J'écris ce soir, un peu épuisée, un peu à bout physiquement,
Toutes ces heures de travail m'assomment un peu, mais je ne sais qu'en dire, cette souffrance et cette fatigue me semblent les bienvenues dans un corps qui ne ressentait plus rien. J'ai été prise de tristesse, puis prise de vide, puis épuisée, c'est ça qu'à été mon chemin. Ce que je ressens actuellement n'est pas la pire des étapes que j'ai passé. J'ai toujours pourtant cette sérénité devant ma mort, je ne sais pas si elle me quittera un jour. Je n'arrête pas de me dire que j'aurais pu réussir une de mes TS, que ça n'aurait pas été grave, que ça n'aurait pas été triste, pas triste pour moi du moins. Ce ne sont pas des gestes que j'arrive à regretter, je pense qu'il faut parfois laisser les gens mourir. On ne devrait d'ailleurs pas dire mourir de suicide, mais mourir de dépression. A partir du moment où on reconnait que c'est une maladie, je pense que le terme est plus approprié. Je ne dis pas cela pour m'enlever la responsabilité de mes actions, je regrette pour ma famille (même si elle n'en sait rien), pour mes amis pour qui cela a été difficile, pour l'infirmière à qui je tenais tant et avec laquelle je n'ai plus de contact. Je me rends compte que céder ainsi au malheur était égoiste. Pour mes psys aussi... qui ont eu droit à une patiente difficile et lointaine, qui criait à l'aide tout en gardant ses distances.
Je pense parfois à tout ce petit monde, et je regrette pour eux, mais jamais pour moi. En ayant vraiment de l'empathie pour moi-même, je dirais c'est la seule solution que j'ai trouvé pour vivre avec ce passé. Le futur je ne m'en était pas tellement inquiétée, c'était surtout vivre avec ces souvenirs, vivre en sachant ce qui s'était passé, vivre en tant que "survivante" de viol, ce devoir qui me pesait d'être une victime de viol toute ma vie. Je ne voulais pas de cela, mais on ne change pas son passé... on vit avec ou on en meurt.
Actuellement je m'accroche, ça va encore, je retrouve un peu d'espoir en aidant tant bien que mal les autres. Je ne me vois pas vivre autrement que dans l'aide. C'est la seule chose qui me permet de m'évader un peu. Alors je travaille dans le social, ça me fait du bien. Je me plonge dans des études qui me mèneront à aider tant de gens... et c'est pour eux que je suis là. J'ai l'impression d'être désespérément au service des autres, cela me permet de m'effacer et d'ainsi effacer aussi ce viol qui fait partie de moi. Tout ce que je suis c'est le reflet de ceux que j'arrive à aider ou que je tente d'aider, et ainsi je me venge de la vie, car je meurs en étant vivante. Je m'efface pour les autres et ainsi je vis, comme esclave d'une envie de disparaitre, de n'être qu'un outil pour arriver au bonheur.
C'est cette vie que je veux, c'est la seule que je peux avoir, c'est la seule qui me tante... et je suis là pour ça. Personne ne le comprend pourtant il me semble. "Vis pour toi-même", on me l'a tellement dit, et pourtant cela me semble impossible, les deux sont en contradiction, car si ce n'était que pour moi-même, c'est morte que je serais.

L'autre jour, j'étais chez une amie très dépressive et anorexique de surcroit.
Elle m'avait appelé au secours car ses idées suicidaires la hantaient. J'ai essayé de la convaincre d'aller aux urgences, même si je suis mal placée pour jouer ce rôle. J'ai finit par les appeler malgré le fait qu'elle ne voulait pas... parce qu'elle m'a dit quelque chose qui, encore actuellement, me met les larmes aux yeux.
Il faut savoir que c'est une des seules à qui j'ai parlé honnêtement de mes TS, surtout de la première que j'ai fait. Je lui ai dit que j'avais été surprise de ne pas avoir eu peur, de ne pas avoir eu mal... d'être aussi sereine au moment où j'ai pensé mourir pour de bon (je ne vais pas raconter ici comment je m'y suis prise, pas la peine de demander pour les intéressés). Enfin bon, c'est une expérience de passer ainsi à côté de la mort et de se dire : ha bon, et bien non, ça ne me fait pas peur. Puis de se réveiller plus tard avec l'amertume du regret de toujours respirer.
Elle m'a dit : comment on peut être sûr de mourir en faisant ... (la manière dont j'ai attenté à ma vie) . Mais quelle horreur! Ne me vole pas mon suicide, ne me vole pas ça où je ne m'en remettrais jamais! Non, comment est-ce que j'ai pu lui donner une idée pareille! Comment c'est possible qu'elle me demande ça! Comment est-ce que je pourrais un jour ne pas me sentir coupable si elle le fait, si elle prend mon scénario pour se tuer elle-même, mon histoire, ma planification... je lui avais raconté dans l'optique du partage et de la sincérité, pas pour qu'elle se dise : ha bah ouais c'est pas si bête de s'y prendre comme ça!
Je me hais parfois tant, c'est incontestable... et j'ai cette impression que j'ai faillit la tuer...

On ne vit pas pour les autres, on ne peut que survivre pour eux. Mais à bien y regarder, si l'on reste en vie, c'est que quelque part, on croit qu'il y a une lueur d'espoir pour que l'on puisse vivre un tant soit peu pour soi, un jour....

Tu n'as pas peur de la mort. Est-ce que tu attends que l'on te donne la permission de t'en aller? Encore une fois, à bien y regarder, c'est ta propre permission que tu attends.

Tu sais lorsque l'on décide réellement de mourir, il n'y a pas besoin d'avoir entendu tes TS ou d'avoir grandi parmi les TS, il suffit de surfer sur le net ou de s'intéresser à la médecine. Ton sentiment est normal ceci dit.

Oui, j'attends la permission que je n'aurais jamais... je sais que ça peut paraitre bizarre et d'ailleurs c'est normal, c'est complètement fou. Tant que j'ai la force de rester pour les autres je reste. Plus tard, si une fois j'arrive à expliquer à trouver les bons mots ou s'il n'y a plus personne je m'en irai en paix. Je sais que ce jour arrivera, mais en attendant c'est un devoir de se battre et de s'accrocher à la vie. D'y voir chaque jour un peu de bien, chose que je fais de mon mieux. Profiter du soleil, de la vue, de la nature, des animaux de tout. Et peu à peu on apprend à aimer suffisamment vivre pour continuer malgré son passé. Mais je continue toujours à penser que la solution la plus simple serait d'arrêter maintenant. Et c'est définitivement sereine que je dis cela, très tranquille, trop tranquille. Je n'attend pas ma propre permission... sinon je n'aurai pas essayé plus d'une fois (j'en ai honte ceci-dit) d'en finir. Mais quand je vois l'espoir que mes parents ont en moi, mes amis qui s'inquiètent, je ne peux rester indifférente et ne peux me résoudre à faire moi-même un enfer de leur vie. Mes parents ayant déjà perdu un enfant, mon frère, qui suis-je pour décider qu'ils doivent en perdre un autre? C'est un mal que je ne peux me permettre de leur infliger et c'est pour cela que j'ai honte d'avoir céder à ma tristesse. Je sais que cela peut paraitre difficile à croire que je ne vive "que" pour ça, mais c'est une raison de vivre qui surpasse tout le reste et qui me fait me battre, encore aujourd'hui, toujours demain, jusqu'à ce qu'on me laisse cette permission.
Et puis, je ne dis pas que la vie est moche, ce n'est pas si désagréable parfois de réussir à profiter de certains moments. J'ai vu tant de choses extraordinaires, tant de beauté... je pense que j'ai eu de la chance en fait. C'est consciente de tout ça que je garde la mort à l'esprit... celle-ci qui, étrangement continue à me hanter durant mes rêves, mes jours aussi, j'y pense souvent et c'est une bataille continuelle pour ne pas y céder. Une bataille que je compte gagner, pour eux, pour tout ceux qui, le coeur sur la main, donnent une importance à ma vie que je ne sais plus lui donner.

Un WE pansement et bobo de l'âme... Non tu n'auras pas la permission d'en finir, et comme je vois que tu es une fille obéissante je suis sur que tu ne transigeras pas.

Allez courage, je crois en toi et en ton pouvoir d'assistance, tu vis pour les autres et bien soit au moins tu vis et c'est bien ainsi.

Merci, oui, au moins je vis, c'est ce que je me dis... et c'est pas la pire façon de vivre... je pourrais me droguer pour oublier mon passé, lol chose qui m'est parfois passée par l'esprit (12.5gr temesta + 3 bons verre de pasoa mmmmmhhh j'étais k-o après, mais pas de quoi être fière!). Alors bon je me dis qu'est-ce que c'est le moins pire que tu puisses faire pour survivre à ton passé en te respectant un minimum et en respectant les gens qui t'aiment? Et bien voilà, j'ai trouvé. I hope I'll live up to my dream. (je sais pas comment le dire en français, j'en perds mes mots!)

J'ai déjà tester un tas de méthode pour oublier le passé, sport (Natation, Foot us), drogue (très durs et trop douce) pharmacopée (sur toute la gamme), Ts et auto mutilation (invariable détour) Alcool ( déjeuné au café mélangé au whisky et 2 litres de rosé pour dormir) et bien ?

Rien !

Impossible d'oublier, j'ai rêver bien dès fois d'une belle et grande amnésie mais cela c'est un rêve pour certain un cauchemar pour d'autre.

Depuis je suis devenu "Fataliste" et le passé je l'ai mis au grenier avec la poussière et la misère et Vive la liberté...

Aller plus haut plus loin que ces rêves !

Alors je suis quand même pas allée aussi loin lol, bon j'ai du temps devant moi hahaha. Le sport c'est fait, même à outrance, la drogue bon, juste décuplé les doses qu'on me prescrivait, l'alcool j'en ai jamais abusé au point d'être saoule de ma vie, ts et automutilation on en parlera pas hein, j'en ai déjà assez dit c'est un secret pour personne ici lol. Je rajoute à cela l'hypnose qui a fait sur moi un effet un peu indésirable, j'ai fait une crise d'angoisse en pleine séance, la méditation qui marche très bien pour me détendre, mais l'effet reste limité et il faut être assidu, chose que j'essaie de faire, j'ai aussi vu euuuu... une dizaine de psychiatres lol, bientôt une psychologue aussi. J'essaie tout quoi. Mais mon passé, je sais que je vais devoir apprendre à vivre avec, aussi triste qu'il me semble être il va falloir relativiser tout ça et arrêter de geindre.
Ca va me demander encore du courage, j'espère que je l'aurais, je me dois de l'avoir!

On n'est pas obligés de suivre le même chemin et justement les erreurs des uns doivent servir au autres... du moins logiquement car chacun aime vivre ces expériences.
L'hypnose B'en pour m Pourquoi ?...
Bon je raconte... J'étais dans un HP pour une désintoxication de plus, et un jour une femme arrive en nous disant je vous propose de faire une séances de relaxation hypnotique.

Bon k je teste le "machin", au résultat jai surtout l'impression d'un grand sommeil, j'étais effectivement Zen, corps détendu et tout. Je la remercie et en retour elle me lance texto
" Vous vous avez un gros problème ", pas un mot de plus même quand j'ai demandé des explications, rien, néni, et depuis je suis rester longtemps interrogateur sur cet événement sur cette phrase. Du coup je ne m'y teste même plus.
LA mystère de la psychanalyse ne sont pas à la porté de tous, tu le sais bien. Comment nous pauvre profane pourrions nous comprendre notre fonctionnent nous sommes si bête, pauvre de nous. Super Looooooooool

hahaha! Non moi c'était une séance pour "apprendre à prendre de la distance avec son passé", pas mal comme titre, mais au final ça m'a rebalancé toutes les images de mon viol dans ma tête, je me suis mise à trembler à faire de l'hyperventilation et, chose très rare, à pleurer comme une petite fille... il y avait plus rien à faire pour me sortir de cet état, alors on m'a sortie de transe... je me rappelais de tout mais c'était pas des bons souvenirs pour autant!
Tu as peut-être dis quelque chose genre "je suis un psychopathe", qui lui a fait peur à la pauvre psy... un peu d'indulgence mon cher, ce ne sont que des êtres humains, contrairement à ce que certains semble croire haha

loooool
Oui je suis un Ange qui s'ignore

RE Ma_lice,

Loin de moi la prétention de penser détenir les moyens pour s'en sortir puisque nous sommes tous différents. Depuis le temps que je te lis, je repère les "grandes lignes" de ton fonctionnement et bien que tu penses ne pas avoir de solution pour aller mieux si ce n'est de te consacrer aux autres et laisser le temps passé, il me semble, et ne le prends pas mal, que tu n'es pas encore assez honnête envers toi-même. ... Je m'explique. Je te sens vouloir avancer, mais tu as tendance à retourner en arrière, à ressasser les mêmes pensées... cela pourquoi? Parce que je pense que tu ne t'avoues pas des points essentiels... je ne sais dire quels sont-ils mais je crois que c'est ça qui te fera avancer. C'est dur pour l'égo, "dangereux" pour son équilibre mais souvent l'appréhension est au-delà des réels risques.

Prends le bon de ce que je te dis, je me répète mais je pense que c'est nécessaire, mon intention n'a rien de destructeur, ce que je te livre n'est que ce que j'apprends... ce que j'ai appris à m'appliquer et que je me répète régulièrement.

Lorsque tu infirmes que tu n'attends pas ta propre permission pour mourir, je voudrais te répondre que si c'était réellement le cas, tu aurais réussi une de tes TS, pourquoi? Parce que tu es suffisamment intelligente pour savoir ce qui conduit à la mort. Sois honnête envers toi, il n'y a aucune honte à avoir.

"Bienveillament"

Oui je sais ce qui conduit à la mort et j'ai sincèrement essayé, j'y suis pas allée molo et personne était là pour me sauver. Si je n'ai pas sauté sous un train ou par la fenêtre, chose que j'aurais volontier faite, c'est pour des raisons purement de morale. L'identification du corps étant éventuellement nécessaire, ce n'est pas une chose de plus que j'aurais voulu infliger à ma famille. Mes manières de faire n'étaient pas moins brutales et efficaces, je me suis bien renseignée avant de me lancer dans n'importe quoi. Ce n'est pas quelque chose de quoi j'ai envie e parler plus en détail cependant, de peur de donner des idées aux gens. Si j'ai survécu à cela c'est la première fois par le hazard, qui a fait qu'au dernier moment un évenement innatendu m'a sauvé (personne n'était là, j'avais bien fait attention, mais quelque chose d'extérieur m'a sauvé), la deuxième fois c'était pas vraiment une ts dans le sens où je ne suis pas allée jusqu'au bout et j'ai été à l'hôpital après ça parce que j'ai réalisé que c'était égoiste, et puis la 3ème fois... là c'était vraiment pas de bol, je pense que n'importe qui d'autre serait mort parce que je me suis bien empoisonnée cette fois-ci (les autres fois j'avais d'autres méthodes) mais apparemment j'ai un corps un peu plus solide que prévu (et pourtant j'avais bien calculé mes doses).

Je ne sais pas très bien ce que tu entends par "points essentiels"... je ressasse mon passé bien malgré moi, crois moi. J'ai ces images qui reviennent sans cesse, j'aimerai les mettre au grenier mais il n'y a rien à faire, elles me hantent, me transperçent...elles s'imposent à moi. Je ne sais pas comment expliquer cela, c'est une scène d'horreur qui revient devant mes yeux et qui me rend, sur le moment, aveugle à tout le reste. Presque comme une hallucination, ca vient, tu revis le passé encore et encore, et c'est pire à chaque fois. Tu trembles, tu as peur, tu fais de l'hyperventilation, ton coeur bats à 20milles, mais tu n'arrives pas à enlever ces images. Tu penses devenir folle, tu te retournes dans tous les sens, mais rien n'y fait. C'est plus fort que tout, c'est plus fort que moi en tout cas. Et je reconnais ma faiblesse de ce côté là, je suis très faible face à ça, je le sais, ça m'énerve.

D'ailleurs, voilà... je ne voudrai pas en parler sur le forum... mais il est à quelque part important pour moi que tu m'aides parce que tu sembles avoir pensé à une solution à laquelle je n'ai pas encore pensé et ça me donne un peu d'espoir; je ne peux pas parler de mes TS ouvertement sur le forum mais il est important que tu aie tous les éléments de l'histoire et que tu me croie quand je dis que j'ai réellement voulu mourir pour que tu puisses me donner tes conseils en toute connaissance de cause... enfin si tu veux bien... Es-tu capable de me croire sans que je raconte en détail à quel point mon esprit est tordu par cette envie de mourir? A quel point j'ai planifié et prévu ma mort?... parce que ça sera impossible de le faire sur le forum... mais si tu n'arrives pas à me croire je veux bien t'expliquer en MP.
Ce n'est pas une justification, ce n'est pas quelque chose dont je suis fière, c'est juste que je pense que tu es intélligente et que tu arrives à prendre plus de distance avec mon histoire que moi-même, simplement il faut que tu puisses comprendre à quel point je suis folle... et oui... folle.

La folie est difficile à expliquer puisqu'elle a été créer pour expliquer l'inexplicable

Je vois que c'est une séance d'émulation à la ts par ici... ?

non non, simplement je pense que c'est tout à fait légitime de penser que c'est principalement un appel au secours. D'ailleurs je suis la première à me demander cela quand j'y suis confrontée de la part d'autres personnes. Une amie m'appelle en me disant qu'elle va se tuer, la première chose que je pense c'est : elle veut que je la sauve. C'est une façon de dire qu'on ne peut plus s'en sortir et qu'on recherche alors à trouver un moyen de soulager sa souffrance.
Lorsque j'appelais les urgences et lors de ma "deuxième" c'était un peu le principe... faites sortir de moi ces images, faites sortir de moi cette souffrance, au secours! Voilà ce que j'ai dis plus de milles fois (je suis pas mareillaise lol). Mais parfois c'est un réel désir de mourir et je pense que c'est quelque chose à respecter. Ma meilleure amie m'a dit une fois "si tu ne tiens pas le coup, je te pardonnerai" et j'ai trouvé ça tellement touchant et courageux, c'est une attitude que je sais ne pouvoir attendre que d'elle. Mais ça m'a enlevé un sacré poids des épaules, je me suis dit : elle me pardonnera, elle a donc compris, elle a lu en moi ce que personne n'arrive vraiment à lire.
Ce n'est pas triste, c'est juste une preuve d'amitié et d'empathie que je n'ai eu que de sa part, que je sais ne pouvoir attendre de personne d'autre, même si cela reste un souhait profond.

Bonjour, je vois que sa bosse dur dur...

D'accord sur le fait que c'est un appel au secours.
Avec cette société trop moderne et plutôt inhumaine, trop de gens appelle ainsi sans dire les mots, sans en parler et il préfère renoncer dans leur solitude, je trouve cela dommage.
Tu veux faire sortir quelque chose, tu veux dire des choses et tu ne semble pas pouvoir y arriver (alors que tu as tout les moyens et la technique pour le faire ).
Ce cauchemar, c'est appel à répétition que personnes ne semble entendre dans le milieu médicale (serment d'hypocrite qui passe pour de prostitués des labos, 15mn la passe et 30€ gagner en france c'est à peu près comme ça)...


à toute faut que j'aille biberonner

ho oui ça bosse dur je n'ai pas d'entretiens à mener aujourd'hui alors je suis assez tranquille, juste des livres à lire, des retranscriptions et des textes à écrire pour finir mon dossier, chose qui sera faite... euuu... un de ces jours parce que j'en vois pas le bout là. C'est vrai, c'est souvent le cas, un simple appel à l'aide. Maintenant je tiens à dire que ce n'est pas pour autant toujours le cas. Des fois, c'est juste un grand ras-le-bol, qu'on me laisse en paix en finir et point final. Mais on a beau planifier tout ce qu'on veut, il y a quelque chose qui fait que parfois on se rate quand même... bizarement, moi qui ne suis pas du tout croyante, j'ai vu ça un peu comme un signe et je décide de "tirer la langue" à la vie : tu me laisses pas partir, et bien tu verras comme j'arriverai à bien vivre alors! Et toc!

Si seulement tous les dépressifs pouvaient voir ce signe de la vie après une TS!

En effet un joli pied de nez... C'est la réaction que j'ai eu.... Je me suis adresser à la mort en lui disant ; Tu veux pas de moi... D'accord tu ne m'auras pas... Et depuis je peux confirmer qu'elle galère pour me chopper...

lol l'ironie dans tout ça c'est qu'elle nous aura quand même tous au final. Mais la bataille n'est pas encore perdue!

PArle pour toi je vais vivre plus que centenaire

J'ai toujours penséq ue je mourrais avant 60 ans, même bien avant d'être dépressive je pensais ça, mais je m'inquiète plus mnt que je sais que je suis folle loollll plus rien ne m'étonne venant de mon esprit.

Citation :

je ne peux pas parler de mes TS ouvertement sur le forum mais il est important que tu aie tous les éléments de l'histoire et que tu me croie quand je dis que j'ai réellement voulu mourir pour que tu puisses me donner tes conseils en toute connaissance de cause...

Je peux croire que tu aies voulu mourir, en toute lucidité. Là où je ne parviens pas à te croire, et je sais que c'est involontaire de ta part, c'est lorsque tu dis que tu ne te donnes pas la mort car tu n'as pas la permission des autres. Je pense que tu gagnerais à assumer que tu veux croire en une vie plus sereine, c'est cela entre autres l'honnêteté envers soi-même.

Citation :

mais il est quelque part important pour moi que tu m'aides parce que tu sembles avoir pensé à une solution à laquelle je n'ai pas encore pensé et ça me donne un peu d'espoir

C'est ce que j'essaie de faire...
En toute lucidité, j'ai également pris la décision de mourir en m'offrant cette permission, m'autorisant cet acte très égoïste. Mon plan était parfaitement développé, je l'ai conçu de telle sorte que je pouvais me rétracter car au fond ce que je recherchais c'était me choquer pour sentir qu'il y a une envie de vivre ou une peur de mourir. Je ne regrette pas, c'était nécessaire. Et je suis heureuse que les psychiatres aient compris quel était mon objectif.
Depuis lors, bien entendu que de temps à autre les envies suicidaires reviennent mais je les accepte pour ce qu'elles sont : des alertes pour me dire que je dois veiller sur moi, me préserver, prendre du recul et parfois m'actionner mécaniquement. Quand je sens que je perds pieds m'approchant de la folie, je fais appel à une force intérieure, celle qui me pousse à m'en aller, géographiquement parlant et à laisser tomber les poids moraux que je m'impose, à tort bien souvent. Le temps de reprendre du poil de la bête même si je suis très endurante!

J'ai mis très longtemps pour m'avouer que si je me laissais en vie c'est pour moi, ça aide vraiment de cesser de penser que c'est pour les autres, et je dois me rappeler à l'ordre très souvent !

Tu dis être folle mais tu trouveras en toi, je l'espère, que c'est une alerte, il y a tant de choses en soi qui sont difficiles à s'avouer à soi-même mais qui sont salvatrices! C'est dur de faire cet effort mais ça en vaut la peine, avoir mal c'est l'opportunité de voir notre vie sous un autre angle, réalise tout ce que tu as acquis comme valeurs, le développement de ton intelligence, ta capacité d'analyse grâce à ton passé, ce sont des forces que tu ne dois pas oublier.

Franchement, lorsque je me regarde, je suis bien triste de voir les dégâts qu'il y a mais je m'accroche à tout le Bon que j'ai retiré des épreuves de vie, je n'aurais jamais été celle que je suis si j'avais grandi dans la sécurité, dans l'amour, dans le respect... Et même si ça fait de moi quelqu'un d'anormal qui n'atteindra jamais la sérénité, je sais que je m'y rapproche et que je peux me contenter de moins que la plupart des humains. "Tout n'est qu'une question d'habituation".

Je cesse de faire de ma vie un récit sensationnel, je cesse de faire de la résistance face aux autres, je cesse de les manipuler, qu'ils soient bienveillants ou curieux peu importe finalement du moment que j'en retire du positif tout en respectant l'autre. Je profite de tout ce que j'ai appris, je l'applique et le diffuse. J'essaie d'être honnête, ne pas me mentir, être vraie, mais quelle entreprise! Et tu verras, il y a des gens qui resteront à tes côtés malgré tout. Tu ressentiras de la légèreté parce que tu seras enfin TOI.

J'ai l'impression, pourtant d'être vraie et de ne pas manipuler les gens. Je me demande parfois si je le fais inconsciemment, et cette interrogation me vient pour une raison très simple : je lis, je passe mon temps à apprendre, ça vient de mon métier d'étudiante, c'est bien ancré dans moi. Et je lis que certains patients manipulent en prétendant vouloir se tuer alors je me dis "c'est ce qu'ils ont du penser", mais en fait je n'en sais rien. Ces derniers jours je me suis dit qu'il fallait que j'arrête de réfléchir et que je me fasse confiance. Je ne peux pas me comprendre si à chaque fois que je pense quelque chose je me dis "et si ça voulait dire autre chose?"... c'est pourtant ce que j'ai passé mon temps à faire, et je dois dire que je m'y suis perdue. Une phrase qu'un médecin m'a dit m'a fait retombé sur terre :
"Tu sais, quand je finissais mes études de médecines, on devait apprendre tous les troubles psychiques et les caractéristiques dans le DSM IV, et puis, on se disait tous : ha mais ce trouble me ressemble, peut être que je suis ça, ou ça, ou encore ça... en fait je suis malade mental! Et puis on a finit pas se dire qu'on était normaux, puisqu'il y a vraiment tout dans ce livre. Et la première fois que j'ai fait un entretient dans un hôpital psychiatrique, je demandais à un dépressif de faire une anamnèse, et il m'a simplement dit : "vous savez, ça ne sert à rien que je vous réponde, c'est comme une pelote de laine, on ne trouvera jamais le bout"; c'est là que j'ai compris qu'un vrai dépressif... est vraiment malade, il n'y a pas besoin de lire ce bouquin pour le voir et le sentir."
Et c'est ça... j'ai réfléchit longtemps et je me suis dit : tous ces livres, ils parlent un peu de moi, mais aussi un peu de tout le monde. Ce que je ressens moi, ce qu'il y a à l'intérieur de moi seule moi le sait. Je me fais confiance à ce sujet, je me rends compte de ce que j'ai profondément encré en moi. Ce désir de ne pas blesser ma famille parvient, en règle générale, à me laisser le désir de trouver une solution à ma souffrance, ou du moins une solution pour vivre avec celle-ci. Et, le fait que ce soit plus fort que mon envie de mort, au final c'est ça l'important non?
C'est là que je me retrouve, je ne manipule pas, m'être posée cette question m'a aidé à mieux me comprendre et à comprendre que j'ai été désespérément honnête. Pour eux, pour les autres, peut-être qu'ils l'ont vécu comme une manipulation et que cela à engendré des malentendus, c'est même très possible. Mais les gens qui me connaissent, spécialement la personne qui me connait le mieux sur cette terre, ont compris. Et, en fait, c'est ça qui compte, c'est eux mes antidépresseurs, ils sont en or.