Depuis mes 15 ans, soit depuis 1993, j'ai consulté bien des psychiatres et + ponctuellement des psychologues.
- Les psychologues, ça a été surtout pour passer des tests de personnalité (1 ou 2 séances, à 16 ans, en hôpital psychiatrique, dont je n'avais pas su le résultat) et de QI (libéral, en 2003, donc à 25 ans, 1 séance, me révélant un QI de 119), puis en CMP en thérapie familiale de 2006 à 2008 (suite à un conflit difficile avec mes parents survenu fin 2005 et jusqu'à mon mariage et mon déménagement en Vendée, menés conjointement par une psychologue et une infirmière psychiatrique n'intervenant quasi-jamais mais prenant des notes, au rythme toutes les 3 semaines, parfois, ma mère venait seule avec moi quand mon père n'était pas disponible), qui a été efficace car après je me suis beaucoup mieux entendue avec mes parents. Et depuis mon installation en Vendée, j'avais vu pendant 3 mois tous les 15 jours une psychologue libérale mais 80 € la séance non remboursés (même pas par notre mutuelle...). En 2009, au CMP de ma nouvelle ville vendéenne, je vois une psychologue tous les mois, sympa, attentive, relançant le dialogue, me questionnant parfois aussi (mais en Mars prochain, comme elle partira ouvrir son propre cabinet libéral dans une autre ville, elle aura un(e) remplaçant(e))
- Les psychiatres, je les ai davantage fréquentés, le 1er (qui a, ironie du sort, le même nom que mon psychiatre actuel, mais ils ne sont pas de la même famille !...), je l'ai vu pendant 2 ans (1993 à 1995) tous les 15 jours, très bien (càd dialogue et questions) et me donnait un petit traitement, puis j'ai arrêté faute de temps dans ma scolarité, et je l'ai revu encore quelques fois en 1999, mais j'arrivais à 21 ans, soit la limite d'âge qu'il soignait (car il était en fait pédospychiatre), et dans la foulée il était muté ailleurs... J'en ai vu par la suite 4 autres, mais qui avaient une particularité qui hélas, ne me convenait pas : le silence (pour faire cliché, c'était exactement le style "mains croisées devant la bouche, regard fixe, hochant la tête à chaque parole que je disais". Tendance "analytique" ?). Sur le coup, j'étais soulagée de vider mon sac, mais au bout de 7 à 8 séances, je sentais bien que je n'avançais pas, n'évoluais pas, et j'ai fini par abandonner... Sans oublier qu'ils noyaient le poisson en me bourrant d'antidépresseurs... Une fois mariée et installée en Vendée, au CMP, je voyais, mais tous les 4 mois environ, un psychiatre + causant, mais qui me bourrait d'antidépresseurs, même + que les psychiatres de ma ville d'origine ! Il est parti et l'actuel (qui est aussi chef adjoint de service) agit pareil (parle et questionne beaucoup, certes, mais abrutit, c'est bien le mot, de médicaments...). Et une infirmière psychiatrique qui coordonne tout cela et que je vois aussi tous les mois individuellement.
J'ai ainsi arrêté, il y a juste 1 an un traitement psychiatrique trop long (+ de 2 ans !) et trop lourd qui m'a finalement fait + de mal que de bien : j'avais 15 kilos supplémentaires, je ne savais plus tenir une conversation, ni penser, ni réfléchir, ni argumenter et j'avais des trous de mémoire. Depuis sans ces médicaments, je vais mieux dans un sens !
Tout cela pour dire : les CMP sont très bien dans la mesure où les consultations sont gratuites tant psychiatres que psychologues, ce qui arrange les gens comme moi qui ont peu de moyens (je ne travaille pas, mon mari seul ramène un saliare modeste pour 2), seulement ils ont je trouve une approche "trop généraliste" qui au bout d'un moment ne me convient sans doute plus, sans remettre en cause leurs compétences.
Je voudrais pouvoir enfin résoudre réellement certains problèmes (en gros : nombreux traumatismes depuis l'enfance > blocages > phobies > perturbations et séquelles au quotidien et "emprisonnement" m'empêchant d'avancer et évoluer dans certains domaines > j'en ai parlé dans d'autres posts), et pas uniquement en blablatant avec le psychiatre et/ou le psychologue, j'ai besoin d'une thérapie mieux ciblée et adaptée à mon cas, à mes problèmes, avec un vrai travail, des exercices... Mais les psychologues et psychothérapeutes qui le font sont libéraux la plupart du temps, donc chers et pas remboursés ni par la sécu ni par certaines mutuelles, et n'adaptent pas toujours leurs tarifs aux petits revenus, et pourtant j'en aurais besoin...
L'aide en ligne (Internet ou téléphone), pas mal non plus, mais là aussi c'est souvent cher, non remboursé et malgré tout ponctuel et pas de réel face-à-face avec le psy...