comme moi et bien d'autre encore.
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MessageSujet: Re: Je pense être en dépression, qu'en est-il réellement ?   Je pense être en dépression, qu'en est-il réellement ? Icon_minitimeSam 24 Sep 2011 - 14:17

Bonjour,

J'ai tout lu...

La première chose que j'ai à te dire c'est, je ne pense qu'on ne peut pas faire de "diagnostic", si tu es en dépression ou pas. Néanmoins tu n'es pas bien et c'est ça le plus important.

Je ne pense pas que tu te "donnes" des excuses personnellement. Je pense que c'est la réalité, tu es en stress par rapport à ta situation (ce qui est compréhensible). Et ton passé te sert dans le présent... Tu as été trahis donc tu as peur d'être trahis. Et tu n'es pas la seule !
Tout le monde agit par rapport à ce qu'il a vécu.

La confiance en soi s'acquiert malheureusement... Et si tu n'as pas confiance en toi, je pense qu'il y a de bonnes raisons.

Puis après, le regard des autres... Quelque chose d'important. Tu jalouses les autres sur ce que tu n'as pas. Essaie de voir ce que tu as qui te différencie des autres justement. Je n'avais aucune confiance en moi et j'étais pareil que toi avant. Seulement j'ai décidé de me dire "Tu es quelqu'un de bien".

Le fait que tu es envie de rien est un symptôme en tout cas.
Tu n'as pas envie de te changer les idées ? De sortir ?

Mais il y a un bon point, tu as envie de t'en sortir, déjà tu viens sur un forum en parler. Et en plus j'ai lu que tu avais recherché le CMP. C'est très bien et continue comme ça !

Je pense que ton père peut-être la cause de ton besoin d'attention, de ton manque de confiance en toi. Mais je ne suis pas psy donc je ne sais pas.

Je sais, je ne suis pas d'une aide précieuse, mais j'espère que mon message te fera plaisir.
Malheureusement je ne savais pas trop quoi dire... Je suis nul pour cela ^^"
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Ancilla



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MessageSujet: Re: Je pense être en dépression, qu'en est-il réellement ?   Je pense être en dépression, qu'en est-il réellement ? Icon_minitimeSam 24 Sep 2011 - 14:57

Bonjour,

Merci de ta réponse. Tu n'es peut-être pas un psychologue mais au moins tu porte attention aux autres et cela, je t'en remercie grandement.

Je me rends bien compte qu'un diagnostic via internet... Bien c'est quasiment impossible. Et faute de diagnostique, m'aiguiller sur des idées me convient très bien.

Même si ma situation me stresse (certes, maintenant j'ai un appart' mais j'ai le sentiment que je vais rater mon année alors bon...) j'essaye d'avancer sans y parvenir. Déjà je pense que je bloque sur le fait que, écrire le mal être, oui, je peux, mais en parler, c'est impossible. Je bloque quand il s'agit de dire "je ne suis pas bien" même si je suis seule. Peut-être que je n'admets pas vraiment qu'il y a un problème.
J'ai toujours camouflé mes vrai sentiments et je me suis souvent comparée à une cocotte minute. Je garde tout pour moi, jusqu'à ce que ce soit trop sous pression et où j'éclate en larmes ou je me mette en colère... Je suis quelqu'un de très susceptible. La moindre remarque me vexe. J'ai le sentiment d'être minable mais quand quelqu'un me fait une réflexion, je me sens vraiment très très très nulle. Même si c'est un truc vrai et dont j'ai conscience.

Je sais que je n'ai jamais eu confiance en moi. Même enfant, je me faisais manipulé et contrôlée comme un pantin par mes amis. Puis quand j'ai déménagé à 8 ans, je me suis entièrement fermée. ma grande soeur me disait "moi le déménagement ça m'a fait prendre confiance en moi et c'est l'année en fac de droit qui a tout détruit". Sauf que je n'ai jamais pu avoir confiance en moi parce qu'à chaque environnement nouveau une épreuve me barrait la route, et je n'ai jamais su faire face.

A 8 ans j'ai déménagé, je suis partie de la région parisienne pour Aix en Provence. Quand je suis arrivée, j'étais seule car on était en CE2. A cet âge les groupes d'amis sont déjà formés... Et pour s'intégrer... C'est la misère. Mais bon, j'y suis arrivée. J'ai re-déménagé fin du CM2 pour la rentrée en 6ème. Dans une petite ville pas loin d'Avignon. J'était en colère contre mes parents, contre le monde entier, je clamais que je n'étais pas d'ici et je n'avais pas peur de dire aux filles de 4ème qu'elle étaient superficielles. Jusqu'au jour où, avec ma meilleure amie de l'époque (qui ne l'est plus) on a osé dire à une fille qui nous critiquait que nous au moins, on s'habillait pas comme des putes. La dite demoiselle en question s'est énervée, elle m'a plaquée contre le mur et m'a étranglée. Et ma copine en question n'a rien fait. Bref, elle a continué à me persécuté l'année suivante mais en bonne élève que je suis, je croyais encore en la justice et la CPE m'adorait. Enfin... Le reste s'est bien passé. Des gens qui m'aimaient pas, je ne sais pas pourquoi, bref... Vient le lycée "La seconde c'est la plus belle année scolaire de ma vie" dixit mes deux soeurs. C'est ça ouais, mon cul c'est du poulet rôti... Je me retrouve dans une classe avec un pote qui ne me parle pas des masses (parce que tu comprends, il a des copines que ça fait longtemps qu'il a pas vues). Mon copain se retrouve dans une classe avec des cons qui ne m'aimaient pas. Et comment dire..... Quand on est le souffre douleur de plus de 60 personnes... C'est difficile de résister à la tentation de marcher le long du chemin de fer quand le train passe... Mais bon, lâche comme j'étais, j'ai préféré subir pendant un an, me délabrer petit à petit, et au final, quand c'est aller trop loin, j'ai parlé avec ma prof principale, je lui ait expliqué avec le seul ami que j'avais dans ma classe (qui avait vu que j'étais pas bien et qui donc lui en avait déjà parlé), ils se sont excusés, ils ont plus ou moins arrêté mais je n'ai jamais su leur pardonner. Ma seconde, a été la pire année de toute ma vie. C'est celle qui m'a détruite. Suite à ça, j'ai changé de lycée, prétextant une option spéciale pour ne plus pouvoir venir. C'est l'histoire de ma vie.

Alors après tout ça, je ne crois plus en rien. Ni en la bonté des gens, ni en la confiance en soi. Tout ces trucs n'existent pas. C'est des mensonges. L'homme est une charogne qui aime voir le malheur des autres afin de satisfaire son besoin de sang. Il veut se complaire dans cet ersatz de bonheur et a besoin de voir les autres dans le malheur. Penser ça à 18 ans c'est quoi ? Etre pessimiste ou bien juste être vieille avant l'heure ?

Je n'arrive même pas à trouver des qualités en moi. Je suis gentille oui. Mais je suis TROP gentille. Chaque qualité que je pourrais me trouver se transforme en défaut. Et quand mon copain me fait des compliments (ce qui est rare je l'avoue) je le prend toujours mal...

J'ai bien sûr envie de me changer les idées, mais je n'y arrive pas vraiment. Je sors en ville, seule donc ça me déprime. Je suis seule chez moi donc ça me déprime. Le silence me déprime. Je me lasse de tout. Bref... Même quand j'en ai envie, me changer les idées ne change rien au fait que je suis toujours seule avec ma déprime.

Pour le CMP je suis allée à l'adresse que j'avais trouvée hier mais ce n'était pas la bonne... La fortune ne veut pas de moi, malheureusement le sort s'acharne à me miner le moral et ça marche...

Pour ce qui est de mon père....... C'est une bien longue histoire...

Merci encore de m'avoir répondu. Ca me remonte un peu le moral en me disant que je ne suis pas tout à fait invisible... Roh j'ai encore écrit un pavé... Désolée ^^'
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MessageSujet: Re: Je pense être en dépression, qu'en est-il réellement ?   Je pense être en dépression, qu'en est-il réellement ? Icon_minitimeSam 24 Sep 2011 - 15:41

J'ai encore tout lu ^^

T'inquiete j'ai le temps, je suis tout seul et je m'ennuie le week end. Donc au lieu de déprimer je prefere m'occuper.

Hm que dire... J'étais comme toi, très susceptible. Mais à force de me faire rabaisser/insulter au lycée je ne le suis plus. Je m'en fou... Au départ cela me faisait très mal pourtant.
Après c'est psychologique, je ne peux pas dire "Tu t'en fou des remarques des autres" même si c'est ce que tu devrai faire. Car ça dépend de chaque personne. Mais essaie de ne pas écouter les autres, et accepte les compliments ! Moi je ne les accepte pas non plus donc je ne peux pas dire grand chose là ^^"

A vrai dire, tu me fais beaucoup penser à mon ex...(OULA). Oui elle a vécu la même chose que toi, déménagement etc. Je n'ai jamais pu faire quelque chose pour elle donc malheureusement... Je ne peux pas te dire grand chose :/ Cela fera parti de ton passé pour toujours, il faut que tu fasses avec. Essaie de faire des efforts et de "changer" des choses que tu n'aimes pas en toi.
Malheureusement, cela joue aussi sur ta confiance en toi. Si on t'a rabaissé etc ...
Et que tu ne crois pas que l'Homme est bon aussi, car tout le monde a été méchant avec toi.

Et ton copain ? Tu ne peux pas le voir ? Ou j'ai manqué quelques choses que tu as dis ^^

C'est dommage pour le CMP :/ Essaie de te renseigner encore.

De rien c'est normal tu sais. Et oui ça fait toujours plaisir quand on sait que quelqu'un prête attention à soi Wink
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MessageSujet: Re: Je pense être en dépression, qu'en est-il réellement ?   Je pense être en dépression, qu'en est-il réellement ? Icon_minitimeDim 25 Sep 2011 - 13:31

Bonjour Ancilla

Tu te demandes si tu souffres de dépression, malheureusement nous ne pourrons faire un tel diagnostic qui se doit être fait par un médecin voire un médecin psychiatre, à savoir qu'ils existent plusieurs formes de dépressions.

Je vais résumer ce que j'ai lu, disons essayer, tu t'enfermes dans une prison pour échapper à des souffrances qui remontent à l'enfance, tu vis toujours ces mêmes peurs, ces mêmes frustrations alors que maintenant tu es entrain devenir une adulte mais te situant encore dans la période ado/adulte (je me permets de mettre les deux car la frontière entre ses deux états à 18 ans et encore un peu floue.)
Cette personne qui vit dans cette cage, y a-t-elle été enfermée de force ou pour se protéger d'éventuels faits qu'elle ne souhaterait pas revivre ?
Quelle est cette immense frustration que tu évoques, quelle en est l'origine ?
Pourquoi te sens-tu vide et seule et depuis quand (tu dis que ce n'est pas nouveau) ?

La boulimie dont tu souffres (nul besoin effectivement de se faire vomir pour être boulimique) est la conséquence d'un manque, tu combles par la nourriture ingurgitée à en avoir mal au ventre, ce manque, c'est en sachant pourquoi et d'où vient ce manque que tu règleras ce problème de boulimie.
Suite à ta recherche sur le net par rapport à la boulimie, tu conclues par "je vais bien, je n'ai pas de soucis", ça me semble paradoxal non ?

Lors de la lecture, on s'aperçoit très vite que tu te dévalorises énormément. Tu exprimes également cette translucidité qui est tienne, d'avoir l'impression d'être déjà un fantôme !
Tu répètes bien un nombre important de fois, je suis seule, je suis transludice, je suis invisble (pourquoi ?), je suis insignifiante, je suis vide, mais vide de quoi ?

Citation :
je viens de remarquer que je n'ai pas d'identité. Ma signature ? C'est la même que celle de ma mère. Je suis seule, je ne parle pas, je suis invisible.
Voilà on en vient au coeur du sujet.
Quelles ont été les relations et quelles sont encore aujourd'hui la relation avec ta mère, tu t'identifies à elle, pourquoi ?

Citation :
J'ai aussi de très mauvais rapports avec mon père depuis que j'ai à peu près 8-9 ans. Dernière de la famille, j'ai eu souvent le sentiment de punitions injustes. L'ainée de mes 2 soeurs ne voit pas les choses de cette façon, pour elle c'est justifié. La seconde m'a avoué avoir sentit que mon père la préférait et que j'étais celle qu'il aimait le moins (c'est dur comme phrase mais je ne vois pas comment le dire autrement...)
Que rencontres-tu comme conflits, qu'as-tu connu comme frustrations par rapport à ton père ?
Quel âge ont tes soeurs ?
Chaque parent aime ses enfants différemment. Dans ton cas, il faudrait des exemples concrets... Penses-tu vraiment avoir été flouée par tes parents alors que tes soeurs ne l'auraient pas été ?
Quelles étaient ses punitions injustes.

Une question encore car le mot revient souvent dans ton topic, pourquoi fuis-tu le silence
tu écris : "le silence est quelquechose qui me rend triste car ça me rappelle que je suis seule".
As-tu connu le silence et la solitude sous forme de punitions par exemple ?

Citation :
Je sais que je ne serais aidée par personne. Je ne veut même pas en parler à mon copain car je sais que soit il va faire comme si de rien n'était, soit on va se disputer. Et je ne veux surtout pas qu'on se dispute
Toutes les personnes de ton entourage, famille, ami(es), copain ne prennent donc pas le temps de t'écouter, de t'aider, ce n'est pas très gentil effectivement d'agir de cette façon avec une personne mais est-ce que tu vas au devant des autres pour te confier ?
Pourquoi ton petit copain fait celui qui ignore ton appel au secours et pourquoi parler avec lui prend un chemin de disputes, de conflit ? Quel âge a -t-il ?
S'il t'aime, il devrait bien au contraire t'épauler et t'écouter exprimer ta douleur, il n'est donc pas réceptif à ton chagrin ?! Te rejèterait-il comme "semble" le faire ceux qui t'entourent ?

La mort de ta cousine (quel âge avait-elle ?) semble t'avoir affectée, veux-tu en parler, avais-tu des affinités, pouviez-vous échanger toutes les deux, était-elle ta confidente ?

Je pense que tu n'es pas une personne anti-sociale, tu es devenue méfiante par manque de confiance en toi et ensuite aux autres. Il faut retrouver l'estime de toi également, ne plus penser que tu es moins bien que les autres, que tu ne peux pas plaire, bon on ne peut pas être comme Shakira non plus, de plus elle est refaite de partout Wink.
Tu indiques ta "petite" taille (c'est ton sentiment), la comparaison par rapport à celle de ta soeur est assez conséquente mais il se peut qu'il y a ait dans ta famille des personnes de petites tailles (c'est la génétique) et ce n'est pas pour autant qu'il faille te dévoloriser, par le choix de ton habillement, tu peux "relever" le défit, si je peux m'exprimer avec un peu d'humour.
Tu n'as pas connu de problèmes de santé, sinon ?

Tu écris "je veux être admirée et respectée", ne l'aurais-tu pas été même petite ?

Je pense qu'il est tant que tu t'extériorises, que tu ouvres enfin ta coquille et que tu ne caches plus tes sentiments, il est plus constructif d'OSER dire ce qui ne va pas en soi et chez les autres plutôt que de tout accepter dans la frustration, de penser alors que le monde entier est mauvais alors que je peux t'assurer du contraire, il existe bel et bien des personnes qui ont de l'empathie et qui sont généreuses et humaines.

Clair.


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Ancilla



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MessageSujet: Re: Je pense être en dépression, qu'en est-il réellement ?   Je pense être en dépression, qu'en est-il réellement ? Icon_minitimeDim 25 Sep 2011 - 18:11

Bonjour,

Tout d'abord, merci à vous deux de m'aider et de me répondre. Ca me rassure un peu et ça m'aide à réfléchir sur ce problème.

Pour répondre à Ymage d'abord.
C'est assez dur de ne pas écouter les médisances parce que mon cerveau le fait déjà tout seul. Dès fois j'ai l'impression qu'il pense sans que j'ai besoin de lui demander et du coup je me retrouve à faire un mini dialogue entre moi et mon cerveau en essayant de le convaincre que je ne suis pas nulle... Sauf que même si j'y arrive, j'ai toujours ce sentiment en moi...

J'essaye de faire des efforts pour changer ce que je n'aime pas chez moi... Mais quand on en vient au physique... c'est plus compliqué. J'ai déjà réussi à accepter mes cheveux bouclés (bien que je ne les aime pas pour autant) et ça c'est un combat qui dure depuis....... 8 ans. Alors j'imagine même pas le reste. Mais d'une certaine façon, savoir que d'autre gens sont comme moi mais que l'on n'a rien pu faire pour eux... Ca me fait peur. Et ça me fait mal en même temps. Parce que je sais bie que je ne peux pas rester indéfiniment comme ça. Je sais bien que je dois entrer dans le monde adulte mais je ne veux pas y entrer avec ces soucis d'enfant ou d'enfance. J'ai vu avec mes parents à quel point il était dur d'être un adulte et je sais bien que si je commence déjà avec des soucis, je vais vite me laisser déborder. Je sais que je commence déjà à mener une vie de petite femme dans le sens où je vis seule maintenant, je me gère seule, mon budget aussi je le gère seule. Mais je ne suis pas encore adulte.

J'ai la chance de pouvoir voir mon copain, il habite dans la même ville que moi. Mais bon, il a arrêté de me faire des compliments car à chaque fois je me vexe. Et je le comprends, je ne lui en veut pas pour autant.


Je vais donc répondre à Clair de lune maintenant.
Si je me suis enfermée dans cette cage, c'est plus ou moins par choix. En fait à force de se prendre des réflexions, de se faire gronder par le paternel, d'être la risée des enfants d'une école/collège/lycée et ce depuis très longtemps, on s'enferme plus pour se protéger et pour fuir que par envie. C'est limite nécessaire si l'on ne veut pas finir suicidaire. Sauf que je sais que maintenant ça me pèse. Au final, l'une ou l'autre des solutions blesserait. Donc qu'importe le choix, le résultat aurait été le même.
Pour ce qui est de la frustration, je ne sais pas trop. Dès fois c'est quand je mange sans fin et que je m'arrête, j'ai encore envie de manger mais je ne le fais plus. Du coup ça me frustre parce que je suis tiraillée entre deux choix et quel que soit le choix, je ne serais jamais satisfaite ou contente de moi.
Ce sentiment de vide et de solitude est apparu en seconde, il y a 4 ans. Comme je l'ai expliqué ma classe et celle de mon copain se sont ligués contre moi. Quand je dis qu'il se sont ligués, c'est que je qualifiait ça de harcèlement moral pendant presque 8mois. Avant je me sentais seule quand je l'étais vraiment mais j'était toujours passionnée. Maintenant je ne prends plus de plaisir à lire ou à faire du graphisme. Pourquoi je me sens comme ça après je n'en sais rien. Peut-être que c'est parce que je me suis retirée du monde. Je ne profite de rien, même pas des crocodiles rouges que je m'enfile depuis le début de la rédaction de cette réponse.

Je crois qu'en me disant que je vais bien j'essaye de me rassurer. Dans ma famille on a toujours eu un rapport spécial avec la nourriture. Mon grand-père maternel est un bon vivant, c'est un chasseur très gourmand et il aime la bonne bouffe. Je pense que l'on a hérité de ça mes soeurs et moi. Donc je me dis qu'au fond la gourmandise c'est presque inscrit dans nos gènes. Sauf qu'à ce niveau je ne sais plus si c'est gourmandise ou boulimie.

Je me sens invisible car on fait peu attention à moi. Même dans mon groupe d'amis. J'ai l'impression que ne m'entend pas, qu'on ne me regarde pas alors j'ai l'impression de ne pas exister. J'essaye de compenser en parlant fort (même si je ne m'en rend pas compte) mais même comme a ça ne marche pas, au contraire. Quand j'étais avec mes groupes d'amis, il y avait toujours un sujet plus passionnant que ce que je disais ce qui faisait que je passais aux oubliettes. Là où je me suis sentie le plus invisible, c'est quand on a rendu nos livres après le bac. Je discutait avec mes amis quand une autre fille du groupe est arrivée. Ils ont commencé à parlé et petit à petit, elle est passée devant moi comme si je n'étais pas là. Je suis partie sans rien dire. C'est ce genre de trucs qui font que je me sens invisible.
Je me sens vide de personnalité aussi. Si je suis invisible c'est que rien ne réussit à accrocher l'attention des autres sur moi. Donc c'est que je n'ai pas de personnalité.

Comme je n'avais pas de bons rapports avec mon père, ma mère compensait. Notre mère a toujours su nous consoler, nous rassurer, prendre soin de nous, mes soeurs et moi. Mon père est commercial donc il n'a pas vraiment eu le temps de nous "éduquer" et c'est notre mère qui l'a fait. Elle s'intéressait à tout ce que nous faisions et même si elle n'est pas très câline et qu'elle exprime rarement ses sentiments, au fond on a toutes eu une place immense dans son coeur. Malheureusement mes soeurs (surtout l'ainée) semblent l'oublier. J'aime ma mère plus que mon père parce que je sais qu'elle sera toujours là pour nous. Aujourd'hui mes parents sont séparés, ma mère à rencontré un autre homme (son amour d'adolescence) et elle est donc partie vivre près de chez lui (à Toulouse) et je suis la seule à l'avoir soutenue. Mes soeurs ont toute les deux dit "elle t'abandonne, elle te laisse seule avec papa alors qu'elle sait que vous vous entendez pas". Mais c'est moi qui est choisi de rester et de ne pas partir avec elle.

Comme dit plus haut, mon père est commercial et donc était rarement à la maison quand j'étais petite. Les week-ends, on ne les passait jamais en famille ou très peu puisqu'il gérait un club de foot (sa passion) quand on était en région parisienne. Je sais que j'ai de bons souvenirs quand même avec mon père. Mais je voit mon père un peu comme la sanction. L'exemple le plus frappant, une fois je jouais avec ma soeur dans sa chambre avec un petit ballon dans lequel il y avait de l'eau. Elle était allongée sur son lit et on se passait le ballon en le faisant rouler sous le lit. Mon père est rentré (mon visage s'est décomposé) et il nous a grondé... Mon père nous grondait, on pleurait et il nous mettait un claque parce qu'on pleurait parce qu'il nous avait grondé... On a peur de notre père. Pas très sain comme relation...

Mes soeurs ont 8 et 5 ans de plus que moi (aujourd'hui 26 et 23).
Je ne peux pas dire que j'ai été moins gâtée matériellement parlant par rapport à mes soeurs. Certes, je récupérait leurs affaires mais j'ai souvent eu ce que je demandais. Pourtant je me faisait plus souvent gronder qu'elles. Et pas toujours pour les mêmes raisons. Exemple, je me suis faite grondée parce qu'un soir, je regardais la neige tomber à ma fenêtre ouverte avec un pull sur le dos pour pas avoir froid. ce soir là il a vraiment crié et m'a dit "si jamais t'as réveillé tes soeurs, tu t'en prends une autre". Bien sûr je n'avais rien dit, juste "mais je regardais la neige j'ai rien fait de mal" et ma soeur a été réveillé. Mais elle a continué de faire semblant de dormir car il était injuste selon elle que je me prenne une autre claque parce que monsieur à hurlé trop fort.

Le silence et la solitude n'était pas une punition mais une prévention quand j'étais petite. Je ne disais rien car si je disais un truc de travers, je me faisais gronder par mon père. Mais ne pas pouvoir parler, dire ce qu'on pense... ça blesse. Avant en région parisienne, quand on mangeait, on parlait tous un peu de notre journée. Du moment où on est descendu dans le sud, on ne parlait que du travail de mon père. Et nous, mes soeurs et moi, bah on mangeait sans un mot, on débarrassait et faisait la vaisselle et on retournait dans nos chambres. A savoir, mon père est espagnol du sud et il a donc ces valeurs de "pater familias" profondément ancrées dans ses habitudes, dans son passé, dans ses gènes presque.

Comme j'ai pris l'habitude de me taire, je ne me confie pas. J'ai du mal à dire ce que je ressens ou ce que je pense. Il me semble que j'ai toujours été un "esprit faible" et donc j'ai toujours peur d'embêter les gens avec mes pseudo-problèmes. Même si ma soeur (celle de 23 ans) sent que je ne vais pas bien, je n'arrive pas à lui en parler. Là dessus le bloquave vient de moi je le sais bien...
Pour ce qui est de mon copain, il a un an de moins que moi (mais en bon surdoué il est en prépa math sup à 17 ans). Il sait que j'ai un souci de confiance en moi (parmi d'autre) mais quand il me demande ce qui ne va pas, je me braque, comme si j'essayais d'oublier ces soucis. Donc à force de réagir comme ça, il finit par ne plus vouloir m'aider. Je sais que ça le rend triste de me voir comme ça mais il sait aussi qu'il ne peut pas m'aider. Donc ça le rend triste de se dire que lui seul ne peut pas faire de moi quelqu'un de bien dans sa peau. Donc il préfère faire comme moi quitte à en souffrir chacun dans son soin en silence.

Ma cousine est décédée il y a bientôt deux ans, des suites d'un lymphome très rare (seul cas en France, seulement 5 ou 6 cas aux Etats Unis, Ni un de type C ni un de type T, qui réagit aux deux traitements mais qui revient systématiquement). Elle avait 27 ans (je m'en souviens car je me dis qu'elle est un peu comme une rock star, connue au delà du Pacifique et au même âge que Kurt Cobain). Nous n'étions pas très proches l'une de l'autre mais c'était ma cousine. Je l'avais vu au mariage de notre cousine espagnole la dernière fois. Un an plus tôt. Quand j'ai sû qu'elle était malade, j'ai pas voulu m'impliquer parce que j'ai sû que c'était perdu malgré les faux espoirs de rémissions. Mais j'ai vu mes parents et mes soeurs s'impliquer. Quand elle est morte (le 22 décembre) mon père était parti quelques jours plus tôt pour la voir car on savait que c'était fini. Elle délirait, métastases au cerveau. Nous on devait finir les cours. Finalement on n'y est pas allé mes soeurs et moi, aux cours. On est arrivées par train. Forcement le train a eu 2h de retard. Mais si on était arrivée une heure plus tôt on aurait pu la voir encore en vie. Ca faisait tellement longtemps qu'on ne l'avait pas vue en région parisienne que rien n'avait changé mais en même temps ça avait tout changé. Je n'ai pas pleuré. Je me suis promis de respecter sa parole de ne pas pleurer mais de vivre pour elle. Et en même temps, je devais rester forte pour ma famille. J'étais la force que tous n'avaient pas, l'espoir qu'ils avaient perdus, leur consolation silencieuse. Seulement savoir que je ne la reverrait jamais, savoir qu'elle ne fera plus jamais rire personne, ça me laisse un grand vide. Je regrette de ne pas m'être plus impliqué, de ne pas lui avoir plus parlé, elle a du croire que je ne l'aimais pas ou que sais-je. Il a fallu que ça tombe sur la fille la plus heureuse de notre immense famille.

Dans ce cas si je suis méfiante, est-ce qu'un jour je pourrais ne plus l'être ? Et si oui comment et quand ?

Je n'ai jamais eu de problème de santé (mise à part une allergie de contact qui me provoque de l'eczéma mais uniquement sur les pieds et les chevilles).

Comment peut-on être aimé et respecté par les autres quand on se prend des critiques sur une chose (être parisienne) que l'on n'a pas choisi ? Comment inspirer le respect et l'amitié quand on n'a pas confiance en nous ?


Voilà, encore un pavé, j'espère vous avoir répondu du mieux possible. Merci encore pour votre aide.
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Ymage



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MessageSujet: Re: Je pense être en dépression, qu'en est-il réellement ?   Je pense être en dépression, qu'en est-il réellement ? Icon_minitimeDim 25 Sep 2011 - 18:45

Hm, tu as parlé de tes cheveux bouclés. Tu sais tu peux changer de coiffure et tout ?
C'est la facilité mais bon, j'ai les cheveux très frisés aussi, et j'utilise mon lisseur parfois.
Je fais ce que j'ai envie et parfois je me trouve bien. Essaie de changer de coiffure ou autre jusqu'à temps que tu te trouves ce qui te correspond et que tu aimes.

Citation :
Mais je ne suis pas encore adulte.

Etre adulte tu as raison, ce n'est pas avoir 18ans et op je suis adulte. La maturité, l'experience font qu'on est adulte.
Et tu sais déjà géré des choses seules, et c'est déjà bien !
Je pense que tu te prends trop la tête, enfin c'est mon avis. Tu penses déjà à tout les problèmes que peut avoir la vie d'adulte, et tu as peur car tu n'as pas résolus tes problèmes d'enfance. (à ce que j'ai compris). Seulement se sont deux choses distinctes et les problèmes d'enfance comme tu dis, tu as le temps de les resoudre avec le temps. Et pour l'instant je ne pense pas que ça influe sur ta vie d'adulte, si ?

Et voir ton copain c'est bien, il doit t'apporter du réconfort et ça doit t'aider ! Smile


Désolé je n'ai pas lu ta réponse à Claire de Lune car je suis très fatigué.


Citation :
Voilà, encore un pavé, j'espère vous avoir répondu du mieux possible. Merci encore pour votre aide.
Et bah tes pavés doivent te faire du bien ! Non ? Ecrire ce que tu as sur le coeur doit t'alleger et te faire sentir mieux, non ?
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Ancilla



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MessageSujet: Re: Je pense être en dépression, qu'en est-il réellement ?   Je pense être en dépression, qu'en est-il réellement ? Icon_minitimeDim 25 Sep 2011 - 19:06

Coucou !

Pour ce qui est de mes cheveux, le gros souci, c'est que j'ai toujours rêvé d'avoir les cheveux très longs (pas autant que Raiponse hein) mais jusqu'aux reins au moins. Or c'est impossible... Mais je me suis longtemps lissés les cheveux et à force, ça me les a brulés... Donc bon, j'ai arrêté le lissage xD Maisntenant j'ai envie de changer de tte parce que avec ces cheveux, on peut rien faire. Mais bon, il faudrait que j'aille chez un visagiste parce que j'ai pas non plus envie de ressembler à un sac xD M'enfin, c'est une autre question ça...

Je sais de toute façon qu'on ne devient pas adulte du jour au lendemain (en ça je trouve que je suis plus mature que les 3/4 des jeunes de mon âge). Mais dans un sans, je n'arrive pas à continuer à vivre ma jeunesse. Je ne sais pas m'amuser parce que j'ai pas confiance en moi du coup je me trouve ridicule quand je dans ou autre... Puis c'est pas avec mon copain qu'on va faire la fiesta xD (il aime pas faire la fête mais alors pas du tout xD)

Mais bon, c'est vrai que voir mon chéri me fait prendre l'air. Je me sens bien avec lui, c'est ce qui compte. Bon, OK, c'est pas toujours rose mais bon, c'est normal y a toujours des hauts et des bas dans un couple.

C'est vrai qu'écrire me fait du bien. Ca me permet d'évacuer. J'avoue que j'ai pleurer en écrivant. Ca faisait longtemps. Et ça libère.

Merci de m'avoir lu et d'avoir répondu. Merci de m'aider.
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MessageSujet: Re: Je pense être en dépression, qu'en est-il réellement ?   Je pense être en dépression, qu'en est-il réellement ? Icon_minitimeDim 25 Sep 2011 - 19:11

Ah oui malheureusement avec les cheveux bouclés tu ne peux pas avoir les cheveux de tes "rêves". Bah essaie de trouver quelque chose d'autre qui pourrait te plaire. Et je connais ça les cheveux brulés Mdr ^^

Se trouver ridicule... Oula, j'étais pareil avant ! (j'ai que 17ans). Et depuis mes nouvelles fréquentations j'ai changé et je m'en fou des gens ! Je danse au lycée etc. Pour te dire ^^
Même en étant en couple tu n'as pas confiance en toi ? Souvent ça aide, de se sentir aimer comme l'on est.

Et tu peux faire la fête sans ton copain, il suffit d'amies qui organisent et op tu y vas ! Et tu te lâche ! Sans penser à rien Smile C'est facile à dire je sais, mais faut arriver à faire l'effort et peut-être qu'après tu verras que tu n'es pas ridicule.

Tant mieux alors que ça te libère ! Smile
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MessageSujet: Re: Je pense être en dépression, qu'en est-il réellement ?   Je pense être en dépression, qu'en est-il réellement ? Icon_minitimeDim 25 Sep 2011 - 19:57

Je songe de plus en plus à me couper les cheveux dans un look un peu rétro... Pas mouton non plus, enfin je sais pas trop ^^'

Quand je suis avec mon copain, je suis bien mais quand il n'est pas là... Bah tout de suite ça va moins bien. C'est pour ça qu'on a arrêté de parler de mes soucis.

Après je ne sais pas trop faire la fête sans lui parce que comme il a peur de me perdre (parce qu'il a galéré pour m'avoir à vrai dire ^^') bah je sais qu'il va faire la tête. Puis bon j'ai pas trop d'amis... Mais l'an passé, mes amis faisaient des fêtes mais ne m'invitaient pas... Alors bon... Si je suis pas conviée je vais pas faire la pique-assiette non plus...
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MessageSujet: Re: Je pense être en dépression, qu'en est-il réellement ?   Je pense être en dépression, qu'en est-il réellement ? Icon_minitimeDim 25 Sep 2011 - 20:10

Fais ce qu'il te plaît Smile (pour ta coiffure^^)

Ah ok :/ C'est dommage, tu sais les fêtes c'est sympa. SANS ALCOOLS. ^^

Après je parle de fête entre amies, pas qu'il y ai pleins de gens et des cas à part je dirai...

Et bah c'est dommage c'est tout. Et ne t'empêche pas de vivre pour ton copain non plus hein ^^
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MessageSujet: Re: Je pense être en dépression, qu'en est-il réellement ?   Je pense être en dépression, qu'en est-il réellement ? Icon_minitimeVen 30 Sep 2011 - 15:59

Citation :
Je sais bien que je dois entrer dans le monde adulte mais je ne veux pas y entrer avec ces soucis d'enfant ou d'enfance. J'ai vu avec mes parents à quel point il était dur d'être un adulte et je sais bien que si je commence déjà avec des soucis, je vais vite me laisser déborder.
je me gère seule, mon budget aussi je le gère seule. Mais je ne suis pas encore adulte.
Apparemment, Ancilla, tu es déjà entrée dans le monde des adultes, tu gères seule ta vie sur le plan social et financier c'est donc que tu as les capacités, la maturité pour vivre en tant qu'adulte responsable.
Lorsque tu dis "je ne suis pas encore adulte", tu n'es plus une adolescente non plus, tu t'en éloignes de plus en plus, tu as même atteint la frontière pour ne plus y revenir, as-tu peur de quitter ce monde de l'adolescence, qu'as-tu peur de quitter ?
Tu as vu avec tes parents qu'il était dur d'être adulte, quel image d'adulte ont véhiculé tes parents ?

Citation :
il a arrêté de me faire des compliments car à chaque fois je me vexe
Pourquoi ne parviens-tu pas à accepter les compliments de ton copain. C'est plutôt paradoxal comme réaction, tu devrais être heureuse d'entendre des mots gentils et respectueux qui changent de ceux que tu as pu entendre de la part de ton père ! Pourquoi les refuses-tu ? Pourquoi ne pas te laisser enfin "conquérir par la douceur et la considération", tu as enfin avec ton copain, le modèle que tu recherchais tant auprès de ton père, un homme affectueux et attentif (attention ! Il n'est pas ton père, il est ton amant).

Le fait d'être toujours prise à partie, d'être grondée, emmurée par ton père psychologiquement a fait que tu t'es emmurée toi-même, tu le dis bien "tu t'es enfermée pour te protéger et pour fuir". Parfois, on pense se refermer comme une coquille mais celle-ci cède vite aux assauts de ceux qui s'aperçoivent de notre fragilité psychique, ainsi l'ont fait les élèves de ces deux classes, tu es une proie facile à leurs yeux qui ne bougera pas.
Penses-tu avoir réagi avec eux comme avec ton père ? Avais-tu peur de ces élèves ? Que t'ont-ils fait subir ?

Citation :
Je me sens invisible car on fait peu attention à moi. Même dans mon groupe d'amis. J'ai l'impression que ne m'entend pas, qu'on ne me regarde pas alors j'ai l'impression de ne pas exister.
Tu te sens invisible, inexistante, translucide, on ne t'entends pas, on te regarde pas, et si tu mettais de la couleur dans ta vie, si tu acceptais que le monde qui gravit autour de toi, ne soi pas le reflet de ce que tu as vécu chez toi, d'ailleurs tu n'es plus chez tes parents, tu es donc maintenant actrice de ta propre vie, tu as le pouvoir de rebâtir de nouvelles fondations, de t'ouvrir aux autres.
Ainsi, en étant plus confiante, plus ouverte, plus souriante, plus à l'écoute également, tu t'apercevras très vite que tu es visible, vivante, attirante.

Citation :
Je me sens vide de personnalité aussi. Si je suis invisible c'est que rien ne réussit à accrocher l'attention des autres sur moi. Donc c'est que je n'ai pas de personnalité.
Tu as une personnalité, Ancilla, mais elle se trouve cachée par le manque d'amour d'un père, par le fait également que tu t'es obligée à t'effacer pour sur-vivre SEULE et sans les autres, sans ton entourage, famille ou ami(e)s.
Tu te sens coupable de ne pas parvenir à accrocher l'attention "des autres" sur toi comme tu dois te sentir, inconsciemment, coupable de n'avoir pas su attirer l'amour et l'affection de ce père toxique, tyrannique, violent qui ne savait contrôler la portée de ses réactions face aux évènements.
Tu retrouveras ta personnalité en faisant un travail sur toi-même en retrouvant estime et amour propre, pour enfin crier, je suis telle personne et non celle que mon père a voulu que je devienne, une petite fille qui se tait, qui prend peur, qui est infériorisée et qui n'existe pas.

Ton père me parait avoir été un père "dominateur", égocentrique et absent. Absent pour ne s'occuper que de son travail, de sa passion les we qu'est le foot-ball (donc lui avait le droit de s'évader durant cette période, de s'amuser), dominateur dans sa manière de vous "contrôler" toi et tes soeurs.
Le faisait-il également avec ta mère ?
Comment étaient leurs relations, la communication, as-tu des souvenirs douloureux à ce sujet ?

Citation :
Malheureusement mes soeurs (surtout l'ainée) semblent l'oublier. J'aime ma mère plus que mon père parce que je sais qu'elle sera toujours là pour nous. Aujourd'hui mes parents sont séparés, ma mère à rencontré un autre homme (son amour d'adolescence) et elle est donc partie vivre près de chez lui (à Toulouse) et je suis la seule à l'avoir soutenue. Mes soeurs ont toute les deux dit "elle t'abandonne, elle te laisse seule avec papa alors qu'elle sait que vous vous entendez pas". Mais c'est moi qui est choisi de rester et de ne pas partir avec elle.
Lorsque tes parents se sont séparés, tes soeurs avaient-elles déjà quitté la maison ?
Depuis combien de temps tes parents sont-ils séparés ?
Pourquoi es-tu restée avec ton père, pourquoi n'es-tu pas partie avec ta mère ?
Pensais-tu enfin trouver son amour en te retrouvant seul avec lui ?
As-tu l'impression d'avoir été réellement abandonnée par ta mère, t'es-tu sentie trahie par son départ et de s'être remise avec son amour d'adolescence (comme semble l'évoquer tes soeurs, n'oublie pas que c'est de leur ressenti qu'il s'agit !)

Tu dis avoir de bons souvenir avec ton père... Lesquels ?

Je ne pense pas qu'il faille culpabiliser par rapport au fait que tu sois arrivée trop tard pour dire adieu à ta cousine, ce n'est pas toi qui était en retard, tu le cites bien, c'est le train ! Tu ne peux en être responsable ! Aurait-elle été consciente de ta présence, elle l'aurait sentie et encore tu le ne sauras jamais puisqu'elle délirait. Tu ne peux rester sur tes suppositions, sur ta culpabilité. Tu es arrivée trop tard, mais tu lui as quand même dit adieu, et c'est là le principal, c'est un geste si affectueux.
Tu t'es impliquée comme tu l'as pu pour ta cousine, on regrette bien souvent lorsque les personnes de notre famille ou amis ne sont plus là, mais ta cousine t'aimait et savait aussi que tu avais d'autres préoccupations.

Citation :
Je n'ai pas pleuré. Je me suis promis de respecter sa parole de ne pas pleurer mais de vivre pour elle. Et en même temps, je devais rester forte pour ma famille. J'étais la force que tous n'avaient pas, l'espoir qu'ils avaient perdus, leur consolation silencieuse.
Elle t'avait donc demandé de ne pas pleurer, mais c'est une demande que l'on ne peut imposer, les larmes existent aussi pour montrer tout l'amour que l'on ressent même après la mort, on pleurt de chagrin mais aussi d'amour dans de tels moments. Tes larmes n'auraient pas été malvenues, bien au contraire, je pense que même aujourd'hui tu as besoin de pleurer cette cousine qui comptait tant pour toi et lui dire que tu l'aimes, c'est ce qu'on appelle le travail de deuil.

Par contre, tu ne peut vivre pour elle, tu dois vivre pour toi, on ne peut vivre dans le sillage et l'ombre d'une autre personne, là encore tu dois devenir toi-même et non quelqu'un d'autre personne, tu peux vivre en étant forte et non pas effacée, alors tu seras aussi combative que ta cousine l'a été durant sa maladie.

Tu finis en demandant, en t'interrogeant comment on peut être aimé et respecté par les autres. D'abord en t'aimant, en te respectant, en évitant les personnes qui te font mal, les personnes qui te critiquent (par exemple d'être parisienne, tu ne l'es pas alors.... ne réponds pas et passe outre), en ne t'arrêtant pas sur des réflexions puériles.

Tu as la réponse dans ta dernière phrase Ancilla ? La confiance, retrouver la confiance en toi qui n'a pu se développer par rapport à une influcence paternelle trop stricte et je pense machiste.
Je pense que tu devrais envisager de consulter une psychologue et j'espère que ma réponse t'aura également ouvert un peu sur ce que tu ES RELLEMENT.

Tu as les ressources nécessaires pour avancer dans la vie en tant qu'adulte, tu as le droit au bonheur, le droit d'être maintenant aimée par ton copain (par un homme), le droit également d'exprimer tes sentiments et tes idées, ta vie n'est plus basée sur des contraintes et des peurs paternelles.

Courage
Clair de lune
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Ancilla



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Date d'inscription : 24/09/2011

Je pense être en dépression, qu'en est-il réellement ? Empty
MessageSujet: Re: Je pense être en dépression, qu'en est-il réellement ?   Je pense être en dépression, qu'en est-il réellement ? Icon_minitimeDim 2 Oct 2011 - 1:18

Bonsoir !

Ce soir, j'ai de grandes nouvelles qui me donnent du peps et de la joie, enfin !!

Tout d'abord, merci encore de vos réponses Clair de Lune et Ymage. Ca me permet vraiment de réfléchir sur moi et de prendre conscience de certaines choses. Et ça m'aide à avancer.

J'ai de plus pris la décision de ne plus me lamenter sur moi même. J'ai eu un passé blessant, c'est vrai. Et alors ? Je n'en suis pas morte bien au contraire. C'est grâce à cela si aujourd'hui j'ai eu le courage de faire ce que j'ai fait sans rien dire à personne. Et c'est ma fierté.

J'ai prise ma décision hier soir, j'ai tout mis en oeuvre afin que mon père ne le voit pas aujourd'hui. Il était de sortie (certes je craint sa réaction mais j'ai 18 ans et il n'a rien à me dire là dessus) et j'en ait donc profité pour faire cette chose en secret, ce rendez-vous entre moi et moi même. Ce petit moment de plaisir. Et j'avoue que je n'ai jamais été si impatiente et si excitée de me voir dans un miroir. Je suis allée chez le coiffeur.

OK, le coiffeur c'est pas un truc extraordinaire. Sauf quand on a les cheveux au dessous des épaules et qu'on perd subitement plus de 15cm. Coiffure extravagante. J'ai osé. Et j'adhère !! Court d'u côté droit (niveau de la mâchoire) mi-long du côté gauche (4cm au dessus des épaules) et surtout des mèches !!! Du rouge-rose, deux teintes de violet, bref, j'ai osé ! Et ai-je parlé de cette mèche devant les yeux ? La mèche qui fait ch*** le monde et que l'on replace toujours d'un mouvement désinvolte de la tête ? J'ai céder, et je la porte plutôt bien, cette fameuse mèche. Qui au final n'est pas si embêtante que ça, quand on voit à quel point elle parfait la coupe.

Je me sens revitalisée, revigorée, enfin je peux être moi. En dépit de la réaction première de mon chéri ("J'aime pas, ça te va pas, t'es moins belle, les mèches te vont pas") j'ai tenu tête, je lui ait prouvé que j'étais la même, sauf que désormais, je m'affirme plus et j'accepte. J'accepte que l'on me dise "tu es belle". On me l'a tellement soufflé aujourd'hui que je ne rougis plus de me l'entendre dire. Jamais je n'ai traversé la route aussi fièrement, l tête aussi haute, le regard des gens fixé sur moi. Ce qu'ils pensaient ? Qu'elle importance ? J'ai trouvé ce qu'il me fallait, et il me fallait juste céder. En quarte heures, j'ai osé et j'ai changé. Je reste toujours la même avec un caractère plus fort.

Aujourd'hui, tout le monde, les coiffeuse, les clients du salon, mes amis, les parents de mon copain et même mon copain m'ont trouvés belle, épanouie et féminine (et ça c'est un miracle xD). Je suis fière d'être ce que je suis et vraiment, ça fait du bien de se sentir bien dans sa peau.
Bon, j'ai toujours la sentence paternelle. mais zut quoi. 18 ans, c'est des cheveux, et c'est la première fois de ma vie que je fais un truc comme ça. Et puis ça me plaît. Je ne lui demande pas d'aimer, juste de ne pas critiquer. C'est tout.

Bien, après donc ces fameuses révélations, j'ai pris la décisions de m'affirmer, de m'imposer, de m'amuser, et de céder à (peut-être toutes) mes envies. Je n'ai pas vécu de jeunesse ou d'adolescence alors ZUT ! J'ai plus mes parents sur le dos, autant en profiter à 4000% !

Bon, donc je vais maintenant répondre à Clair de Lune car j'ai beau avoir prises des décisions aujourd'hui, j'ai toujours ces problèmes sur mon petit coeur et il faut vite que je répare tout ça si je veux pouvoir tenir mes nouvelles résolutions.

Je crois qu'aujourd'hui je n'ai plus vraiment peur de grandir. J'ai acceptée une vraie coupe de cheveux, j'ai accepté ma féminité, mais il reste toujours une touche juvénile avec la couleur. Je pense que j'avais peur de quitter un confort. Je n'étais plus une enfant, je n'étais pas encore une femme. Je n'avais pas encore toutes les responsabilités qu'insinuent être adulte. Mais je pense être prête à me lancer. Petit à petit, j'accepte de plus en plus ces choses qui font de moi un être à part bien distinct de ses parents et des autres personnes de leur famille. Mes parents ont véhiculé une image d'adultes sérieux, travaillant tout le temps ou devant s'occuper de leurs enfants. Des parents qui ne prenaient pas de temps pour eux. Mais j'ai compris qu'être adulte ne signifie pas l'interdiction de prendre du temps pour soi et pour s'amuser.

Je crois que je refusais les compliments de mon copain car j'avais le sentiment de la fausseté de ces compliments. Ne croyant pas en moi je ne voyais pas ce qu'il trouvait de beau, d'intelligent en moi. Donc je refusais de croire en ce que je croyais être des mensonges.

Je n'ai pas agi avec les collègues de ma classe comme avec mon père. J'étais plus méfiante et donc je leur faisait croire que ce qu'ils disaient ou faisaient de m'atteignait pas mais dès qu'ils partaient. Je fondait en larme. J'avais peur non pas des élèves mais de leur méchanceté. Je refusais de croire que l'homme pouvait être mauvais au point de vouloir se divertir du malheur des autres. C'est d'ailleurs cette année là que j'ai compris pourquoi aux journaux télé on nous montrait toujours un repartage sur la mamie qui se fait trucider par une bande de jeune d'origine étrangère sans motif aucun et après un reportage sur la ville la plus fleurie de France. A force de s'entendre critiquer sur le physique ou les capacités intellectuelles, à force de voir nos amis douter de nous parce que "Il paraît que t'es enceinte et tu m'as rien dit", "il paraît que t'as tenté de te suicider 5 fois et qu'à chaque fois t'as raté" (ce qui était paradoxal car j'ai toujours dit que si je devais me suicider j'avais deux ou trois plans en différents et forcement efficace) car où, ça allait de bon train les rumeurs. Allant jusqu'à dire que j'étais enceinte et que j'ai loupé 1à fois mes veines car je suis trop conne (alors que je pleure presque quand je me coupe avec une feuille). J'en ai eu de belles des rumeurs sur le fait que j'étais 4 fois cocu mais que j'étais trop conte pour ne pas m'en rendre compte.

Je remarque déjà depuis ce midi que l'on me regarde et j'ai même entendu venant des autres clients du salon "c'est beau ça lui va vraiment bien, c'est osé mais elle le porte bien". Alors je souris, je remercie ploiement avec un sourire, et je marche tête haute, sourire au lèvres, quelque fois riant de la réaction de mes amis.

Non. Mon père nous mettait des claques quand il s'énervait mais il n'a jamais vraiment été violent (oui une claque c'est un coup et la colère n'est pas une raison mais il ne le faisait pas pour passer ses nerfs, c'était plus pour s'imposer et nous faire comprendre qu'on était dans le faux). C'est pour ça que je ne dis pas qu'il nous frappait. Ce n'était pas des coup à proprement parler. Il n'a jamais levé la main sur ma mère mais c'est pas pour autant que c'était l'amour fou. Je me souviens quand j'étais petite avoir plusieurs fois demandé à mes parents "c'est quand que vous divorcez ?". Ca veut tout dire... Pour autant je n'ai pas de souvenirs douloureux là dessus. Ce souvenir aujourd'hui me fait rire même si je m'en suis voulu quand ils se sont vraiment séparés.

Quand mes parents se sont séparés, la plus vieille de mes soeurs était déjà installée avec son copain depuis 2-3 ans. L'autre soeur était toujours avec nous et d'ailleurs elle m'a aidée dans cette situation à me temporiser face à mon père. Ca fait 2 ans et demi, presque 3 que mes parents sont séparés. Mais (si vous avez bonne mémoire des dates) c'est arrivé à peu près en même temps que la maladie de ma cousine donc au final ma mère s'est installée seule il y a un peu moins de 2 ans. En ce temps là elle était seule et je suis donc allée avec elle car ça me rapprochait de mon lycée. En suite, quand elle est partie, je suis retournée chez mon père car c'était l'année de ma terminale (l'an dernier donc) et que je ne voulais pas changer de lycée en cours d'année à cause de mon option spéciale (cinéma) et de mon copain que je ne voulais pas quitter. Puis déménager en terminale n'est pas une bonne idée pour moi surtout vu le vécu de mes précédents déménagements. En retournant chez mon père, je sais que l'on ne retrouverait pas de l'amour mais des colères. Mais mon père me laissait un peu tranquille, il était moins sévère. Il a du se rendre compte que j'allais bientôt partir et je sais qu'il ne veut pas me perdre.
Je comprends ma mère et je ne pense pas qu'elle m'ait abandonnée. Elle a voulu reprendre sa vie car avant mon père, elle avait 18 ans. Donc elle a voulu reprendre une nouvelle jeunesse et si cela lui fait du bien, alors amen. Elle est heureuse, c'est ce qui compte, moi, je n'ai aucune rancoeur, aucun regret et je suis contente de la voir heureuse.

Quand j'étais plus jeune (ça y est, je parlé déjà comme une vieille mamie xD) mon père et moi on jouait dans la piscine. Pas longtemps mais j'étais contente. Puis quand j'étais petite et qu'il avait le club de foot, j'adorais quand je venais le voir entrainer car c'étais mon super-papa. Puis aussi Quand on faisait le loto de l'école c'était aussi mon super-papa qui animait. Mais bon... A côté de ça, il ne restait jamais jusqu'à la fin de nos galas de danse alors finalement mon super-papa m'a vite déçue...

Je ne pense pas que j'ai encore fini le deuil de ma cousine. Je l'ai pleurée après et heureusement que j'avais mon copain pour sécher mes larmes en silence car je ne me sentais pas seule. Pour une fois le silence m'apaisait. Je ne sais pas où j'en suis car des fois je pleure encore. Mais à défaut de l'avoir digéré, je l'ai au moins accepté. Pour autant je ne veut pas aller sur sa tombe car je pense encore être dans un état de faiblesse vis-à-vis de cette situation. Je pense que j'irai quand je serais plus calme et plus sereine. Et j'espère, où qu'elle soit, qu'elle me comprenne et qu'elle accepte.

Je commence à faire un peu de chemin seule et je suis contente de pouvoir enfin m'affirmer. J'ai trouvée une autre adresse pour le CMP (le premier site n'était pas à jour donc j'ai finalement opté pour le nouveau bottin du 13 ^^) et il s'avère qu'une des adresses est proche de chez moi... Je vais donc y aller la semaine prochaine. C'est décidé, dès à présent, je prends ma vie en main et je m'affirme !

Merci à vous de m'avoir lue et aidée. Encore une fois, désolée pour ce pavé. J'espère que vous aussi vous trouvez réponses à vos soucis car je ne suis pas la seule brebis égarée ici.
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