Bonjour à toutes et à tous,

Je n'aime pas particulièrement raconter ma vie et mes problèmes, à force j'ai l'impression de me plaindre. Mon entourage ne peux pas vraiment m'aider et mon copain, certaine fois ne me comprends pas et pense que ce sentiment va passer. Je sais qu'il y a des problèmes beaucoup plus grave ailleurs, j'en suis parfaitement consciente, seulement est-il que j'ai besoin de faire sortir tout cela d'en parler.

Alors voilà, je viens de perdre mon emploi, ca va faire un bon mois maintenant, je galère à retrouver du travail dans la même branche, c'est à dire dans l'administratif, l'accueil physique ou téléphonique. A l'origine, ce n'était pas du tout ce que je voulais faire et c'est là mon problème, je ne sais pas ce que je veux faire de ma vie, ou du moins si j'ai des passions mais je suis complètement perdue et à force j'ai l'impression de ne servir à rien alors, forcément j'ai le moral à plat et je m'emporte facilement.

Je suis titulaire d'un DUT en droit, je voulais travailler dans la police, j'ai toujours aimé ce corps de métier, finalement, voulant une vie familiale et sans trop de contrainte, j'ai essayé le concours de greffier qui était à mon niveau, j'ai passé l'écrit j'ai réussi et l'oral comme vous vous en doutez, j'ai foiré car je suis une grande stressée et une grande angoissée. Bref, je n'ai pas tenté de le repasser car en fait ce métier ne m'intéresse pas, je voulais avoir du travail plus qu'autre chose afin de pouvoir faire des économies et pouvoir être un peu libre. Chez mes parents ce n'était pas la fête.

Il y a eu un grand déchirement, si je peux appeler cela ainsi, qui a fait que j'ai découvert certaines choses chez mon père et de ce fait, j'en ai informé ma mère et finalement, il y a eu une rupture dans leur couple, parfois j'ai l'impression que c'est de ma faute que c'est moi qui ai brisé ma propre famille. Alors, qu'au final je n'ai fait que découvrir les travers de mon père. Bref, j'ai été soutenu par mon copain heureusement d'ailleurs. Ma mère à pété un cable, pendant une période elle ne voyait que par mon père elle nous a un peu oublier ma soeur et moi car ce que disait ou faisait mon père était la vérité absolue. Elle s'est réveillée, heureusement.

Malgré tout, je me sens proche de mon père, je pense parfois avoir hérité de ses gènes... Je n'ai pas beaucoup d'amis, mon meilleur ami vit à une heure de chez moi et je n'ai pas de voiture ( pour le moment) je me sens souvent seule, inutile. Plus jeune je voulais en finir mais je n'ai jamais réussi et jamais tenté je ne voulais pas foutre en l'air la vie de mes parents. En ce moment, je suis vidée, j'aimerai partir loin d'ici oublier tout, oublier mes tracas, mes peurs, mes doutes et vivre une vie loin de tout cela. C'est un moyen de fuir la réalité je le sais, je la fuie souvent à travers mes écris ou la lecture.

J'ai une peur bleue d'être abandonnée également et je pense que cela remonte à mon enfance, un jour mes parents se sont disputés ( à cette époque je ne savais pas pourquoi je devais avoir 2 ou 3 ans) mon père a fait ses valises et il est parti, il est revenu le soir mais je pense que ça doit être ça... J'ai toujours peur que mon copain me dise bye bye du jour au lendemain, j'ai peur de me retrouver seule une fois encore et de me dire que je suis inutile et qu'à quoi bon rester ici?

Souvent je me ressaisi et je me dis que si on est sur terre c'est que l'on a un but ou une œuvre à réaliser et que l'on est pas ici sans raison. C'est peut-être complètement débile mais parfois cela m'aide, ou encore je me dis que vivre c'est plus dur que de mourir et que je ne dois pas baisser les bras que je vais vivre des choses géniales et ça je le pense souvent et j'y crois dur comme fer.

Le problème c'est que j'ai besoin de m'investir dans un métier ou je me sentirais bien, j'ai besoin de faire quelque chose, d'aider les gens! C'est risible quand on pense que je n'arrive même pas m'aider. J'ai besoin d'être en contact avec les autres, de parler, de les écouter de les comprendre. Pourtant je suis une personne timide et réservée mais ça fait du bien de se sentir utile.

J'aimerai vraiment faire quelque chose que j'aime, une formation pourquoi pas, jeudi j'ai un entretien pour téléconseillère, ce n'est pas ce que je voudrais faire mais c'est du boulot et j'ai le loyer à payer. J'aimerai tellement me réveiller et me dire, c'est ça, je vais faire ça! Quoiqu'il se passe dans ma vie, je ne cesse de me dévaloriser et de me rabaisser, quand j'étais petite, c'était les autres, ils ne sont plus là alors je continue...Est-ce une punition que je m'inflige? Est-ce la réalité? Je ne sais pas, je me sens bizarre, anormale parfois, j'ai l'impression d'être folle parfois.

La vie n'est ni toute rose ni toute noire mais là j'ai l'impression que je ne sais pas où je vais et cela me fais très peur, j'ai peur de foncer dans le mur, que faire de ma vie? C'est la question qui reste aujourd'hui encore sans réponse et cela depuis quelques années maintenant. Je veux que ma famille soit fière de moi mais je n'arrive pas être fière de ce que j'ai accompli, chaque échecs et chaque refus c'est comme une enclume en plus à mes pieds.

Je vous ai un peu raconté ma vie, je remarque que j'ai beaucoup écris, je suis désolée mais cela fait du bien de pouvoir "parler" librement. J'espère pouvoir y voir plus claire pour la suite.

Je remercie tous ceux et celles qui auront pris la peine de me lire.

Personne pour donner un petit conseil ou je ne sais quoi?

Bonsoir Enaielle

Ce soir non, je ne pourrai te répondre car je m'apprête à me déconnecter. Mais dès demain, je verrai ce que je peux t'apporter....
Tu sais, parfois il faut attendre pour avoir une réponse : non pas que nous ne voulons pas répondre, mais que nous ne sommes pas toujours disponibles pour le faire. Nous ne sommes que des bénévoles et nous faisons notre possible, mais parfois il nous arrive dépourvu d'idées, de mots ou autre......
Tu as eu raison de nous interpeller
Je ne te promets rien mais en tout cas demain je lis ton topic et j'y répondrai.

Bonne soirée
Poupéeratatouille

Bonjour à toutes et à tous,

Je n'aime pas particulièrement raconter ma vie et mes problèmes, à force j'ai l'impression de me plaindre. Mon entourage ne peux pas vraiment m'aider et mon copain, certaine fois ne me comprends pas et pense que ce sentiment va passer. Je sais qu'il y a des problèmes beaucoup plus grave ailleurs, j'en suis parfaitement consciente, seulement est-il que j'ai besoin de faire sortir tout cela d'en parler.

Pour répondre à ton premier paragraphe, tu as besoin d’exprimer ce que tu ressens et tu fais bien. La parole libère.

Alors voilà, je viens de perdre mon emploi, ca va faire un bon mois maintenant, je galère à retrouver du travail dans la même branche, c'est à dire dans l'administratif, l'accueil physique ou téléphonique. A l'origine, ce n'était pas du tout ce que je voulais faire et c'est là mon problème, je ne sais pas ce que je veux faire de ma vie, ou du moins si j'ai des passions mais je suis complètement perdue et à force j'ai l'impression de ne servir à rien alors, forcément j'ai le moral à plat et je m'emporte facilement.

Ton 2ème paragraphe fait bien ressortir l’idée que tu te sens instable, que tu as du mal à trouver ce qui te plairait, que peut-être as-tu peur de chercher quelque chose qui te plairait ?

Je suis titulaire d'un DUT en droit, je voulais travailler dans la police, j'ai toujours aimé ce corps de métier, finalement, voulant une vie familiale et sans trop de contrainte, j'ai essayé le concours de greffier qui était à mon niveau, j'ai passé l'écrit j'ai réussi et l'oral comme vous vous en doutez, j'ai foiré car je suis une grande stressée et une grande angoissée. Bref, je n'ai pas tenté de le repasser car en fait ce métier ne m'intéresse pas, je voulais avoir du travail plus qu'autre chose afin de pouvoir faire des économies et pouvoir être un peu libre. Chez mes parents ce n'était pas la fête.

Ton 3ème paragraphe confirme le décalage entre tes capacités réelles et leur mise en œuvre dans un projet professionnel. Tu voulais être greffier mais en fait « ce métier ne t’intéresse pas ». Tu hésites entre passion et utilité.

Il y a eu un grand déchirement, si je peux appeler cela ainsi, qui a fait que j'ai découvert certaines choses chez mon père et de ce fait, j'en ai informé ma mère et finalement, il y a eu une rupture dans leur couple, parfois j'ai l'impression que c'est de ma faute que c'est moi qui ai brisé ma propre famille. Alors, qu'au final je n'ai fait que découvrir les travers de mon père. Bref, j'ai été soutenu par mon copain heureusement d'ailleurs. Ma mère à pété un cable, pendant une période elle ne voyait que par mon père elle nous a un peu oublier ma soeur et moi car ce que disait ou faisait mon père était la vérité absolue. Elle s'est réveillée, heureusement.

Ton 4ème paragraphe montre que tu as « découvert certaines choses chez ton père » mais tu ne dis pas ce que c’est. La rupture de tes parents est de ta « faute ».
Tu as du mal à savoir quel mécanisme tu as provoqué, tu culpabilises.
Mais tu es satisfaite que ta mère se soit « réveillée ».

Malgré tout, je me sens proche de mon père, je pense parfois avoir hérité de ses gènes... Je n'ai pas beaucoup d'amis, mon meilleur ami vit à une heure de chez moi et je n'ai pas de voiture ( pour le moment) je me sens souvent seule, inutile. Plus jeune je voulais en finir mais je n'ai jamais réussi et jamais tenté je ne voulais pas foutre en l'air la vie de mes parents. En ce moment, je suis vidée, j'aimerai partir loin d'ici oublier tout, oublier mes tracas, mes peurs, mes doutes et vivre une vie loin de tout cela. C'est un moyen de fuir la réalité je le sais, je la fuie souvent à travers mes écris ou la lecture.

Dans ton 5ème paragraphe tu es contente de te sentir proche de ton père alors que tu as dévoilé à ta mère « certains travers de ton père » et provoqué leur rupture.
Mais tu te sens finalement proche de ton père.
Tu as un copain mais tu n’as pas beaucoup d’amis. Tu te sens seule et inutile. Tu ne t’es pas suicidé pour ne pas gâcher la vie de tes parents.
Tu veux fuir tout ce que tu vis. Tu veux vider ta mémoire de toute réalité.

J'ai une peur bleue d'être abandonnée également et je pense que cela remonte à mon enfance, un jour mes parents se sont disputés ( à cette époque je ne savais pas pourquoi je devais avoir 2 ou 3 ans) mon père a fait ses valises et il est parti, il est revenu le soir mais je pense que ça doit être ça... J'ai toujours peur que mon copain me dise bye bye du jour au lendemain, j'ai peur de me retrouver seule une fois encore et de me dire que je suis inutile et qu'à quoi bon rester ici?

Dans ce 6ème paragraphe tu te sens abandonnée mais avant tu disais que tu voulais fuir ta vie. Le souvenir de ton père quittant la maison t’as laissé avec une peur.

Souvent je me ressaisi et je me dis que si on est sur terre c'est que l'on a un but ou une œuvre à réaliser et que l'on est pas ici sans raison. C'est peut-être complètement débile mais parfois cela m'aide, ou encore je me dis que vivre c'est plus dur que de mourir et que je ne dois pas baisser les bras que je vais vivre des choses géniales et ça je le pense souvent et j'y crois dur comme fer.

Ce 7ème paragraphe montre que tu as besoin d’une spiritualité qui te permet de transcender ta peur existentielle.

Le problème c'est que j'ai besoin de m'investir dans un métier ou je me sentirais bien, j'ai besoin de faire quelque chose, d'aider les gens! C'est risible quand on pense que je n'arrive même pas m'aider. J'ai besoin d'être en contact avec les autres, de parler, de les écouter de les comprendre. Pourtant je suis une personne timide et réservée mais ça fait du bien de se sentir utile.

Dans ce 8ème paragraphe tu es écartelée entre des choses opposées.

J'aimerai vraiment faire quelque chose que j'aime, une formation pourquoi pas, jeudi j'ai un entretien pour téléconseillère, ce n'est pas ce que je voudrais faire mais c'est du boulot et j'ai le loyer à payer. J'aimerai tellement me réveiller et me dire, c'est ça, je vais faire ça! Quoiqu'il se passe dans ma vie, je ne cesse de me dévaloriser et de me rabaisser, quand j'étais petite, c'était les autres, ils ne sont plus là alors je continue...Est-ce une punition que je m'inflige? Est-ce la réalité? Je ne sais pas, je me sens bizarre, anormale parfois, j'ai l'impression d'être folle parfois.

Ce 8ème paragraphe montre les tendances paradoxales qui sont en toi. Ce qui ne te permet pas d’avoir un mental stable et cohérent.

La vie n'est ni toute rose ni toute noire mais là j'ai l'impression que je ne sais pas où je vais et cela me fais très peur, j'ai peur de foncer dans le mur, que faire de ma vie? C'est la question qui reste aujourd'hui encore sans réponse et cela depuis quelques années maintenant. Je veux que ma famille soit fière de moi mais je n'arrive pas être fière de ce que j'ai accompli, chaque échecs et chaque refus c'est comme une enclume en plus à mes pieds.

Le 9ème paragraphe pourrait indiquer que tu as besoin d’un guide pour t’affirmer face aux obligations sociales, tu as besoin de quelqu’un pour te confirmer dans tes choix et t’empêcher de cumuler les échecs.

Je vous ai un peu raconté ma vie, je remarque que j'ai beaucoup écris, je suis désolée mais cela fait du bien de pouvoir "parler" librement. J'espère pouvoir y voir plus claire pour la suite.

Je remercie tous ceux et celles qui auront pris la peine de me lire.

J’ai essayé de résumer un peu ton « pavé » , d’autres personnes du forum auront une autre vision sur ton récit.

Est-ce que tu es angoissée depuis longtemps ? As-tu pensé à consulter un médecin ou un thérapeute ?

Bon courage dans ton « travail » sur toi-même.

Bonjour Enaielle

Je viens de relire ton post et je comprends que tu ne puisses savoir quoi faire de ta vie, vers quoi te diriger..... Tu es dans une incertitude permanente ! Incertitude qui prend sa source dans beaucoup de peurs me semble-t-il.
Je vais tenter d'énumérer les peurs que j'ai décelé :

- peur d'oser
- peur de t'affirmer
- peur de l'inconnu
- peur du regard des Autres
- peur de ne jamais faire le bon choix
- peur de ne pas être à ta place

A cela se rajoute une probable méconnaissance de la personne que tu Es. Tu manque de confiance, tu te dévalorises, tu n'es pas consciente de tes capacités.

Saurais-tu nous expliquer pourquoi tant de peurs et d'angoisses en Toi. Connais-tu l'origine de ces maux ?
Veux-tu que nous parlions de ton histoire personnelle, de ta relation avec tes parents, de traumatismes, de chocs que tu auraient pu subir, pour développer ces peurs et angoisses.
Tu n'es pas née avec de tels peurs et angoisses dans ton berceau, accepterais-tu de nous en dire plus sur ta vie afin que nous puissions ensemble remonter le fil du courant et trouver la source qui nourrit ces peurs et qui t'empêchent de te réaliser ?

Bonjour,

Merci pour vos réponses, c'est très bien résumé! Je veux bien aller plus loin, ca va m'aider à avancer. Parfois, ça se passe mais quelques temps après tout reviens en bloc et là et bien je perds pieds.

Pour répondre à Samaritain, je suis pleine de contradiction c'est vrai et j'en suis consciente, j'ai tout le temps peur de tout, d'ailleurs poupeeratatouille a très bien cerné mes peurs, tout est dit. Concernant mon père, j'ai découvert qu'il trompait ma mère avec des prostituées ainsi que des prostituées dites du " 3eme sexe" du coup ça fait un choc déjà pour moi qui l'avait découvert mais ma mère a disjoncté pendant une bonne année. Du coup, je me sens parfois responsable, si je n'avais rien dit tout serait encore "normal". Après, je me dis que ce n'es pas moi qui lui ai fait ça mais c'est délicat comme il s'agit de la vie privée de mes parents je n'avais pas à m'en mêler... Enfin c'est compliqué, ma mère au contraire est heureuse de l'avoir appris, et mon père lui affirme ne pas avoir trompé ma père pendant toutes ces années. Après ils font ce qu'ils veulent, s'ils restent ensemble ou divorce après c'est leur couple.

Pour revenir à mes peurs, je ne sais pas par ou commencer. Ma mère est une stressée, une grande stressée et quand j'étais petite elle me disait tout le temps de faire attention, de ne pas faire ci de ne pas faire ça car c'était dangereux, que le monde était peuplé de dingue ( où j'habitais c'était bien vrai -_-) je pense que la peur de l'inconnu me viens de là, si je connais pas où je vais, j'ai super peur, je stresse limite je vais être malade.

La peur d'oser, de m'affirmer et du regard des autres me viens probablement de l'école, quand j'étais petite ma mère avait une copine et cette dame avait une fille qui était ma meilleure amie, quand elles se sont disputés, elle a commencé à m’embêter à l'école et à être méchante, les copines que j'avais sont partis avec elles et après j'avais tout le temps droit à des critiques, au collège c'était encore pire, on arrêtait pas de me dire que j'étais "conne, moche" etc... A force, faut croire que ça m'est rentrée dans la tête car encore maintenant je m'auto-dénigre, je me dis souvent que je ressemble à rien et que je suis débile. D'ailleurs ça m'a posé beaucoup de problème au niveau relation amoureuse, je ne donnais ma confiance à personne, je préférais rester toute seule et quand un garçon me disais que je lui plaisait je croyais qu'il se moquait de moi. Bref, c'est une fois au lycée ou j'ai rencontré mon meilleur ami que ma vie à changé, on a beaucoup parlé et avec lui j'ai retrouvé confiance aux autres, j'ai pu avoir des relations amicales, aller vers les autres, choses que je n'aurais jamais fait avant. Après j'ai rencontré mon copain, ca était très stressant pour moi d'ailleurs le début de notre relation. Heureusement, il est très compréhensif car j'ai beaucoup parler avec lui également.

Le fait de ne pas être à ma place, je ne pourrais pas dire, j'ai toujours eu l'impression de ne pas être du même monde que beaucoup de personne. Je ne sais pas du tout, j'essaye de voir le plus loin possible mais peut-être qu'avec tout cela ( collège ) et bien j'ai décidé de me construire comme cela comme je suis nulle et que je sers à rien à quoi bon être ici? Même si maintenant j'ose quelques trucs, genre mettre des jupes ou des robes, choses que je n'aurais jamais fait auparavant, et bien ce n'est pas pour moi que je le fais c'est pour mon copain, il aime bien, il me trouve belle comme ça et bien c'est super, de temps en temps ca m'arrive de me trouver belle mais c'est rare.

J'ai un manque totale de confiance en moi et j'ai aussi très peur d'être abandonné. Je suis super possessive avec mon copain et mon meilleur ami, ses sont les deux personnes sur qui je peux compter, si un des deux quittait ma vie, je ne sais pas ce qui pourrais arriver, je n'ose même pas y penser. J'ai peur de perdre ce que j'ai mis longtemps à construire, j'ai peur que mon manque de confiance en moi brise ma relation de couple car du coup je suis jalouse de nana qui ne va même pas regarder par exemple, je sais qu'il m'aime très fort et tout le monde le dit ça se voit mais connaissant la vie chaotique de ma famille ( sont tous divorcé ou cocu) ben je me dis que ça ne peux que m'arriver. Je ne suis pas très positive non plus. La peur d'être abandonné, ça me vient de l'enfance, je devais avoir deux ou trois ans quand mes parents ont eu une grosse dispute, car mon père trompait ma mère avec une femme mariée et ma mère lui a dit de faire ses valises. Je me rappelle encore de comment il était habillé et de la couleur de la valise.

Parfois, je pense que je devrais consulter un psy mais tout le monde me dit que je n'ai pas de problème que c'est rien. Je veux bien, y'a pire que moi mais c'est fatiguant. En tout cas, n'hesitez pas à me poser des questions et je vous remercie beaucoup ça fait du bien de parler de tout ça sans être prise pour une folle. Et désolée pour le pavé ^^

Bonjour Enaielle

Pourquoi t'excuser pour le pavé ?
Si tu es venue sur le forum, c'est pour essayer de comprendre la problématique dans laquelle tu te trouves. Je t'ai demandé si tu voulais bien nous parler de ton histoire personnelle et tu as acquiescé.
Nous avons besoin d'en savoir le plus possible sur Toi afin de pouvoir voir si nous pouvons t'éclairer, alors je trouve génial que tu nous ais confié tant de choses qui nous ont si bien aidé à te cerner.
1ère leçon : ne commence pas à t'excuser alors que tu es en demande ! Et en plus, je te pousse à parler......
Tu ne déranges pas !
Si je suis là, c'est parce que je le veux bien !

Je vais essayer de reprendre point par point tes réponses, en commençant par la nature stressée de ta Maman. Son caractère angoissé l'a empêché de t'entourer d'un Amour positif et rassurant.
"Possédée" par ses peurs, ses angoisses, transmises de façon générationnelle, soit suite à un traumatisme de son passé, elle s'est trouvé dans l'incapacité de te transmettre les bases idéales d'une bonne réalisation de ton Etre.

Un Amour lorsqu'il est dans l'équilibre de l'Etre qui le nourrit, porte l'enfant. Il rend cet enfant capable de concevoir ses propres capacités en le rassurant sur ses capacités à pouvoir les accomplir. Un Amour positif accompagne donc un enfant sur la voie de sa réalisation, car cet Amour le rendra fort et entreprenant, confiant en lui-même, tout cela parce que l'adulte en se faisant confiance saura faire confiance en son enfant.
Un Amour positif est donc une considération reconnaissante et constructive d'autrui, lui accordant Liberté et Ressentis personnels. Cet Amour accueille, ne nie jamais, sécurise et réconforte......

Quoi de plus idéal pour permettre à un enfant de devenir lui-même en toute sécurité!

Tu peux comprendre aisément que l'attitude de ta Maman ne t'a pas permis, enfant, un épanouissement de ton Etre. Un enfant est éponge ! Tout neuf qu'il EST, il est d'une confiance inconditionnelle à celui qui le guide ! Pour peu que le guide ait peur, l'enfant aura peur !
Je fais un pas en avant..... ATTENTION aux cailloux !
Je monte sur un petit monticule..... ATTENTION à la chute !
Je pense que mes exemples sont malgré "leur grossissement" sont proches de la réalité de ton enfance !

Mais il y a une conséquence à implanter et à nourrir de telles peurs !
Trop d'insécurité pour un épanouissement de l'ETRE, pour s'autoriser à ETRE !
L'enfant n'osera pas ! Il ne s'autorisera pas ! Il finira même par taire ses entreprises !

L'enfant est alors phagocyté !

Je ne fait pas le procès de ta Maman Enaielle.
Ta Maman est elle-même la première victime de ses peurs, ses angoisses. N'ayant pas la conscience des conséquences de ses agissements sur son enfant, elle t'a aimé du mieux qu'elle a pu et avec un grand Amour très certainement.
Elle est la source de certains de tes problèmes mais elle ne l'a pas désiré, voulu, orchestré...... Sans conscience, il est difficile d'être responsable......

Je te dis cela, parce que je ne voudrai pas que tu lui en veuilles. Lui en vouloir ne t'aiderai pas, bien au contraire ! J'espère que tu n'en nourriras pas de colère non plus.... Si la colère pouvait naître de cette lecture, laisse-la alors passer. C'est un sentiment sur lequel il n'est pas bon de se focaliser, car il se retourne toujours contre celui qui l'alimente. Quand un sentiment naît, il faut accepter qu'il puisse être né, qu'il puisse vivre et qu'il puisse mourir. De ce fait, accepter de voir un sentiment mourir, c'est accepter l'impermanence de l'émotion afin de pouvoir s'ouvrir à une autre......Souvent plus positive, surtout quand la précédente a été négative.

Tu vois Enaielle, qu'il existe déjà des pistes à tes peurs de l'inconnu et d'oser. D'autres paramètres de ta vie ont peut-être continuer à alimenter ces peurs en les renforçant, cela se peut ! Bien entendu, je ne suis pas psychologue et c'est avec réserve que je te livre tout ceci. Mes lectures et ma propre expérience m'ont aidé également dans cette analyse.

Tu as encore des souvenirs très précis du départ de ton père...... De la façon qu'il était habillé ce jour ainsi que de la couleur de sa valise !
Souvenirs très vivants encore en Toi : c'est comme si je pouvais en visualiser les contours !
Donc, je dirai fort traumatisme d'enfant.....
Même si l'abandon n'a pas été réel, c'est ainsi que tu l'as ressenti en ton âme d'enfant.
Un enfant dans ce cas traduit cet abandon de son parent vis à vis de Lui en se rendant responsable et coupable du départ de son parent. Un enfant prend des "raccourcis" et imagine qu'il n'a pas été digne de l'Amour de son parent et que c'est pour cela que celui-ci s'est détourné de lui, l'a abandonné. Il comprend que sa façon d'ETRE avec ce parent n'était pas la bonne façon d'ETRE, alors va se développer en Lui la peur de se montrer tel qu'il est.
Il aura tendance à se dévaloriser par voie de fait en survalorisant les autres le plus souvent à ses propres dépends.
Cette non-valorisation affective amène souvent l'enfant à un sentiment extrêmement pénible et obsédant d'exclusion, de n'avoir nulle part sa place.
Il en découle une fausse notion de soi-même, un manque de respect et d'un juste intérêt pour soi-même.

Il serait peut-être bon que tu puisses confirmer tout cela par un professionnel.
Mais tu ressemble tellement à celle que j'étais dans le passé.......

Je crois que je n'ai rien oublié.
Je te propose de lire tout cela et de prendre ton temps pour y répondre.
Je vais juste te rassurer en te disant que tu peux te sortir de tout cela
Et je t'assure que si tu t'en donnes la peine, tu souriras de voir combien tu auras changée dans quelques années et tu seras fière de Toi
Mais je t'en parlerai plus tard, le moment n'est pas encore venu.....

Je te laisse donc la parole Enaielle

Poupéeratatouille

Bonjour Poupeeratatouille,

Un grand merci pour ta réponse, je vais t'avouer que j'ai fondu en larmes en le lisant, je ne sais même pas pourquoi car c'est vrai. Je n'en veux pas du tout à ma mère loin de là, je l'aime très fort et je sais qu'elle a tenté de faire ce qu'elle pouvait. Ce qui est amusant, c'est que ma sœur et moi avons été élevé de la même façon et elle est tout le contraire de moi. Ma mère est une stressée comme sa propre mère. Quand elle était plus jeune elle se faisait tout le temps rabaissée par son père qui préférait sa soeur ( elles sont 3 et ils adore la 2nd) et sa mère se faisait frapper par mon grand-père, ils sont toujours ensemble. Je comprends parfaitement que pour elle ça n'a pas été facile loin de là.

Tes exemples m'ont fait rire car c'est à peu près ça, attention quand tu sorts, envois moi un message quand tu es arrivée. Oubli pas de fermer la porte à clé etc... Exactement ça! Pour mon père c'est pareil mais bizarrement ça me touche beaucoup plus alors que c'est très vieux, quand j'ai lu ce passage j'ai fondu en larmes, j'ai fini ma lecture et j'ai attendu un bon moment avant d'écrire pour me remettre les idées en place. Effectivement, c'est exactement cela une fois de plus ( je me répète) mais je surestime toujours les autres. C'est con à dire mais ça fait un moment que je cogite sur tout cela, que je me dis que je devrais en parler à un psy et même quand j'étais plus petite je voulais en voir un par rapport à mes angoisses, j'avais peur de changer d'école, j'avais peur de foirer mon année etc.

Là je suis au chômage et j'ai l'impression d'avoir foirer ma vie professionnelle, j'essaye de rebondir, je vais essayer de faire quelque chose que j'ai envie de faire, je vais tenter le monde du secrétariat médical, même si ça me terrifie, je sais que mes parents sont là pour me soutenir que peut-être j'ai mal interpréter tout cela enfant mais je ne pouvais pas faire autrement. J'ai envie de faire plein de chose mais je ne fais jamais rien car j'ai peur, j'ai peur d'être remarqué ( je n'aime pas avoir l'attention sur moi), j'ai peur d'échouer, j'ai peur de pleins de trucs au final. J'espère vraiment pouvoir me sortir de tout cela, je n'en veux à personne ni à ma mère ni à mon père, c'est un travail que je dois faire sur moi c'est tout.

J'avoue que là, j'aspire que mon copain rentre, j'ai encore envie de pleurer c'est débile. J'espère casser un peu le schéma et avoir le sourire, être fière de moi, accomplie, pouvoir dire je ne sais pas: J'ai fais ça dans ma vie, j'ai réussi ça, j'ai osé même si je me casse une aile j'aurais essayé et je ne veux plus stresser ça me tue à petit feu de toujours m'en faire. Je m'en fais pour mon copain, un peu comme ma mère: Fais attention sur la route etc. J'ai peur de faire pareil le jour ou j'aurais des enfants voir pire.

Je pense que je devrais peut-être consulter, faire un travail sur moi, mais comme je l'ai déjà dit, de ce point de vue là j'ai aucun soutient, ni de la part de mes parents ni de celle de mon copain. Pour eux, voir un psy c'est quand on a un grave problème psychologique et ils estiment mal cette profession. Après, j'avais acheté un cahier exo pour retrouver confiance en soi mais bon ça aide pas vraiment.

Je te remercie pour ta réponse, cela m'a fait du bien de verser des larmes sur tout ce que je ressens, car bien entendu je préfère tout garder en moi plutôt que d'en parler et on me l'a déjà reproché surtout mon meilleur ami. J'en ai parlé à personne de ce forum comme ça plus de critique et j'ai des avis plus constructifs ^^

Merci

Pour ce soir, il va falloir faire retomber la pression.....
Tu as pleuré, c'est bien : trop contrôler ses émotions n'est pas salutaire. IL faut parfois savoir "lâcher", se laisser aller. Les pleurs ne sont pas faiblesse mais une façon de nous décharger d'un trop-plein d'émotions, qui, à trop vouloir contenir, nous mange de l'intérieur.

Ce soir chouchoutes-toi ! Prends un bon bain moussant accompagné d'une musique de ton choix qui saura te faire voyager. Prétexte d'une envie de massage à cause d'un dos un peu tendu par exemple pour finir par te lover plus encore contre ton chéri......

Bref, après toute tempête, il faut faire revenir le calme en Soi, tout doucement......

Nous nous retrouverons un autre jour sur le forum pour parler à nouveau.......

Je te souhaite une douce soirée Enaielle

Bonjour Enaielle

Enaielle, personne d'autre que Toi ne peut savoir ce qui est bon et juste pour Toi !
Si tu ressens le besoin de voir un psychothérapeute, tu n'as besoin de l'assentiment de personne. Personne ne peut se mettre à ta place, même les personnes qui te sont les plus proches ! Elles ne sont pas en Toi pour pouvoir juger de la bonne démarche. Elles ne sont qu'à l'extérieur de Toi. Ton mal-être ne leur appartient pas et elles ne sont pas en mesure de l'appréhender, de le mesurer et encore moins de le juger.
Tu dois faire les choses en fonction de ce que ta voix intérieure te dicte et non en fonction de ce que les Autres peuvent penser être bon pour Toi. Toi seule le sait !

Pour revenir à tes pleurs d'hier, il se peut que mes mots ont réveillé en Toi ce que tu savais déjà tout au fond de Toi mais dont les explications était si bien verrouillées que tu n'en avais pas encore l'accès..... Les premières clefs qui nous font accéder aux informations que détient notre inconscient sont souvent les plus difficiles à atteindre. Les suivantes, peut-être par le jeu de l'entraînement, voire plus de la volonté de se comprendre sont parfois plus accessibles.

Quoi qu'il en soit, il faut en passer par là pour accéder aux étapes suivantes.
Tout d'abord, il faut reconnaître la source de notre mal-être, de nos handicaps, dans ton cas tes peurs, ton manque d'estime et de confiance en Toi, afin de pouvoir comprendre comment tout cela s'est installé en ton Etre.
Reconnaître pour comprendre, comprendre pour accepter, accepter pour transformer......

Je ne vais te cacher que tout cela demande une volonté, un investissement personnel, très importants. C'est un travail sur Toi à entreprendre qui sera parfois difficile, parfois décourageant mais aussi, qui, avec ténacité sera gratifiant et te libérera....
Afin que Celle qui a toujours été en Toi s'autorise enfin à ETRE elle-même......
Comme tout travail, il aura un prix !
Rien n'est gratuit dans la vie !

Ce prix sera celui d'une grande bataille que tu auras à livrer contre Toi-même. Pour cela, il faudra commencer par ne pas avoir peur de te confronter.
C'est comme si tu étais enfermée dans la tour la mieux gardée et la plus imprenable d'un château-fort..... Imagine les défenses de ce château..... Aujourd'hui, il peut te sembler imprenable, mais à force de travail, tu peux te libérer.

Pour cela, il ne suffira pas de te dire "Je vais", et ne pas t'en donner les moyens !
Pour cela, il te faudra dire "Je vais" et "J'y arriverai" , "parce que je m'Aime" et "parce que je le mérite"

Es-tu prête à relever le défi ?