Bonjour !

C'est la première fois que je poste dans ce forum. Par conséquent je ne sais pas vraiment si c'est ici que je devrais écrire..
Je ne sais pas si j'ai vécu ce qu'on appelle "une enfance difficile". Je ne sais pas, je ne sais plus juger de ces choses là. Je m'excuse d'avance pour toutes ces phrases indécises et parfois un peu.."bancales". J'ai toujours eu une éducation assez stricte. On a découvert à ma mère une maladie (la maladie d’addison) quand j'avais 5 ans, mon petit frère en avait 2. Elle a été pas mal de temps à l'hôpital. Et mon père travaillait beaucoup à cette époque. Il travaillait de 3h du matin à 11h et recommençait a 18 pour finir à 21h, parfois plus tard.. J'habitais juste à côté de chez mes grands parents, ils s'occupaient beaucoup de mon frère qui était le plus jeune mais moi je rentrais dormir chez moi, toute seule après manger. J'ai vite appris -sans en avoir vraiment le choix- à me débrouiller toute seule.. Quand ma mère est rentrée de l'hôpital j'avais essayé de prendre sa place, sans vraiment m'en rendre compte je pense. Je "commandais" tout et j'essayais d'être une vraie petite maman pour mon frère...

Cette épreuve, au lieu de me rapprocher de ma mère m'en a beaucoup éloigné. Ces mois d'absence ont mis une certaine distance entre elle et moi et ont commencé à échanger les rôles. Je dis ça dans le sens où depuis ce temps-là j'essaie de la protéger (par exemple) alors que ce devrait être son rôle de maman. Dès que ma mère était un peu trop fatiguée elle devait retourner à l'hôpital et nous nous retrouvions encore tout seul. Un ami de mon père est venu habiter à côté de chez nous. Je précise pour que cela soit plus clair mais nous avions et nous avons toujours plusieurs maisons dans le même quartier. Juste à côté même. Et donc cet ami de mon père est venu habiter dans une des maisons que mes parents louaient. Il était très présent, il s'occupait beaucoup de nous.. Surtout de moi. Trop de moi. Je ne me rendais pas compte de ce qui se passait à l'époque.. Il a commencé à avoir des gestes un peu déplacés envers moi.. J'avais 6 ans.. Je suis désolée je ne suis pas très explicite dans mes propos.. Ces gestes déplacés se sont aggravés.. Et cela a duré pendant 5 ans, 6 ans. Je ne sais pas exactement.. Pendant toute mes années de collège, je me sentais mal et supportait difficilement ce secret qui finalement me détruisait petit à petit.. Une amie à parler à un prof afin de l'alerter sur mon état moral.

Ce prof était très sympathique et très présent, attentionné. Il m'a tendu la main et j'ai su la prendre au bout de quelques mois.. A la fin de mon année de troisième j'ai craqué et je lui ai tout écrit. Sachant que je ne pourrais plus garder ce secret plus longtemps sans qu'il ne me ronge de l'intérieur j'ai enfin décidé d'en parler.. Il m'a avoué qu'il ne pouvait pas garder ça pour lui et qu'il devait en parler à l'assistante sociale du collège. Il lui en a parlé et elle m'a dit qu'elle allait avertir la gendarmerie. Tout s'est passé assez vite, puis mes parents ont été mis au courant de la situation et j'ai été convoquée à la gendarmerie pour "raconter".. Incapable de dire tout ce qu'il voulait entendre, toute la .. "vérité" j'ai beaucoup amoindri les choses.. Mes parents n'ont pas voulu porter plainte. La seule chose que mon père m'a dit en sortant c'est "t'as encore dû raconter des conneries pour attirer l'attention toi". Je crois que mon père ne m'aime pas. Je ne dis pas ça sous la colère ou autre, non j'y ai mûrement réfléchi depuis plusieurs années d'ailleurs. Par conséquent l'affaire s'est arrêté là. Comme c'était écrit sur la lettre du procureur (il me semble) c'était sa parole contre la mienne. La sienne l'a emporté. Je vis difficilement tout ce qui s'est passé et je ne supporte plus mon image, je ne me supporte plus.. Je fais tout pour aller mieux, vraiment , mais rien n'y fait.. Mon père est très dur avec mon frère et moi.. Mais en plus de ça il est violent sous l'effet de l'alcool.. Ce qui n'arrange rien. Il va mal et il rejette la faute sur nous, enfin c'est mon avis. Il ne supporte pas de n'avoir pas réussi ce qu'il voulait faire professionnellement et il ne veut pas que cela se reproduise pour nous. Mais il ne sait pas combien c'est difficile pour nous, pour moi.

Je ne sais pas quoi rajouter à tout ça alors je préfère ne rien dire.

Et au passage, bonne année à vous tous !

En racontant tout ça j'en ai oublié ma question ! Je me demandais juste comment être heureuse, est-ce réellement possible finalement..?

Oui ma belle, tu peux et tu seras heureuse , j'espère je te le souhaite
On n'oublie jamais , on apprend a vivre avec ce genre de problème vécu et on poursuit notre chemin
Hélas , ton histoire est celle de bien des filles
Tu ne dois pas vivre dans le sentiment de culpabilité , c'est cette homme le coupable
Et ton père souffre peut être de n'avoir rien vu et rien fait ?
De plus si il a un problème avec l'alcool ça n'arrange pas!
Ta mère comment réagit elle ?

Je ne pense pas qu'il en souffre puisque selon lui je ne suis qu'une menteuse.. Je n'aurais peut être rien dû dire, à personne.. Je ne sais pas ce que je lui ai fait mais je suis peut être le symptôme de la contradiction familiale.. Celle sans qui tout irait mieux. Je suis tentée d'y croire. Même si je sais que c'est la conséquence dans l'état de flou et de doute dans lequel je suis qui entraîne tout cela..

Ma mère ne dit rien, jamais. Elle se tait quand il est violent physiquement je dirais et elle se tait tout autant quand il nous rabaisse plus bas que terre...

C'est moi qui intervient quand il y a une altercation entre mon père et mon frère et après personne n'intervient pour moi.. Non elle ne fait vraiment rien !

Essaye tout de même de te renseigner sur les assos de femmes en suite tu pourras en parler a ta mère
Peut être qu'elles te donneront des conseilles

J'ai souvent dit à ma mère qu'il était temps de faire quelque chose. Mais elle, ça ne l'atteint pas. Elle trouve un certain équilibre dans ce silence et en fermant les yeux. Je lui ai dit qu'elle pouvait aller voir l'assistante sociale de mon collège, maintenant de mon lycée.. Et c'est limite si je n'ai pas eu le droit à des rires...

Un jour tu partiras vivre ta vie
C'est vrai que c'est quelque part l'histoire du couple , que ça regarde ta mère

Tu dis que tu t'interposes dans les disputes ... et si tu ne le faisais plus, que ce passerait il ?

Je préfère encaisser les coups plutôt que ce soit mon frère qui les encaisse.. Ça continuerait.. Je ne sais pas quand est ce que mon père s'arrêterait et puis mon frère répond aux coups alors..

bonjour utopia voila peut etre pourquoi ton pere n a pas pris ton parti dans l histoire d 'attouchement avec ton voisin parce que lui non plus n a pas une attitude correcte avec toi et ton frere lui aussi vous fait subir des violences comment veus tu qu il te protege de celles que te font subir les autres ??

bien sur qu il faut faire quelque chose ce voisin est il toujours present?

quand a ta mere je suppose qu elle est bien trop reconaissante du fait que ton pere l ai suporter avec sa maladie pour qu elle ne tente quoi que ce soit

il faut que tu aille voir toi l assistante sociale pour toi et pour ton frere il faut que tu te protege et que tu le portege..0. il a 14 ans et ne connait deja que les coups comme moyen d expression?

Utopia a écrit:

En racontant tout ça j'en ai oublié ma question ! Je me demandais juste comment être heureuse, est-ce réellement possible finalement..?

Bonsoir !
J'ai lu ton poste, et tenais à te dire qu'il m'a beaucoup ému et touché. Cela a du être très dure à vivre.
Je trouve ça tellement ignoble, je ne sais même pas comment des être humains peuvent porter ce terme d'être humain en se comportant pire que des animaux...
Je ne peux ressentir le mal-être que tu vis et que tu as vécu, mais je compatis
Ce qui me choque dans ton poste, c'est que ton père n'a porté aucune importance à ce fait ...
Je ne sais pas comment s'est possible de ne pas avoir l'instinct de protecteur en tant que parents... en vers ses enfants.
Chui vraiment désolé pour toi, et espère que tu arriveras un jour à te décrocher de tout ca... Que tu mordes à présent la vie à pleine dents

En ce qui concerne ta question sur comment être heureuse,
La clef réside au fond de chacun, sans pouvoir l'atteindre du premier coup...
Qu'est ce qui te fait frémir, qu'est qui te rend heureuse tout simplement ?
Être heureux, c'est une question de sentiment de bien être.
Je pense que l'on peux tous être heureux, un jour ou l'autre il arrive forcément un moment de bonheur dans notre vie, si courte soit-elle
Être heureux serais-ce pas au fond, un état d'esprit que nous recherchons tous pour donner un sens à notre vie...
J'espère que tu trouveras le tiens un jour
Tout pleins de bonheur et de courage

Comme un oiseau qui s'envole, le rêveur rêvais d'un monde meilleur, de liberté.