Bonjour,
J'ai un peu de malà savoir dans quel forum expliquer mes problèmes, comme je l'ai dit dans les message de présentation mon problème majeur est l'obésité, il y a longtemps que je parle plus de surpoids même si je me suis voilée la face pendant un moment. Je pèse donc 100kg pour, 1, 65m ce qui est énorme et surtout très moche. Je me dis que le problème est surtout d'ordre psychologique mais je trouve que c'est un peu facile aussi comme explication. Malheureusement je crois que les causes sont multiples et je ne sais pas trop par quoi commencer, peut-être par le commencement ce sera plus simple.
Le commencement c'était donc il y a 32 ans (bientôt 33), je fais partie de ces fameux enfants "non désirés ", et oui sans penser à mal, car elle est adorable, ma maman m'a toujours expliqué que lorqu'elle s'est rendue compte qu'elle était enceinte il était trop tard pour avorter.
oh et puis non j'arrête elle est tellement chiante mon histoire et puis j'aime pas pleurnicher comme ça pour rien c'est nul.

Bonjour Stéphanie,

C'est comme tu veux, bien sûr, il n'y a aucune obligation de te raconter. Cependant cela te permettrait, de façon anonyme, de trouver quelqu'un ici capable de répondre à ton problème.
Et si ce n'est pas le cas, cela permet au moins de vider son sac ce qui n'est pas anodin.

Amicalement,

Bmagj.

merci de vos encouragements
C'est vrai que je n'aime pas beaucoup parler de moi, je me dis qu'après tout je ne vais pas si mal que ça et que d'autres personnes vivent des choses bien plus graves alors je ne vois pas trop pourquoi je viendrai me plaindre. Mais bon après tout vider son sac une fois de temps en temps ça ne peut pas faire de mal. (enfin j'imagine).
Je m'étais donc arrêtée tout au début : ma venue au monde non désirée. Comme mon arrivée chamboulait tout, ma mère travaillait et ne pouvait pas me prendre en charge ce sont donc mes grands-parents qui se sont occupés de moi jusqu'à mes 10 ans environ. Franchement j'ai passé une enfance géniale, ils se sont toujours très bien occupés de moi et puis je voyais ma mère très régulièrement parfois quelques week-end je voyais aussi un peu mon père, enfin je crois que c'est mon père car il ne m'a jamais reconnue et ne m'a jamais montré aucun signe d'affection. Petite j'ai toujours eu peu de lui, c'était quelqu'un de violent avec ma mère mais finalment je voyais tout ça d'assez loin et toute mon affection s'est reportée sur mon grand-père que j'adorais. Enfant j'ai toujours été très très mince, je n'avais pas beaucoup d'appétit, les choses ont un petit peu changés quand je suis allée vivre avec mes parents vers l'âge de 11 ans, avec l' arrivée de l'adolescence j'ai pris des formes et sans doute un peu de poids mais sans excès. Au collège j'ai pas mal souffert de mon physique j'étais plus "développée" que les autres filles et cela m'a valu pas mal de quolibets de la part de mes camarades 'je n'ai rien contre les rugbymen mais j'étais dans une classe où la majorité des garçons étaient en sport étude rugby). J'ai toujours plutôt bien réussi mes études, j'ai surtout réussi à faire enfin ce que je voulais (prof). Au Lycée j'ai l'impression que les choses se sont un peu tassées, j'ai trouvée une très bonne copine avec qui je m'entends toujours très bien qui était plutôt pôpulaire donc je pense que j'ai mieux accepté mon physique. En même temps j'avais d'autres préoccupations, mes parents s'engueulaient sans arrêt et ces soucis là ont bouffé une bonne partie de mon adolescence, j'étais hyper angoissée à l'idée des réactions incontrôlées de mon père j'ai toujours eu le sentiment de devoir protéger ma mère (je suis fille unique). Je me rappelle très bien l'année du bac où je n'ai pas réussi à réviser parce que j'étais trop angoissée à l'idée que mon père découvre que ma mère était à découvert. L'argent a toujours représentée un problème pour mon père il était complètement obsédé par ça et ne pensait qu'à trouver des myens pour ne pas trop en dépenser. Il a d'ailleurs trouvé bien pratique que je partes de la maison à 20 ans comme ça les factures étaient plus légères. Pour surmonter tout ça je me suis plongée à fond dans le sport c'était mon exutoire, je m'entrainais 8 à 10h par semaines, j'allais en compétition tous les week-end, en stage toutes les vacances scolaires et je profitais des grandes vacances pour m'éloigner en étant animatrices en centres de vacances. Mais quand je partais j'avais toujours cette angoisse de ne pas savoir ce qui allait se passer, qu'est-ce qu'il allait lui faire pendant que je n'étais pas là pour le protéger. Alors qu'en réalité tout se passait à merveille c'était comme si ma présence compliquait les choses alors que mon absence les arrangeait. Je crois que je vais m'en tenir là pour ce soir, j'ai encore plein de boulot (et oui les profs ça travaille aussi), si j'ai le courage je continuerai à vider mon sac un peu plus tard car mes aventures ne s'arrêtent pas là.
Merci de votre écoute.
Stéphanie

Bonjour,

Je t'ai lue, et j'attends la suite si tu désire poursuivre.

Amicalement,

Bmagj

Bonjour Trotisteph,

L'origine du problème est certes importante dans un cas de surpoids, mais cela ne le résoudra pas pour autant automatiquement. Cependant tu as raison de vouloir en savoir plus sur toi-même, car cette démarche pourra sans doute dénouer certains comportements. En général l'obésité vient d'un besoin de protection intense ressenti dans l'enfance et pour toi sans doute surtout dans l'adolescence.
C'est une compensation, alors bien sûr la question est de savoir ce que tu compenses.
Quelle était ton attitude lorsque tes parents se disputaient, lorsque ton père était violent?
Allais tu te cacher? Te révoltais-tu?
As tu au bout du compte pris ton retour chez tes parents (en milieu hostile) comme un abandon de la part de tes grands-parents?
Beaucoup de possibilités sont à explorer.

Tu fais un beau métier. Prof, celui qui conduit les autres vers une plus grande connaissance. Surtout n'oublies pas d'encourager les êtres que tu as près de toi, et de le faire également pour toi-même.

Bonsoir, merci pour votre réponse,
Je suis tout à fait consciente que pour résoudre mon problème il va falloir avant tout que je fasse un régime, je n'ai pas d'autre solution mais je mange très souvent de façon compulsive, en lisant certains témoignages sur le forum je me retrouve dans les témoignages concernat l'hyperrphagie, je ne savais même pas que ce trouble du comportement alimentaire existait. Je pense aussi que mon problème est en grande partie dans la tête parce que lorsque j'ai consultée une psychologue régulièrement j'a perdu 10kg sans rien faire. En fait j'ai commencé à consulter parce que j'ai perdu mon 1er enfant à 39 semaines de grossesse, il est mort in utéro et personne n'a jamais été capable d'expliquer ce qui c'était passé, ça a été une période assez difficile à vivre pour moi d'autant que 4 mois avant mon grand-père (qui représentait vraiment énormément pour moi) est décédé et 15 jours après mon fils, mon père est mort d'un cancer. Comme j'ai eu peur de ne pas faire face je me suis un peu faite aidée et cela m'a fait beaucoup de bien. J'ai eu la chance de rencontrer cette psychologue par l'intermédiaire d'une amie et les consultations se faisaient dans un centre médico-psychologique (je ne suis pas certaine d'utiliser le terme approprié) ce qui fait que je n'ai jamais déboursé le moindre centime pour les consultations. Du coup j'ai beaucoup culpabilisé d'abuser du système et j'ai arrêté de consulter pour ça et aussi parce que nous avons déménagé un peu plus loin, je me suis donc servie de l'excuse de l'éloignement pour arrêter les séances. Aujourd'hui je le regrette, j'aurais voulu aller au fond du problème par ce que je pense que mon comportement actuele nuit à l'épanousissement de mes filles, surtout de ma fille ainée qui est extrêmement sensible et incroyablement introvertie.
Je ne supporte plus mon image, mon corps me dégoûte et je suis surprise qu'il ne dégoute pas plus mon mari, mes amis me disent que c'est normal après 3 grossesses mais j'en croise tous les jours des femmes qui ont trois enfants et qui sont très minces, je ne veux pas devenir un top modèle je veux juste pouvoir vivre normalement sans avoir constamment mal au dos, sans subir les moqueries de mes élèves, sans avoir peur du regard des autres dans la rue.
Je subis pas mal de pression en ce moment au travail, je viens de réussir mon concours de prof et je suis cette année en cours de validation, cela signifie inspection, multyiples visites du tuteur qui vient voir comment je travaille, beaucoup d'heures de cours plus une formation en parallèle plus des collèges éloignés de mon domicile (2h aller retour) des filles qui se plaignent de ne pas voir suffisament leur maman et donc le seul moment pour travailler c'est le soir une fois qu'elles sont couchés. Je suis tellemnt fatiguée que je mange car j'ai l'impression que ça m'aide à tenir debout, mon attitude me dégoute et plus j'en parle là maintenenant, plus j'ai envie d'aller m'enpiffrer avec une part de gâteau au chocolat qui trâine dans le frigo. Je suis une vraie droguée de la bouffe c'est horrible. en plus en ce moment grosse galère au niveau des finances (1 seul salaire qui rentre avec une maison à rembourser et 2 boutchous c'est pas toujours facile), ce qui finit de me démoraliser.
Bon allez j'arrête, je ne tiens plus je vous laisse imaginer ce que je vais faire ...

Bonjour Trotisteph,

As tu envie de répondre à mes questions, postées plus haut?

Comme tu le dis bien, la lecture du forum permêt de retrouver notre problématique dans d'autres sujets, et cela peut éclaircir certains points, et surtout montrer que les questions, les actions, les frustrations sont parfois identiques.

Citation :

Du coup j'ai beaucoup culpabilisé d'abuser du système

Tu as rencontré une psy qui te faisait du bien, mais malheureusement ta morale, ton éthique s'est arrangée pour te faire cesser les visites.

Citation :

Je ne supporte plus mon image, mon corps me dégoûte

Ton corps n'est pas ton ennemi, bien au contraire, il est ton soutien le plus sûr. Aime le davantage et il te le rendra au centuple. Pour l'instant tu sais qu'il compense, il croit te protéger, c'est sa façon à lui de t'armer contre les agressions. Je t'en prie ne le renie pas, ne le rejette pas.

Citation :

je veux juste pouvoir vivre normalement sans avoir constamment mal au dos, sans subir les moqueries de mes élèves, sans avoir peur du regard des autres dans la rue

Pour l'instant concentre toi sur tes moqueries personnelles, (celles que tu t'adresses toi-même) et sur ton regard sur toi-même. Lorsque enfin tu te seras acceptée même avec ses kilos, qui partiront tu le sais bien, alors oui tu pourras te débarasser du regard des autres, qui d'ailleurs changera également.

Moi ce que je vois lorsque je te lis, ce n'est pas une femme au bout du rouleau, non c'est une femme qui a deux boutchous (super ça), une maison (en cours de remboursement, mais une maison quand même! félicitations), un boulot passionnant (coucours de prof réussi et pourtant c'est difficile, Chapeau bas!). Quelqu'un qui a été élevé dans sa prime enfance par des grands-parents aimants. Bref beaucoup d'atouts, beaucoup de positif.
Parfois nous avons tendance à ne plus voir notre potentiel, nos réalisations, nous laissons nos pensées noircir le tableau.

Citation :

oh et puis non j'arrête elle est tellement chiante mon histoire et puis j'aime pas pleurnicher comme ça pour rien c'est nul.

J'ai repris ta phrase du début, alors que tu te tatais pour savoir si tu allais continuer ici à nous révèler ton intimité. Je comprends que tu te dénigres constamment (Dis moi entre nous tu n'as pas des migraines?). Alors pour pouvoir avancer, laisse toi aller vraiment. Reparle de ton enfance.
Qui t'a dis que c'était nul de parler de soi? D'oublier le positif tant on se sent submergé par le négatif? Et crois tu que les histoires des autres sont mieux? Autorise toi à t'interesser profondément à toi, pour toi et ta fille introvertie, pour l'autre enfant et ton mari, pour tout ceux qui le méritent.
Livre toi encore, tu es en sécurité dans ce forum.