Alloa a écrit:

Pardon pour le retard... Je répondrai encore plus tard, je n'ai pas la force d'ecrire, pardon...

Ça ne me dérange pas, je n'ai pas réellement terminé non plus

Si je viens aujourd'hui, ce n'est pas encore pour répondre... Juste pour déposer quelques affaires...

Aujourd'hui, j'ai eu un concert de musique de chambre. Tout s'est bien passé, nous nous sommes tous tellement amusés...
Puis je suis sortie de l'academie, pour retourner dans le monde "normal", sans joies, sans fierté. Seule. Et j'ai commencé a déprimer, tellement, tellement... Je m'étais sentie merveilleusement bien depuis trois jours, je croyais que c'était fini, et la, ça recommence... J'aimerais respirer, ne plus couler. J'aimerais qu'on me soulève du fond marin ou je me trouve pour que la poussée d'Archimede puisse m'aider et les aider a remonter.
Je n'ai plus peur de me tuer; je l'ai fait plusieurs fois, j'ai l'habitude. Chaque fois plus fort, et je suis la.

Homere décrit les sensations d'Achille quand son ami meurt; je ressens la même chose. Ce qui est considéré comme de l'aide, donc consultation et internation, ne l'est pas pour moi. Je... Suis au bout. Je sais que demain, je me réveillerai, et saurai que c'est LE jour. Enfin, la mort, la dame sombre, je vous ai attendue, pendant si longtemps - toute ma vie!

Je suis tellement a bout... Les mots ne suffisent plus... Je suis désolée, tellement désolée... Oh pitié, dites quelque chose, j'étouffe. Je ne supporte plus... Erick, je sais que nous nous connaissons depuis longtemps, mais dis-mou quelque chose, n'importe quoi, ne cherche pas des choses compliquées, des textes pour me réconforter, dis-moi quelque chose de simple, ce qui te vient a l'esprit, tout de suite... Peu importe qui dira quoi, juste quelque chose... Pitié...

je me permet d'ecrire car je vois que tu t'adresse a erick , je crois bien qu'en ce moment il est parti dans un centre de desintox ou un truc comme ca je sais pas exactement , il y'a un poste en bas du forum ou il explique tout , ca s'apel "sevrage" un truc comme ca !!

donc ne te fait pas de soucis il ne t'a pas oublié il s'occupe juste de lui en ce moment je crois il doit pas avoir un acces quand il veut a internet !!

je ne connais pas trop ton histoire , cela dit j'ai vu la plupart de tes derniers post ou il est beaucoup voir presque a chaque fois questions de suicide

je ne sais pas vraiment quoi dire dans ces cas la je pense qu'il faut essayer de s'accrocher a uen chose qu'on aime , que ec soit une passion , un amis , ou nimporte quoi

Merci, gal... Rien que pour m'avoir lue hier et avoir erit quelque chose..

Je ne m'adressais pas socialement a Erick, je m'adressais un ou a tout le monde... Simplement, Erick était la pour moi depuis plus de dix pages, des mois, et j'avais a chaque fois l'assurance qu'au moins lui me lisait...

Donc c'était plutôt pour tous ceux qui me liraient... Merci.

bah derien on est la pour ca je passe sur le forum juste le matin , et parfois un coup dans l'apres midi mais je vien jamais le soir donc j'ai vu ton message qu'au matin ^^

mais t'inquiete pas erick continuera de te lire

21 pages au total
penses-tu avoir evoluer de la 1ere page a celle-ci ??
y'a t'il eut du mieu ?
des reponses ?

je vien tout juste de lire ta 1ere page pas mal de soucis vis a vis de gens malade , la mere de ta meilleur amie : ou en est elle aujourdhui ?
et ta 2eme meilleure amie qui avait un cancer du col de l'uterus ??? ou en est elle aussi aujourdhui ?

ta mere a t'elle quitter son copain ducou a ce jour ?

le medecin suspectait que ta mere est un cancer du col egalement ? est-ce le cas aujourdhui ?
"c'est de ta faute" ta mere t'a dit ? (ouai bien sur tu lui a innoculer le cancer par intraveineuse peut-etre ?? ) c'est ironique

si ca peu t'aider ma mere a eut un cancer du col de l'uterus a 35 ans (elle fumait) elle n'a plus fumer ensuite durant 5 ans puis suite a des deces des choses difficile dans notre vie etc... elle a repris
puis re arrété , puis repris etc etc
la elle a arrété depuis 1 ans , elle a 53 balai et elle se porte plutot bien (oui elel a juste une tendinite en ce moment) mais a part ca voila tout ca pour dire que son cancer n'a pas affécté sa vie actuelle ^^

le cancer de nos jours c'est plus ce que c'etait ca se guéri tres bien
ma grand mere de 79 ans vien de sortir dun cancer des 2 seins , aujourd'hui elle se porte tres bien comme avant , elle conduit encore fais ses course a des activités picolle a lapero
jme demande si elle a pas fait le vietnam desfois cte grand mere u_u ...
serieux 80 ans elle fait encore des 500 km pour venir nous voir c'est dingue alors qu'elle sort dun cancer !!
jsuis impressionner par ma grand mere lol ^^

enfin tout ca pour dire le cancer c'est pas toujours aussi mal qu'on le pense , et aujourd'hui ca se soigne plutot bien ^^

Citation :

Je suis tellement a bout... Les mots ne suffisent plus... Je suis désolée, tellement désolée... Oh pitié, dites quelque chose, j'étouffe. Je ne supporte plus... Erick, je sais que nous nous connaissons depuis longtemps, mais dis-mou quelque chose, n'importe quoi, ne cherche pas des choses compliquées, des textes pour me réconforter, dis-moi quelque chose de simple, ce qui te vient a l'esprit, tout de suite... Peu importe qui dira quoi, juste quelque chose... Pitié...

ouai donc si tu le souhaite alloa enfin si tu es daccord je resterai parler avec toi ici ^^
le temps qu'erick ce sente OK ^^

Arme tes yeux

J'ai besoin de marcher jusqu'à demain
Jusqu'à ce que l'aube saisisse ma main

Où nos ombres étendront leur peine
Lorsque nos âmes prendront le vent.

Savais-tu que le soleil
était fait de nos pleurs

Chaque larme que nous versons est dorée et,
C'est comme cela qu'il brille.

Le monde se penche dans un sens où je ne peux suivre
Trop de règles pour un seul homme

J'aimerais savoir
Comment s'adapter à un endroit que nous ne connaissons pas
La vie n'a pas de maître pas de plan,

Hey étranger.
Savais-tu que le soleil

Etait fait de nos pleurs
Chaque larme que nous versons est dorée et,

C'est comme cela qu'il brille
Ma peau est jeune, Et mes yeux étaient pleins d'espoirs

Mais j'ai vu l'obscurité du jour,
J'ai besoin d'un rivage, juste d'un chemin que je pourrais suivre,
Loin du brouillard dans ma tête,

Hey étranger.
Savais-tu que le soleil,

Etait fait de nos pleurs,
Chaque larme que nous versons est dorée et,
C'est comme cela qu'il brille

Arme tes yeux, pour voir à travers les miens,
Arme tes yeux, pour voir à travers les miens

AARON

Le clip de la chanson dans ce lien Alloa dans le lien.

https://youtu.be/KOGQ4XXlImI

Bonjour tous les deux,

Je ne saurais dire si quelque chose a change en 21 pages. Enfin, si, tout a changé, certaines choses (qui me sont invisibles) en mieux, d'autres en bien pire! Je ne suis plus cette fillette naïve que j'ai été, en tout cas... Naïve, parce que remplie d'espoir alors qu'il n'y en a pas et qu'il n'y en a jamais eu.
Pour les maladies tout a changé: ma mère et ma deuxième meilleure amie ont subi une opération et rien n'est revenu, pour l'instant. Il leur faut juste faire des examens régulièrement.
Pour la mère de la meilleure amie, ça va faire bientôt quatre mois qu'elle est morte.
Et, en situation de stress, il est parfaitement possible qu'un cancer surgisse... Les globules blancs diminuent, les cellules sont plus fatiguées et donc plus aptes a faire des erreurs de copiage pendant leurs mitose. Je crois donc que j'ai très bien ou être a l'origine de ce truc...
Ma mère a quitté son copain et elle est avec un autre depuis presque un an. nous déménageons dans 17 jours pour habiter ensemble...

Merci, Eric... Bonne chance!

Je ne sais pas quand reviendrai, j'ai des... périodes... où je viens... D'autres où je ne viens pas...

sur 3 malades 2 s'en sont sorti donc , ta meilleure amie qui a perdue sa maman ne s'est pas suicidé comme elle l'avait dit ?
tu la vois toujours ??

Tout au début de mon mal-être, j'ai rencontré plusieurs personnes qui étaient dans la même situation - ou une situation légèrement (moins) pire. Tout ce temps plus tard, je vois qu'ils vont mieux, qu'ils ne pensent plus au suicide, qu'ils ne se font pas mal, ou qu'ils sont au moins capables de chercher de l'aide quand ils savent en avoir besoin.  Moi, j'ai l'impression d'être toujours derrière, loin derrière, de reculer, même; alors, je m'en veux d'être fâchée de leur bonheur, de le leur envier, de leur envier leur progression.

Un jour, ma psy m'a dit "Avec toi, j'ai l'impression d'avancer d'un pas, puis d'en reculer de deux ou trois" (début d'un speach pour m'inciter à aller voir un psychiatre - ça a marché, mais lui, tellement bête et désagréable...) Pourquoi? Je n'ai pas de mauvaise volonté, pourtant. Mais il est vrai que je n'ai pas de bonne volonté non plus, que je n'ai pas de volonté.

Il lui arrivait aussi de me dire qu'elle ne savait plus quoi faire, avec, dans les yeux, cette lueur, cette étincelle de désespoir qu'elle espérait bien cachée; parfois, elle me rendait confuse; parfois, elle me rendait tellement malheureuse... et je repartais tellement plus mal que je n'étais venue... Puis, dernière réaction, je me disais, à moi-même, "Non! Vous n'en avez pas le droit! Non! Taisez-vous, par pitié... Pitié, ne dites pas ça, ne voyez-vous donc pas combien vous me faites de mal...?"

Dans trois mois, en septembre, tout aura changé; peut-être serai-je morte, peut-être serai-je bien; peut-être serai-je comme maintenant. Est-ce que j'ai encore envie d'entendre de telles paroles, me donnant plus envie de la protéger, ne pas tout lui dire - ce qui n'est pas mon rôle - pour ne plus les entendre? Non. Et si c'était la condition pour trouver quelqu'un de bien? Si c'était le prix, psychique, à payer...?

J'ai l'impression d'avoir épuisé mes paroles, dans tout les sens. Peut-être ai-je tout dit; peut-être ce site ne peut plus rien m'apporter. Et si c'était ça? Si personne ne pouvait plus rien m'apporter, maintenant que j'ai cessé de donner? Est-ce que, après tout ce que j'ai donné de compréhension, de consolation, de tendresse, d'affection... n'ai-je pas le droit, un droit tacite, de recevoir quelque chose, quelque chose que j'utiliserais pour me reconstruire, pour pouvoir donner, à nouveau ...? Oh, je ne vois pas pourquoi je viens le dire ici: de toute façon, personne n'y changera rien, personne, même si j'en avais envie. Par conséquent, je ne vois pas ce que je fais ici; j'ai la sensation de ne plus avoir ma place ici, ni ailleurs.
Voilà. Je me donne un choix, qui dépend du hasard, à partir de maintenant.

Je leur envie tout cela, mais ne suis capable de rien pour faire comme eux, c'est ce que je sens. Biensur! Qu'est-ce que cela doit être merveilleux, vivre, et ne pas penser à mourir! Vivre et attendre de la vie quelque chose, croire en la Vie elle-même, savoir que, peu importe ce qui se passe, elle sera là - et ne nous abattra pas.

Si je devais arriver à cela, il faudrait passer aux aveux; des aveux qui blessent et qui détruisent, avant tout.

"Alors bats-toi! Car la vie et ton seul combat!"... Non, sans façon. Justement, la vie est un combat aujourd'hui. C'est une guerre où je suis seule contre un millier de soldats, expérimentés, une guerre que je ne peux pas gagner. C'est impossible, non pas parce que je ne le voudrais pas, mais parce que, statistiquement, c'est impossible.

Aujourd'hui, je viens pour demande le pardon d'un crime qui me paraît impardonnable; si personne ne me pardonne, je comprendrai donc, parfaitement.
Je suis également consciente qu'on me dira probablement que ce n'est pas le bon endroit pour dire ce que je m'apprête à dire; que c'est peut-être un peu fort. Je ne sais pas quel effet cela fera sur les autres; je sais quel effet cela fait sur moi.
Ce qui me pousse à, tout d'un coup, tout dire? Je ne sais pas; peut-être le livre "Mourir de dire, La Honte", de Boris Cyrulnik. Je ne sais pas vraiment.
 
Un beau matin de vacances, j'allais chercher ma meilleure amie chez elle, comme toujours, puisqu'elle était voisine et que nous étions les seules enfants du village. Je suis arrivée et c'est son père, meilleur ami de mon père, qui m'a ouvert. Il m'a dit "Entre, ma petite". Il n'était pas rare que je passe du temps avec les parents de mon amie, quand elle n'était pas là et qu'elle allait arriver à chaque moment. Je suis donc rentrée, et j'ai suivi cet homme. Peu de temps après, très peu, il s'est arrêté et m'a dit, à moi, fillette de huit ans, une phrase insensée, une phrase incompréhensible: "Tes seins ont grandi". Je n'avais pas compris, j'étais pétrifiée. Puis, quand il s'est approché de moi, j'étais toujours pétrifiée; quand il m'a touché ce qu'il venait d'énoncer, je n'ai pas bougé. Plus bas, non plus. Ensuite, il est parti, et m'a laissée, comme ça. Seule.
Ceci est arrivé plusieurs fois: j'allais toujours chercher mon amie, et parfois, elle n'était pas là. Lui, toujours. Jamais, je n'ai bougé, à part pour chasser ces larmes, ces larmes traîtresses. "Voyons, tu es une grande fille, maintenant, non?". Et moi, imbécile, je n'ai que dit un "oui". A chaque fois. A chaque fois, cela durait plus longtemps; à chaque fois, j'étais pétrifiée. Je ne pouvais pas bouger. Je criais en moi "Mais bouge" Cours!", mais mon corps ne m'appartenais plus.
 
Une honte s'est installée en moi, mais assez moindre, comparé à ce que je m'apprête à dire. Ce qui m'est réellement difficile d'admettre, ce qui me rend plus malheureuse et honteuse que n'importe quoi, c'est que je ne pouvais pas m'empêcher de ressentir un plaisir. Un plaisir sale, alors qu'il me touchait, cet homme! Comment une gamine de huit, puis heuf, puis dix ans peut-elle ressentir cela? A chaque fois, le supplice durait de plus en plus longtemps; à chaque fois, le plaisir était de plus en plus intense.
 
Ne me jugez pas, pitié. Ne me faites pas de mal. Ne me considérez pas autrement; ne me voyez pas comme une dominée, comme une incapable, même si c'est ce que je suis. Je suis désolée. J'avais besoin de le dire. Mais ne me criez pas dessus; ne me demandez rien, non plus. Rendez-moi aveugle, pour que je ne vous vois pas; rendez-moi muette, pour que je ne puisse plus jamais parler; rendez-moi sourde, pour que je n'entende pas ce que les autres en disent; rendez-moi aveugle, pour que je ne vois pas vos réactions.
Tuez-moi, tout simplement. J'ai honte, honte comme personne, je le crois.
 

Il y est pour rien: s'il est pédophile, c'est une maladie, il n'a pas demandé a en être atteint... Autre chose, dure a accepter...

Est ce que cela lui donne le droit de briser ta vie?

Non; personne n'a le droit de briser la vie d'une personne, encore moins celle d'une enfant, innocente.
Merci, Éric. Je sens que je vais y réfléchir encore un moment, mais que j'ai désormais une chance d'arriver a une solution différente...

Hier, nous sommes revenues avec maman dans notre ancien appartement, d'où nous avons déménagé jeudi. Il était vide et n'avait même plus notre odeur. C'était tellement triste... Nous nous sommes mises à pleurer, toutes les deux.

Puis nous sommes rentrées "chez nous". Et nous nous sommes mises à pleurer, encore. Il m'a été très difficile de voir à nouveau ma mère pleurer, surtout parce qu'elle m'a raconté combien son copain était odieux avec elle, combien elle se demandait si elle, elle n'avait pas le don de gâcher toutes les relations. Je lui ai dit "Regarde-moi! Je suis ta fille, et je suis là! Tu m'a réussie!", et elle m'a simplement répondu "Toi aussi, je t'ai gâchée...". Autant me dire que je suis une machine qu'on a ratée... J'ai ma propre pensée, c'est pour MA manière de penser que je suis si mal! Pas pour la sienne!
J'ai eu comme l'impression de revenir dans le passé et revivre ces moments où elle pleurait, dans les bras d'une gamine de 10 ans. Puis 11, puis 12 etc. J'avais cru qu'il méritait ma mère et ne la rendrait pas malheureuse; ce n'est pas le cas. C'est un lâche. Et je compte bien le lui prouver!

Mais, en même temps et pour la première fois, j'ai senti comme un "bouclier", me protégeant des émotions qui risqueraient de me faire vasciller et puis tomber, s'installer. C'était douloureux... Et par moments, il repartait, mais jamais pour longtemps.

Une chose me blesse encore: si je suis malheureuse, c'est parce que je sais que nous sommes allées vers un endroit où nous ne serons pas aussi bien que nous l'avons été dans notre vieux chez-nous. Là, j'en ai la confirmation.

Et puis, comment décrire ce désir de s'installer, de pouvoir un jour passer, adulte, devant une maison et dire "Là, j'ai vécu pendant toute mon adolescence et même mes années universitaire!", et non "Là, j'ai vécu plus longtemps qu'ailleurs: deux ans et demi!"...? J'en ai assez de déménager. Je commençais à me sentir chez moi dans la maison d'avant, enfin, pour la première fois depuis mes 10 ans. Là, je sens que je ne pourrai plus jamais me poser et "lâcher des racines".

Une des dernières phrases que ma mère ma dite, hier soir, en posant sa tête sur le bord du canapé, était "J'aimerais mourir, là, maintenant, comme ça"

Je me souviens quand, une fois, un garçon m'a dit directement, sans détours, "je t'aime". Je l'ai envoyer paître, puisque je m'étais dit "Mais comment est-ce qu'on peut m'aimer, moi?". Ce fut la même chose pour de trouver des amis, lorsque je suis arrivée en Belgique. Je m'étais dit "Mais comment peut-on m'apprécier? Ce n'est pas possible, c'est certainement pour encore se moquer de moi ou pour encore me faire du mal"...

Je me suis demandée plusieurs fois ce qui se serait passé si je m'étais enfuie, si j'avais au moins protesté... Aurait-il eu un plus grand plaisir? Serais-je morte? Parce que c'est bien pour cela que je ne bougeais pas, en partie: j'avais beau avoir 8 ans, je m'étais tout de même dit que, si je bouge, si je crie, si je proteste, je me ferai tuer. Et c'est pourquoi j'avais tellement peur de pleurer, et que j'ai toujours du mal à pleurer, tant d'années plus tard...

Tant de fois, dans ma vie, j'ai regardé autour de moi et me suis demandée "Qui parmis ces gens pourrait regretter ma mort? Celui-là, je ne le connais même pas. Est-ce qu'il entendra parler de moi, de ma vie et de la mort? Est-ce que quelqu'un, inconnu et inconnu, cherchera à comprendre mon acte, ce que j'ai fait et ce qui m'a été fait? Quelqu'un se demandera-t-il quelle aurait été ma vie, si je n'avais pas succombé?" Tant de questions, peu de réponses...

J'ai décidé de voir l'objet de ma honte comme un élément mécanique, comme un événement biologique: il est normal que, vu les circonstances, il y ait excitation. C'est comme ça, et le fait que c'est arrivé à une petite ne change rien".

Oui, Eric, tu me rassures, parce que je croyais être la seule à penser comme je pense..