Bonjour à tous!

Alors voilà, comme indiqué dans le titre j'ai besoin de parler, de voir ce que ça me fait, de clarifier ma situation, tout ça pour enfin me décider sur ce qu'il faut je fasse par la suite. Je m'explique. Il y a à peu près un mois, j'ai déliré. En fait ça faisait quelques temps que je me déconnectais de la réalité (j'avais la même impression que j'ai lorsque je suis très fatiguée, c'est à dire je savais que la réalité était réelle mais que je m'en éloignais), et je devais lutter pour rester ancrée à elle (parler avec ma famille). Après un rendez-vous avec une conseillère emploi qui m'a particulièrement abattue, ça a empiré à tel point que j'ai halluciné : j'ai eus la sensation qu'une personne de ma connaissance s'immisçait en moi par une une espèce d'onde invisible, j'ai eus l'impression de devenir elle (hallucination lucide, c'est à dire que j'ai douté à aucun moment que c'était une hallucination), en même temps elle je la voyais comme une personne totalement tyrannique. Cette personne c'est quelqu'un avec qui j'ai une relation bizarre voir malsaine depuis des années. En fait on s'est rencontré au lycée et au bout d'un temps à se côtoyer on a finit par devenir "meilleures amies". Alors voila, très vite je me suis rendue compte qu'elle était loin d'être parfaite cette amitié. Il y avait de bons moments mais aussi d'autres où elle m'énervait particulièrement, et encore d'autres où elle me faisait mal. J'ai commencé par avoir du mal à supporter sa tendance à vouloir me contrôler, à me faire faire ce qu'elle voulait, puis au fil du temps d'autres choses comme sa tendance à parler à ma place,... etc et encore pleins d'autres choses. Enfin tout ça pour dire que notre relation s'est dégradée au fil du temps, et ma manière de réagir à ça ça a été de la fuir, de laisser tomber, dans mes actes mais aussi en pensée, j'ai arrêter de la considérer comme une meilleure amie, puis une amie. A l'heure actuelle et ce depuis un bon moment je sais pas comment la qualifier. Sauf qu'on a continué à se côtoyer (même études, lié à notre relation bordélique) et que j'ai jamais pu faire complétement mon deuil.

Le délire je le comprends, en partie du moins, disons qu'il m'étonne pas (sa signification, le fait qu'il ait eut lieu m'inquiète) : d'un côté y'a le fait que je me suis sentie écrasée face à elle, impuissante, jusqu'à complétement laisser tomber et la laisser faire ses trucs en ignorant ce qui me dérangeait. Je me suis retrouvée sans armes, et tout ses reproches depuis lors m'ont marqués. Et l'un d'eux concerne directement l'identité : "AH COMME MOI!", ce "ah comme moi" il empiète sur mes choix dans ma vie de tout les jours. Dès que je sais qu'elle pourra me le faire, je m’empêche d'aller vers ça ou alors je me mets en tête que je vais devoir ignorer sa réaction (comme acheter quelques choses qu'elle aurait pu acheter, en gros avoir les même goûts qu'elle, avoir des points communs). C'est devenu un automatisme d'y penser et ce délire là est le signe que ça empiète beaucoup trop dans ma vie. Les jours qui ont suivis l'hallucination, je suis rentrée dans une espèce de crise identitaire, je savais plus ce que j'aimais, ce que j'aimais pas, qui j'étais.

Enfin, j'ai de plus en plus de mal à réfléchir et pas parce que j'ai trop de chose en tête comme j'aurais pu le dire y'a quelques jours, mais parce que je sens que je me renferme comme je fais à chaque fois, j'encaisse. Sauf que là j'ai aucunes envies d'encaisser ce qui s'est passé, délirer c'est aller trop loin, j'ai trop peur de finir par renier complétement la réalité, de devenir psychotique. De plus j'ai le coeur serré depuis que j'y repense (juste après je me suis occupé l'esprit autrement pour éviter d'y penser et sortir de la "crise" pour reprendre contact avec la réalité), c'est comme de l'angoisse (j'ai jamais ressenti d'angoisse non plus). J'arrive à penser qu'à ça en ce moment et j'ai aucune de le faire. Donc voila que faire? Déjà j'aimerais parler un peu pour voir ce que ça me fait, si l'angoisse diminue, si ça me fait replonger et dans ce cas que faire. Puis après voir si je préfère essayer d'ouvrir le dialogue avec elle, en sachant que si aucunes de nous ne l'a fait depuis le temps c'est pas pour rien, elle en a pas rien à faire de moi, ma perte la fait souffrir et elle me la fait comprendre depuis bien longtemps. Elle a fait une dépression sévère y'a un an et là aux dernières nouvelles elle est en train de replonger. Et moi de mon côté ce sont mes difficultés à parler, à communiquer, à casser les non dits, surtout pour péter quelque chose qui a lieu depuis si longtemps. Ou alors aller voir un psy, et si oui lequel?

Enfin bref, j'espère avoir quelques réponses. En attendant je remercie ceux qui me liront et d'autant plus ceux qui pourront me répondre.

Bonsoir,


Je pense qu'avoir des points communs n'est pas forcément une mauvaise chose et ne veut pas dire qu'on manque de personnalité. Après, ce n'est pas facile d'apprécier les mêmes choses avec une "ex-amie".

L'idéal, c'est de pouvoir vivre pour soi et non pour une autre personne, même si cette dernière est ou était important.

Par simple curiosité, as-tu choisi les études en fonction de ce qu'elle a pris ? Ou bien tu as un projet professionnel bien ancré ?

Bonjour
Pas de réponse Nyyx ?

Bonsoir!

Tout d'abord merci Pairof pour m'avoir répondu et aussi à tout ceux qui m'ont lu.

Je m'excuse de pas avoir répondu tout de suite, je crois que j'étais complétement paniquée j'ai pas réussi à me "poser" suffisamment pour répondre. Donc finalement j'ai pas pu attendre j'ai été dans un centre d'écoute gratuit (12-25 ans) et j'ai rendez-vous demain avec un médecin traitant.

Citation :

Je pense qu'avoir des points communs n'est pas forcément une mauvaise chose et ne veut pas dire qu'on manque de personnalité. Après, ce n'est pas facile d'apprécier les mêmes choses avec une "ex-amie".

Oui avoir des points communs n'est pas une mauvaise chose, c'est d'ailleurs quelque chose que j'aimais un petit peu trop. Et fait j'ai l'impression d'avoir un peu trop misé dessus à une certaine époque pour me rapprocher des autres. Et en particulier avec elle, comme si c'était nos points communs qui nous rapprochaient. J'avais beaucoup de difficultés à affirmer mes opinions et goûts, être moi-même tout simplement avec les autres mais aussi avec elle, alors qu'en soi on était proche. Ce sentiment là, je l'ai toujours détesté (vécu comme honteux). Il s'est opéré une espèce de jeu, peut-être initié par moi à l'époque, où les goûts/opinions/nos caractéristiques personnels sont devenus le symbole de notre différenciation (peut-être séparation), j'avais plus l'impression d'être dans le partage avec elle mais dans le défi en allant au contre-sens de ses goûts/opinion, etc. (lui dire "non je suis pas comme toi" sans le dire clairement) ou si ça allait dans le même sens le dire en sachant (peut-être à tord) qu'elle allait penser que je disais ça pour faire comme elle. C'est quelque chose qui a démarré y'a longtemps et qui est restée, mais qui m'a pourri sans que je dise clairement ce qui me dérangeait. Donc ça renvoi surement à ce que tu disais Pairof sur les points communs avec une ex-amie en un petit peu plus compliqué peut-être.

Citation :

L'idéal, c'est de pouvoir vivre pour soi et non pour une autre personne, même si cette dernière est ou était important.

Vivre pour moi, justement je commence à me dire que j'ai toujours vécu pour l'autre. Ou en tout cas en prenant un peu trop en compte ses attentes. J'ai beaucoup prit en compte ses attentes à elle, mais encore une fois c'était en inadéquation avec ce que j'étais (le plus probant c'est sa peur de l'abandon en contraste avec ma tendance à ne pas entretenir mes liens amicaux).

Citation :

Par simple curiosité, as-tu choisi les études en fonction de ce qu'elle a pris ? Ou bien tu as un projet professionnel bien ancré ?

Là c'est assez compliqué, ça a joué oui et c'est encore quelque chose qui m'a insupporté et qui a parasité ma capacité à y voir clair dans mes études (volonté de pas faire comme elle, volonté de prouver que j'avais fais le bon choix qui gênaient ma volonté de faire un choix raisonné selon mes envies et capacités). Et là non j'ai pas de projet pro, depuis le délire je sais même plus je suis, je verrais comment j'évolue.

Enfin bref, en tout cas je me sens moins angoissée et j'espère que le médecin traitant pourra me donner quelques réponses.

Bonsoir,



Navré de répondre tardivement, le rendez-vous t'as permis d'obtenir des réponses ?


Avant de répondre à ton message, j'aimerais te narrer une petite histoire, très courte. Lorsque je suis arrivé à l'université, je commençais une licence. Contrairement au lycée, l'université permet de "regrouper" par filière des gens qui ont un certain centre d'intérêt en commun. Donc je me suis trouvé avec des gens aimant la chose que moi. C'est un centre d'intérêt assez fort, puisqu'il influencera notre formation et notre métier pour plus tard.
Et pourtant, je me suis embrouillé avec des gens au bout d'un an, et pourtant j'étais très proche d'eux. Et pourtant enfin, j'ai quand même continué ma licence, car je savais que mon choix universitaire était propre.


Donc, pour tes études, tu pourrais faire une liste sur papier, de ce que tu aimerais faire ou tes passions. Quel métier aimerais-tu faire ? Peux-tu lier métier et passion => en gros faire un métier qui te plait ? Alors, peut-être que tu auras les mêmes passions qu'elle mais au fond, est-ce que c'est plus à cause du contenu du centre d'intérêt ou bien alors à cause d'elle que tu aies cette passion ? Si jamais tu aimes dessiner par exemple, est-ce que c'est parce qu'elle fait des dessins ou elle aime aussi dessiner ou tout simplement le côté esthétique, coloriage etc ?

C'est encourageant le fait que tu te rends compte tes erreurs d'attentes. Maintenant, la solution est d'agir, d'avoir comme une sorte de nouvelle vie.

Et surtout, il faut éviter de se comparer à d'autres personnes, parce qu'au final on est tous différent, malgré quelques similitudes de goût, ou au moins faire une comparaison qui permet d'avancer.

bonjour je c'est pas si j'ai l'ouper la case jalousie
mais voila j'explique mon cas
je suis un grop jalous possesif
je fait la vie a ma copine
j'en es marre car je la fais souffrir
mais je l'aime et je veux pas la perde
simplemen je fait rien de bien pour la convaincre de rester
elle m'aime fort et je le sai
mais moi j'en es marre detre aussi jaloux
aider moi

Bonsoir Pairof,

Pas la peine de t'excuser je suis la première à l'avoir fait!
Donc, des réponses oui j'en ais eus quelques unes, déjà que "le délire" était surement du à une crise d'angoisse. Après ce que j'ai surtout retenu de ce rendez-vous c'est qu'elle m'a orienté vers un psychiatre avec lequel je devrait avoir un suivi.

Citation :

Avant de répondre à ton message, j'aimerais te narrer une petite histoire, très courte. Lorsque je suis arrivé à l'université, je commençais une licence. Contrairement au lycée, l'université permet de "regrouper" par filière des gens qui ont un certain centre d'intérêt en commun. Donc je me suis trouvé avec des gens aimant la chose que moi. C'est un centre d'intérêt assez fort, puisqu'il influencera notre formation et notre métier pour plus tard.
Et pourtant, je me suis embrouillé avec des gens au bout d'un an, et pourtant j'étais très proche d'eux. Et pourtant enfin, j'ai quand même continué ma licence, car je savais que mon choix universitaire était propre.

Oui, ton choix était propre parce que tu ne les connaissais pas avant d'entrer à l'université si j'ai bien compris. moi, je la connaissais avant ça et je sais que ça a joué dans ma décision. Autrement dit pour reprendre ton terme, mon choix à moi il était pas "propre". Et par moment je trouve tout simplement insupportable, je me rassure en me disant que je les ais bien aimé ces études même si je poursuis pas dans cette voix là.

Citation :

Donc, pour tes études, tu pourrais faire une liste sur papier, de ce que tu aimerais faire ou tes passions. Quel métier aimerais-tu faire ? Peux-tu lier métier et passion => en gros faire un métier qui te plait ? Alors, peut-être que tu auras les mêmes passions qu'elle mais au fond, est-ce que c'est plus à cause du contenu du centre d'intérêt ou bien alors à cause d'elle que tu aies cette passion ? Si jamais tu aimes dessiner par exemple, est-ce que c'est parce qu'elle fait des dessins ou elle aime aussi dessiner ou tout simplement le côté esthétique, coloriage etc ?

Pour l'instant j'ai pas très envie de réfléchir à mon orientation, j'aimerais avancer un petit peu plus personnellement, savoir où j'en suis, qui je suis, voir comment j'évolue tout simplement, avant de me lancer dans un projet professionnel. De toute façon j'arrive pas à le faire, tout ce par quoi je suis attiré je considère que je ne peux pas le faire pour le moment (c'est peut-être d'ailleurs pour ça que ça m'attire). Sinon, non je ne me suis pas "reniée" pour faire comme elle, les centre d’intérêts que l'on a en commun sont réellement des centres d’intérêts pour moi, simplement j'ai l'impression qu'ils ont été comme amplifiés "pour" elle.


M'enfin, en tout cas je te remercie pour tes questions qui sont tombés dans le mille et me permettent de dédramatiser la situation!

Citation :

Et surtout, il faut éviter de se comparer à d'autres personnes, parce qu'au final on est tous différent, malgré quelques similitudes de goût, ou au moins faire une comparaison qui permet d'avancer.

Je devrais en tenir compte, c'est un bon conseil!

Bonsoir Valentin3838,


Non, tu dois pas être dans la bonne section, y'a une section "couple" un peu en dessous de celle-ci." Et tu devrais faire ton propre post pour que les autres puisses t'aider plus facilement!

Bonsoir,


De rien si ça te permet de dédramatiser la situation .


Autrement, oui effectivement ma situation est différente de la tienne sur le point du "choix propre".

Par contre, permets-moi de te faire remarquer une chose positive de ta part. Lorsque tu dis, " je me rassure en me disant que je les ais bien aimé ces études." . C'est positif, car tu aimes tes études et ça, sans influence ni rien. Peut-être que tu as pris un choix "non spécifique à ta volonté", mais ce que tu as découvert et ce que tu as finis par aimer, ça ça l'était. Tu es donc capable d'apprécier les choses toi-même. C'est encourageant.


Après pour ton orientation, oui, c'est compréhensif de t'en occuper plus tard. Après, ça peut aussi faire parti d'une identité propre. Lorsque tu te sentiras prête, n'hésite pas à y réfléchir.


En tout cas si tu as besoin de voir le psychiatre, n'hésite pas non plus.