bonjour,

j'ai appris en regardant les annonces de ouest france sur internet le décès de mon psychiatre. Son téléphone sonnait occupé pendant toute l'après midi et comme il était absent pour cause de maladie lors de mon dernier rendez vous, j'ai commencé à m'inquièter, et j'ai pensé qu'il était peut être décédé. Et malheureusement c'est apparemment le cas.
Je suis en thérapie depuis 1998 avec lui, et je suis en invalidté 1ère catégorie depuis 1997.
Je me sens à la fois triste, curieuse, abandonnée rien de plus normal vous me direz après tant d'années, j'allais le voir une fois par semaine.
et je suis également très stressée parce que j'ai peur mon invalidité me soit retirée, je ne sais pas comment ça marche quand on a plus son psy mis à part en trouver un autre.
tout ça est en ambivalent, et j'avoue que là je suis paumée
merci pour votre réponse

pourquoi n'ai je aucune réponse ?

Bonjour Sissi

Je comprends tout à fait ton attente, Sissi, mais si tu n'as pas eu de réponse aussi vite que tu ne le souhaitais, ce silence est bien souvent du à un manque de temps ou une "incapacité" à répondre par manque d'affinités ou de connaissances par rapport à ton topic, à savoir également que nous ne sommes que des bénévoles et non des professionnels, uniquement des personnes qui ont conu, à une période de leur vie, des moments de faiblesse psychologique et que nous avons appris beaucoup sur nous-mêmes pour tenter de soutenir aujourd'hui d'autres personnes.

Citation :

Je me sens à la fois triste, curieuse, abandonnée rien de plus normal vous me direz après tant d'années, j'allais le voir une fois par semaine.
et je suis également très stressée parce que j'ai peur mon invalidité me soit retirée, je ne sais pas comment ça marche quand on a plus son psy mis à part en trouver un autre.
tout ça est en ambivalent, et j'avoue que là je suis paumée

La trisesse que tu ressens actuellement est tout à fait légitime, ton psychiatre était LA PERSONNE à laquelle tu t'es confiée depuis plus de 4 ans, à qui tu as fais confiance, il s'est investi à ta reconstruction mais avant tout c'était son métier, il était médecin.
Un transfert s'est certainement opéré entre toi et lui, a-t-il été traité, analysé, malheureusement seul ce médecin pourrait nous l'apprendre...Il n'est plus.

Effectivement, tu souffres d'une forme d'abandon puisque ce médecin est parti et t'a dé-laissée. Rompre un lien même "médical" est toujours difficile surtout lorsqu'il est imprévu.
Je ressens en toi une angoisse, celle de devoir rester seule, de ne pas pouvoir faire face et de ne plus trouver un professionnel qui pourra, à nouveau, t'écouter et te conseiller.
Un autre psychiatre reprendra peut-être une partie des patients qu'il avait en charge de suivre...
Avait-il une secétaire qui pourrait te répondre à ce sujet ?
Si non, en te rapprochant d'un de ses Confrères du secteur dans lequel tu résides, ceux-ci seront certainement te renseigner et te donner quelques conseils pour te rapprocher et prendre un rendez-vous avec l'un d'entre eux.

Tu évoques ton invalidité 1ère catégorie et surtout le fait de perdre éventuellement cette reconnaissance, pourquoi ?
Vis-tu seule ?
Pour quelle pathologie es-tu en invalidité ?

Si tu veux discuter tout cela, je reste à ton écoute.

Amicalement. Clair de lune.

Merci pour ta réponse.
J'étais en psychanalyse avec lui depuis 14 ans et il n'avait pas de secréraire. J'ai eu sa fille cette semaine qui va faire le nécessaire pour envoyer mon dossier à un psychiatre.
Je le vois le 21 janvier prochain, mais j'ai peur que ça ne soit plus jamais pareil.

Autrement pour te répondre je ne vis pas seule, je suis mariée et j'ai mon invalidité pour mes problèmes psy depuis 15 ans. Et j'ai peur de perdre cette invalidité parce que je ne me sens plus capable d'aller travailler, j'ai d'ailleurs arrêté il y 12 ans suite à un harcèlement moral. Mon patron, mon chef et 2 de mes collègues ne supportaient pas que je travaille à mi-temps. Je me suis tranchée le poignet au travail et le lendemain était harcelée à nouveau. Donc au bout d'un moment, j'ai du arrêté complétement mon travail.
Je sais que mon psy me protègeait et savait que retourner au boulot me térrorise, mais voilà maintenant il n'est plus là.
Voilà tu connais le pourquoi du comment, merci encore pour ton aide
Amicalement
Sissi

Les relations médecin/patient avec ton nouveau psy ne seront plus les mêmes, c'est indéniable, chaque psy a sa propre façon d'aborder son ou ses patients, sa personnalité comme son professionnalisme sont des facteurs primordiaux dans les échanges, alors oui, l'autre psychiatre sera différent mais il pourrait t'apporter également un "plus", car il aura d'autres façons de te conduire vers la connaissance de toi-même.
Chaque individu étant unique, chaque médecin est également unique même si leurs études sont identiques.

Ton invalidité a-t-elle été révisée ? Si non, il n'y a pas matière à t'angoisser à ce sujet.

Depuis 12 ans, tu ne travailles pas. Est-ce seulement le harcèlement moral subi de la part d'un supérieur et de collègues qui t'ont conduit à tomber en dépression ? Bien souvent, plusieurs facteurs rentrent en ligne de compte, d'autres problèmes sousjascents reviennent à la surface...

Que fais-tu depuis 12 ans chez toi ? Ne trouves-tu pas le temps long, comment occupes-tu tes journées ?
Quelle profession exerçais-tu ? Et si tu reprenais un activité, peut-être t'épanouirais-tu, cela te permettrait de reprendre une "vie sociale", de voir d'autres visages, d'échanger avec l'extérieur.
Bon, travaillant à mi-temps, je ne dis pas que le boulot est toujours "le top", je te mentirais sur ce coup-là, mais j'aime m'y rendre, c'est aussi une bouffée d'air lorsqu'on s'accorde avec au moins une ou deux collègues, les autres sont bien là ou elles sont

Si tu veux discuter de ce qui t'angoisse à ce point, je suis là.

Clair

merci de ta réponse,

Non j'étais déjà malade avant d'être harcelée, la dépression est mal comprise et surtout mal vue, ça fait peur.
Je n'ai pas de vie sociale et je ne le souhaite pas non plus. Tout ça m'a fait trop douté en l'être humain. De plus je ne m'ennuie pas à la maison, bien que je dise que ce soit ma prison dorée.
Je trouve toujours de quoi m'occuper, et je fais de longues promenades en forêt chaque jour de la semaine.
J'étais employée de banque et crois moi ils ne m'ont pas fait de cadeau, alors le monde du travail non j'espère que j'aurai pas à revivre ça.

Beaucoup de choses m'angoissent, me lever avec un horaire m'est très difficile comme je dis je me shoote un peu plus avec des médicaments.

Ce vendredi j'aurais du revoir mon psy, et là j'ai été très triste, j'avais rdv tous les vendredis
j'ai ressenti un grand vide.

merci pour toute ton aide

sissi