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 J'ai une personnalité évitante

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Probleme



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Date d'inscription : 26/10/2010

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MessageSujet: J'ai une personnalité évitante   J'ai une personnalité évitante Icon_minitimeMer 27 Oct 2010 - 0:42

Bien le bonjour

Je suis étudiant de 21 ans. En lisant ces lignes, je vais plus vous inspirer de la pitié que de la sympathie mais bon si j'écris tout ça c'est parce que mon problème éclate, y'a trop de souffrance derrière donc ça déborde.

Si j'en parle pas à ma famille, c'est parce que je mets un point d'honneur à pas décevoir ma famille, qui du reste m'aidera difficilement.
Si j'en parle pas à mes amis, c'est parce que j'en n'ai pas. Mes "potes" (on les compte sur les doigts d'une main) ne sont pas dignes de confiance pour que je leur déballe tout ce qui va suivre, j'ai mes raisons.
Jamais eu de copine, vous allez comprendre pourquoi.

Comme le titre l'indique, je suis atteint d'un trouble de la personnalité évitante. Bon j'ai également un trouble de la personnalité borderline, personnalité dépressive et bien évidemment je fais une dépression. J'ai jamais vu de psy (trop cher pour un résultat aléatoire, peur de déballer ma vie de vive voix à un inconnu), c'est à force de lire des articles que j'ai pu identifier mon problème (non, mes problèmes), ce qui est en soi un progrès, mais bref ce qui me bouffe la vie par dessus tout c'est la personnalité évitante.
Mon estime de moi, ma confiance en moi ont été progressivement détruites, fruit d'un travail de plusieurs années.

Je suis devenu associable, excessivement timide et réservé, antipathique au possible. Logique que je vive et reste seul. Notez que c'est excessivement handicapant car je me destine à une carrière d'ingénieur où le social et l'initiative sont primordiales.

J'ai fait une introspection bien sûr. Mes problèmes ont une origine. Est-ce que cette origine explique tout, j'en sais rien, mais sûrement pas mal de chose, la part du déterminisme social est importante. Je vous raconte.

Arrivé en sixième au collège, j'hésitais pas à faire ou dire des conneries pour faire marrer les autres, dans la continuité du primaire. J'étais plutôt bon élève (toujours dans les 3 premiers). J'étais bon en sport. J'avais confiance en moi. A priori mon existence devait être normale.
Tout cela s'est renversé.

Le truc c'est que mon comportement au collège devait être un peu autistique ou gamin sur les bords, et je me suis fait rapidement marginalisé, les moqueries ont commencé. Peu d'amis déjà à l'époque. Et il y a mon physique. De la cinquième à la terminale, je me prenais des réflexions du genre "t'es moche" lancées plus ou moins finement selon les personnes et leur âge, des moqueries et humiliations en tout genre. De la quatrième à la terminale, j'ai fréquenté des jeunes (toujours les mêmes) où ma relation à eux était malsaine : faite d'irrespect et de soumission. Ils se foutaient de moi plusieurs fois par jour, mon comportement anormal n'aidant pas. Trop faible pour les envoyer bouler, peur de me retrouver seul. Le truc c'est que c'était un cercle vicieux, parce qu'on se foutait de ma gueule, et ensuite on me reprochait de pas parler, de jamais rien dire, de pas avoir d'ami. Mais d'où j'aurais envie de parler si on se comporte comme un connard avec moi?
Dès la quatrième, j'ai arrêté de parler, ou peu. Ma confiance commençait déjà à être bien entamée.

A noter qu'il m'est arrivé de me battre pendant le primaire, le collège et le lycée.

Toutes les qualités sociales, comme l'humour, la sympathie ou le sens de la conversation, j'ai pas pu les développer. Je suis pas plus con qu'un autre, loin de là, mais le reste je l'ai pas.

Quand je suis entré dans l'enseignement supérieur, le foutage de gueule a plus ou moins cessé mais avec l'inertie mon comportement s'en est trouvé changé dans le mauvais sens du terme.
Je fuis souvent, je reste associable, timide, antipathique.

Dans ma résidence quand il y a un groupe de personnes, je dis pas bonjour. J'ai peur de dire bonjour, du quand dira t-on. A ce point. Je passe peut-être pour un connard associable, mais allez expliquer aux gens que j'ai un trouble psychologique difficilement réversible. J'ai peur de demander un mouchoir à un inconnu dans la rue.

Quand je parle à quelqu'un que je connais pas, la conversation tourne court, le blanc se fait sentir en moi, j'attends ses questions. Pas une once de sympathie dans ma façon de m'exprimer ou ma voix. Quand on sait que 7% de degré de sympathie provient du fond et le reste de la forme, difficile de nouer relation avec autrui à ma place.

Quand il y a une soirée (et je vais pas souvent en soirée d'ailleurs, malgré les multiples occasions que la vie étudiante peut offrir), je suis obligé d'enchainer verre sur verre pour me déshiniber et aller parler aux gens, et ça marche pas tout le temps.

Je suis passé à côté de ma jeunesse, ça me fait plutôt mal. Bien sûr que je suis pas heureux.

Mon complexe vis à vis de mon physique commence à disparaître, mon expérience fait que désormais je ne pense plus être "laid", même plutôt mignon. Mais les vieux réflexes, les mauvaises habitudes sont toujours ancrées en moi.

Ça me pénalise vraiment dans la vie. Exemple.

La dernière soirée où je suis allé, j'ai "craqué" devant une fille (dans le sens où je lui ai parlé vite fait de mon problème, première fois que je fais ça, la deuxième c'est sur ce forum), mes nerfs ont laché, je lui ai dit que j'étais pas dans la norme blabla, elle a essayé de me remonter le moral comme elle a pu (qu'est-ce que la norme? t'es mignon, t'as toute la vie devant toi, assume-toi etc) pour finalement se demander si je me foutais pas d'elle. Là je me suis énervé parce qu'elle me comprenait pas et elle a fini par m'abandonner.
Elle s'est excusée le lendemain et m'a dit que je pouvais l'appeler si je voulais.

Seulement mon trouble fait que j'ai peur de l'appeler. J'ai peur de l'effet du son de ma voix au téléphone. Peur de la déranger. Peur qu'elle me jette encore. De toute façon je pense pas qu'elle pourra me soigner de mon problème, même si le fait de lui parler me fait me sentir mieux.

Voilà, c'était mon principal problème. J'en ai d'autres à côté, tels que narcissisme, absence de motivation, contrôle difficile de mes pulsions...

J'ai besoin d'aide svp.
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Invité



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MessageSujet: Re: J'ai une personnalité évitante   J'ai une personnalité évitante Icon_minitimeMer 27 Oct 2010 - 1:08

Bonjour

Citation :
Seulement mon trouble fait que j'ai peur de l'appeler. J'ai peur de l'effet du son de ma voix au téléphone. Peur de la déranger. Peur qu'elle me jette encore. De toute façon je pense pas qu'elle pourra me soigner de mon problème, même si le fait de lui parler me fait me sentir mieux.

Que de peurs dans une même phrase ! Oui, bonne question, qu'est-ce que la norme ? Tu as tellement dressé un tableau négatif et angoissant, peut-être trop, qu'elle s'est mise à douter de ce que tu voulais lui expliquer mais, elle t'a écouté, elle t'a redonné un peu de confiance en toi, est restée à ton écoute et elle te propose que tu la rappelles si tu en ressens le besoin voire le désir. Pourquoi refuser son aide puisqu'elle te la propose gentillement et avec sincérité apparemment ?

Tu as l'occasion de parler avec quelqu'un qui se préoccupe de toi et qui ne te prend pour un imbécile et tu la rejettes en ayant peur, paradoxalement, qu'elle te rejette.

Je n'ai pas l'impression que tu sois narcissique car tu n'aurais pas tout à fait ce genre de réactions. Comment pourrais-tu décrire ton narcissisme ?

Es-tu certain que ce que tu décris est réellement ton problème principal ? Il n'est que le sommet de la montagne, mais avant de pouvoir le gravir, faudrait-il partir du bas et, pour se faire, aller à la rencontre de l'enfant que tu étais...en général bien des émotions, des frustrations, des angoisses partent de cette période de vie.

Clair de lune
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Probleme



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MessageSujet: Re: J'ai une personnalité évitante   J'ai une personnalité évitante Icon_minitimeMer 27 Oct 2010 - 16:36

Citation :
Pourquoi refuser son aide puisqu'elle te la propose gentillement et avec sincérité apparemment ?

J'ai en fait surtout peur qu'elle me connaisse vraiment et réalise à quel point je suis un déchet. Je vais très certainement lui susciter du dégoût. Je sais qu'elle pourra pas me soigner. Elle va très certainement me rediriger vers une autre aide, me jeter encore car elle a sa vie, n'a pas de temps à perdre avec moi. Si encore j'étais sympa,je pourrais me permettre de lui reparler.



Concernant mon narcissisme, c'est parce que je suis mon principal sujet de préoccupation. Dès que je pense, ça parle souvent de moi.
Je pars souvent en rêverie où je vis des situations que j'aimerais vivre. Après je m'aperçois que la réalité diffère du rêve et ça me déçoit.
Je me suis bâti un idéal de perfection très exigeant qu'il m'est impossible d'atteindre car je rêve sans jamais agir.
Pendant plusieurs années, je passais mon temps à me regarder devant un miroir dès qu'il y en avait un. Ce dernier point commence à s'estomper.



Je pense que ce que j'ai décrit dans mon premier message est mon principal problème. Concernant mon enfance, elle était à priori normale, j'étais vraiment épanoui, mais ce qui différait des autres, c'est qu'il m'arrivait de me battre pas mal de fois. J'étais impulsif, je tolérais mal l'injustice envers moi.
Je crois que ce qui explique le plus mes soucis actuels est la période collège-lycée que j'ai décrite.
De toute façon la psychanalyse pour me soigner j'y crois pas trop. Mes problèmes de maintenant ne vont pas se soigner avec mon passé.
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lefaurus



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Date d'inscription : 12/09/2011

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MessageSujet: Re: J'ai une personnalité évitante   J'ai une personnalité évitante Icon_minitimeLun 12 Sep 2011 - 3:20

Bonjour Problème!

Je suis une personnalité évitante et ton message m'a touché. J'ai aimé la manière dont tu t'es exprimé pour dire ce que tu ressens. Tu as fais une grande introspection de toi même et de ta maladie ça se sent. Mais en même temps on se pose tellement de questions. En tout cas tu t'es bien exprimé. Je voulais t'apporter mon témoignage parce que j'ai moi aussi subit moqueries et rejets étant tout gamin. Je me souviens qu'un jour un professeur s'était moqué de moi et avait demandé aux élèves de ma classe d'enlever mon short. Ils ont tous couru vers moi et se sont exécutés. Je pense que ces évènements de mon enfance m'ont profondément marqué et ont grandement participé au mal être que je ressens aujourd'hui. Mais je ne me considère pas comme une personnalité borderline. Les moments où je déprime le plus sont souvent après les soirées. Parce que j'ai passé la soirée dans un coin, isolé, à trouver de petites occasions pour dire quelques mots histoire que personne ne se foute de moi. C'est dans ces moments là que je me fais l'analyse de la soirée et de mon handicap, je ressasse inlassablement ma faiblesse dans la tête, je m'en veux, je me sens impuissant et je rêve d'une autre vie. Combien de fois me suis je dis... aaah si j'avais été quelqu'un d'autre. Le contact avec les autres me fait peur mais au fond je ne désire que ça. Avoir des amis, une vie équilibrée. Partir au boulot sans avoir mal au ventre.
Moi aussi j'aimerais m'éclater en soirée et me soucier de rien comme je l'observe chez les autres. Je ne fais rien sans y avoir réfléchi. J'essaie d'anticiper tout ce qu'il se passe autour de moi pour savoir comment je vais réagir. C'est automatique. J'ai ri quand tu as écris : J'ai craqué! Ca m'est arrivé aussi. Et le pire c'est qu'on le fait uniquement parce qu'on s'est retrouvé dans une situation pénible à laquelle on n'avait aucun moyen d'en sortir. Je pense que c'est bien d'en parlé, il ne faut pas hésiter. Et si la personne en face de toi ne comprends pas, tant pis. On est pas parfait comme tout un chacun. On ne sait pas surenchérir dans une conversation et quand on ose dire deux mots les autres ne perçoivent pas l'enthousiasme qu'ils ont l'habitude d'entendre. J'arrive pas à jouer un rôle, à faire semblant d'être intéressé et ravi d'avoir cette conversation. Je me sens débile et inintéressant. L'autre s'empresse de partir en douce parce que le silence fait peur à tout le monde. Je me dis souvent que si j'étais plus cultivé j'aurais plus d'armes pour partager une conversation avec quelqu'un. Cette maladie est tellement mal comprise. Après avoir confié mon diagnostic à mes parents, mon père pense toujours qu'il s'agit de mon imagination. J'ai des gens de mon entourage qui me disent qu'ils ressentent la même chose alors qu'il ne s'agit que de leur timidité. Mais je les comprends... c'est difficile de se mettre à notre place.

Je travaille dans un théâtre en tant que technicien de spectacle et j'ai beaucoup évolué depuis que je suis là bas. J'ai la chance d'avoir un directeur technique qui est super humainement parlant. Il sait que je suis une PE et fait en sorte de me pousser vers le haut. Au début c'était très désagréable de se retrouver dans des situations pénibles parce qu'il l'avait décidé. Mais en fait cela m'a été extrêmement profitable car j'ai surmonté chaque situation qu'il m'a imposée et après chaque réussite je me suis senti capable. J'ai pris confiance en moi. En tout cas dans mon travail.

Désormais j'affronte toute situation pénible comme un entrainement. Les gens sont l'objet de mon entrainement, ce sont des expériences. Penser comme cela m'aide à dédramatiser la situation.

Pour ce qui est de la fille dont tu parlais... il est un peu tard aujourd'hui mais n'hésite pas.

Moi aussi la psychanalyse j'y crois pas. Si il existe une solution pour cette maladie, elle ne peut venir que de nous.

Je cherche à me faire des amis qui comme moi ont ce trouble. Plusieurs isolés mis ensemble et il n'y a plus d'isolés.

Je te souhaite bonne chance et que du bien!!!

P.S: Tu peux me contacter si tu le souhaites.

Simon
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pupuce



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MessageSujet: Re: J'ai une personnalité évitante   J'ai une personnalité évitante Icon_minitimeDim 12 Aoû 2012 - 2:15

Bonjour Probleme et lefaurus.

Je ne sais pas si vous êtes toujours actifs sur ce forum, je n'en ai pas l'impression mais je tente ma chance. J'aurais préféré vous envoyer un mp mais comme je viens de m'inscrire ce n'est pas possible.
Je m'appelle Cindy et j'ai 24 ans. Depuis toujours (ou depuis l'adolescence?) je me considère comme timide. Mais depuis que je suis avec mon copain, qui est très sociable, je me rends bien compte que mon problème va bien au-delà de la simple timidité. D'ailleurs mon problème me préoccupe de plus en plus car je me rends bien compte qu'au bout de plus de deux ans, il commence à être fatigué de devoir parler pour deux et tout faire pour moi, au point de vue social.

Je m'explique. Je pense toujours beaucoup trop à ce que les gens pensent de moi, à comment ils vont réagir si je dis ou fais telle ou telle chose, du coup je n'agis pas. J'ai peur de passer un coup de fil, même si ça va mieux avec le temps, par contre les contacts directs me font de plus en plus peur. Le pire c'est que je suis assez cultivée, mais en société rien ne sort, je fais un blocage, a fortiori si je ne connais pas les gens. Je pense au fait que je ne trouve rien à dire, et du coup effectivement je ne dis rien. Les pires situations sont les soirées ou barbecues, même avec des gens que je connais un peu. La dernière fois, c'était un barbecue où je ne connaissait que trois personnes. Mon copain a fait connaissance avec tout le monde et a été apprécié, moi je n'ai rien dit et j'étais perdue quand il n'était pas dans les parages. Bilan de la soirée, on lui a dit que "Pour Cindy c'est facile, elle ne fait que manger ses chips". J'aurais bien aimé discuter, mais rien à faire je n'y suis pas arrivée. Je me sens nulle, j'ai l'impression que ce que pourrais dire n'a aucun intérêt et que du coup ça ne vaut pas la peine de le dire, et puis de toute façon rien ne me vient. Puis après coup je me dis que j'aurais dû dire ça ou ça...

Je rougis très facilement et je perds mes moyens, du coup je n'ose pas danser ou essayer quelque chose de nouveau devant les autres, même si c'est quelque chose dont j'ai très envie. Je déteste les travaux de groupes et exposer mes idées, je préfère m'effacer par peur des conflits ou de ne pas être appréciée, même si du coup je ne suis effectivement pas appréciée.

Un autre problème est que j'ai l'impression que la plupart des gens ne m'intéressent tout simplement pas, et donc du coup je n'engage pas la conversation. Je ne sais pas si effectivement ils ne m'intéressent pas ou si c'est plutôt parce qu'ils me font peur. Simplement demander l'heure me met très mal à l'aise. Je n'arrive pas à plaisanter, toujours l'impression de ne pas être drôle ou de ne pas savoir raconter. Et comme j'angoisse c'est effectivement le cas.

J'aimerais tellement arrêter de me prendre la tête à trop réfléchir et à me croire constamment jugée mais je n'y arrive pas... La seule façon pour moi de m'amuser et de profiter sans réfléchir à ce qu'on pense de moi est de boire quelques verres, ce n'est évidemment pas une solution.

Pour toutes ces raisons, je pense pouvoir affirmer que j'ai une personnalité évitante. J'ai commencé à voir un psy tout récemment mais je n'y crois pas, je sais que la seule façon de m'en sortir est d'affronter mes peurs et de discuter avec les gens, de faire des expériences comme tu le dis lefaurus. Le tout maintenant est de me lancer mais comme vous le savez ce n'est pas évident.

Je voulais donc savoir si ça vous intéresserait de s'échanger des messages, de rester en contact et de partager nos expériences. Je me dis que si nous essayons d'évoluer en ayant "des comptes à rendre" les uns envers les autres, cela pourrait nous pousser dans la bonne voie. Qu'en pensez-vous?

En tous les cas, je vous souhaite bonne chance car nous sommes des grands incompris!

Merci
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Hellégie

Hellégie

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MessageSujet: Re: J'ai une personnalité évitante   J'ai une personnalité évitante Icon_minitimeLun 13 Aoû 2012 - 1:10

Je me sens assez proche, voir très proches des récits de ce topic.
A savoir que je n'ai presque pas d'amis et pas un à qui je pourrais réellement me confier, que je n'ai jamais eu de relation amoureuse, que j'ai été marginalisé lorsque j'étais au collège, et que cet marginalité renforçait le mépris à mon égard. Je n'arrive pas à me défaire du sentiment que les gens me détestent, c'est quelque chose qui reste profondément ancré en moi, et j'ai toujours cette impression qu'aux yeux des autres, je ne serais jamais qu'un amas de défauts.
Même quand je bois de l'alcool pour me désinhiber je reste extrêmement timide et n'ose pas aller vers les autres.
J'aimerais beaucoup faire de nouvelles rencontres mais je ne sais pas comment m'y prendre. Je ne sais pas quel prétexte trouver pour aller vers autrui.
J'ai moi aussi beaucoup de mal à demander quelque chose à quelqu'un dans la rue, alors parfois, je m'adonne à un exercice: même si je ne fume pas, je m'efforce de demander une cigarette à quelqu'un pour me prouver que, au moins lorsque j'ai une petite raison de la faire, je suis capable d'aborder les gens. Mais malheureusement, je n'arrive pas à inscrire ce comportement comme un réflexe, et à chaque fois, c'est tout autant difficile de demander une cigarette à quelqu'un, en dépit du fait que je pensais que je finirais par m'y accoutumer par la force de l'habitude.
Je bad à mort parce que j'ai l'impression d'être passé à côté de pleins de choses et que j'ai foutu ma vie en l'air. Et je bad d'autant plus que j'ai l'impression que ça ne pourra jamais s'arranger, que les facteurs compromettants à mon épanouissement social se font bien trop sentir pour que j'ai une chance ce salut, et que mon avenir ne sera jamais que le prolongement du tracé de la ligne cauchemardesque de ce que j'ai déjà vécu.
Lorsque j'ai une conversation avec une personne, je me rend bien compte que j'ai hâte qu'elle se clôt le plus vite possible pour que je puisse"être en sécurité" de nouveau(le fait est que je me sens rapidement mal à l'aise, voir agressé). Et puis, une fois que je suis de nouveau seul, je désespère du fait que je n'ai rien su dire et que j'ai manqué des occasions.
Il y a par ailleurs, quelque chose d'assez pénible dans cet "handicap"(bien que, les guillemets ne sont peut-être pas nécessaire finalement), c'est que, les autres, les gens n'ayant pas ce problème dans leur relation, ne se rendent pas compte de l'effort qu'il faut que je fasse pour réussir à m'intégrer et à leur parler. Lorsque par miracle, je me retrouve en compagnie nouvelle(ce fût quelque rares fois le cas cette année à la fac) et que j'arrive à sortir une phrase, ce qui pour moi est un exploit mais qui pour eux est une banalité, je m'attendrais presque à ce que l'on me dise "félicitations tu as réussis". Mais non, bien entendu, cela est pour eux tout à fait banal et qui plus est, je me rends bien compte que je ne suis pas le centre de l'attention. Et c'est ainsi que, mon élan verbal achevé, ma bouche de nouveau fermé, ils continuent à discuter entre eux comme si je n'avais rien dit du tout; et alors que je vois là une chose grave et sérieuse, les voila qui (bien souvent) se mettent à rigoler entre eux, lancé sur un sujet frivole. Et je ne peux m'empêcher de voir dans leur comportement, une rupture totale avec ce que je ressens alors, ce que je ne manque pas de prendre comme une blessure(dans mon inconscient ça fait un peu "j'essaie de faire des efforts et ils s'en foutent complètement"). Le pire je crois, c'est quand je m'efforce de dire quelque chose et que personne n'a entendu parce que je ne l'ai pas dit assez fort, et qu'ils continuent à parler entre eux comme si de rien n'était. Cela m'enfonce encore plus profondément dans mon mutisme, puisque je ne manque alors pas de me dire :" que je parle ou que je ne parle pas il n'y a aucune différence, il n'y a aucune réaction de leur part.Alors... A quoi bon?".

Ce problème me fait vraiment souffrir, du fait de l'impact qu'il a sur ma vie. Habituellement, je n'aime pas spécialement correspondre aux "normes". La norme n'est jamais que la qualificatif qui doit être associé à la majorité, et ce terme n'a donc aucune pertinence objective (je vomis mille fois les "normes" en matière de mode vestimentaire par exemple, car je les trouve de mauvais goût). A moins bien sûr qu'il faille considéré que la majorité soit la voie vers la raison, ce dont je doute plus que fortement. Cela étant, quand la majorité a une aisance à établir des rapports avec autrui, et qu'elle va dans le sens du bien être, je pense qu'il est tout à fait sensé de suivre son orientation. Compte tenu de ce fait, je ne peux, sur le terrain des rapports à autrui, m'empêcher de me sentir inférieure à la norme pertinente que s'avère être l'orientation de la majorité, et cela me fait vraiment mal. J'ai l'impression que les gens ont à juste titre, le droit de me considérer comme inférieure à eux, et cela m'est peu supportable. Et j'ai aussi cette impression que l'on peut me reprocher le fait de ne pas faire assez d'efforts, et que l'on a de ce fait le droit de me dire que je suis une merde ou un boulet ou autre, et cela me fait baisser mon estime de moi, parce que je me dis que si ces jugements étaient prononcés à mon égard, il y aurait peut-être en eux un fond de vérité et que si ça se trouve, je mérite ce qui m'arrive. Du coup j'en viens à culpabiliser et à me dire que si ça se trouve, c'est bien fait pour moi parce que je n'ai rien cherché à faire pour que ça aille mieux.
D'ailleurs, une autre raison pour laquelle j'ai tendance à fuir les gens est que je me remets très difficilement de leurs jugements, de leurs remarques à mon égard, de leur possibles moqueries ou narquoiseries. Parfois, je repense pendant des jours à des situations, à des phrases blessantes que l'on m'a dites, et ça me perturbe, et je me dis que j'aurais dû agir autrement, de sorte à ce qu'on en vienne pas à les prononcer à mon égard.

pupuce a écrit:
Je pense au fait que je ne trouve rien à dire, et du coup effectivement je ne dis rien.
Je me retrouve notamment complètement dans cette phrase. Lorsque je me sens contraint de dire quelque chose, je me dis qu'il faut que je trouve quelque chose à dire et du coup, je n'ai plus rien à dire.
Généralement, on me prend pour le mec "sérieux", ce qui est pour moi un qualificatif totalement péjoratif. D'ailleurs je ne pense pas l'être, donc ça me navre par ailleurs que l'on se trompe de la sorte à mon égard, d'autant plus que dans mon esprit, je suis en général quelqu'un d'assez fantaisiste, moi c'est comme ça que je me ressens au quotidien.

pupuce a écrit:
Je m'explique. Je pense toujours beaucoup trop à ce que les gens pensent de moi, à comment ils vont réagir si je dis ou fais telle ou telle chose, du coup je n'agis pas.
Moi c'est pareil. Dès que je bouge un bras, je ne peux m'empêcher de me dire "comment vont-ils réagir?".


Pupuce a écrit:
Je voulais donc savoir si ça vous intéresserait de s'échanger des messages, de rester en contact et de partager nos expériences. Je me dis que si nous essayons d'évoluer en ayant "des comptes à rendre" les uns envers les autres, cela pourrait nous pousser dans la bonne voie. Qu'en pensez-vous?
Moi ça m'intéresse en tout cas, je pense que la démarche peut-être positive, et qu'elle ne peut de toute façon pas être négative.
Et puis en tout les cas, je suis toujours content de discuter avec quelqu'un.
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pupuce



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MessageSujet: Re: J'ai une personnalité évitante   J'ai une personnalité évitante Icon_minitimeMer 15 Aoû 2012 - 18:45

Citation :
ce qui pour moi est un exploit mais qui pour eux est une banalité, je m'attendrais presque à ce que l'on me dise "félicitations tu as réussis". Mais non, bien entendu, cela est pour eux tout à fait banal et qui plus est, je me rends bien compte que je ne suis pas le centre de l'attention.

J'ai exactement le même problème. Lorsque j'arrive par miracle à dire quelque chose, je m'attends presque à ce qu'on me félicite. Mais bien entendu ils continuent leur conversation et je me dis que je n'ai plus qu'à repartir de zéro, à savoir trouver quelque chose à dire et essayer d'arriver à le caser au bon moment. Et comme toi il m'arrive souvent de ne pas être dans la conversation, je m'égare en pensée quand je me rends compte que je n'en fais pas vraiment partie, non pas parce que je ne parle pas, mais parce que je ne suis pas dans le même état d'esprit qu'eux. Ils m'arrivent aussi de ne pas parler assez fort, et dans ce cas je pense comme toi que de toute façon ça ne sert à rien de dire quoi que se soit puisqu'on ne m'écoute pas. Et je me rends compte que j'attache trop d'importance à ce que je veux dire, et que du coup ça me frustre énormément de ne pas arriver à la placer ou que ça n'aie pas d'impact, mais je pense que c'est normal vu les efforts demandés pour y parvenir.

Je me rends aussi compte que je supporte très peu la critique. Comme j'ai l'impression d'être jugée en permanence, je le supporte d'autant moins bien quand ça arrive de façon évidente. Je manque énormément de confiance en moi. Je ne sais pas comment me tenir, quoi faire de mes bras, comment manger, boire, me moucher, rire.... Tout est sujet à un questionnement du genre: "Je le fais normalement? Qu'est-ce que les autres vont penser si je fais ça de telle ou telle manière?", du coup ça ne paraît pas du tout naturel. Bon j'exagère peu être un peu pour ce qui est de rire ou boire mais c'est l'idée.

Citation :
Du coup j'en viens à culpabiliser et à me dire que si ça se trouve, c'est bien fait pour moi parce que je n'ai rien cherché à faire pour que ça aille mieux.

Je ressens la même chose. Lorsque, à la fin d'une soirée, je fais le bilan et me rends compte que je n'ai fait que très peu d'efforts, pas par manque de volonté, mais parce que c'est difficile, et que je me dis que j'aurais pu dire ou faire telle ou telle chose, je pense que c'est bien fait pour moi. Je me dis que c'est ma faute, je n'ai pas été vers les autres et du coup ils ne sont pas venus vers moi. Ou si ils sont venus je ne suis pas parvenue à les garder dans la conversation.

Je me rends aussi compte qu'avec certaines personnes cela va mieux qu'avec d'autres, mais bien souvent après avoir raconté qui je suis, d'où je viens et ce que j'aime, des sujets de conversation où il faut "improviser" ne me viennent pas à l'esprit, et bien souvent la personne me laisse puisqu'il n'y a plus d'échange.

Le pire est que je me rends compte que tout cela est ridicule. A chaque nouvelle expérience, je me dis "Tu vois c'était pas si terrible.", mais je ne peux pas m'en empêcher. En plus de ça je rougis pratiquement dès que j'ouvre la bouche, c'en est ridicule, et quand au téléphone je veux aller vite pour en finir, il m'arrive de mâcher mes mots et du coup je dois recommencer, ce qui prend au final plus de temps et me stresse donc encore plus.

Je me demande pourquoi je ne suis pas normale, souvent je me dis que je n'ai tout simplement pas de chance (c'est vrai je suis assez malchanceuse, et en plus de ça j'ai pas mal de problèmes de santé qui se découvrent au fur et à mesure), donc je me dis que ça fait partie du lot. Puis je me rappelle qu'étant enfant je n'étais pas comme ça, au contraire, et là je me pose des questions. Je sais que mes parents sont hypers protecteurs (l'année dernière ils ont eu du mal à me laisser conduire 4h jusqu'à Disneyland Paris, c'est dire), et que ça explique pas mal de choses, d'autant qu'eux aussi ne voient jamais personne, sans pour autant avoir mon problème. Je n'ai donc pas eu l'occasion d'avoir autant de contacts sociaux que j'aurais dû, et maintenant je ne sais pas comment on doit s'y prendre.

Ps: désolée j'ai répondu un peu tard.
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Lysandre



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MessageSujet: Re: J'ai une personnalité évitante   J'ai une personnalité évitante Icon_minitimeMer 22 Aoû 2012 - 13:17

Bonjour à tous,

Je me retrouve complétement dans certains de vos propos comme le fait de faire trop attention à ce que les autres vont penser de moi. Si ce que je vais proposer ou dire va être stupide. De ne pas correspondre à la "norme".

Je n'ai pas encore parlé de ça à ma psy mais d'après ce que j'ai pu lire sur internet je corresponds malheureusement à une personnalité évitante, ma psy pense que je suis dépressive mais j'ai compris par la suite que c'est mon caractère que je haïssais et du coup... ma propre personne...

Je n'ai aucun mal à rencontrer et à discuter avec des gens que je ne connais pas, qu'ils soient hommes ou femmes (j'ai déjà rencontré des garçons venant d'internet), je sais me sociabiliser correctement mais après les choses deviennent plus compliquées...

Avec mes copines dès l'instant où il faut prendre des initiatives je ne me sens pas capable d'assurer, proposer une sortie, les inviter chez moi, c'est quelque chose qui peut sembler naturel chez d'autres et plus difficile pour moi. Quand nous sommes 2 je suis mal à l'aise, j'aime toujours être 3 ou 4, je suis plus détendue.

Mais c'est surtout dans mon travail que mon caractère est le plus destructeur, je manque de confiance en moi et ça se ressent beaucoup, je n'ose jamais affronter les problèmes, aller voir ma supérieure pour faire un point me stresse dès la veille au soir et le manque d'initiative, le fait d'être transparente c'est ce qui m'est le plus souvent reprochée.

Je sais que le seul moyen d'aller mieux est de faire un travail sur moi-même...
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MessageSujet: Re: J'ai une personnalité évitante   J'ai une personnalité évitante Icon_minitime

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