Bonjour, je suis une fille, j'ai 18 ans
Tout à commencé cet été. J'ai appris que deux de mes amis, que je pensais hétéro, étaient en fait homos. L'un d'eux ne l'assumant pas du tout auparavant, jurant qu'il aimait les filles. Je n'ai jamais traité de ce sujet avec l'autre. Ils n'étaient jamais sortis avec des filles. Puis, dans une série télé, une fille qui disait être hétéro, aimait en fait les filles. Depuis je me pose des questions, n'étant jamais sortie avec des garçons.
J'ai toujours pensé que l'homosexualité féminine était due à un père absent et une mère bien présente. Je veux dire par là qu'elles avaient une image négative de l'homme.
Je n'ai pas de relation avec mon père, même s'il vit à la maison. Ni moi, ni mes frères d'ailleurs. Et pourtant je suis la seule fille, j'étais en quelque sorte privilégiée jusqu'à mes 10-11 ans.
Je vis une relation fusionnelle avec ma mère, je ne peux m'en séparer, j'ai vraiment besoin d'elle, peut-être même un peu trop.
Depuis quelque temps, j'ai des bouffées d'angoisse, me disant que je suis peut-être homosexuelle. Pourtant j'ai toujours été attirée par les garçons. Quand je me voyais avec quelqu'un c'était un garçon. Je n'ai jamais été attirée par une fille, si ce n'est amicalement. Durant ces bouffées d'angoisse, je m'imagine en couple avec une fille, sereine et heureuse et alors j'ai peur de m'être mentie sur ce que j'étais réellement. A ces moments là, m'imaginer avec un garçon me parait impossible, je n'arrive pas à visualiser cette image. Quand je suis calme, je me voit tout à fait avec un garçon, sensible et protecteur, aimée et admirée. Alors je m'imagine avec une fille, mais ça me parait simplement amical, même si je peux la prendre dans mes bras, il n'y a pas d'arrière pensée, je me sens en sécurité.
Depuis quelque temps, je me surprend à admirer les femmes, remarquant à quel point elles sont belles et charmantes. Et quand elles sont avec leurs petits amis, je me dis qu'ils ont de la chance d'avoir quelqu'un à admirer.
Je suis un peu déprimée en ce moment, étant en vacances depuis 4 mois. Je n'ai pas eu non plus mes examens. Je ne suis pas beaucoup sortie en juin, mes amis étant encore en cours. Le mois de juillet non plus car mon père est resté à la maison. En aout, c'est le Ramadan, je ne sors pas non plus, pour éviter de m'affaiblir. Il est en arrêt depuis 15 jours, le médecin lui a interdit de retourner au travail, et ce pour une durée indéterminée. C'est très oppressant lorsqu'il est présent. J'ai une mauvaise image de lui. Je le trouve incompétent, intellectuellement limité, bref un vrai looser.
La dernière fois que j'ai craqué pour un garçon, c'était il y a quelque semaines, dans un jeu télé. C'était un jeune garçon, beau et très intelligent mais un sérieux compétiteur dans ce jeu, un grand sportif, contrairement à l'image qu'on pouvait avoir de lui. Un WINNER, un vrai.
J'ai un grand frère que j'admire beaucoup. En fait c'est un demi-frère du coté de ma mère mais je le considère comme mon frère car je ne vois que le lien maternel entre nous tous, même avec mes vrai frères.
Il est chef d'entreprise, c'est un exemple pour moi. Quand je m'imaginais l'homme idéal c'était à quelqu'un comme lui que je pensais : drôle, toujours souriant et optimiste, mais sérieux dans son travail, un vrai battant.
J'ai une amie dans le même cas que moi : un père absent, une grande admiration pour sa mère. Pourtant je ne pense pas qu'elle ait déjà douté de son orientation sexuelle. Elle est déjà sortie avec des garçons que je trouvait faibles, soumis, et elle aussi d'ailleurs. Pourtant elle n'a pas l'air de s'en faire.
La nuit dernière je n'ai pas réussi à dormir. J'ai eu des bouffées d'angoisse et des nausées toute la nuit. J'avais l'impression de me mentir à moi-même, me disant que je n'était pas ce que je croyais. Alors j'ai écouté de la musique et je me suis calmée. Là l'idée d'être avec un homme m'est revenue et m'a paru logique. Celle d'être avec une femme m'a paru absurde, c'était plutôt du réconfort que je cherchais. Je me voyais en position du fœtus, près d'elle.
Alors je voudrais savoir d'où viennent ces bouffées d'angoisse? Si je doute vraiment de mon orientation sexuelle? Et si le fait de retourner en cours dans quelque jours, avec comme d'habitude, l'envie de plaire, d'être admirée et l'impatience de faire de nouvelles rencontres allait estomper mes doutes ?
Je vous remercie d'avance d'avoir lu ce -long- message, un peu confus je l'avoue mais qui va permettre de cerner les vrais problèmes.