Je n'avance plus, le passé me rend triste, l'avenir me fait peur. Je me sens inutile, délaissée, abandonnée, je cherche un sens à ma vie mais je n'en trouve pas, je suis détruite de l'intérieur, je n'ai plus rien à quoi m'accrocher, j'aime un homme mais il ne faudrait pas, j'ai peur de vieillir, j'ai peur de mourir, j'ai peur d'être malade, je vie sans envie, trop faible pour continuer ce combat, trop lâche pour y mettre un terme, je vis par obligation, personne ne s'interesse à moi, sauf lui, mais il est loin, trop loin de moi ... même dans mon boulot, je ne me reconnais pas, je n'ai plus la foi... Je sombe doucement mais personne n'est là ...

Bonjour,

Le passé te rend triste car tu lui accordes de l'importance. Sâche que par définition il n'existe plus, donc tu es sauvée de ton passé car tu vis comme nous tous au présent.
Le passé est dans ta mémoire, ce n'est donc qu'un souvenir, mais dans la réalité il n'est plus là. Réfléchis bien là dessus pour éviter d'être triste.

L'avenir te fait peur. C'est assez normal d'avoir peur de l'inconnu mais sâche que tu construis ton avenir grâce au présent. C'est maintenant que tu poses les jalons de ton futur. Donc tout est possible, tous les chemins sont possibles.

Tu te sens inutile et là c'est vrai que nous avons tous besoin, plus ou moins d'être utile. Qu'aimerais-tu faire pour être utile? En as-tu une idée?

Personne ne s'intéresse à toi, mais est-ce que tu t'intéresses aux autres? Si oui pourquoi à ton avis ne te le rendent-ils pas? Joues-tu les sauveuses et les confidentes dès que tu as une relation avec quelqu'un? Joues-tu les victimes ou les bourreaux?

Pourquoi dis-tu qu'il ne faudrait pas que tu aimes cet homme?

Le présent me ramène à mes erreurs passées, à chaque pas en avant que je veux faire, ce passé revient me hanter, alors je ne fais rien, parce que je ne supporterai pas un nouvel echec.

Depuis que mon fils est parti, oui, je me sens inutile, comme si je n'avais plus de but. J'ai contacté des associations du style les restaus du coeur, mais rien ne m'a été proposé, et puis mon medecin pense que je devrais apprendre à m'occuper de moi avant de vouloir m'occuper des autres, et que je suis trop sensible et je m'attache trop aux gens blessés.

Je m'interesse aux autres, je leur montre que s'ils ont besoin d'aide au moins morale, je peux les écouter, et ils viennent me parler. Ce sont surtout des jeunes adultes en rupture avec les parents, ils savent que je ne les juge pas. Ils ne me le rendent pas parce qu'ils sont jeunes probablement, mais les adultes que je cotoie au quotidien ne me voit qu'en apparence.

Quand j'ai une relation avec quelqu'un, j'essaie d'être juste moi ...

Et lui, il ne faut pas que je l'aime parce que c'est mon Ami et mon confident depuis 20 ans, qu'il vit en Roumanie avec sa femme et sa fille, je l'aime mais lui ne m'aime pas ...

Tout est compliqué dans ma tête depuis si longtemps ...

Je ne sais pas supprimer un post, mais ce n'est pas grave, je pensais trouver de l'aide ici mais bon ... de toute façon j'ai pris ma décision, je n'ai plus besoin d'aide maintenant ... on dit que le silence est le plus grand des mépris, je confirme ... bonne chance à tous ceux qui restent ...

Lapuce

Tu dis "personne ne s'interesse à moi"..... mais tu t'enfuis déjà !

Tu avais besoin d'aide et en deux jours, tu n'en as plus besoin, alors bravo pour avoir cerné ton problème en si peu de temps.
En conclusion, tu te délaisses et tu t'abandonnes toi-même, pour reprendre tes expressions

Pourquoi dire que le silence est le plus grand des mépris ?
Parce que il n'y a pas toujours quelqu'un à ton écoute et qui peut te répondre ici ?

Sache qu'il y a des personnes qui peuvent plus ou moins t'aider mais pas toujours à l'instant "T".

Ne continue pas à sombrer comme tu écris, nous pouvons te procurer un canot de sauvetage, mais encore faut-il que tu l'acceptes.

Très amicalement
Clair de lune

Je passe des journées entière à n'entendre aucune voix, à appeler des personnes qui ne répondent pas, à parler à des personnes qui ne répondent pas ... Je devais partir en vacances, une cousine m'a invitée, on est comme des soeurs, depuis 1 semaine j'essaie de la joindre pour lui demander quand je peux venir, et elle ne repond plus ... Mon meilleur ami ne me parle plus, mes frères ne me parlent plus ... et ça ce n'est pas le pire ... mais j'ai plus envie de parler ... ça sert à rien ...

Te demandes tu pourquoi tout ce joli monde t'évite?

Ne leur parles-tu que de tes soucis, de ton mal être, de ta solitude? Des mauvaises nouvelles que l'on entend tous les jours à la télévision? de la crise financière internationale? du boulversement climatique? Des faits divers des journaux? de la délinquance....

Recherches tu la compagnie des malheureux pour pouvoir avant tout les aider mais aussi te conforter dans l'idée que la vie est faite de catastrophe et de tristesse?

Bref que recherches tu comme compagnie? Que peux tu apporter aux autres de joyeux et de léger?

As-tu envie de changer ou souhaites-tu que les autres changent?

Lapuce,

Si tu pouvais nous dire depuis combien de temps cette solitude que tu ressens est si pensante et ce qui a bien pu la déclencher ainsi que cette incompréhension des autres.
En réfléchissant, tu trouveras une clé pour entrouvrir une première porte qui t’aidera à comprendre le pourquoi de ta lassitude.

Tu dis « même dans mon boulot, je ne me reconnais pas », as-tu connu des problèmes relationnels au sein de ta profession, es-tu démotivée par la routine de ton travail ?
Quelles sont ces personnes à qui tu parles mais qui ne te répondent pas… ta cousine… peut-être a-t-elle quelques problèmes et qu’elle n’est pas joignable ?

Comme le dit si bien Ariane, il doit y avoir une raison pour que les personnes de ton entourage t’évitent ou est-ce toi qui pense qu’elles t’évitent ?
As-tu des problèmes familiaux (tu parles de tes frères que tu ne voies plus) ?

Et qu’est-ce que le pire pour toi ?

Ne crois-tu pas qu’il serait temps de mettre des mots bien spécifiques sur ton mal-être qui te ronge de plus en plus.

Tu dis ne plus envie de parler, que ça ne sert à rien. Tu es dans l’erreur car justement « parler » allège les souffrances et permet de mieux se comprendre. Si tu ne veux pas t’exprimer alors tu vas encore dire que personnes n'est à ton écoute et c’est un cercle sans fin...

Je pense qu’il faut essayer de t’ouvrir et t’exprimer, ce qui te permettra d’éclaircir ce tableau noir que tu as en face de toi.

Au plaisir de te lire peut-être

Très amicalement
Clair de lune

Bonsoir Clair de Lune

J'ai elevé mon fils seule, j'ai eu quelques echecs sentimentaux qui ont fait que j'ai continué ce chemin toute seule.

Depuis que mon fils est parti,je me sens inutile. J'ai continué à ecouter les autres, mais je me suis refermée sur moi-même. Ma mère ne me voulait pas, mon père non plus d'ailleurs, alors j'ai appris à cacher, et à me cacher, et mainenant ça me pèse.

J'ai appris très jeune à m'occuper des autres et à ne pas exister, maintenant que j'aurais tout le temps qu'il faut pour m'occuper de moi,je ne sais pas le faire, ou alors avec un tel sentiment d'egoisme que ça me devient inssuportable.

Je ne peux pas dire que les autres ne me comprennent pas, on ne peut pas comprendre ce qui n'est pas dit ... Il ne me connaissent pas en fait parce que je n'ai jamais rien dit.

Dans mon boulot je ne me reconnais pas, car j'ai changé de poste il ya un an, enfin j'ai changé littérallement de domaine d'activité, et j'ai l'impression de ne pas être à la hauteur, alors qu'avant je maitrisais, j'etais considéré comme "expert", je me dis que j'ai mis la barre trop haut, que j'ai peut être été prétentieuse dans mon aspiration ... je pense souvent au théorème de Peter "chaque individu atteint un jour son niveau d'incompétence" et j'ai l'impression de l'avoir atteint avec ce changement peut être trop radical.

Ma cousine est en congé, elle m'a invité chez elle, elle m'a envoyé un mail samedi auquel j'ai repondu, depuis plus de nouvelle ... peut être que son invitation n'etait que de "pure forme" ... bref je ne suis pas partie en vacances depuis 10 ans, ça ne fera que 11 ans maintenant ...

Mes frères sont comme des enfants ingrats, il faut dire que ma mère étant malade c'est moi qui m'en suis occupée. Ma mère ne voulait que des garçons, pour elle je n'etais que la "bonniche de la maison" comme elle disait, maintenant mes frères sont mariés, ils n'ont plus besoin de moi ... Ils ne se sont jamais entendus, je servais de lien entre les deux, mais maintenant qu'ils s'entendent bien, ils me mettent de côté ... et puis je ne suis pas comme un, eux ils sont mariés, des enfants, des familles "normales", moi je suis la mère celibataire avec son batard pour reprendre leur propos ... heureusement que je ne leur ai jamais rien demandé pour mon fils ou pour moi ...

Le pire pour moi, c'est ce sentiment d'inutilité, d'inexistance, et la solitude .... c'est pour ça que je veux aider les enfants abandonnés, chaque fois que je fais des recherches sur le net pour trouver des associations, je me sens revivre en fait ... ça parait idiot, mais c'est comme ça ...

Merci à vous toutes de prendre la patience de m'écouter, je n'ai jamais autant parler de moi à quelqu'un, ça me gêne mais je me rends compte qu'effectivement ça aide ... pouvoir confier son mal être à des personnes qui ne vous jugent pas et qui vous prennent au sérieux c'est appréciable...

Les rares fois ou j'ai parlé ouvertement de mon envie d'aider des enfants, beaucoup m'ont ri au nez ... ou m'ont dit que je n'en serais pas capable ...

Pourtant j'ai elevé mon fils seule, petite je n'ai reçu que des coups et des insultes, ça a été difficile au début de lui donner de l'amour, de la tendresse, de l'ecoute et de l'attention, c'etait des gestes si peu naturels mais c'est venu tout seul petit à petit ... En maternelle, il a été suivi par une psy scolaire pour prendre un an d'avance, j'ai été heureuse quand elle m'a dit qu'il était équilibré et mature tant dans sa tête qu'affectivement ...

Je vous embête pas plus pour ce soir, j'ai pris mes cachets mes yeux se ferment seuls.

Merci encore, j'espère pouvoir vous parler encore ... j'attends un rendez-vous avec un psy aussi ...

Bonne nuit à toute ... A bientôt